Paris, Depeuille, [1795]. Gravure originale (43 x 52 cm).
Estampe gravée au pointillé par Nicolas Colibert d'après des tableaux d'Amédée Fréret. Elle fait partie d'une suite de 4 estampes connue sous le nom de "Le Mythe du Bon Noir", célébrant la première abolition de l'esclavage par la Convention Nationale le 4 février 1794. L'estampe représente des hommes, femmes et enfants célébrant un mariage. Les hommes dansent au son du tambourin et du djembé, les enfants jouent à des jeux, tandis que les femmes discutent entre elles. Elle est accompagnée de quelques vers de poésie condamnant l'esclavage : Pour les fiers Citadins, admirable leçon ! Humanité, tendresse et constance et courage… Voilà l'homme, pourtant, qui né dans l'esclavage, Nourit de ses sueurs, le sévère Colon Fidèle dans son culte, ami de la raison, Jusque dans ses amours il respecte l'usage : Sous les loix de l'hymen, l'homme fixe les vœux D'un couple ardent, que lie une foi mutuele : Ce beau jour est la fête et des ris et des jeux ; Le tableau du bonheur, cent fois, s'y renouvele ; Et les époux qu'enivre une franche gaîté, Perdent le souvenir de leur captivité. L'esclavage dans les colonies françaises fut aboli une première fois par la Convention Nationale le 4 février 1794. Puis il fut rétabli par Napoléon en 1802. Le commerce d'esclaves fut aboli en 1818, mais l'émancipation générale ne fut décrétée qu'en 1848. Bon état de conservation. Petites restaurations en marge basse.