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‎Traité des maladies vénériennes des affections de la peau et des maladies des organes génito-urinaires‎

‎Paris, chez l'auteur, 1841, in-8, Portrait, 725-[3] pp, 5 pl, 32 pp. de catalogue Germer Baillière pour novembre 1840, Demi-basane noire de l'époque, dos à faux nerfs, Seconde édition de cet ouvrage paru sous le titre de Traité des maladies syphilitiques en 1838. Publiée à compte d'auteur, elle est annoncée dès 1840 par Germer Baillière, qui détient des exemplaires dans son fonds (voir le catalogue-éditeur placé in-fine, p.17). Elle est illustrée de 5 planches en couleurs, numérotées A à E. Jean Giraudeau (1802-1865), né à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers dans la Vienne, fut un médecin syphiliologue controversé. Dès février 1825, sa thèse de doctorat portant sur La thérapeutique des affections syphilitiques sans l'emploi de mercure fut accueillie défavorablement par une commission d'examen présidée par Laennec. Néanmoins, il s'assura la célébrité et la fortune grâce à la publicité sans précédent qu'il fit pour la commercialisation de remèdes antisyphilitiques végétaux : il encouragea la formule du sirop végétal de Boyveau-Laffecteur et s'employa à créer son propre "rob" antisyphilitique, en association avec la sage-femme Alexandrine Jullemier, qu'il floua pour en tirer lui seul du profit. Il publia encore des ouvrages traitant des effets terribles de la syphilis et encourageant ses lecteurs à se procurer l'un des remèdes qu'il commercialisait. D'autres publications devaient lui assurer une publicité masquée, à l'exemple du du poème Syphilis de Barthélémy. Giraudeau devint un riche médecin-commerçant, en dépit de l'opposition de ses pairs. François Fabre le taxe de "premier roi de l'épicerie" (Némésis médicale. 1840) et Lachaize de "chef de cette sorte de médecin industriels qui ne voient dans un malade qu'un objet exploitable soumis au cours de la rente" (Les médecins de Paris jugés par leurs oeuvres. 1845). Annotation manuscrite ancienne au verso de la dernière planche. Légères rousseurs, planches jaunies. Coins usés. Jacques Chevallier. "Giraudeau de Saint-Gervais, la syphilis et le rob de Laffecteur". In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 387-396. Couverture rigide‎

6 Images

‎Bon Portrait, 725-[3] pp., 5 pl.,‎