Société de Production Littéraire 1977 In-12, broché couv. grise, 203 pp. Très bon état.
Catherine Gault s’est longtemps contentée de regarder son mari manger puis rédiger les commentaires que lui inspire cette occupation. Un jour, devant le spectacle plus tonique et mystérieux du Bocage Vendéen où elle passe quelques mois par an, le goût lui vint d’écrire ce roman rustique, aristocratique, génésique, méchant, drôle, pudique et tonitruant. Ce fut au tour d’Henri Gault de regarder l’autre travailler. Entreprise délicate car sa femme n’est pas de ces auteurs qui pondent en public. Mais les hommes doivent avoir le dernier mot et Gault obtint de son épouse et de son éditeur de publier conjointement, c’est le cas de le dire, un appendice, fait rare si l’on songe que ni Chatrian, ni Jules de Goncourt, ni Combaluzier, ni même Millau n’ont été le conjoint de l’autre signataire. Ce roman aurait pu être écrit par la fille de la Varende et de Marcel Aymé, racontant les amours posthumes d’un Nez-de-Cuir violoncelliste et l’art baroque d’être le grand-père d’un surgeon catastrophique et farci de confiture. Il montre aussi que le coeur d’un vieux noble français ne bat pas la même chamade que celui du vulgaire. Bon état d’occasion