Nancy, Vve Hissette, sans date [1831]. 22 x 14 cm, 8 et 8 pp. En feuilles sous couverture papier. Bon état. Rare. Alexandre Hippolyte Gérard dit Grandville (1796-1867), secrétaire de la mairie de Nancy. Alexandre Hippolyte Gérard-Grandville, était le frère aîné du dessinateur J.J. Grandville (1803-1847), membre de l'Académie Stanislas ; il a publié, dans ce cadre, quelques poésies (L'Ophtalmie ; La Critique au temps présent...) et traductions (deux épîtres d'Horace, la première élégie de Gallus....), outre le discours de réception, en vers.
Hippolyte Gérard-Grandville (1796-1865) est né dans une famille dartistes : son père était musicien amateur et peintre miniaturiste, une de ses grand-mères avait été comédienne à lépoque de Stanislas et ses grands-parents tenaient le Café de la Comédie à Nancy. Son frère cadet Adolphe est devenu le célèbre dessinateur Grandville, et lui-même a pris le pseudonyme de Gérard- Grandville lorsquil est devenu écrivain. Le procès-verbal du 26 mai 1826 porte que « la société a reçu une lettre de M. Grandville, chef de bureau de ladministration municipale, offrant un recueil de poésies de sa composition ». Baillard a été alors désigné comme rapporteur. Il attend le 20 août 1827 pour lire son rapport, qui est très favorable, notamment pour les traductions qui sont données dHorace et de Virgile. On loue en particulier « un dialogue plein desprit, de sagesse et de raison ». Mais comme Gérard-Grandville na pas formulé une candidature expresse, lacadémie se contente « de remercier lauteur et de lui témoigner le plaisir que lui ont fait ses ouvrages ». Encouragé par cet accueil, il demande à être admis et est élu membre titulaire le 3 janvier 1828. Sa position de secrétaire à la mairie de Nancy ne lui a pas permis de prendre une part très active auxtravaux de lacadémie. Mais son discours de réception, en 1831, a révélé en lui, sous le régime plus libéral de la Monarchie de Juillet, un esprit dune grande indépendance et même temps quun versificateur spirituel.