A Londres et se trouve à Paris, Chez Pierre François Didot jeune, 1775. 4 vol. in-4 de (4)-621 pp. ; (2)- [622] à 976-160 pp. et [193]-52-160 pp. ; (4)-193 pl. ; (4)-[193] à 392 pl., veau havane marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre et de tomaison en maroquin blond, double filet d'encadrement sur les plats, filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque).
Très bel exemplaire de ce magistral ouvrage orné d'un beau frontispice allégorique et de 392 gravures en taille douce. Fusée-Aublet (1720-1778) débuta sa formation de botaniste chez un apothicaire de Grenade, à Montpellier en suivant les cours de Boissier de Sauvages, puis à Paris ceux du jardin du roi. En 1752, sur proposition du Ministre de la marine la Compagnie française des Indes orientales, l'envoya comme apothicaire compositeur afin d’établir une pharmacie et un jardin botanique à l’Île Maurice où il demeurera neuf ans. Ami de Jean-Jacques Rousseau, Fusée-Aublet ne cessa de dénoncer la condition des noirs esclaves et se fit de nombreux ennemis dans l'île. Dés son retour en France, il fut envoyé en tant qu’apothicaire botaniste du roi à Cayenne. En 2 ans, dans ce pays pratiquement inexploré Fusée-Aublet constitua un herbier considérable qu'ii apporta à Paris en 1765 ; il fit vérifier par Bernard de Jussieu ses descriptions et ses dessins avant de les faire graverFusée-Aublet est considéré comme père de l'ethnobotanique, car ses descriptions des plantes des "Isles" ont la particularité de toujours prendre en compte l'étroite relation qui existaient entre ces plantes et les populations locales qui les connaissaient, les recueillaient, et éventuellement, les cultivaient. Il proposa d'intégrer les appellations "indigènes" des plantes à la nomenclature occidentale.Provenance : bibliothèque du marquis de Vichy avec ex-libris armorié.