Couverture souple. Broché. 289 pages.
Livre. Editions Plon (Collection : Espoir), 1983.
De Gaulle (Charles) - Vendroux (Jacques) - Boud’hors (Gérard)
Reference : 2543
(1983)
ISBN : 2259010342
Plon 1983 Espoir. In-8 broché, 289 pp. Illustrations.
Très bon état d’occasion
Plon, 1983, in-8°, 289 pp, présentation de Pierre Lefranc, 11 cartes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Espoir), envoi a.s. de Jacques Vendroux
"La Génération du feu est un ouvrage de témoignage puisqu'il a été composé pour l'essentiel avec les lettres écrites à ses parents par le futur général de Gaulle et les notes qu'il prenait au fur et à mesure, et avec le récit rédigé par Jacques Vendroux pendant son séjour au front. Le hasard a voulu que le futur beau-frère du général de Gaulle y arriva à peu près au moment où le premier, à Verdun, était blessé et fait prisonnier. Les textes du général de Gaulle présentés ici ne sont qu'en partie inédits, et ils ne présentent pas le seul intérêt d'être des témoignages sur la guerre, mais aussi sur le futur chef de l'Etat. Chaque fois qu'il en avait l'occasion, ses considérations échappaient déjà au quotidien pour prendre une vue d'ensemble de la situation. Mais ces écrits, plus que bien d'autres, nous révèlent combien Charles de Gaulle fut d'abord un soldat, un soldat dans ses comportements et ses modes de pensée, et aussi un homme de grand devoir, qui, dans le cas présent, supporte très mal d'être prisonnier. Les notes de Jacques Vendroux ont une tonalité différente: elles sont le fait d'un civil momentanement transformé en militaire. On y retrouve pourtant le même sens du devoir inculqué par un milieu social exigeant - le père de Jacques Vendroux préféra mettre son entreprise en sommeil plutot que de risquer de bénéficier de la guerre, alors que d'autres se faisaient tuer... Néanmoins, tant sous la plume du capitaine de Gaulle que sous celle de l'aspirant Vendroux, c'est surtout de la guerre et des opérations militaires dont il est question, et tant au niveau de l'ensemble chez l'un qu'au niveau du détail chez l'autre, ne cesse d'affleurer la critique sur la façon dont la guerre était menée par des chefs sans imagination et souvent peu ménagers du sang des autres. Le livre se termine par des réflexions tres postérieures de Jacques Vendroux, qui, soixante ans plus tard, s'interroge sur ce que la France serait devenue si de Gaulle avait été tué, ce qui serait sûrement advenu s'il n'avait été mis hors du combat a Verdun..." (Jean-Jacques Becker, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1984)