Éditions du Monde / Académie française Couverture souple Paris 1947
Très bon In-4. 16 pages. Discours de réception à l'Académie française d'Étienne Gilson (1884-1978).
[Typographie de Firmin-Didot et Cie, Imprimeurs de l'Institut de France] - GILSON, Etienne ; VALLERY-RADOT, Pasteur
Reference : 53814
(1948)
1 vol in-4 br., Typographie de Firmin-Didot et Cie, Imprimeurs de l'Institut de France, Paris, 1948, 23 pp.
Exceptionnel discours dans lequel le grand spécialiste de la philosophie médiévale retrace son parcours : "Au temps où, jeune étudiant,, j'étais en quête d'un sujet de thèse sur Descartes, j'allai consulter mon maître Lucien Lévy-Bruhl. [ ... ] Héritier du pur rationalisme du siècle des Lumières, ce grand esprit reste aujourd'hui dans ma mémoire et dans mon affection comme l'homme le moins médiéval que j'ai conu. Non seulement il estimait, avec Auguste Comte, que les métaphysiques ne valent pas la peine de les réfuter et qu'il suffit de les laisser tomber en désuétude, mais il pensait qu'entre tant de mortes, aucune ne l'est plus irrévocablement que cette scolastique du moyen-âge dont on peut bien dire qu'elle l'est de consentement universel. C'est pourtant lui qui, en me conseillant de chercher dans la pensée médiévale l'origine possible de certaines doctrines reprises par Descartes, me fit ouvrir pour la première fois cette Somme Théologique dont ni lui ni moi ne nous doutions alors que l'ayant une fois ouverte, je ne me déciderai jamais à la refermer". Il fait l'éloge de Bergson, lui devant sa reconnaissance éternelle pour lui devoir "la certitude qu'après la critique de Kant et le positivisme de Comte, une connaissance métaphysique restait possible". "Des problèmes classiques, condamnés par d'autres comme vains, reprenaient vie dans sa pensée et s'imposaient impérieusement à la nôtre. On les disait insolubles, il les montrait inépuisables"... Suite à son discours, on trouvera le discours de Pasteur Vallery-Radot. Bon état