Lyon, Guillaume Rouille, 1569 ; in-16. 428 pp. - 10 lettrines gravées sur bois. Vélin souple orné de rayures verticales, tranches rouges, titre typographique inscrit dans un bel encadrement gravé sur bois de style Renaissance. Traces de légères mouillures, galerie de vers marginale en fond, quelques ff. déboités, ex-libris manuscrit gratté sur le f. de titre, une charnière frottée.
La Circé est lun des ouvrages les plus célèbres de Giovan Bbattista Gelli, écrivain humaniste italien attaché à la cour des Médicis à Florence. Il s'illustra par la publication de dialogues philosophiques, Les fantaisies du Tonnelier (1548), La Circé, des comédies et deux ouvrages sur la langue florentine. La Circé s'articule en dix dialogues au cours desquels le héros s'entretient avec dix animaux, les anciens compagnons d'Ulysse qui n'ont pas voulu reprendre forme humaine quand la magicienne leur en a donné l'occasion. L'auteur y développe la thèse que seul lhomme jouit de la liberté de choisir sa vie et si les hommes sont des bêtes qui regardent vers la terre, cest parce quils ont mal utilisé leur libre-arbitre, privilégiant les « choses basses et terrestres » aux « choses hautes et divines » qui permettent à lhomme de sélever. On y trouve plein dhumour, des animaux impertinents et philosophes, un divertissement qui se termine cependant par la démonstration de la supériorité de lintellect humain ; les animaux se résumant à la perfection de la Nature, contre les inconvénients matériels de la condition humaine. L'uvre a parue la première fois à Florence, chez Torrentino, en 1549, elle fut traduite en français par Denis Sauvage et imprimée en 1550 et connaîtra par la suite de nombreuses réimpressions et traductions jusqu'au XVIIe siècle. (cf "La Circé de Giovan Battista Gelli", traduction et introduction de Brigitte URBANI, Paris, Classiques Garnier, 2015 - Baudrier, Bibliographie lyonnaise, IX, 38 - 325, 326).
In Firenze, 1548. 115 pages. (i.e. 119). Dérelié.. Page de titre et la dernière page détachées. Première édition de cette conférence sur les versets 85-94 du Canto XVI du Purgatorio, que Giovan Battista Gelli (1498-1563) donna à l'Accademia Fiorentina en 1543. Portrait gravé de Gelli en frontispice. Rares taches et rousseurs.