François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013900
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 3 août 1837, 2p in-8. A Xavier Marmier (1808-1892), écrivain et voyageur, alors à Copenhague. Intéressante lettre autour de la « mission » confiée par François Guizot à Marmier et confirmée Narcisse-Achille de Salvandy. Buloz se plaint de ne plus recevoir de lettres de Marmier. Il avait en effet été chargé par Guizot d'écrit des Lettres sur l'instruction publique au Danemark mais n'a plus rien envoyé à Buloz depuis un moment. Il lui demande aussi une procuration pour toucher les 500 francs par trimestre ont Marmier est doté et lui envoyer. « Mais ne tardez pas de m'envoyer quelque-chose pour lui et pour moi, je veux dire pour la Revue ». On notera, par exemple, un article dans la Revue des deux Mondes (T.10, 1837, p.818-822). La lettre se termine ainsi : « Faites bonne provision de faits et de douceurs (?) afin de vous alimenter du nord à votre retour. Sainte-Beuve est maintenant à Genève ; je n'ai pas de ses nouvelles. Tâchez aussi, je vous le répète, de nouer des relations durables partout où vous passerez, et faites que la Revue soit indispensable à ces havres normands ». Belle et intéressante lettre. [335-2]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012940
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 2 juillet 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Intéressante lettre sur le rôle de Buloz dans la tentative de référendum sur l'annexion de la Savoie en 1871. En effet, après la chute de l'Empire et la commune, les savoyards ont organisé une pétition pour obtenir un nouveau référendum, le plébiscite de 1860 n'ayant pu laisser les savoyards s'exprimer librement à cause de la pression impériale. Buloz s'en fait donc le relais auprès de Thiers avant de partir en Savoie. Il est aussi question de papier pour la Revue des deux Mondes. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013901
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 2 octobre 1849, 3p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Monsieur, Vous êtes de ceux qui pensent que les situations nettes sont ce qu'il y a de mieux dans toutes les circonstances de la vie ; je suis parfaitement de votre avis, et si j'ai désiré une conversation avec vous, c'était dans l'intention de couler à fond certaines choses qui ont pu amener des sous-entendus et de la gêne dans nos relations, qui avaient toujours été si amicales de votre part et si honorables pour moi. La froideur que vous m'avez montrée en plusieurs conjonctures ces deux dernières années, l'espèce d'éloignement que j'ai crû remarquer chez vous, il y a huit jours et ce matin encore, à entrer dans les détails, les reproches que vous articulez contre la Revue, la part d'intérêt même que vous avez dans le recueil, tout me ferait une obligation de provoquer un rendez-vous pour vous entendre sur ces divers points. Il est vrai qu'en allant au conseil d'état, je prévoyais que la conversation n'aurait pas de résultat, qu'elle ne pourrait en avoir que chez vous ou ici avec les pièces que j'ai à vous faire connaître, et vous voyez que je ne me suis pas trompé. Vous ne rendrez la justice de dire que ce n'est pas ma faute si un moment d'explication n'a pas depuis longtemps mis tout ceci à jour, car je suis allez vous prier de venir à notre assemblée annuelle ; mais après m'avoir fait espérer que vous y assisteriez, nous n'avons pas eu le plaisir de vous y voir. Je vous ai écrit depuis pour vous témoigner le désir de causer avec vous de votre situation pendant l'exercice écoulé et de vous faire part de ce qui avait été résolu ; vous m'avez répondu que vous vous en rapportiez à ma gestion. Permettez-moi cependant de vous faire observer qu'il y a dans cette situation, en raison de votre silence et de votre froideur, quelque chose qui devient fâcheux et inacceptable même pour moi, et que sans vous en apercevoir peut-être vous m'avez assez vivement faire sentir depuis février. C'est au point que j'ai souvent regretté que vous n'ayez pas accepté avant la révolution le remboursement offert de la somme que vous avez versée de si bonne grâce sur votre demi-part. Je regrette surtout que les événements, en frappant plus peut-être sur moi que sur personne, ne me permettent pas de vous l'offrir encore. Ce qui me console pourtant, c'est que je n'ai pas compromis vos fonds en vous engageant dans une affaire qui prend du développement tous les jours, et qui, je l'espère du moins pour moi surtout, ne peut que s'accroître, bien qu'elle ait d'abord considérablement souffert à la révolution. Quoi qu'il en soit, vous voyez qu'il y a là une situation indécise, une chose en suspens, qui demandent une conversation et un accord entre nous ». Très belle lettre sur les liens de Vivien avec la Revue. [335-2]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013902
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 21 juin 1853, 2p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Mon cher Monsieur, Je vous envoie votre épreuve, moins quelques lignes d'introduction et quelques lignes de conclusion, pour lesquelles j'ai crû devoir attendre et en référer à vous-même. Votre introduction, telle qu'elle est dans votre manuscrit, me paraît plutôt une note bibliographique à mettre en bas de la page que le préliminaire qu'attend votre travail. Je crois qu'il serait dans l'intérêt du morceau d'avoir une petite introduction générale et de mettre une partie de l'ancienne en note. Il me semble qu'il en est à peu près de même pour la conclusion, qui devrait porter sur la hollande pendant les deux règnes en question et sur les deux rois plutôt que sur la valeur d'une publication qui n'a pas été mise en circulation, et dont l'intérêt est surtout historique. Il vous sera plus facile de réaliser ces petits changements qui se feront tout à l'avantage d'un travail digne d'intérêt. J'ai appris avec peine que vous aviez éprouvé une assez grave indisposition ; mais j'espère qu'elle n'aura pas de suite fâcheuse. Je vous avais écrit un mot à l'Institut samedi dernier, et ne vous ayant pas vu venir à Paris, je me suis informé de ce qui avait pu vous empêcher de venir à la séance de l'Académie des Sciences morales : c'est alors que M. Cousin m'a fait part de votre indisposition. J'espère qu'elle ne vous empêchera de venir à l'Institut samedi prochain, et que nous serions ainsi rassurés sur l'état de votre santé ». Belle lettre. [335-2]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012935
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S. [en partie autographe, en grande partie écrite par son fils Charles], Paris, 8 février 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Après avoir écrit quelques lignes, il laisse son fils écrire, puis signe. Charles ajoute aussi un petit passage qu'il signe aussi. Lettre assez pessimiste sur l'avenir du pays, il réclame du papier afin de pouvoir tirer la Revue des deux Mondes qui, depuis octobre, ne l'a été que pour Paris. Buloz souhaite faire le tirage pour la province et l'étranger. « Quelle horrible guerre et quel terrible siège nous avons subi ! ». La lettre montre aussi les difficultés à communiquer entre les parisiens et le reste du pays. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013922
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 14 juin 1866, 2p in-8. Très belle lettre au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, Voyez l'avenir national du 14, où un stupide chroniqueur vous berne et continue cette effronterie de Mme B. Il faut absolument que vous fassiez vous-même un petit article dans La France pour vous moquer des chroniqueurs qui prétendent savoir ce qu'ils ignorent, et pour flétrir les gens qui s'attribuent ce qu'ils n'ont pas fait. Le vote d'hier sera envoyé par Lévy à divers journaux, et le livre se vend bien ; mais tâcher de mystifier les mystificateurs. Ces pauvres chroniqueurs n'ont même plus le moindre esprit, et il faut que vous leur disiez le fait. Vous trouverez bien la manière de die tout cela, et la fortune du livre n'y perdra rien. [.]. Lévy se frotte les mains de ce bruit ; mais ce matin, en m'envoyant l'avenir national, il demande que j'écrive une lettre aux j[ourn]aux. Ma foi ! Je n'aime guère pareille correspondance. J'ai bien retrouvé le manuscrit de Madeleine ; mais je n'ai pas celui de Flamen. Je dois l'avoir remis à l'auteur avec l'épreuve, et je vois que ma mémoire ne me trompe pas. Il faut donc que l'auteur fasse une recherche ». L'article donc il est question est d'Alphonse Duchesne (en page 2). Il prétend faire des révélations sur l'auteur du Péché de Madeleine dont Mme de Bernis prétend être l'auteur (il sera aussi attribué à Mme Piscaroty). Il s'agit en réalité de mme Elme Caro, Pauline Cassin, et le ton de cette lettre (et d'autres à Caro) montre bien que Buloz le savait, même s'il ne nomme mme Caro que « l'auteur ». Cela ne l'a pas empêché de faire un marketing autour du manuscrit qui serait arrivé de manière anonyme, en 1864, et de sa communication avec l'auteur qui se ferait par poste restante. Publié en feuilleton, avec beaucoup de succès, dans la Revue des deux Mondes en 1865, il est donc publié en volume en juin 1866. Très beau document. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013925
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 1er octobre 1867, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, je regrette vivement de vous donner un déplaisir, d'être en désaccord avec vous sur la dose de philosophie que peut supporter la Revue ; mais que puis-je à cela ? Vous avez fait deux articles de métaphysique de 38 pages chacun. Le 1er réduit à 28 pages, il est vrai, mais l'un et l'autre ; le dernier, surtout, très peu à la portée de nos lecteurs. C'est là votre erreur, car une difficulté à peu près semblable avait failli s'élever à propos de votre série sur la philosophie de Goethe, qui avait si brillamment commencé. La nouvelle série avait bien commencé aussi, quoique moins attrayante ; malheureusement vous l'avez prolongée plus que vous ne l'aviez annoncée, et, encore en vous jetant sans réserve dans le côté métaphysique. Dans ces circonstances je ne puis que vous attendre, et à ce propos je regrette que vous ayez pris au pied de la lettre mes paroles : si vous venez de notre côté, je vous ferai une belle guerre. La guerre eût été bien amicale et eût roulé sur la manière d'introduire la philosophie dans la Revue. Tout à vous et mes compliments sincères à Mme Caro ». Buloz fait ici référence à sa lettre du 31 août 1867 dans laquelle il dit précisément : « Si vous venez de notre côté cet automne, je vous ferai une belle guerre ». Très belle lettre de critiques. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012936
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 15 mars 1871, 4p in-8. A Charles Forest (1827-1915), papetier, futur sénateur dont la fille épousera le petit-fils de Buloz. Longue et intéressante lettre sur les besoins de papier pour imprimer la Revue des deux Mondes et critiquant la qualité variable du papier et notamment ses variations de couleurs qui déplaisent aux lecteurs. Il n'a pas encore assez de papier pour rattraper les retards d'impression dûs au siège. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013926
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 14 octobre 1867, 1p 1/4 in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, je me résigne à ce que vous voulez : mais j'ai peine à me résigner à vos reproches, qui ne me semblent nullement fondés, comme il me sera facile de vous le démontrer la première fois que j'aurai le plaisir de vous voir. Ai-je besoin de vous faire comprendre que chaque quinzaine je suis dans la nécessité de composer un n° aussi bien que possible de travaux d'un certain intérêt et d'un accès facile ? Pourquoi vous êtes-vous laissé entrainer dans les abstractions et les quintessences de la philosophie ? ». Belle lettre sur leurs relations pour la revue des deux Mondes. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012938
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Versailles, 18 mai 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Intéressante lettre au moment de la commune : « Ce matin, d'après votre lettre du 16, reçue hier soir très tard, je suis allé chez M. Thiers, et j'ai fait adresser une nouvelle dépêche à M. Enfantin, bien que celui-ci eu eût déjà reçu une du ministère de l'intérieur, comme je vous l'ai écrit le 15 ou le 16. Ces délais sont terribles, tout est ajourné et en désarroi dans notre malheureux pays. Paris n'est pas encore pris, et cependant la chose touche à sa fin, assure-t-on de plus belle. Hier une énorme explosion s'est fait entendre de Paris à Versailles. C'est la poudrière des insurgés au Trocadéro, en face du pont d'Iena, qui sautait. On n'en sait pas encore les conséquences ici. J'ai envoyé Pagan à Paris il y a quelques heures pour porter des manuscrits et me donner des nouvelles. Sans ce brave genevois qui peut circuler librement, la Revue me serait bien difficile. La proposition pour les pouvoirs de M. Thiers est ajournée aussi. ». Très belle lettre. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013924
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 16 janvier 1875, 1p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Vous oubliez la Revue, mon cher ami, et ce n'est pas bien ne me laissez pas croire cela, car j'ai bien assez de peine avec ma mauvaise santé ». [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013927
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 23 août 1867, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher ami, Je n'ai pu me tirer à mon honneur de la lecture de votre travail, et je vous trouve trop savant, trop didactique pour les lecteurs de la Revue. Je crains que vous ne laissiez perdre dans les détails les vues d'ensemble, et si les grandes vues, les pensées générales, n'apparaissent pas clairement à l'esprit du public, il ne pourra pas vous suivre. L'étendue de l'article est un indice que vous donnez trop de place aux détails. Prenez-y garde. Un article de philosophie doit être condensé, sans diffuser, concentré et aéré. Eh bien ! 36 pages de raisonnements philosophiques contre le matérialisme, il faut être docteur en Sorbonne pour vous comprendre. Or vous n'écrivez pas seulement pour ce monde-là, car vous écririez pour une infime minorité. Que diable ! Les deux 1ers articles sur la philosophie de Goethe, tout le monde pouvait les lire avec un vif plaisir. c'est pourquoi je renvoie l'épreuve de votre article à Louis pour qu'il la fasse corriger et vous en donne un autre, afin que vous tâchiez de ramener tout cela à des proportions plus accessibles et plus humaines. Vous le pourrez facilement. [.] La rentrée en matière surtout ne me paraît pas très saisissante. J'ai fait à ce propos quelques remarques que vous me pardonnerez ». Très belle lettre. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013929
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 17 janvier 1869, 1p 1/4 in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, Nous vous entendions mieux et plus vite verbalement que par lettres, d'autant plus que je ne plus plus lire votre écriture, trop fine pour moi. Quoi qu'il en soit, je vous répondrai que j'ai été étranger à la mesure qui vous à fait envoyer la Revue, aussi bien qu'à l'oubli. Avertissement dont vous me parlez. Il y a seulement une règle établie autrefois, à laquelle j'ai concouru, dont je vous ai parlé, et que je ne puis enfreindre, tout seul, salutaire d'ailleurs à l'écrivain comme à la Revue. C'est probablement cette règle, cet usage antique et solennel qu'on a voulu vous rappeler, comme cela se fait chaque année. Nous en reparlerons ». [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013930
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 8 mai 1868, 1p 1/2 in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, J'ai eu ma crise hier et je vais la continuer aujourd'hui, et c'est toujours comme cela quand il s'agit de mettre sous presse. Je vous ai dit si souvent qu'à partir du 6 je ne m'appartenais plus ! Comment voulez-vous que lundi 11 je puisse m'absenter ? Je lis difficilement votre écriture, et j'avais crû, tant j'étais troublé hier, que votre aimable invitation était pour le 7 parce que je ne vous avais pas trouvés le 6 au soir. Veuillez m'excuser et m'excuser auprès de Mme Caro. Je m'étais échappé vingt minutes hier après déjeuner pour lui porter ce que vous savez et lui dire le cas où je me trouve ; mais je n'ai rencontré personne ». [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013931
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 8 février 1871, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, Tâcher que P. Albane me renvoie son épreuve avec les deux feuillets remis. Hier soir, remis et admis, mais les 5 louis (?) non supprimés. Remettez le tout à M. Vallery, mon jeune secrétaire, sous enveloppe. M. Albane aura le tout ce soir en épreuves, et pourra revoir l'ensemble. Si vous êtes chez vous, grands mondains, je vous irai voir pour quelques détails. [.] J'attends les 2 feuillets remis hier avec impatience ». [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012932
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 22 juillet 1870, 1p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Lettre écrite 3 jours après la déclaration de guerre à la Prusse : « Tout est ici ardeur et vivacité. Ce sera une longue guerre, et l'empereur la veut ainsi, je vous expliquerai cela à mon prochain voyage. Préparons-nous à traverser cette terrible crise ». Sympathique lettre. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012937
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 16 mars 1871, 3p in-8. A Charles Forest (1827-1915), papetier, futur sénateur dont la fille épousera le petit-fils de Buloz. Interessant lettre sur les conséquences du siège : « beaucoup [de parisiens] se sont prudemment dérobés : M. Claye entre autres, de sorte que l'imprimerie a été sans direction. Il en résulte pour nous toute sorte d'ennuis et d'erreurs, de mécomptes dans nos affaires ». Il a notamment un besoin urgent de papier pour les couvertures. Belle lettre sur soucis d'impressions. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012939
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Versailles, 23 mai 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Très intéressante lettre sur la commune : « Mon cher Monsieur, on est entré dans Paris, et on en occupe les points principaux en gagnant toujours du terrain, mais on s'y bat atrocement et les ruines sont incalculables. Cette armée de malfaiteurs, de repris de justice de tous pays, rend chèrement sa vie. A tout instant, on amène ici des masses hideuses de prisonniers et tout fait espérer que la soumission sera complète dans la nuit de demain. Par malheur, ma femme est toujours malade rue Bonaparte, j'espère qu'elle ne court aucun danger, la bataille étant ailleurs. Néanmoins Charles et Pagan, pourvus d'un laisser-passer du pouvoir exécutif, sont partis ce matin pour aller la voir et aller à son secours; mais ils n'ont pu pénétrer jusqu'à elle, et n'ont pu dépasser l'Ecole militaire et les Invalides. Charles a dû revenir sans plus de succès et a laissé Pagan à la suite de nos lignes pour arriver jusqu'à la rue Bonaparte. Vous concevez que dans ces circonstances je n'ose partir. Si vous pouvez en avertir Jeanette, vous me ferez plaisir ». Très belle lettre. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013928
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 5 juin 1867, 2p 1/4 in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher ami, Avez-vous lu le Graindorge de M. Taine ? Lisez-le si vous ne l'avez lu. Si votre ami [Charles Nicolas] Aubertin ne vivait pas dans la Lune, il aurait quelque chose à dire, et surtout il trouverait le ton. Je vous le dis, c'est un mauvais temps que le nôtre, car le courage et le véritable esprit ne courent pas les rues. Il faudra en revenir à la critique anonyme, sans quoi tout est perdu. A bon entendeur salut. Maintenant un mot à l'adresse du Péché de Madeleine, qui était un beau péché. Il lui faut un pendant puisque cette audacieuse Mme de Bernis répudie les soeurs, ce qui ne doit guère décourager l'auteur, ce qui doit au contraire l'exciter. Il lui faut un pendant, dis-je, sans quoi je livre le grand secret à M. Benoit-Champy. Dites à Souci que, sans renoncer à la vie mondaine qui lui est nécessaire, il ne lui faut pas moins de la solitude près de la mer ou dans les campagnes normandes, puisqu'on dédaigne vos montagnes, pour trouver la soeur que j'attends, et qu'il faut trouver, n'y en eût-il pas au monde, pour confondre l'audacieuse revendicatrice ! ». Très beau courrier autour du Péché de Madeleine écrit par mme Caro et non Bernis. [317]