Frédéric Cailliaud, lettre autographe signée à Monsieur [Émile] Blanchard, entomologiste, au Muséum de Paris, au jardin des Plantes, expédiée de Nantes le 31 mai 1845, depuis le cabinet d'Histoire Naturelle de Nantes, 1 double f., 2 p. Provenance : cachet ancienne collection Château Montfleury. Splendide et rare lettre du grand explorateur, naturaliste et précurseur de l'Égyptologie Frédéric Cailliaud (1787-1869), alors conservateur du Museum d'histoire naturelle de Nantes à son confrère entomologiste Émile Blanchard (1819-1900), à propos de la publication et de la réception de son célèbre mémoire de conchyliologie sur les mollusques perforants : "Vous savez que Messieurs [Alphonse] Milne-Edwards et [Armand] de Quatrefages principalement ce dernier (mon rapporteur) m'ont beaucoup engagé à envoyer mon travail à la Société Hollandaise des Sciences d'Harlem, attendu que cette année elle mettait ce sujet au concours. J'ai donc envoyé mon travail, et j'apprends qu'il a été parfaitement accueilli, couronné, et que l'on m'envoie la médaille d'or grand module du prix de 150 florins qui est le prix ordinaire auquel on ajoute 150 florins que l'on donne très rarement. Je suis bien redevable à ces Messieurs de Quatrefages car je vous assure que de mon chef, j'aurais pas eu le toupet de me présenter au concours, et Mr Milne Edwards qui m'a communiqué les auteurs et jusqu'au traducteur pour compléter mon travail et y ajouter beaucoup plus d'intérêt. Mon mémoire est sur tous les mollusques perforants en général, on m'écrit de Hollande qu'il sera bientôt publié dans les mémoires de la Société Hollandaise des Sciences d'Harlem, il formera la seconde partie du volume XI (nouvelle série)." Passionnant document. Les autographes de Frédéric Cailliaud sont assez rares et peu communs.
Frédéric Cailliaud, lettre autographe signée à Monsieur Bonnet fils négociant, Rue du Gros Chenais n°7, Paris, expédiée depuis Rome le 8 avril 1840, 1 double f., 3 p. Splendide et rare lettre du grand explorateur, naturaliste et précurseur de l'Égyptologie Frédéric Cailliaud (1787-1869), alors en séjour en Italie, Naples puis Rome. Son voyage s'acheva à la fin du mois d'avril 1840 et il fit étape à Marseille avant de reprendre la route pour Nantes où il occupe les fonctions de conservateur du Museum depuis 1836. La lettre contient un magnifique sur Saint-Pierre de Rome et le Colisée : "Souvent nous visitons Saint-Pierre sans contredit la plus magnifique église qu'il y ait au monde, nous avons monté jusque dans la boule en cuivre qui est au-dessous de la croix, d'en bas elle semble grosse comme une bombe et elle contient cependant 16 personnes. On ne peut se faire une idée de la richesse intérieure de cette église, du grandiose de son ensemble ; tout est mosaïque ou marbres, tombeaux et groupes de statues des premiers maîtres. On peut se faire une idée de sa richesse, du choix de ses marbres , de l'élégance de son baldaquin en colonnes torses, que l'on pense une église qui couta 48 millions d'écus romains (pièces de 5 francs). En antiquités les plus considérables ruines de l'ancienne Rome où nous allons promener sont celles du Colisée. À peu près un tiers en a été détruit. Il plut à je ne sais quel Pape d'en prendre les pierres pour en bâtir un pont, une église et quatre palais. Il a 16421 pieds de circonférence et 157 d'hauteur élevé de quatre étages formant deux cent quarante arcades ornées d'autant de colonnes d'ordre dorique, ionique et corinthien. Cet immense édifice avait soixante-dix entrées et contenait cent mille spectateurs. Lors de son inauguration par Titus durant cent jours consécutifs il y eut des combats où furent sacrifiés dit-on deux mille gladiateurs et cinq mille bêtes féroces. On ne peut se faire une idée du grandiose de ces ruines comme elles sont encore belles et imposantes. En ce moment les étrangers abondent à Rome pour les cérémonies de la Semaine Sainte, les coupoles de St Pierre et la colonnade doivent être illuminés par 4400 pots de feux et 780 torches." Passionnant document. Les autographes de Frédéric Cailliaud sont assez rares et peu communs.