Les Indes savantes, 2012, gr. in-8°, 620 pp, préface de Robert Muchembled, graphiques et tableaux, 9 cartes, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le livre, issu de la thèse de doctorat de l’auteur, décrit l’évolution de la maréchaussée et de la délinquance en Île-de-France de 1667 à 1770. L’auteur renouvelle les connaissances historiques à propos de la maréchaussée, et élargit la perspective au fonctionnement de la police sous Louis XIV et Louis XV, ainsi qu’au délicat problème de la construction de l’obéissance à l’Etat. La recherche est basée sur un important travail dans les archives, nourrissant plusieurs bases de données sur les milliers de délits et crimes pendant la période. Née au début du XVIe siècle, la maréchaussée de l’Île-de-France est créée pour combattre la grande criminalité et protéger les principaux chemins des environs de Paris. Sous le contrôle de Colbert depuis 1668, elle est divisée en brigades, puis sous Jérôme de Pontchartrain elle est mise au service d’une politique de sécurité publique et de la politique pénale du gouvernement. D’une compagnie auxiliaire de la justice prévôtale, spécialisée dans la sécurité des grands chemins, la maréchaussée de l’Île-de-France devient une compagnie de police du milieu rural francilien au cours du XVIIIe siècle. En 1741, face à la hausse de la criminalité contre les biens, la répression contre la marginalité connaît une nouvelle phase, accompagnée d’une plus grande rigueur pénale.