Librairie Honoré Champion, 1948, in-8 br., 457 p., couverture et dos passés, intérieur propre, en partie non coupé, bon état.
"Journal d’une Française sous l’Occupation. Le récit s’ouvre en juin 1940 : l’auteure attend alors son époux, l’officier d’intendance Pierre Gildas. Elle affirme d’entrée de jeu son patriotisme et son antipétainisme. Suspendue aux informations radiodiffusées (d'où le titre de l'ouvrage), elle voit passer les troupes françaises qui se replient vers Périgueux et les flots de l’exode civil. Elle suit son mari, ses 500 hommes et les 40 femmes qui les accompagnent (femmes d’officiers et secrétaires d’intendance) dans leur retraite. Après l’armistice, les Gildas vivent assez largement de leurs économies. Dans l’incapacité de reprendre les affaires qu’ils ont laissées en Zone interdite, ils vont de commune en commune et de meublé en hôtel, dans un large Sud-Ouest qui va de Bordeaux à la frontière pyrénéenne. Le journal porte pour l’essentiel sur la vie quotidienne sous l’Occupation et fait au passage le portrait de nombreux Français et étrangers, réfugiés ou non, croisés ici où là. Il y est beaucoup question de ravitaillement, de logement, de mode et de coiffure. Le ton volontiers critique, souvent proche du commérage, offre un condensé étonnant de préjugés divers à l’égard des classes populaires, des populations rurales et coloniales, des étrangers et de tous ceux qui s’accommodent de l’Occupation. Une simple note mentionne l’activité résistante de Pierre Gildas. Excepté un chapitre final qui évoque les maquisards, l’ouvrage ne fait aucune mention de la Résistance". Voir le sommaire sur photos jointes.