[GAUTIER Théophile] HUGO Victor; de BANVILLE Théodore; CROS Charles; MALLARME Stéphane; et al.:
Reference : 20450
(1873)
Paris, Alphonse Lemerre, 1873. Grand in-8 de [8]-II-179-[3] pages, demi-percaline terre de Sienne à coins, à la Bradel, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre prune, couverture de papier parcheminé rempliée imprimée en deux tons. Non rogné. La reliure est signée E. Carayon.
Orné d'un portrait gravé de Théophile Gautier en frontispice. Edition originale publiée quelques mois après sa disparition, à l'initiative d'Alphonse Lemerre. C'est 83 auteurs totalisant 93 pièces qui rendent ici un hommage à Théophile Gautier. L'exemplaire est imprimé sur beau papier vergé des papeteries de Hallines des frères Dambricourt (c'était le papier préféré de Victor Hugo). Singulier exemplaire auquel on a ajouté 7 portraits: Théophile Gautier au trois-quarts, cigare en main, eau-forte sur chine avant la lettre par Rajon; Gautier d'après Nadar, gravé par L. Wolf; Gautier et le fauteuil académique, caricature coloriée de Gilbert-Martigny; portrait par Émile Thérond, épreuve tirée en bistre, avant la lettre sur Chine volant, à pleine marge; portrait lithographié de Julia Grisi ( fameuse soprano italienne admirée par Gautier qui lui rendit hommage dans un long poème La Diva; Buste de Gautier d'après Judith Gautier et H. Bouillon à Tarbes (gravure sur bois); "Théophile Gautier en tenue des représentations de Hernani" par Gautier lui-même , gravé par H. Valentin, eau-forte coloriée sur Chine volant: le gilet rouge: « Le gilet rouge ! on en parle encore après plus de quarante ans, et l’on en parlera dans les âges futurs, tant cet éclair de couleur est entré profondément dans l’œil du public » se souvient-il dans son Histoire du romantisme.Ex-libris et tampon rouge du collectionneur (non identifié) répété au premier contreplat et au premier feuillet blanc, avec un numéro (612). Illustré XXe
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1989. In-8°, 235p. Broché.
Constance GOSSELIN SCHICK, La Comédie de la mort de Théophile Gautier. Sarga MOUSSA, Constantinople de Théophile Gautier : un voyage vers le corps. Ilse HEMPEL-LIPSCHUTZ, Images illusoires, réelles, figurées? Théophile Gautier et sa « chimère rétrospective » reflétée dans l'uvre peint de Goya. Francis MOULINAT, Théophile Gautier et Gustave Courbet. Marta GINE JANER, Gautier et Villiers de l'Isle Adam. Christine COLAS, Yvonne de Galais : une sur des héroïnes de Gautier? Dossier Gaston Dupouy. Essai sur l'origine du Capitaine Fracasse. Description du château d'Arengosse. Mises au point. Documentation. Claudine LACOSTE, Théophile Gautier juge de lui-même. Claudine LACOSTE, uvres de Théophile Gautier annoncées par la « Bibliographie de la France » de 1830 à 1935. Claudine LACOSTE, Le Journal d'Eugénie Fort (suite), 12 juin 1859 - 29 février 1860.
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1980. In-8°, 144p. Broché.
David Graham BURNETT, Sur la composition de la Comédie de la Mort. Ilse HEMPEL-LIPSCHUTZ, Théophile Gautier et son Espagne retrouvée dans l'uvre gravé de Goya. Harry COCKERHAM, Quatre voyages de Gautier en Angleterre. Quelques documents. Claude-Marie SENNINGER, España à mi-chemin entre La Comédie de la Mort et Émaux et Camées. HÉVELYNE, Les Grotesques de Théophile Gautier, les Grotesques de la Musique d'Hector Berlioz. Gaston DUPOUY, A propos du Capitaine Fracasse. Pierre CAIZERGUES, Apollinaire et Gautier. Marianne CERMAKIAN, Le Journal d'Eugénie Fort (1856-1872). Claudine LACOSTE, Joseph Linguay : profession de foi politique. Jean RICHER, Notes bibliographiques. Claudine LACOSTE, Théophile Gautier et la presse de son temps II. David Graham BURNETT, Complément au dossier américain sur Théophile Gautier. Sho KIMATA, Théophile Gautier au Japon.
Versailles s.d. [20-30 avril 1871], 10,5x11,5cm, un feuillet.
Lettre autographe signée de Théophile Gautier, 34 lignes à l'encre noire, adresse en pied au verso de la lettre : "Versailles avenue de St-Cloud n°3". Pliures inhérentes à la mise sous pli. La lettre semble être inédite, non mentionnée dans la Correspondance Générale de Théophile Gautier, éditée par Claudine Lacoste-Veysseyre, sous la direction de Pierre Laubriet (Droz, Genève-Paris, 12 vol., 1985-2000). Rare aperçu de la vie intime de Gautier, la lettre saisit les affres qui frappent l'auteur et sa famille pendant la Commune de Paris. Séparé de sa famille par l'invasion prussienne de 1870 et les insurrections parisiennes de 1871, Théophile Gautier confie l'ampleur de ses tourments, tant financiers que dus à la Commune de Paris, à sa «chère mignonne», sa fille cadette, Estelle Gautier: «Je parviendrai peut-être encore à me relever de cet écroulement [...] je suis heureux que ces atroces épreuves t'aient été épargnées. J'ai manqué pour ma part y laisser ma peau et je ne suis pas encore bien brillant». Les habituels soutiens de Gautier transparaissent d'ailleurs ici à travers les noms de l'académicien Camille Doucet et de la danseuse Carlotta Grisi. La virulence des combats entre communards et forces répressives se devine dans l'évocation de la sur de Gautier, Emilie, dite «Lili»: «Lili est toujours dans sa cave. En sortir est trop périlleux mais elle sera délivrée d'ici quelques jours. Hélas! bien longs». Caractéristique du registre personnel, rare dans la correspondance de Gautier, la lettre est empreinte de l'amour paternel que l'auteur porte à sa famille: «Quelle fête quand nous serons tous réunis car mon cur souffre bien [fort] de cette dispersion». - Photos sur www.Edition-originale.com -
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1994. In-8°, 170p. Broché.
Théophile Gautier en son temps. Daniel BILOUS, Gautier le voyant d'après « Toast funèbre ». Nicole BILOUS, Poetae minores et histoire littéraire dans Les Grotesques de Théophile Gautier. Véronique AVIGNON, L'univers mythique de Théophile Gautier. Serge ZENKINE, Mademoiselle de Maupin, éducation et histoire. Claude-Marie SENNINGER, Spirite et « Mademoiselle Dafné », sa diabolique antithèse. Claudine LACOSTE, Théophile Gautier, Président de la Société nationale des Beaux-Arts. Eugénie FORT, Journal, Carnet du 1er août 1861 au 12 février 1862.
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1993 2 vol. in-8°, 547p. (pagination continue) Brochés.
La Critique Françoise COURT-PEREZ, Gautier critique de Scribe. Elwood HARTMAN, Gautier et Fromentin. La Poésie Jacques LARDOUX, A propos des poésies de circonstances de Gautier. Constance GOSSELIN-SCHICK, L'écriture poétique de Gautier : évasion? conformisme? ou opposition sociale? François BRUNET, L'influence de Gautier sur Les Exilés. Peter EDWARDS, Gautier et Banville, affinités discrètes. L'Esthétique. Joseph-Marc BAILBE, La transposition d'art chez Gautier et J. Janin. Minako IMURA, Gautier et ses danseuses fantômes. Josepha MOLINA-RUEDA, L'isolement métaphysique de Gautier à travers la coordonnée spatiale de « Jettatura ». Claude-Marie SENNINGER, Le Capitaine Fracasse : comme en un palimpseste. Figures d'époque. Gesa KORDES, Ernest Reyer : avant-gardiste ou conservateur? Alban RAMAUT, Benvenuto Cellini de Berlioz : un opéra Jeune-France? Francis MOULINAT, Lassailly+Gautier : Ariel = une retraite élégante? Jean-Claude BRUNON, Gautier et Houssaye. Alain MONTANDON, Gautier et Balzac : à propos de « La Morte amoureuse ». Multiple Gautier. Anne-Marie LEFEBVRE, Gautier et les spirites et illuminés de son temps. Marcel VOISIN, Gautier et la politique. Jean-Claude FIZAINE, Gautier et la lettre d'amour. Paolo TORTONESE, L'érudition de Gautier. Serge ZENKINE, Gautier et la dispersion culturelle. Présence du monde. Christiane SERIS, Gautier en Amérique latine. Guy BARTHELEMY, L'Orient à Paris. Ilse HEMPEL-LIPSCHUTZ, Légendaire Espagne : mythe dépeint, mythe dansé. D'un tableau de Mariano de Fortuny au dernier ballet de Gautier. Robert BAUDRY, Gautier et l'évasion hors de son temps, ou les« machines à remonter le temps » dans ses contes. Michel DELPORTE, Sur le chemin de fer. Cassandra HAMRICK, Gautier et la modernité de son temps.
BALZAC (H. de). - GAUTIER (Théophile). - MUSSET (Alfred de). -SAND (George). Etc, etc.
Reference : 26862
Paris, J. Hetzel, 1845-1846. 2 grands volumes petits in-4 (28 x 19,5 cm), brochés sous couvertures illustrées en couleurs. 1- 6 ff (faux-titre, frontispice, page de titre) - XXXII pp (Histoire de Paris par Théophile Lavallée avec 21 vues de Paris à différentes époques représentant les anciennes enceintes et les principaux monuments, dessinés par CHAMPIN) - 380 pp. 100 planches (frontispice compris). Table des matières. T II. 2 ff (faux-titre et titre)- LXXX (Géographie de Paris par Théophile Lavallée) - 364 pp. 112 planches. Ces deux volumes sont réunis dans un coffret sous plexiglass. Sans le catalogue éditeur.
Édition originale et premier tirage d'un des livres illustrés les plus célèbres de l'époque romantique comprenant plus de 800 gravures dans le texte et 212 planches hors texte sur bois par Gavarni et Bertall.". Illustrations : " Les Gens de Paris ", séries de gravures avec légendes par Gavarni (212 planches hors texte, 4 étant de Bertall) - Paris comique, très nombreuses vignettes par Bertall - Vue, monuments, édifices particuliers, lieux célèbres et principaux aspects de Paris, par Champin, Bertrand, d'Aubigny et Français (environ 800 vignettes au total). Textes par les plus grands écrivains de l'époque : Honoré de Balzac, George Sand, P.-J. Stahl, Léon Gozlan, Frédéric Soulié, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Eugène Sue, Charles Nodier, Alphonse Karr, Taxile Delord, Gérard de Nerval, Théophile Lavallée. Premier tirage de l'ouvrage et surtout des couvertures en tous points conformes à la description de Carteret. La planche N° 2 de la série Oraisons funèbres dans le tome I porte par erreur le N° 3 comme c'est parfois le cas. " Titre emblématique des illustrés romantique, rarissime dans son état originel ". Réf. biblio. : Vicaire II, 241-244 - Carteret III, 203-207. BEL EXEMPLAIRE SANS ROUSSEURS, rare condition. "Il sagissait à lépoque de concurrencer le succès rencontré par les Français peints par eux-mêmes édité par Curmer. La mode des physiologies rencontrait un grand succès public et léditeurentendait capter cette réussite. Satan sennuie et confie à un diable ordinaire et paresseux la mission dêtre son ambassadeur à Paris et de lui écrire chaque semaine pour lui rendre compte de la vie dans la capitale. Lambassadeur improvisé sollicite les écrivains et les illustrateurs de lépoque pour chroniquer à sa place la vie parisienne. ". Photos sur demande.
Paris 11 février 1844, 10,4x13,6cm, quatre pages sur deux feuillets.
Trois lettres autographes signées par Gérard de Nerval (2 pages signées «?Gérard?»), Théophile Gautier (1 page) et un troisième scripteur qui n'a pas signé (1 page), adressées à Louis Desessart. La troisième lettre a été rédigée par un certain «?Robert?» (cf. la lettre de Nerval) Louis Desessart, éditeur attitré de Théophile Gautier, publia avec Barba la pièce Léo Burckart de Nerval en 1839. À la suite d'ennuis financiers, il fut contraint de se réfugier «?dans cette triste et charmante ville de Bruxelles?». Les trois amis rédigent ce courrier à Paris, où ils se sont retrouvés au retour du long voyage en Orient qu'entreprit Nerval?: «?J'ai vu l'Égypte 6 mois?; puis j'ai séjourné en Syrie 3 mois - à Constantinople 4 mois le reste en route. C'est assez beau. Je ne m'amuse plus qu'en voyage et je vis double autant que je puis.?» Ce voyage force l'admiration de Théophile Gautier qui ne se rendra que des années plus tard en Turquie et en Egypte?: «?Je suis à Paris et voudrais être au Caire d'où Gérard arrive.?» L'exotisme des voyages lointains contraste ici violemment avec la tristesse et l'austérité de l'Europe?: «?Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil.?» (Nerval) D'autant plus que, loin des rêves d'évasion, Paris rime avec travail et mélancolie?: «?Nous sommes comme les gens malades qui ne se trouvent bien nulle part. Je crois que le bon temps est passé et que les bonnes heures d'autrefois où nous disions tant de sages folies ne reviendront plus. À quoi sert de vivre puisqu'il faut travailler et qu'on ne peut ni voir ses amis ni leur écrire ni rien faire de ce qu'on voudrait??» (Gautier) Les deux écrivains sont très compatissants quant à l'exil belge de leur ami, Bruxelles apparaissant ici comme la capitale du spleen?: «?Quoi?! Vous êtes encore dans cette triste et charmante ville de Bruxelles?! [...] Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon?!?» (Nerval) Cette triple lettre a en réalité été rédigée à l'initiative de «?Robert?»?: «?N'est-ce pas, mon cher ami, que je suis habile à faire oublier mes torts? [...] je trouve le moyen en compensation, de t'envoyer ces autographes de deux de tes [...] camarades, de tes plus doux souvenirs, de deux célébrités qui malgré toutes leurs sympathies, toute leur affection pour toi, ne t'eussent jamais écrit un mot, si je ne leur avais pas taillé leurs plumes, affrété leur papier, comme à de petits enfants boudeurs, et si je ne leur eusse dit?: écrivez tout de suite, tout de suite à l'exilé que vous aimez le mieux.?» - Photos sur www.Edition-originale.com -
[GAUTIER Théophile] HUGO Victor; ARENE Paul; AUBANEL Teodor; COPEE Françoise; MALLARME Stéphane; LEMERRE Alphonse (préf.) et al.:
Reference : 14755
(1873)
Paris, Alphonse Lemerre, 1873. Grand in-8 broché de [8]-II-179-[3] pages, couverture de papier parcheminé rempliée imprimée en deux tons. Non rogné. Dos intégralement fendu.
Orné d'un portrait gravé de Théophile Gautier en frontispice. Edition originale de ce recueil collectif en hommage à Théophile Gautier, publié quelques mois après sa disparition. Exemplaire agrémenté d'un bel envoi autographe de l'éditeur et préfacier, Alphonse Lemerre. Illustré XXe
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1985. In-8°, 179p. Broché.
Pierre LAUBRIET, Avertissement. Claude GELY, Lettres inédites de Gaspard de Pons à Victor Hugo. Christian CROISILLE, Quelques lettres inédites de Lamartine. Marcel GRANER, Trois lettres inédites de Frédéric Soulié. Claudine LACOSTE, Lettres inédites d'Ernest Legouvé, de Jehan Duseigneur, de Lamartine, d'Arthur Stevens, de Judith autier. Marianne CERMAKIAN, Le Journal d'Eugénie Fort. Peter EDWARDS, L'image de Gautier à l'Artiste. Fr. HENRY, Le début du 11e chapitre de Mademoiselle de Maupin. R. GORDON, Encadrer « La tapisserie amoureuse ». Joyce CARLETON, Théophile Gautier et Louis de Cormenin. Peter EDWARDS, Théophile Gautier fils à la revue L'Artiste. Jean RICHER, Restitution à Gautier du texte « Sappho ». Jean RICHER, Le projet du « Musée secret » et les variantes d'un manuscrit.
Gautier, Théophile - HUGO Victor; ARENE Paul; AUBANEL Teodor; COPEE Françoise; MALLARME Stéphane; LEMERRE Alphonse (préface) et al.
Reference : 55092BB
(1873)
Paris, Alphonse Lemerre. 1873. Grand in-8 [8]-II-179-[3] p. orné d'un frontispice gravé du portrait de Gautier par Bracquemont et truffé de 7 autres portraits. Reliure demi-percaline orange à coins, pièce de titre brun imprimé sur la soie, Couverture de papier parcheminé conservé (signé E.Carayon).
Edition originale de ce recueil collectif en hommage à Théophile Gautier, publié quelques mois après sa disparition. Exemplaire agrémenté de 8 portraits: - 1: Gautier gravé par Rajon, eau-forte sur chine avant la lettre. - 2: Gautier d'après Nadar, gravé par L. Wolf. - 3: Gautier et le fauteuil académique, caricature en couleurs par Gilbert-Martigny. - 4: Gauterie d'après lui-même, gravé par H. Valentin en tenue des représentations de Hernani. Eau-forte colorée sur chine volant. - 5: Gautier par E.Therond, eau-forte, tirage sanguin sur chine volante. - 6: Portrait de Julia Grisi. - 7: Buste de Gautier par Judith Gauter et H. Bouillon à Tarbes.
s.d. [circa 1843], 13,2x21,9cm ; 12,4x15,8cm ; 13,2x9,1cm ; 17,2x5,9cm, 4 feuillets.
Manuscrit autographe de Théophile Gautier, 4 feuillets numérotés 2, 2bis, 9 et 11, 83 lignes à l'encre bleu turquoise, rose et rouge, corrections de la main de l'auteur, quelques pliures, infimes déchirures marginales sans manque de texte, quelques bavures et traces d'encre sans manque de texte. Admirable ensemble de quatre fragments manuscrits du chapitre XI du Voyage d'Espagne dévoilant les coulisses de l'écriture de Gautier qui, guidé par le goût romantique pour le pittoresque, relate ses séjours à Madrid et Ocaña et ses passages par La Guardia et Tembleque. Gautier adopte ici un étonnant format de travail sur feuilles volantes où, menée par une écriture serrée et bigarrée, se distingue la fabrique du récit à travers les corrections que l'auteur impose à son texte. Originellement destiné à une publication dans la presse, l'article de Gautier, lui-même séduit par l'exotisme espagnol, satisfait le penchant pour le pittoresque alors à son apogée en France: «[...] les mouvements de coude des femmes se groupant dans leur mantille et corrigeant l'inflexion d'un pli disgracieux; les illades lancées d'une croisée à l'autre aux gens de connaissance; le joli signe de tête et le geste gracieuxqui accompagne l'agurpar lequel lessenhorasrépondent aux cavaliers qui les saluent; la foule pittoresque entremêlée deGallegos, dePasiegas, de Valenciens, deManolaset de vendeurs d'eau» Les extraits présentés se placent en relation directe avec un imaginaire commun de l'Espagne, introduit par Don Quichotte et ses célèbres moulins: «[...] nous aperçûmes sur la droite deux ou trois moulins à vent qui ont la prétention d'avoir soutenu victorieusement le choc de la lance de don Quichotte [...] La venta où nous nous arrêtâmes pour vider deux ou trois jarres d'eau fraîche, se glorifie aussi d'avoir hébergé l'immortel héros de Cervantès». Placé en résonance avec une telle référence romanesque, le récit de Gautier se teinte de couleur picaresque: «Nous avions en outre une escorte spéciale de quatre cavaliers armés d'espingoles, de pistolets et de grands sabres. C'étaient des hommes de haute taille, à figures caractéristiques, encadrées d'énormes favoris noirs, avec des chapeaux pointus, de larges ceintures rouges, des culottes de velours et des guêtres de cuir, ayant bien plus l'air de voleurs que de gendarmes, et qu'il était fort ingénieux d'emmener avec soi, de peur de les rencontrer». Sans se départir de sa plume pleine d'humour («Boire de l'eau est une volupté que je n'ai connue qu'en Espagne»), Gautier se montre sensible à la gaieté et au bon vivant espagnols : «la sobriété et la patience des Espagnols à supporter la fatigue est quelque chose qui tient du prodige. Ils sont restés Arabes sur ce point. L'on ne saurait pousser plus loin l'oubli de la vie matérielle. Mais ces soldats, qui manquaient de pain et de souliers, avaient une guitare». Si l'écrivain est conscient de l'influence que la parution des articles dans la presse a sur son écriture, «je ne te fais pas de détails pittoresques. Tu verras cela dans les papiers publics» (Lettre de Théophile Gautier à sa mère, Burgos, 16 mai 1840), le Voyage en Espagne demeure une expérience jalon dans le développement esthétique de Gautier. Plus qu'un simple récit de voyage, l'ouvrage révèle «son rapport poétique avec le monde visible» (François Brunet) dont certains accents se distingue ici: «Le passage de la procession est poudré de sable fin, et destendidosde toile à voile, allant d'une maison à l'autre, entretiennent l'ombre et la fraîcheur dans les rues [...] Le manège perpétuel des éventails qui s'ouvrent, se ferment, palpitent et battent de l'aile comme des papillons qui cherchent à se poser ». - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, Collection Polychromme, s.d. [1873]. In-12 ; [2]]ff (fx-titre et titre)- XVIII (préface)-569-[1] pp. Demi-chagrin rouge, filets dorés sur les plats, dos à 5 nerfs, tête dorée, (couv. non conservées). (Rel. Époque).
Edition la plus complète, en partie originale, avec texte conforme à celui de la première édition (Renduel 1833). C'est à la demande de l'éditeur Renduel que le jeune Théophile Gautier composa ces 6 nouvelles, il rend compte de la vie des artistes qui formaient à l'époque le petit cénable. " Jeune-France " est une expression créée par Le Figaro le 30 août 1831 pour désigner, dans un sens critique, les jeunes romantiques regroupés vers 1830 autour de Pétrus Borel, Gérard de Nerval et Théophile Gautier. L' expression est empruntée à La Jeune France, un journal publié à partir de juin 1829 par le républicain Eugène Plagniol et son collaborateur Léon Gozlan. Animés par des idées libérales et opposés aux conventions bourgeoises, à l 'utilitarisme bourgeois, aux commerçants, aux propriétaires, aux concierges, aux académiciens et à Louis-Philippe, ils se distinguent par leurs outrances langagières (avec des injures comme « perruque! » ou « bourgeois! »), vestimentaires (ils prônent le port de la barbe, les cheveux longs, et portent des costumes colorés, par opposition aux costumes noirs des bourgeois) et anti-idéologiques, dont se sont servis leurs adversaires, dans la presse, pour dénoncer le mouvement romantique. Passionnés d'art, auquel ils attribuent souvent une mission visant à transformer le réel, ils représentent des soutiens fidèles de leurs aînées dans la bataille qui les oppose aux classiques, en particulier au théâtre, où a lieu notamment la bataille d'Hernani. Même s'ils n'ont pas participé aux Trois Glorieuses, ils sont républicains. Gautier publie le 17 août 1833 chez Eugène Renduel Les Jeunes-France, romans goguenards, recueil de nouvelles fondées sur des souvenirs. " Photos sur demande.
Paris, C. Marpon & E. Flammarion, s.d. [1887]. Un vol. au format pt in-12 (163 x 103 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol. et 220 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin glacé cerise, dos lisse orné de doubles filets dorés, titre doré, toutes tranches mouchetées.
A été relié à la suite de Jettatura et La Toison d'or de Gautier, Werther de Goethe. ''La jettatura désigne le mauvais œil, le fait de jeter le mauvais sort sur quelqu’un: il s’agit d’une superstition napolitaine, que Stendhal avait fait connaître en France dansRome, Naples et Florence en 1817. Gautier éprouvait une crainte réelle de lajettatura, et portait toujours sur lui une branche de corail sensée l’en préserver, a indiqué Judith Gautier dansLe Second Rang du collier (1903): Jacques Offenbach semblait à l’auteur unjettatore redoutable, et Gautier refusait d’assister aux représentations de ses œuvres.'' (Société Théophile Gautier). Le grand poète visuel Gautier se penche dans La Toison d'or, sur sentiment amoureux, sur les rapports entre « la femme peinte et la femme réelle ». Le héros de ce conte charmant, Tiburce, s’empêtre dans les confusions et semble atteint du syndrome de Stendhal... Frottements épars affectant le papier marbré des plats. Rousseurs dans le texte. Du reste, bonne condition.
GAUTIER, Théophile - GAUTIER, Judith - DELORT, Charles - MONGIN.
Reference : 97912
(1884)
1884 Paris, Librairie des Bibliophiles, Bibliothèque Artistique Moderne, 1884, 3 volumes in-8 de 210x135 mm environ, vi-370-(1), 294-(1), 293-(1) pages, reliure signée, demi maroquin à coins bleu cobalt, titres tomaisons et date dorés sur dos lisses, tranches de tête dorées, gardes marbrées avec un ex-libris gravé sur les premiers contreplats, couvertures conservées. Avec 5 dessins par volume, de Charles Delort gravés par Mongin. Tirage à petit nombre, un des 25 exemplaires sur papier Whatman avec un double état des gravures. Rousseurs sur les couvertures conservées et dans le volume III, sinon bon état.
Théophile Gautier, né à Tarbes le 30 août 1811 et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872, est un poète, romancier et critique d'art français. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Rare dans cette condition. Paris, Charpentier, 1863.2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., iv pp., 373, (3) ; II/ (2) ff., 382 pp., (2). Reliés en demi-veau blond, dos à nerfs ornés de filets dorés droits et pointillés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane et vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.176 x 112 mm.
« Edition originale rare » (Bulletin Morgand et Fatout, n°8224) du chef-d’œuvre de Théophile Gautier.« Il n’existe pas de grand papier de cet ouvrage, un des chefs-d’œuvre de Gautier » (Carteret, I, 333).« Recherché. Rare en reliures d’époque de qualité » (Clouzot, 129).« Il nous présente d’abord un château abandonné en Gascogne, dans la première moitié du XVIIe siècle, où le dernier héritier des Sigognac vit mélancoliquement dans la misère, avec la seule compagnie d’un vieux valet, d’une haridelle et d’un chat. Une troupe de neuf comédiens errants interrompt sa solitude pleine de paresse, en lui demandant l’hospitalité pour une nuit. Ces gens étranges accompagnés de quatre femmes, avec leur enjouement, leur langage gracieusement maniéré, avec leur bonne humeur sans arrière-pensée, enchantent le jeune baron de Sigognac et le persuadent de se joindre à eux, au moins pour rejoindre Paris où il trouvera meilleure fortune. Ensuite le jeune homme finit par se lier d’amitié avec ces braves gens et, à la mort du pauvre Matamore, accepte de prendre sa place, en prenant le nom de Capitaine Fracasse. Un amour profond et délicat commence à le lier à la jeune Isabelle. Pendant ce temps se déroulent d’étranges aventures et défilent sous nos yeux d’agréables descriptions de pays, de villages, d’auberges, tavernes, bouges, théâtres et villes... Il est clair que cette œuvre dérive du ‘Roman comique’ de Scarron. Une fois de plus la meilleure inspiration de Th. Gautier est d’ordre descriptif : il a ici dessiné et colorié une belle série d’estampes Louis XIII, comme il avait cherché à faire une collection d’exquis tableaux de la fin du XVIIe siècle dans ‘Mademoiselle de Maupin’ [...] le livre doit être considéré comme l’œuvre en prose la mieux réussie et la plus caractéristique de cet écrivain pittoresque. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 555).Bel exemplaire du chef-d’œuvre de Gautier revêtu d’élégantes reliures de l’époque.Rare dans cette condition.
GAUTIER (Théophile). Les Jeunes-France. Amsterdam [Bruxelles], A l'Enseigne du Coq [Poulet-Malassis], 1866. In-12, édition illustrée d'un intéressant frontispice dessiné et gravé par Félicien Rops et accompagnée d'un appendice bibliographique. Tirage limité à 205 exemplaires numérotés, celui-ci n°22, un des 200 sur papier vergé de Hollande. Reliure plein maroquin citron, les plats à encadrement de filets agrémentés de feuilles et torches dorés, dos richement orné à 5 nerfs, toutes tranches dorées, signée Petrus Ruban. Jeune-France est une expression créée par Le Figaro le 30 août 1831 pour désigner, dans un sens critique, les jeunes romantiques regroupés vers 1830 autour de Pétrus Borel, Gérard de Nerval et Théophile Gautier. L'expression est empruntée à La Jeune France, un journal publié à partir de juin 1829 par le républicain Eugène Plagniol et son collaborateur Léon Gozlan. Animés par des idées libérales et opposés aux conventions bourgeoises, à l'utilitarisme bourgeois, aux commerçants, aux propriétaires, aux concierges, aux académiciens et à Louis-Philippe, ils se distinguent par leurs outrances langagières (avec des injures comme « perruque! » ou « bourgeois! »), vestimentaires (ils prônent le port de la barbe, les cheveux longs, et portent des costumes colorés, par opposition aux costumes noirs des bourgeois) et anti-idéologiques, dont se sont servis leurs adversaires, dans la presse, pour dénoncer le mouvement romantique. Rops décrit ainsi son frontispice, dans une lettre adressée à Maurice Bonvoisin : « Alexandre Dumas découvre la muse qu'Alfred de Musset regarde de trop près. Balzac, en robe de moine, George Sand en homme. M'"'' de Girardin, Théophile Gautier en Turc, Sainte-Beuve, Lamartine, etc., etc., — toute l'école romantique — font galerie. Dans le fond, Hugo « Golgothe ». Tous ces personnages sont jeunes. A l'avant-plan, Ponsard, en Romain, est étranglé par un Pétrus Borel quelconque. Le dernier venu, Baudelaire, en bourrelet, apporte ses "Fleurs du mal". » (Rouir) (petites taches à la reliure)
Générique Broché D'occasion bon état 01/01/1947 150 pages
Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1858
In-12 (17,5 x 11,6 cm), (2) ff. - 230 pp. - (1) ff., demi-veau aubergine foncé, dos lisse orné de filets, tranches mouchetées (reliure d'époque). Troisième édition, en partie originale, augmentée de 9 poèmes inédits. L'Edition originale de 1852 chez Didier contenant 18 poèmes, celle de Poulet-Malassis en contient donc 27, dont la Préface (les 2 poèmes ajoutés à la seconde édition en 1853 chez Didier également, n'ont pas été repris, Les Accroche-coeurs et Les Néreides). Les 9 poèmes nouveaux sont : Odelette anacréontique, Fumée, Apollonie, L'Aveugle, Lied, Fantaisies d'hiver, La Source, L'Art, Buchers et tombeaux. Illustré d'un beau frontispice dessiné et gravé à l'eau-forte par Emile Théodore THEROND (Saint-Jean-du-Gard 1821 - ?), représentant un portrait de l'auteur en médaillon, ainsi que de bandeaux et culs-de-lampe gravés sur bois, par le même. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Théophile Gautier au verso du frontispice : "à Maria Baubry, tendre et long souvenir ". Imprimé sur beau papier. Edition tirée à 1000 exemplaires. (frottements sur le dos, quelques rousseurs légères). // 12o (17,5 x 11,6 cm), (2) ff. - 230 pp. - (1) ff., dark aubergine half-calf, smooth spine tooled with fillets, sprinkled edges (contemporary binding). Third edition, partly original, with 9 new poems added. The first edition, published in 1852 by Didier, containing 18 poems, this one by Poulet-Malassis contains 27 poems, including Preface (the 2 poems added to third edition, 1853, also Didier, were not printed in this third edition, "Les Accroche-coeurs" and "Les Néreides"). The 9 new poems are : Odelette anacréontique, Fumée, Apollonie, L'Aveugle, Lied, Fantaisies d'hiver, La Source, L'Art, Buchers et tombeaux. Illustrated with a nice frontispiece, drawn and etched by Emile Théodore THEROND (Saint-Jean-du-Gard 1821 - ?), depicting a medallion portrait of the author, and with wood-engraved heading bands and culs-de-lampe by the same artist. Copy enriched with a sign handwritten dedication by Théophile Gautier on frontispiece verso : "à Maria Baubry, tendre et long souvenir ". Printed on fine paper. Limited printing of 1000 copies. (rubbings on spine, some light spots).
Paris, Magen, 1843. 2 volumes in-8 (200 x 125 mm), 3 ff. n. ch., 314 pp. ; 2 ff. n. ch., 376 pp. Chagrin vert foncé, dos lisse, titre et tomaison en doré, encadrements de filets à froid sur les plats et au dos, filet doré sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées, quelques rousseurs (reliure de l’époque).
Édition originale rare de la relation du voyage de Théophile Gautier en Espagne, réimprimée à partir de 1845 sous le titre Voyage en Espagne. Entreprise entre mai et octobre 1840, cette excursion en compagnie du photographe et collectionneur Eugène Piot (Paris, 1812-1890) fut la première qui profita au poète. Les deux jeunes hommes visitèrent le pays basque, Burgos, Valladolid, Madrid, Tolède, puis les grandes villes d’Andalousie avant un retour en France par Gibraltar et Barcelone. L’attrait de Théophile Gautier pour l’Espagne semble provenir autant de sa nature méridionale (il est né à Tarbes) que de raisons esthétiques: la beauté de l’architecture et de la peinture ne le laissait pas insensible, tout comme celle des femmes espagnoles. C’est avec force qu’il rend compte des paysages exceptionnels de l’Andalousie, du réalisme des peintures pieuses ou du caractère ibérique. Son récit, qui ne manque ni de poésie ni d’anecdotes amusantes, développe une esthétique du genre, à nouveau déployée dans ses relations de voyages ultérieurs en Italie, à Constantinople, en Égypte, en Algérie ou encore en Russie. Bon exemplaire en reliure d’époque. Vicaire, III, 895. Carteret, I, 326. Jacques Roos, «Théophile Gautier et l’Espagne», Littératures, IX, 1961, pp. 99-110.
Bibliothèque Nationale, 1961. In-8 br. Catalogue de l'exposition Théophile Gautier (1811-1872). Préface de J. Cain. Chronologie, illustrations. Liste détaillée des 308 documents, photos, livres, manuscrits, objets, etc. exposés. E.O.
Éditions de Montsouris 1944 1944. Théophile Gautier: Jettatura/ Collection Dauphine éditions de Montsouris 1944 . Théophile Gautier: Jettatura/ Collection Dauphine éditions de Montsouris 1944
Bon état
Éditions mondiales 1967 1967. Théophile Gautier: Le Capitaine Fracasse/ Del Duca Editions Mondiales 1967 . Théophile Gautier: Le Capitaine Fracasse/ Del Duca Editions Mondiales 1967
Le Livre de Poche 2001 2001. Théophile Gautier: Arria Marcella/ Le Livre de Poche 2001 . Théophile Gautier: Arria Marcella/ Le Livre de Poche 2001
Bon état
Hachette Roman 1859 1859. Théophile Gautier: Le roman de la momie/ Librairie de L. Hachette et Cie 1859 . Théophile Gautier: Le roman de la momie/ Librairie de L. Hachette et Cie 1859
Très bon état