1801 , 80 pp. in-4 et in-8, nbses ratures, croquis de carte, 5 pp. in-8 et 7 pp. de croquis de plan.
Minutes éparses des notes du futur général Cazals sur la Sicile et l’Italie à son retour d’Egypte à la fin de l’année 1801. Après avoir servi aux campagnes de l’armée en Hollande puis en Allemagne sous Kléber et Championnet, Louis-Joseph-Elisabeth Cazals (1774-1813) avait été employé à l’Armée d’Orient en mai 1798 peu après avoir été promu chef de bataillon. Il servit à la prise de Malte en juin 1798, puis à la prise d’Alexandrie, nommé commandant le génie de la division Kléber, fut aux Pyramides et au combat de Gemyleh en septembre ; nommé commandant du fort d’El Arich, il sera forcé de capituler à la suite de la révolte de la garnison en janvier 1800. Il fut promu chef de brigade provisoire par Kléber peu après Héliopolis, et servit à la reprise du Caire et d’Alexandrie. D’après Six, il rentra en France fin 1801, où il sera nommé directeur des fortifications à Perpignan puis commandant du Génie au camp de Montreuil.De retour en France, il semble que Cazals ait commencé ses notes à son arrivée en Sicile, et donne le récit du début de son voyage; il s’attache alors à décrire tous les monuments antiques et religieux vus sur son passage en Sicile puis en Italie, depuis Naples jusqu’à Rome puis Florence, en leur donnant une appréciation assez exact de leur état, donnant son jugement sur le style et ses impressions. "Je suis parti d’Egypte le 3 ventôse ; après 45 jours de navigation, le bâtiment faisant eau de toute part, est entré dans le port de Syracuse où il a fait quarantaine. N’étant point encore réparé, j’ai été à Messine où je me suis embarqué pour Naples dans un petit éperonnier à 6 rames. Le mauvais tems m’a retenu 20 jours sur les côtes de la Calabre (…)" Sur un brouillon de lettre à son oncle : "Depuis 4 ans, la guerre et les circonstances où je me suis trouvé ne m’ont pas permis de recevoir des nouvelles de ma sœur et de ma famille (…)." Journal sur Syracuse : "le 13 brumaire, notre batiment avait trois voies d’eau considérables, presque tous nos vivres étaient consumés, tout le monde était réduit à la demi ration d’eau. La mer étant calme, on a profité pour entrer à la remorque dans le port de Syracuse (…). J’ai été envoyé avec deux autres officiers auprès du gouverneur pour demander des vivres et la permission de faire quarantaine dans les environs (…) Nous avons insisté de pouvoir débarquer de suite vu la déplorable situation des invalides dont le bâtiment était chargé (…)." Descriptions de Syracuse et des catacombes de St-Jean, de Palerme, de Catane, sur les ruines du port détruit par une éruption ; les ruines d’Ibla entre Syracuse et Augusta ; "Le 5 j’ai quitté la Sicile. Après cinq heures de navigation je suis arrivé à Tropes, petite ville de Calabre situé sur une montagne. Les environs sont remplis de jolis jardins plantés d’orangers (…). L’oranger n’a été introduit à Tropes que depuis environ 18 ans, il y a parfaitement réussi. Les habitants ont pris une part très active à la Révolution de Naples. L’arbre de la Liberté avait été planté sur la place publique (…). La Calabre est un petit montueux ; il n’ya ni routes ou rivières navigables, on y trouve que quelques sentiers taillés dans le roc (…). Les habitants sont bien la plus mauvaise canaille de l’Italie… toujours armés (…)." Description du volcan Stromboli ; des thermes de Cumes, description des temples alentours ; notes sur Herculanum et Naples : "Herculanum couverte aujourd’huy de lave, de cendre et de terre jusqu’à la hauteur de 100 pieds était fondé sur la lave ; elle fut détruite à la même époque que Pompeïa mais ses habitants moins infortunés eurent le tems de se sauver (…). On ignorait encore il y a 50 ans l’emplacement d’Herculanum (…). Tous les objets trouvés à Herculanum, Pompéia et Stabine ont été réuni dans le musée ; dans le cours de la guerre, tout ce qu’il y avait de plus précieux a été emporté à Palerme (…). On a trouvé très grande quantité de manuscrits en papyrus qui ressemblent à des bouts de batons brulés ; il ya 8 personnes occupés à les déchiffrer au moyen d’une machine très ingénieuse. Le Palais royal n’offre rien de bien remarquable ; on y trouve cependant quelques tableaux et une chambre tout revêtue de porcelaine (…). Le soir j’ai été au théâtre où l’on représente un oratoire exécuté par les meilleurs musiciens de Naples (…). Sur les ruines de Pestum près de Salerne avec une description du temple ; notes sommaires sur Naples. Description de Pompéi ; Les temples, les théâtres, les thermes et autres monuments publics des anciens, construits avec solidité, décorés avec élégance, ont survécus aux siècles et attestent la puissance et la magnificence de leurs fondateurs (…)." Description de Rome et de Florence dont il laisse une note très sommaire sur chaque monument et fontaine ; à propos du Vatican : "Dimanche, 4e Journée : Place St-Pierre , magnifique ; façade de l’Eglise : est plutôt celle d’un palais que d’un temple, portique grand et beau ; Eglise : plus grande qu’elle ne le parait (…) l’architecture en est lourde et écrasé, la coupole qui est immense ne produit pas l’effet de la rotonde. Après, dîner chez l’ambassadeur avec les généraux Ernouf et (Lesuir ?), le chef de bat. Bertrand (…)."Joint des notes extrait de Scamori, sur les différents ordres d’architecture.Joint un croquis des côtes de la Sicile depuis Syracuse jusqu’à Messine, d’après Mr de Laborde, avec indication des principales villes et du volcan de l’Etna.Joint des croquis de plans de maisons romaines avec atrium, plan d’un amphithéâtre romain, ébauche d’un portique. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48
Varsovie, 28-29 janvier 1807 , 2 pp. in-4, et 1 pp. in-12, en-tête du chef de l’état-major général du Génie.
Kirgener transmet au général les ordres de l’Empereur pour que le Génie se réunisse à la suite de la Grande Armée : "L’Empereur (…) ordonne que tout ce qui tient au parc du Génie se réunisse aujourd’huy à midi aux équipages du quartier général pour partir. Je vous prie de donner les ordres en conséquence. L’Empereur demande sur le champ un rapport de la quantité de voitures et d’outils du Génie qui suivront le quartier général (…). La Cie de Lamorlette n’ayant je crois, pas d’ordre définitif pour être à Praga, suivra le mouvement. M. le major Guillaumin doit partir aussi. Veuillez lui donner l’ordre de se mettre à la tête de la colonne (…). Il est expressément défendu de marcher isolément (…)."Joint un billet dans lequel Kirgener annonce qu’il lui envoie les nommés Philippon et Vanoir, sapeurs, avec les six chevaux du fourgon de l’état-major du génie pour être employés au transport des voitures d’outils (…). Il peut ajouter un conducteur de plus.Napoléon quittera Varsovie le 30 janvier pour la suite de la campagne militaire et livrer une des plus importantes batailles de la campagne à Eylau le 8 février. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT