PUF, 1979, in-8°, 486 pp, 4 pl. hors texte (4 photos et 4 caricatures), sources et biblio, index, broché, bon état, envoi a.s. des 3 auteurs à Jean Mathiex
"Cet ouvrage vient compléter celui écrit par les mêmes auteurs en 1962 : "Léon Jouhaux, cinquante ans de syndicalisme, tome l : Des origines à 1921". II couvre la période de 1921 à la mort de Jouhaux (1954). En dépit des difficultés (les archives CGT d'avant 1940 semblent introuvables, les documents et notes des archives Jouhaux sont maigres), ce travail a été étayé sur des sources diversifiées : les archives de Jouhaux, ses écrits, ses articles de journaux, ses interventions dans les instances syndicales, d'une part, mais aussi des entretiens avec les collaborateurs et témoins de l'action de Jouhaux. Ces sources alimentent également les 38 annexes qui contribuent à faire de ce volume une référence indispensable. (...) L'action de Jouhaux est décrite au travers des phases de scission et de réunification du mouvement syndical qui ont scandé cette periode : scission de 1921, Front populaire et réunification de 1936, scission de 1939, brève unité de 1945 et scission de 1947. La méthode d'exposition est avant tout chronologique. Ceci donne un récit riche de détails. (...) L'histoire des événements de 1939-1940 comporte de nombreux éléments inédits qui renouvellent notre compréhension de la periode. (...) De l'ouvrage on peut dégager l'évidence d'une rupture totale entre la pratique de Jouhaux après 1921 et les doctrines anarcho-syndicalistes auxquelles il s'était rattaché avant 1914. Ce qui domine désormais, c'est le syndicalisme de négociation, les relations avec l'Etat, I'appel à l'Etat pour des réformes sociales, la création d'institutions et de commissions multiples d'étude et de concertation. Le « Plan de la CGT » de 1935 concentre certaines idées essentielles face à la crise : grands travaux, nationalisations, économie mixte, Conseil économique et social, conventions collectives patronat-syndicats..." (Nadia Jennawi-Le Yaouanc, Le Mouvement social, 1986)