Dans le première lettre, adressée à Jules Simon, Grégory Ganesco déclare avec humour ...Pour ne pas fatiguer vos beaux yeux à déchiffrer mon affreux gribouillage, je viens de faire composer la lettre restificative que je vous adresse et que je vous supplie de lire ou du moins de tenter de lire aujourd'hui même au Corps législatif...Dans la seconde, datée du 22 janvier 1868, Grégory Ganesco demande à son correspondant de lui faire savoir ...l'heure à laquelle je pourrais aller vous dire deux mots dimanche prohain...Arrivé de bonne heure en France, Grégory Ganesco devint, dès 1860, rédacteur en chef du "Courrier du dimanche", journal d'opposition libérale, qui fut très goûté du public ar il était rédigé par des écrivains de grand talent Quelques années plus tard, il devint rédacteur en chef du "Nain jaune", journal littéraire, qu'il transforma en journal politique. C'est vers cette époque qu'il se rapprocha du gouvernement et devint un des adhérents de la politique de Rouher. En 1868, il fut élu au Conseil Général dans le canton de Montmorency et, en 1869, il se présenta comme candidat au Corps législatif dans le département de Seine-et-Oise, mais il n'obtint qu'un très faible nombre de voix.Jules Simon (1814-1896) était un philosophe et homme d'état français. Professeur de philosophie à la Sorbonne, il fut révoqué de son poste en décembre 1851 en raison de son opposition à l'Empire. En 1854, il publia "Le devoir", qui rencontra un grand succès. Suivirent de "La liberté de conscience" (1857) et "La liberté" (1859) ainsi que toute une série de conférences sur les questions du socialisme et de la philosophie. Après la guerre de 1870, il devint Ministre de l'instruction publique du gouvernement provisoire. En décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible et membre de l'Académie Française. Puis, en 1876, il prit la présidence du Conseil et le portefeuille de l'Intérieur.