Envoi signé de monsieur le maire Paris, Fayard, (12 juin) 1969. 1 vol. (140 x 200 mm) de [1] f., 260 p. et [2] f., couverture imprimée. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Pour Madame Brochet, en amical hommage avec la pensée de François Mitterrand ».
Ma part de vérité est le fruit d'un dialogue avec Alain Duhamel : ce dernier, alors jeune journaliste politique, dirige chez Fayard la collection « En toute liberté » dans laquelle il a publié en 1968 un livre d'entretiens avec Raymond Aron La Révolution introuvable, réflexions sur les événements de mai. Quelques mois plus tard, Duhamel propose à François Mitterrand, pour la même collection, la publication d'un livre, « dont la rédaction dure plus longtemps que prévu, du fait notamment des nombreuses corrections que François Mitterrand apporte (jusque chez l'imprimeur) aux compte rendus de la cinquantaine d'entretiens qu'eurent les deux hommes. Ma part de vérité ne paraît qu'au début de l'été 1969, un an après les désastreuses élections législatives. Ce livre, où il retrace son parcours politique et justifie en les argumentant ses choix depuis 1965 (et la première élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République), lui permet de préciser l'idée qu'il se fait de la gauche et du socialisme. Sa parution tardive, juste après l'élection présidentielle des 1er et 15 juin 1969 provoquée par la démission du général de Gaulle - élection où la gauche est éliminée dès le premier tour - autorise François Mitterrand à se positionner en apparaissant comme un bâtisseur possible, et surtout crédible, d'une gauche en miettes » (in Archives INA, 'Ma part de vérité', émission du 2 novembre 1969, en ligne). En juin 1971, au congrès d'Epinay, François Mitterrand rejoindra le Parti socialiste, pour le refonder et le conduire au pouvoir en mai 1981. L'époux de la dédicataire commandait le centre de Secours des Pompiers volontaires de Château-Chinon, petite ville de la Nièvre où François Mitterrand exerça la fonction de Maire de 1959 à 1981. Pliure à la couverture.
Premier tirage de ces célèbres 210 bois. Lutetiae Parisiorum, Petrus Galterius, 1544. In-folio de (18) ff., 533 pp. et (1) p. d’errata. De nombreux bois dans le texte dont 30 à pleine page, restauration dans la marge des pp. 465 à 520 sans atteinte au texte. Plein veau brun, double encadrement de filets à froid sur les plats fleurdelisés aux angles, dos muet à nerfs. Reliure du XIXe siècle. 337 x 227 mm.
Édition originale de ce « volume peu commun » (Brunet), l’un des plus beaux livres de chirurgie du XVIe siècle, contenant pour la première fois les textes de la Chirurgie grecque d'Hippocrate, de Galien et d'Oribase, en traduction latine. Harvard 542. Il est illustré de 210 magnifiques gravures sur bois, inspirées par des dessins de modèles classiques grecs qui nous sont parvenus par les gréco-byzantins, représentant des opérations de chirurgie, des instruments et des bandages dont 30 figures à pleine page montrant l'utilisation de machines élaborées pour réduire les fractures. «210 figures explicatives dont certaines, à pleine page, exécutées au trait avec une grande élégance. Un de ces bois, p. 175, est marqué de la lettre gothique F, analogue à celle qu’on voit sur quelques figures gravées pour D. Janot. Une autre composition, p. 224, d’une facture plus hésitante, et aux visages grimaçants, est signée d’un monogramme qu’on peut lire APF. Ces figures représentent le plus souvent des machines destinées à réduire les fractures, elles sont intéressantes et les personnages, généralement nus, rendus avec un grand souci d’exactitude anatomique. Certaines s’inspirent des dessins du Primatice et de Jean Santorino se trouvant dans un manuscrit qui fut offert à François Ier, conservé aujourd’hui à la Bibliothèque nationale (Ms. latin 6866).» (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, 309. L'auteur, Guido Guidi dit Vidius (1500-1569), né à Florence, fut le médecin de François Ier. Le texte s'appuie sur un manuscrit grec de la Bibliothèque de Laurent de Médicis, à Florence. On a longtemps attribué les dessins des bois de cet ouvrage au Primatice, mais depuis l'article de Michel Hirst « Salviati illustratuer de Vidius » (Revue de l'Art, 1969, n°6) ils ont été restitués à Francesco Salviati. Certains des bois portent la croix de Lorraine, d'autres les initiales F. ou ARF. On les donne fréquemment comme étant de François Jollat. (Welcomme I-6596 ; Waller 1960). Francesco Salviati, pseudonyme deFrancesco de’ Rossi(1510àFlorence-1563àRome) est unpeintremaniéristeflorentin. Il tient son nom de son fidèle protecteur, le cardinalGiovanni Salviati, l’oncle deCosmeIer. Il est parfois surnomméCeccoouCecchino Salviati.Giorgio Vasariécrit que Salviati «possédait un plus beau style que tout autre à Florence à son époque.» C'était un portraitiste renommé et un fresquiste admiré pour sa rapidité d’exécution - que Vasari oppose à la lenteur dePontormoet deBronzino- et son habileté à mettre en scène de complexes allégories profanes ou sacrées. De retour à Rome en 1541, Salviati peint pour la Stanza dell’Incendia du Palais du Vatican une fresque (aujourd’hui disparue) représentantRe Pepino(Pépin le bref). La même année, il peintla Sainte Famille au perroquet(aujourd’hui au Musée du Prado). En 1543, il décore la salle de l’Audience (sala dell‘Udienza) duPalazzo Vecchioà Florence. Le programme iconographique illustre les moments de la vie du généralMarcus Furius Camillus, d’aprèsPlutarque: « la prise de Veies » (la Conquista di Veio), «Camillus soumettant les Vosques» (Camillo che sconfigge i Volsci), «la punition du maître de Faléries » (la Punizione del Maestro di Falerii), «le triomphe de Camillus» (il Trionfo di Camillo). Il reçoit le 6 novembre 1544, la commande del’Incrédulité de Saint Thomas(aujourd’hui au Louvre6) pour l’église Notre-Dame de Confort de Lyon. Il peint la grandeDépositionde la chapelle Dini à Santa Croce et à la fin de son séjour florentin, laCharitéde la galerie des Offices. En 1548, insatisfait du traitement qu’on lui fait à Florence, il repart à Rome. Il peint pour le cardinalAlexandre Farnèseles fresques de la chapelle du Pallio du palais de la Chancellerie (Palazzo della Cancelleria). Il reçoit la commande de fresques pour la chapelleSanta Maria dell’Anima(1549-1550). Il reprend en 1550 la décoration de l’Oratorio San Giovanni Decollato. Il y peint deux apôtres, etla naissance de saint Jean-Baptiste. Pour le réfectoire de San Salvatore in Lauro, il exécute lesNoces de Canaet lesScènes de la Genèse. En 1553, il peint lesHistoires de Davidtirées despremieretdeuxième livres de Samuelpour le salon des Mappemondes du Palais Sacchetti, que le cardinal Giovanni Ricci da Montepulciano vient d'acquérir. Il décore pour le cardinal Ranuccio Farnèse la salle des Fasti Farnesianidu Palais Farnèse à Rome. La parenthèse française: Il part pour vingt mois (entre février 1556 et l’hiver 1557-1558) en France, décore pour le compte de Charles de Lorraine, le château de Dampierre. Il ne subsiste malheureusement rien de son travail. Le château Renaissance a été détruit pour faire place à un nouvel édifice construit parJules Hardouin-Mansartdans un style classique en 1683. Nous ne possédons aucune autre trace du travail de Salviati en France, même si un voyageur italien cite, en 1606, dans sa description du Palais Gondi, à Paris, unFrançois Ier et Charles Quint faisant la paixdû à Francesco Salviati, qu'il a peut-être peint pendant son séjour français. «At the suggestion of Ridolfi, Guido Guidi (Vidus Vidius) undertook the translation and by the liberality of François Ier, to whom it is dedicated, he was able to produce this splendid edition. From a preface in Guidi’s Latin MS. it would seem that the drawings, which are such a striking feature of the book, are to be attributed to Francesco Primaticcio and Jean Santorinos. They are modified copies, or interpretations, of the original Greek drawings, with which it is interesting to compare them.» (Bibliotheca Osleriana, n°155) «Volume d’une belle exécution typographique, dédié à François Ier, dont l’auteur, Guido Guidi, fut le premier médecin après la mort de Guillaume Cop. Les 211 figures gravées sur bois dont il est orné nous ont singulièrement frappé; on peut certainement les attribuer à un des plus grands artistes du temps et de l’école florentine. Ce livre rare est peu connu.» (Répertoire universel de bibliographie par Léon Techener, n°934) Précieux exemplaire de l’un des plus beaux traités de chirurgie du XVIe siècle.
Edition originale de l’un des plus beaux livres de botanique du XVIIIe siècle, illustré de 472 planches à pleine page coloriées à la main de Nicolas-François Regnault (1746-c.1810) et de Geneviève de Nangis Regnault. Paris, chez l’auteur, 1774. 8 volumes in-folio de : I/ (2) ff. dont une page de titre en couleurs et une introduction à la botanique, 3 planches en couleurs numérotées hors texte, 1 deuxième p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite. Soit un total de 63 pl. en couleurs pour le tome 1. II/ (1) f. de titre en couleurs non relié et plié, (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; III/ (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; IV/ (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; V/ (2) ff. dont 1p. de titre en couleurs et 1 deuxième p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire, 55 planches en couleurs, 55 pp., (1) p. de table manuscrite, (1) f. de table ; VI/ (2) ff. dont 1 p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire et 1p. de titre en couleurs, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; VII/ (1) p. de titre en couleurs, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; VIII/ (2) ff. dont une page de titre en couleurs et un avertissement, 54 planches en couleurs, 54 pp., (1) p. de table manuscrite, (1) p. de table, 12 pp. de table des maladies. Soit un total de 6 titres en couleurs et de 472 planches à pleine page coloriées. Relié en plein vélin vert, petites étiquettes sur la partie centrale des plats portant les numéros de tomes manuscrits à l’encre, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges. Qq. restaurations. Reliure de l’époque. 485 x 360 cm.
Edition originale de l’un des plus beaux livres de botanique du XVIIIe siècle, illustré de 472 planches à pleine page coloriées à la main de Nicolas-François Regnault (1746-c.1810) et de Geneviève de Nangis Regnault. Blunt & Stearn, p.171 ; Johnston 517 ; Dunthorne 256 ; Great Flower Books (1990), p.131 ; Nissen BBI 1600 ; Pritzel 7475 ; Stafleu & Cowan 8810 ; Soultrait, 18th century 118. Blunt écrivait de ce livre : « Perhaps the most impressive French botanical book of the period is Francois Regnault’s La Botanique with nearly five hundred hand-coloured etchings. Many of these plates are the work of Genevieve de Nangis Regnault. The book deals with useful and decorative plants, and the author engagingly described the potato ‘as possibly the only good thing that ever came out of America’». Peintre, dessinateur, et graveur, Nicolas-François Regnault composa La Botanique avec l’aide de sa femme, Geneviève, qui dessina, grava et coloria la très grande majorité des planches. « Mme Regnault pose avec délicatesse les couleurs comme en témoignent les planches consacrées à des fleurs aux fins coloris comme le chèvrefeuille, qui orne aussi la guirlande de la page de titre, ou le laurier-rose » (Pinault Sorensen, Le Livre de botanique, 2008, p.70). « Les planches de cette collection continuent de se distribuer depuis deux ans avec la plus grande exactitude, & à la satisfaction de tous ceux qui veulent prendre une connaissance utile, commode & précise des plantes en usage dans la Médecine & dans les Arts. Les soins que se donnent M. Regnault pour présenter ces plantes avec leurs couleurs, leurs ramifications, leurs développemens ne peuvent que contribuer à nous familiariser avec ces plantes, & à nous les faire reconnaitre au premier aspect. Des notices rédigées avec clarté & puisées dans les meilleures sources accompagnent chaque plante & nous instruisent des qualités physiques que le dessin ou la couleur ne peut rendre, telles que l’odeur, la faveur, les propriétés ou les vertus de la plante. La fidélité avec laquelle M. Regnault s’est acquitté de ses engagemens envers ses premiers souscripteurs, doit lui mériter la confiance du public, & l’accueil le plus favorable pour une collection qui devient de jour en jour plus riche, plus précieuse & plus utile. Il parait tous les mois cinq plantes nouvelles. Le prix de chaque planche est de 1 liv. 4 f. pour les souscripteurs. On peut s’abonner pour une année entière, moyennant 72 liv. aux adresses ci-dessus indiquées ». Outre la liste des plantes à usage médicinal, l’ouvrage répertorie également les plantes destinées à la gastronomie ou à la pratique des arts. Ce travail considérable demanda 12 années de travail au couple pour achever l’ouvrage. L’objectif de ses auteurs était de produire un traité de botanique à usage pratique, d’où l’inclusion d’un « Tableau des maladies » expliquant comment chaque plante devrait être utilisée contre chaque maladie, qu’il s’agisse de la migraine, de l’insomnie, du vertige, de l’apoplexie ou même de l’ivresse. Superbe exemplaire très grand de marges de ce magnifique ouvrage de sciences naturelles, bien complet de ses 472 estampes aquarellées, conservé dans sa reliure uniforme en vélin vert de l’époque.
«Un rire des dieux, suprême, inextinguible…» Claudel. Les Œuvres de M. François Rabelais Docteur en Médecine. Dont le contenu se voit à la page suivante. Augmentées de la vie de l’Auteur & de quelques Remarques sur sa vie et sur l’histoire. Avec la Clef & l’explication de tous les mots difficiles. Tome I. M.DC.LIX (1659). Le faux-titre, en noir, porte : Rabelais M.DC.LXIX. (1669). Le titre du premier tome est imprimé en rouge & noir. Celui du second, en noir, ne porte que ces lignes: Les Œuvres de M. François Rabelais, Docteur en Médecine. Tome II. m.dc.lxix (1669). 2 volumes grand in-12 : I/ (12) ff., 490 pp. mal ch. 488, (5) ff.; II/ 459 pp., (9) pp., 1 figure p. 347, qq. mouillures marginales. Plein maroquin rouge, plats ornés d’un encadrement à la Duseuil, dos à nerfs orné, coupes décorées. Reliure de l’époque. 157 x 87 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais parue au XVIIe siècle. «Jolie édition imprimée avec des caractères elséviriens, mais que nous croyons sortie des presses d’un imprimeur de Bruxelles. C’est bien certainement une copie de celle de 1663, dont elle reproduit le texte page pour page et presque toujours ligne pour ligne. Par suite d’une faute typographique, le frontispice du premier volume porte la date m.d.lix, tandis que sur celui du second volume se lit la date m.d.lxix, qui doit être la véritable, puisqu’il se trouve des exemplaires dans lesquels l’erreur a été rectifiée; et dont les deux titres sont de 1669. – Le premier volume a 12 ff. préliminaires, 488 pp. et 5 ff. pour la table. Les pages 215 et 216 sont répétées de même que dans l’édition de 1663. Le second volume contient 459 pp., la table occupe 7 pp., et la Clef du Rabelais, laquelle ne se trouve ni dans l’édition de 1663, ni dans les réimpressions qui en ont été faites en 1666, en 1675 et en 1691, est renfermée en 2 pp.» (Brunet, IV, 1059). «Dans le Bulletin du bibliophile de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzévir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous paraît avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées, sur mauvais papier. On en trouve d’autres, sous la même date, & l’indication: A Bruxelles, chez Henri Frix, vis-à-vis la Madeleine, & Amsterdam, Adrien Moetians, à la Librairie Française; d’autres encore, portant les dates 1721, 1724 & 1734, à Bruxelles, chez Nicolas Langlois, proche la Madeleine.» (P. P. Plan, Bibliographie rabelaisienne). Dans toutes ses œuvres, l’homme doit se faire coopérateur avec Dieu. Cette morale de l’effort et la confiance en la grâce de Dieu s’opposent à la doctrine de la prédestination de Calvin, que condamne Rabelais, et à l’athéisme que le positivisme du début du siècle, effarouché par les plaisanteries sur la religion, pourtant de tradition monacale, a voulu voir en Rabelais. Par-delà cette quête de soi-même, cette propédeutique de la connaissance symbolisée par le voyage du Quart Livre, l’œuvre de Rabelais est aussi une dénonciation violente de tous les vices sociaux, une satire des conformismes: critique des moines, des pèlerinages, de la confession, des cultes des saints à la suite d’Érasme; critique des vices de la papauté dans l’épisode des Papimanes ou de l’île Sonante; critique des sorbonnards des sophistes; de la justice. Elle est aussi traité pratique de pédagogie, véritable institution du prince, utopie sociale avec l’harmonie des thélémistes. Séduisant exemplaire finement relié en maroquin rouge de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.
Paris, Chez l'auteur, M. David, 1787 - 1796. 5 volumes in-4, plein maroquin havane, dos lisses richement ornés de roulettes, filets et fleurons dorés, plats ornés de roulettes, grecques et filets dorés, canthares dorés en écoinçon, roulette dorée aux coupes, dentelle dorée intérieure, garde de soie moirée fleur d'amarante, tranches dorées. Etiquette du relieur Bradel le jeune.
Illustré par François-Anne David d'après les dessins de Lejeune de 5 titres gravés, 140 planches avec une bordure d'ornement qui est spécifique à chacun des volumes et 72 portraits de rois, l'ensemble tiré en bistre sanguin anglais. Soit en tout 212 planches. Exceptionnel exemplaire à plus d'un titre: la qualité et l'originalité de la reliure contemporaine de Pierre-Jean Bradel dit Bradel le Jeune mais également par la présence de 72 portraits qui ne sont mentionnés par aucun bibliographe. A noter que la pagination change d'avec la description qu'en donne Cohen - qui ne rapporte que 140 planches et les 5 titres gravés. Nos pages de titre comportent également de nombreuses différences d'avec les exemplaires que nous avons pu comparer. Le texte est imprimé sur un beau papier vélin fin, quelques cahiers le sont sur un papier légèrement bleuté, les planches sur un vélin plus épais. Le texte des volumes 1 à 3 est de Guillaume-Germain Guyot et des volumes 4 et 5 par Sylvain Maréchal. L'exemplaire Fürstenberg, de la collection Otto Schäfer avait 189 planches. S'agit-il d'un exemplaire de présent? En tout les cas d'un bien bel ensemble! De la bibliothèque de Jean-François Chaponnière, avec son ex-libris. Cohen, 274 et Graesse, II, 340 qui ne donnent que 5 titres gravés et 140 figures.
Genève, Jacques Chouët, & Jean de Laon, 1594. In-folio de [130]pages, pleine basane havane, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, plats ornés de filets d'encadrement à froid, roulette à froid sur les coupes (reliure moderne).
Illustré de 60 gravures pleine page par Androuet du Cerceau et René Boyvin. Célèbre ouvrage illustré, publié pour la première fois, selon Brunet, en 1569 à Orléans où Jacques Besson était professeur de mathématiques. Héritier direct de Francesco di Giorgio et de Léonard de Vinci, "Besson nous fournit souvent les premières images de systèmes techniques complexes. Le théâtre des instruments mathématiques et mécaniques est le premier livre de machines imprimé en français; c'est aussi, avec celui de l'ingénieur Ramelli (1588), le plus célèbre du genre." Jean Viardot. "En 1594, Jacques Chouet, maître imprimeur de Genève, publie la huitième édition du Theatre des instrumens mathematiques et mechaniques. Après un premier tirage, probablement parisien, vers 1571-72, sous le titre de Livre premier des instruments mathematiques et mechaniques... , l’ouvrage connaît des transformations successives, lors de ses éditions genevoises par le maître imprimeur Jean de Laon financé par Claude Juge. C’est François Béroalde qui assure, après la mort de Besson en 1573, la diffusion de son ouvrage. En 1578, non seulement il invente un nouveau titre, celui de « Théâtre » des instruments et machines, mais encore il enrichit la présentation des figures de « déclarations » qui en expliquent les fonctions et fonctionnements. Les éditions latines et italiennes de 1582 de Jean de Laon joignent aux déclarations de Béroalde des « additions », rédigées par Giulio Paschali à la demande de Claude Juge. En 1594, Jacques Chouet, associé de Jean de Laon, propose une nouvelle édition française, dédiée au gouverneur de Grenoble François de Bonne. Ce tirage reprend le contenu de celle de 1582 et donc les additions de Paschali. Un second tirage identique paraîtra en 1596". Hélène Vérin (Cnrs, Paris) – 2008. 2 feuillets de garde anciens, le premier comportant une notice à propos des différentes éditions de ce titre. Inscription ancienne sur la page de titre, "Genève" a été tracé, ex-libris manuscrit d'Ant. Bertoia. Quelques brunissures, sinon agréable exemplaire.
Montpellier, Fata Morgana, Petite collection Hôtel du grand miroir, 1994. In-8 broché de 48-[8] pages, couverture à rabats illustrée d'une photographie.
Illustré de photographies en noir de Jean-François Bonhomme prises au Mont Athos. Édition originale tirée à 600 exemplaires sur couché, le nôtre (19) est issu du tirage de tête dont les 30 premiers sont numérotés et accompagnés d'une photographie originale signée de Jean-François Bonhomme.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. S.l. [Paris], s.n. [Chéreau], s.d. [c. 1774-1775]. In-folio de 60 planches gravées, qq. rares rousseurs marginales. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièce de titre noire, tranches dorées. Reliure de l’époque. 391 x 251 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. Berlin 4054. « In-folio avec 60 planches publiées en 15 cahiers. Décorations intérieures de style Louis XVI » (Rahir Bibliothèque 337). “One of the major works of Boucher, son of the great painter. The plates show interior decoration at the height of the Louis XVI style (and the transition from Louis XV) which few works of the time had done.” L'architecte et graveur Juste-François Boucher (1736-1782), fils du célèbre peintre François Boucher, consacra ses premiers travaux essentiellement à la décoration sans pour autant négliger la serrurerie, le mobilier et l'orfèvrerie. Le Recueil de décorations intérieures en est le complément par la précision des détails. Le présent recueil est orné de 60 superbes planches hors texte d’architecture d’intérieur montrant des Décorations de Lambris, des Elévations d’alcoves, d’un Buffet à vaisselle, d’une Armoire, des Plans et Elévations d’une salle de Bain, d’une salle à manger avec un Buffet, d’une Chambre à coucher, de Bibliothèques aux côtés d’une Cheminée, etc. Superbe exemplaire de ce rarissime recueil recensant le mobilier du XVIIIe siècle, conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque, condition très rare pour cet ouvrage paru sous forme de cahiers. Aucun exemplaire de cette édition originale complet de ses 60 planches n’est apparu sur le marché public depuis le début des relevés en 1960. Un fac-similé de cet ouvrage a été édité en 1900.
Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue. [Genève], par les héritiers d’Eustache Vignon, 1593. 2 volumes in-8 de : I/ titre, (3) ff. contenant la dédicace « A Haut et puissant Seigneur de Harlay… » ornée d’un bandeau et d’une initiale avec décor de grotesques, 403 ff., (36) ff. de table., pte. galerie de vers en marge sup. d’une quinzaine de ff. de table ; II/ 379 ff., (23) ff. de table. Maroquin citron, plats ornés de filets, roulettes et d’une dentelle du Louvre, dos à nerfs ornés aux petits fers avec fleurettes, arabesques, étoiles, roulettes filets pleins et pointillés, coupes décorées, doublures de maroquin rouge ornées d’une roulette dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure doublée attribuée à Luc Antoine Boyet actif au XVIIe siècle. 181 x 111 mm.
Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue. Le chef-d’œuvre de Guichardin est l’une des œuvres les plus marquantes de toute l’historiographie italienne. Ami de Machiavel, théoricien de la guerre comme lui, Guichardin est aujourd’hui considéré comme l’un des tout premiers historiographes modernes, ajoutant au témoignage direct l’étude des archives et documents diplomatiques du fait étudié. Les Guerres d’Italie, dont l’auteur fut un acteur actif de 1493 à 1532, sont tirées de sa monumentale Storia d’Italia, qu’il rédige jusqu’à sa mort (20 tomes). L’ouvrage est une source importante pour les historiens des pratiques de la guerre moderne (les nuovi modi del guerreggiare, c’est à dire les cruautés, sacs, agressions sur civils...). Comme tous les écrits de cet écrivain, il sera imprimé posthumement, en 1568. Il contient les Discours politiques et militaires de l’homme de guerre huguenot François de La Noue, qui offrent une précieuse analyse de la situation politique en France. « Ce qui retient l’attention, c’est le regard sûr que Guichardin porte hardiment sur cette vaste trame d’événements qui s’échelonnent de la descente de Charles VIII (1494) au sac de Rome (1527), sans oublier la fin de la liberté florentine (1530). » Bel exemplaire en maroquin citron à bordure du Louvre, doublé de maroquin rouge, décor attribuable à Boyet, vendu 30 000 FF (4 500 €) en mai 1988 il y a 32 ans. La décoration mêle à la célèbre « bordure du Louvre » de l’atelier de reliure de l’imprimerie royale plusieurs fers provenant du matériel propre au doreur de Luc-Antoine Boyet (relieur du roi de 1698 à 1733), tels que la roulette fleurdelisée des plats, et une palette au dos (roulette C et palette IV, in I. de Conihout et P. Ract-Madoux, Reliures françaises du XVIIe siècle, chefs-d’œuvre du Musée Condé). Luc-Antoine Boyet fut un des maîtres qui occupèrent le plus longtemps la charge de relieur du Roy. Son activité recouvre la seconde moitié du règne de Louis XIV. « On retrouve la marque de son talent, écrit Gruel, sur les livres provenant de la bibliothèque de Madame la Marquise de Chamillart, de celle de Colbert, de la Reynie, de Phebypeaux de la Vrillière, de Maurepas, du Comte d’Hoym ; et ces livres sont aujourd’hui pour nous des joyaux précieux ». De la bibliothèque Freteau avec ex-libris manuscrit sur le titre.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. S.l. [Rouen], 1659 (1669) [mais 1675]. 2 tomes reliés en 4 volumes in-12 de : I/ (12) ff., 262 pp. ; II/ pp. 263 à 488, (5) ff. de table ; III/ 210 pp. ; IV/ pp. 211 à 459, (9) pp. de table et 1 figure dans le texte p. 347. Maroquin brun olive, filet estampé à froid encadrant les plats, dos à nerfs, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 151 x 85 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. « C’est une contrefaçon antidatée. Elle contient les mêmes pièces que les deux éditions précédentes, avec, en plus, une ‘Clef du Rabelais’, qui trahit la fausseté de la date. Cette ‘clef’, en effet, a paru pour la première fois en 1675. Dans le « Bulletin du bibliophile’ de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzevir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition que nous décrivons – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous parait avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées et sur mauvais papier ». Plan, Les Éditions de Rabelais, 130. « C’est une contrefaçon du Rabelais Elzevir, qui est postérieure à l’édition de 1675. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois sous les adresses de Bruxelles, Henri Prix, ou d’Amsterdam, Adrian Moetjens ». (Tchemerzine, V, 318). Elle est précédée d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome second comporte en outre un alphabet en 77 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres ainsi qu’une Clef. L’édition est ornée d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille. Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées. Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette élégante édition des Œuvres de Rabelais, conservé dans sa reliure en maroquin olive de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.
Aucun autre exemplaire de cette rare originale n’est apparu sur le marché public international depuis 1940. Paris, Louis Sevestre, 1700.In-12 de (11) ff., 69 pp., (3) pp. Relié en veau brun moucheté de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Coiffes légèrement émoussées. Étui en maroquin brun. Reliure de l’époque.157 x 90 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de cet ouvrage consacré à la photométrie.Martin, Catalogue de la bibliothèque de feu M. Burette, 5546 ; Monge, Dictionnaire de physique, IV, p. 293.C’est au XVIIe siècle que les scientifiques européens font les plus grandes avancées en termes d’étude de la lumière.La photométrie qui apparait à cette époque est dénuée d’instruments de mesures ; elle établira ses bases par comparaison de sources lumineuses.Puis, « c’est “frappé par l’invention du baromètre, du thermomètre et de l’hygromètre” que F. Marie s’était demandé si, à leur imitation, on ne pourrait trouver un moyen de mesurer la lumière ». (J-E. Morère, p. 339, La photométrie : les sources de l’Essai d’Optique sur la gradation de la lumière de Pierre Bouguer, 1729.)C’est ainsi qu’il créa le « lucimètre ».« En 1700 un capucin Jean François-Marie a donné plusieurs manières de réaliser des appareils qu’il appelle lucimètres ou photomètres. Tout ceci n’aboutira à la construction d’un appareillage utilisable que beaucoup plus tard ». Daumas, Les instruments scientifiques, 82.« Le premier qui ait eu l’idée de mesurer la lumière est un Capucin, le P. François Marie, qui publia en 1700 un petit écrit intitulé : “Nouvelle découverte sur la lumière […]”. Ce bon religieux qui ne parle, au surplus, qu’avec une extrême modestie de ses idées, propose dans cet ouvrage, qu’il appelle ‘Lucimètre’, deux moyens de mesurer la lumière, l’une par l’interposition d’un nombre de verres plans et transparens, propre à intercepter enfin toute la lumière ; l’autre, par le moyen qu’une quantité d’eau propre à produire le même effet ; ou même moyen de réflexions répétées sur des surfaces polies, en assez grand nombre pour affaiblir la lumière par des gradations connues. »J. E. Montucla, Histoire des mathématiques, III, p. 538.Bel et précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.Provenance : Macclesfield South Library 184.B.14, 3 premiers ff. estampés à froid avec le blason du Comte de Macclesfield.Aucun autre exemplaire de cette rare originale n’est apparu sur le marché public international depuis 1940.
Galerie Isy Brachot, Paris, 1980. In-8, broché sous couverture illustrée en couleurs, 32 pp. Le travail de Gina Pane, par François Pluchart - Planches - Travail de l'action, par Gina Pane - Mezzogiorno A Alimena 3 - de Gina Pane, par François Pluchart - Planches - Gina Pane, par Geneviève Breerette [Le Monde 21/22/10/79] ...
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[Paris], s.n. [Grangé], 100070057 [1757]. 2 volumes in-12 de [2]-LXXVI-335, [2]-LII-330 pages, reliés plein maroquin grenat, dos lisses ornés de fleurons et petits fers dorés, pièces de titre et de tomaison ébène, triple filet doré en encadrements des plats et écoinçons, filet doré aux coupes et roulette dorée aux chasses, tranches dorées sur marbrure. Splendide papier dominoté doré aux motifs floraux aux gardes. Très belle reliure de grande qualité.
Illustré d'un "joli frontispice" par Martinet (Cohen, 139). Ce texte, qui se voulait être une parodie des Essais de Montaigne, paru originellement en 1617 sous la forme d'un répertoire de petits contes joyeux et de quolibets. C'est le seul ouvrage de François Béroalde de Verville (de son vrai nom François Vatable Brouard (1558-mort après 1623), fils d'un pasteur calviniste) qui ait rendu célèbre son auteur, bien que paru anonymement. Bel exemplaire de cette bonne littérature qui nous amuse et nous réjouit! Ce recueil fut parfois imprimé sous l'amusant titre de Coupecu de la Mélancolie, ou Vénus en belle humeur. Ex-libris moderne de Jean-François Chaponnière. Très bel exemplaire. Cohen, 139; Brunet, I, 807.
Editions de l'Etagère, 2012. In-4, cartonnage éditeur illustré en couleurs, 118 pp. Fives et les trois révolutions industrielles, avant-propos de François Caron - 1812-1858, de Charles Derosne et Jean-François Cail aux Etablissements Cail - 1861-1958, de Parent, Schaken, Caillet & Cie à la Compagnie de Fives-Lille - 1958 à aujourd'hui, de Fives-Lille ...
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Paris, Skira - Seuil / Clermont-Ferrand, Musée d'Art Roger-Quilliot, 2002 ; in-4, broché. 141pp. Illustrations in-texte en noir et en couleurs. Couverture couleurs. Une petite déchirure sans manque en tête du premier plat.
Catalogue de l'exposition réalisée par Nathalie Roux et Françoise Gibert, présentée à Clermont-Ferrand de juillet à septembre 2002. Jean-François Millet a séjourné pendant 3 saisons successives de 1866 à 1867 en Bourbonnais pour y accompagner son épouse qui faisait des cures thermales à Vichy. A l'invitation de l'un de ses amis clermontois, l'avocat Michel-François Chassaing, il visite aussi l'Auvergne et les environs de Vichy ; il fait à cette occasion de nombreux dessins, croquis et pastels.
Rarissime, il n’en subsiste à ce jour que 13 exemplaires répertoriés par Screech-Rawles, la plupart dans le domaine public et seulement 4 en reliure ancienne. [S.l.], 1556. 1 volume in-16 de 740 pp., (14) ff. Plein veau fauve, filet doré autour des plats, fleuron doré au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coiffe supérieure restaurée. Reliure parisienne de l’époque. 120 x 70 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/12/IMG_1086.mp4"][/video] Seconde édition collective des Œuvres de Rabelais, la plus jolie et la plus chère de toutes, publiée peu après la mort de François Rabelais. Brunet, IV, 1055; Tchemerzine, V, 304 ; Rawles and Screech n° 60; Plan, n° 94. Rarissime, il n’en subsiste à ce jour que 13 exemplaires répertoriés par Screech-Rawles, la plupart dans le domaine public et seulement 4 en reliure ancienne. Brunet répertorie (Supplément, 365 et 366) des exemplaires en condition semblable de la première édition collective parue en 1553 et de celle-ci. Cette dernière qu’il qualifie de «charmante édition» a toujours obtenu les enchères les plus élevées. Vente Soleil (1867; 51 francs pour l’édition de 1553 et 100 F pour l’édition de 1556); Vente Taschereau (115 francs l’exemplaire de 1553 relié par Chambolle-Duru et 250 F l’exemplaire de 1556 relié à la même époque par Hardy). Cette seconde édition collective des Œuvres de Rabelais est imprimée en jolies lettres rondes de petites dimensions, assez proches de celles de l’imprimeur Lyonnais Jean de Tournes. Le texte suit en grand partie celui de l’édition de 1553, mais le livre trois est en 48 chapitres au lieu d’être en 47, et l’édition est probablement donnée, selon P.P. Plan, d’après une édition sans date qu’il ne cite que d’après Brunet. Les quinze dernières pages contiennent la Pantagrueline Prognostication donnant des prédictions astronomiques concernant des événements et des personnes ainsi que les saisons, etc. À la page 169 on trouve un dizain du poète Hugues Salel dédié à Rabelais. À la fin du chapitre XXXII des Faicts & Dicts il y a une allusion satirique contre Calvin qui a été supprimée par la suite: Depuis elle engendra les Matagotz, Cagotz & Papelats: les Maniacles Pistoletz: les Demoniacles Caluins imposteurs de Geneue: les enragéz Putherbes, Brissaux, Caphars, Chattemittes, Canibales: & autres monstres difformes & contrefaits en despit de Nature. Le quatrième livre, Les Faicts & Dicts héroïques du bon Pantagruel, est dédié à Odet de Châtillon, le frère du maréchal de Coligny, victime de la Saint-Barthélemy. «Comment voir l’œuvre de Rabelais? Une auberge de village, où l’on boit du petit vin blanc en joyeuse compagnie? Un paysage de vignobles, de champs et de prairies? ou bien une montagne mystérieuse avec des temples païens en ruine, des châteaux du Moyen Age, d’audacieux édifices modernes - avec des gouffres et des sommets perdus dans les nuages? Oui. Et quelque chose d’autre et d’unique qui lui appartient en propre et que nous définirons une fois de plus par la jonction entre la joie de vivre et la lucidité». Henri Lefebvre. Sans doute l’un des plus beaux exemplaires en main privée de la seconde édition collective des Œuvres de Rabelais et l’un des quatre connus en reliure de l’époque. Lucien Scheler mentionnait dans sa correction de Tchemerzine (V, page 304): «Je ne connais que deux beaux exemplaires en reliure du temps, celui de la vente Escoffier, 1933 et le mien, en maroquin brun à décor azuré et doré de feuillages». Un seul autre exemplaire en reliure ancienne restaurée, avec le premier cahier déboîté fut adjugé il y a 27 ans par Christie’s $ 90 000 soit € 100 000 de l’époque(Christie’s New York, 21 avril 1997, lot 54). Précieux exemplaire à grandes marges conservé dans son veau fauve décoré de l’époque provenant de la bibliothèque Radoulesco avec ex-libris gravé.
Editions Rodolphe Stadler, Paris, 1975. In-4, broché sous couverture illustrée, non paginé. Introduction, par François Pluchart - Marcel Duchamp, Piero Manzoni, Yves Klein, Günter Brus, Otto Muehl, hermann Nitsch, Arnulf Rainer, Rudolf Schwarzkogler, Klaus Rinke, Bruce Nauman, Michel Journiac, Dennis Oppenheim, Vito Acconci, Gina Pane, Urs Lüthi, Gilbert and George, Terry Fox, ...
Nombreuses illustrations en noir.Texte bilingue français/anglais. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Paris Imprimerie et Librairie Classiques de Jules Delalain 1840 Fait partie de la série Epitome Historiae Sacrae. Un bel ouvrage en deux langues (latin et français) sur l'histoire des saints. Reliure en demi-cuir avec décoration et titres dorés au dos. Planches marbrées. Quelques petits chocs et manipulations. Papiers de fin de livre marbrés. A l'intérieur, l'ouvrage est propre et bien rangé, avec un peu de marques et de noircissement sur les pages. Les pages en français et en latin aident à la traduction et à la lecture du texte. Publié à l'origine en 1827, cet ouvrage a été abrégé à partir d'un abécédaire latin plus long de Lhomond. Dans l'ensemble, un bel exemplaire de cette réimpression. Charles François Lhomond (1727-1794) était un prêtre, grammairien et éducateur français originaire de Chaulnes, dans la Somme. [iv], 182. pp. 140 par 90mm
Part of the Epitome Historiae Sacrae series. A nice dual language (Latin and French) work on the history of the Saints. Half leather binding with gilt decoration and titles to the spine. Marbled boards. A touch of bumping / handling only. Marbled end papers. Internally mainly clean and tidy, with a little marking / darkening to the pages. French and Latin facing pages help with the translation / reading of the text. Originally published in 1827, this was abridged from a longer Latin primer by Lhomond. Overall an attractive copy of this reprint. Charles François Lhomond (17271794) was a French priest, grammarian, and educator who was a native of Chaulnes, Somme. [iv], 182. pp. 140 by 90mm (5œ by 3œ inches). .
Mathias Fels et Editions CEDIC, Paris, 1972. In-12, broché sous couverture illustrée, non paginé. La rupture de Dennis Oppenheim, par François Pluchart - Lesœuvres de Dennis Oppenheim de 1967 à 1971 [49 n°] - Biographie - Bibliographie.
Avec 12 planches en hors texte. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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1 volume in-8° broché, couverture illustrée, 1220 p., léger état d'usage perceptible (en couverture, quelques rares rousseurs en début de volume) sinon très bon état d'occasion.
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PERCIER, Charles (1764-1838). FONTAINE, Pierre-François-Léonard (1762-1853). [Claude-Louis BERNIER et Léon DUFOURNY.
Reference : LCS-18546
Exemplaire sur grand papier de Hollande orné de 100 cuivres relié en maroquin de l’époque aux armes impériales de Russie. À Paris, chez les auteurs, et P. Didot l'aîné, [1802]. In-folio, 8 pp., 100 gravures sur 99 planches, 3 pp., 40. Exemplaire à grandes marges, maroquin rouge à grain long, encadrement doré de motifs géométriques et frises végétales avec armoiries dorées au centre, dos cloisonné et orné de treillis géométriques, roulette ornant les coupes et les chasses, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure armoriée de l'époque. 409 x 285 mm.
[video width="1816" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/PERCIER-FONTAINE.mp4"][/video] Seconde édition, dont l'originale avait paru sans nom d'auteurs en livraisons chez Ducamp de 1798 à 1801. Le texte a été entièrement recomposé avec minimes changements de rédaction, et une vignette gravée a été changée d'emplacement. Illustration gravée sur cuivre hors texte : 99 planches portant 100 cuivres numérotés 1à100 (avec les n° 12 et 13 sur un même feuillet) et 16 titres illustrés de compositions architecturales et ornementales fictives. 3 vignettes dans le texte dont une estampée sur le titre imprimé. La Rome «moderne» revisitée. Fruit d'un séjour des architectes Percier, Fontaine et Bernier à Rome, de 1786 à 1791, ce superbe recueil réunit des vues en perspectives dessinées par Fontaine, des frontispices composant des éléments architecturaux et ornementaux composites en somptueuses vues fictives, imaginées par Percier, et des plans géométraux dressés par Bernier ; des notices historiques imprimées ont été procurées par l'architecte Dufourny. L'ouvrage est principalement consacré à l'architecture romaine de la Renaissance, mais sans négliger le Moyen Âge ni la période baroque, et traite de bâtiments de tailles et natures diverses : palais majeurs ou plus modestes, voire simples maisons, et quelques églises. « Une rupture dans la théorie de l’architecture » (Jean-Philippe Garric). À la différence des catalogues antérieurs d'édifices anciens, simples juxtapositions d'exemples comme ceux de Bibiena, Ferrerio ou Vasi, Percier et Fontaine opèrent ici une sélection dictée par un propos global obéissant à des critères particuliers, à une stylisation géométrisée idéale, et procédant pour cela parfois à des transformations, des retranchements, des recompositions éloignées de l'exactitude documentaire. Enoutre, les frontispices des livraisons se voient reconnaître un statut particulier, démonstrations d'un art de l'ornementation, et l'un d'entre eux reprend le modèle des Églises de l'Empire d'Orient. Ces compositions éclectiques de Percier s'avèrent tributaires dans leur foisonnement créatif des compositions du Piranèse, mais s'en écartent par un dessin épuré qui reconstruit une Antiquité idéalisée. Destiné à un public élargi d’artistes et d’amateurs, «Palais, maisons et autres édifices modernes dessinés à Rome» est le premier d’une série de recueils publiés en France, par Percier et Fontaine, Durand, Rondelet ou Ledoux, qui marquèrent une évolution majeure dans les conceptions architecturales, conformes aux attentes de l’époque, et qui inspirèrent toute une génération d’architectes. Première collaboration imprimée de Percier et Fontaine qui deviendraient les maîtres d’œuvre officiels du régime impérial, Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853) se lièrent alors qu'ils étudiaient à Paris auprès de l'architecte Antoine-François Peyre, et séjournèrent ensemble en Italie de 1786 à 1790. À leur retour, Percier fut nommé directeur des décorations de l'Opéra, et Fontaine son adjoint, puis ce dernier fut chargé en 1798 de travaux au château de Montgobert que le général Leclerc et son épouse Pauline Bonaparte venaient d'acquérir. Leurs conceptions séduisirent Bonaparte et Joséphine, et ils se virent confier en 1802 l'aménagement de la Malmaison, Percier dessinant et Fontaine se chargeant des réalisations. Ils cumulèrent ensuite les positions officielles, comme celle d'architectes du Gouvernement, et leurs collaborations se succédèrent : escalier de la colonnade du Louvre, décors des grandes fêtes dont le Sacre, arc de triomphe du Carrousel, rue de Rivoli, aménagement des appartements impériaux dans les palais de la Couronne, etc. - ils furent également sollicités par des commanditaires étrangers. La chute de l'Empire mit fin à leurs grandes ambitions, et ils durent par exemple abandonner leur projet de palais pour le roi de Rome, fils de Napoléon 1er. Fontaine poursuivit sa carrière officielle sous les régimes suivants tandis que Percier se consacrait alors pleinement au professorat. Ils exercèrent en définitive une immense influence, par leurs réalisations concrètes, par leurs publications et, indépendamment, Percier par son enseignement et fontaine par sa position de conseillers des souverains. Claude-Louis Bernier (1755-1830) n'eut pas une carrière aussi brillante que ses deux amis, mais demeura un collaborateur régulier sous l'Empire comme inspecteur des travaux des palais de Saint‑Cloud et du Louvre. Très intimes, les trois hommes furent côte à côte au cimetière du Père Lachaise. Superbe exemplaire en maroquin aux armes impériales de Russie. Provenance: Bibliothèque du palais de l’Ermitage (2ème ex-libris avec ajouts manuscrits, l’un lithographié du XIXe siècle de la section des livres étrangers, l’autre imprimé daté de 1909 du département des gravures et dessins, avec mention manuscrite de double).
Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque. A Paris, chez Antoine Chrétien, 1603 [pour 1703]. In-8 de (5) ff., 363 pages, (1) p., 5 planches dépliantes, (23) ff. de tables, (1)f.bl. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l’époque. 160 x 93 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FELIBIEN1.mp4"][/video] Edition originale fort rare illustrée de 5 planches dépliantes. Jean-François Félibien, sieur des Avaux, né en 1658 à Chartres et mort le 23 juin 1733 à Paris, est un architecte comme son père André Félibien, considéré comme le fondateur de l’histoire française de l’art, et également trésorier de l'Académie des inscriptions et belles lettres, historiographe du roi et secrétaire de l'Académie royale d'architecture en 1718. L’étude de la peinture, de la sculpture et de l’architecture l’enthousiasmait et lui permit de publier plusieurs ouvrages dont cette description très claire du château de Versailles sous Louis XIV. Les différentes étapes de la construction du château y sont donc portées. Sa Description sommaire de Versailles s’inscrit dans la lignée des écrits de son père, qui avait, dès 1674, fait paraître une Description sommaire du chasteau de Versailles (rééditée deux ans plus tard), et constitue une référence majeure pour la connaissance du dernier Versailles de Louis XIV. Jean-François Félibien poursuivra son œuvre en 1711 en publiant une Description de la chapelle du chasteau de Versailles et des ouvrages de sculpture et de peinture. L’ouvrage est orné d’une vignette allégorique en tête avec une vue générale du château et de 5 planches dépliantes : - Plan de Versailles pour l’ancienne description, - Plan de Versailles pour la Nouvelle description, - Vues anciennes et nouvelles du chasteau de Versailles du costé de la ville, - Vue de la Grande galerie, - Vues anciennes et Nouvelles du chasteau de Versailles du costé des jardins. Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque.
Centre National d'Art Contemporain, archives de l'art contemporain, Paris, 1970. In-8, broché sous couverture illustrée en couleur, 47 pp. César, Catherine Millet - César plastiques, par François Mathey -Les expansions plastiques de César, par Pierre Restany - Oeuvres reproduites - Biographie - Expositions - Bibliographie - Publications du CNAC - Table.
Nombreuses illustrations en noir et en couleur.Sans la pochette de 12 diapositives couleur par André Morain. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Paris, De l’imprimerie de Monsieur, 1785. 2 volumes grand in-4 sur papier vélin de: I/ (5) ff., 309 pp., 49 planches et 12 titres gravés; II/ (2) ff., 1 frontispice, 297 pp., (1) f., 48 planches et 12 titres gravés. En tout 1 titre-frontispice gravé par Montulay, 72 gravures d'après Monnet gravées par Tilliard et 24 planches ornées de culs-de-lampe contenant les sommaires. Sur les titres sont les armes de Monsieur, gravées sur bois d'après Choffard. Sont en outre reliées les 24 superbes gravures de Moitte gravées au lavis par Parisot. Plein maroquin rouge à grain long, triple filet et roulette dorés en encadrement sur les plats, dos lisses richement ornés, roulette sur les coupes, tranches dorées, roulette intérieure dorée. Reliure de l’époque. 324 x 237 mm.
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Dans l'avertissement joint à quelques exemplaires de ce livre, l'éditeur indiquait que « la suite des figures de Monnet gravées par Tilliard n'étant point tirée sur le même papier et la nuance et le grain du papier étant si opposés... ils en ont fait dessiner d'autres par Moitte, gravées au lavis par Parisot et tirées sur même papier vélin que l'ouvrage. » « C'est dès 1771 que Monnet fit pour le graveur Tilliard sa belle illustration de Télémaque dont les dessins furent exposés en partie à l'exposition de l'Académie de cette même année, et dont la série de gravures se vendait séparément. Voici du reste, quelques extraits de l'annonce qui fut faite, en janvier 1773, dans le Mercure de France, au sujet de ces figures : « Aventures de Télémaque. 72 estampes, in-4. Les sieurs Monnet, peintre du roi, et Tilliard, graveur, ont cru devoir réunir leurs talents pour en présenter au public les traits les plus intéressants, ils se proposent d'en former une suite d'estampes exécutées d'une manière nouvelle, et propre à orner les cabinets ou à joindre aux différentes éditions qui ont été faites de cet ouvrage. » Les libraires profitèrent de l'occasion, comme le prouve le passage suivant, pour lancer une nouvelle édition de luxe du Télémaque, dans laquelle on pût insérer facilement ces estampes : « Comme l'imprimerie et la gravure sont deux arts qui se tiennent et que les amateurs pourront souhaiter de joindre aux estampes le texte même de Télémaque, les libraires associés qui en ont le privilège annoncent qu'ils se disposent d'en faire une édition in-quarto, dans le même format, dont ils se flattent que l'exécution, pour le papier et la partie typographique, répondra aux soins des artistes pour la gravure , ainsi il ne restera rien à désirer dans une pareille entreprise. La première suite, qui se publie actuellement, est de la plus grande beauté ; les dessins sont parfaitement composés et les gravures sont faites avec beaucoup d'art, de soin et de goût. » Baron Roger Portalis, Les dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle. Les Aventures de Télémaque sont une œuvre de circonstance dans toute l'acception du terme. En effet, en 1689, Fénelon devint le précepteur des trois fils du grand dauphin. Il dut s'occuper surtout du Duc de Bourgogne, le plus difficile d'entre eux, qui se trouvait être en même temps l'héritier de la couronne. Précieux et rare exemplaire contenant les deux suites d’illustrations, celle d’après Monnet gravée par Tilliard et celle, superbe, de Moitte gravée au lavis par Parisot, soit un total de 121 estampes ainsi qu’une intéressante lettre autographe de Fénelon au marquis de Risbourg ayant trait à la princesse Christine de Salm signée «Cambray, 6 décembre 1713». «Monsieur, Je me trouve bien flatté par les marques de confiance, dont il vous plaît de m’honorer. Je voudrais bien les mériter par mes soins, et j’espère que Madame la Marquise de Risbourg vous répondra de mes bonnes intentions. J’ai pris la liberté d’écrire selon les vôtres, et selon les siennes, mais il faut un peu de tems pour calmer les esprits – vôtre prudence, vos insinuations, et un procédé conforme aux règles, que vous connaissez sans doute parfaitement, pourront applanir les difficultez pour Madame la princesse Christine de Salm, il y a bien des années que j’ai l’honneur d’être connu d’elle. Elle m’a toujours paru équitable, modérée, et d’un très bon esprit dans les affaires très épineuses qu’elle avait autrefois à Paris. Ainsi, Monsieur, j’apprécirois que vous trouveriez de quoi parvenir a une bonne conclusion si vous pouviez traiter avec elle l’affaire que vous avez avec sa maison. Je lui ai représenté ce que les règles peuvent demander, et je la crois trop éclairée pour refuser de les suivre. Rien n’est plus sincère que le zèle, avec lequel je suis pour toujours très parfaittement. Votre très humble, et très obéissant serviteur Duc de Cambray. A Cambray, 6 décembre 1713.» La lettre de Fénelon, écrite deux ans avant sa mort, la même année que Louis XIV, renvoie à la fin de vie désabusée de l’écrivain, bloqué politiquement après la dispute sur le quiétisme où il avait affronté Bossuet et son réseau d’amitiés; et surtout, après la publication à son insu du Télémaque en 1699, que le roi avait perçu comme une critique de l’autorité monarchique et dont il avait suspendu l’impression. Bel exemplaire avec la suite des lavis de Parisot gravée pour quelques exemplaires de cette édition. Des bibliothèques M. Rosenbaum et Charles Hayoit avec ex-libris.
La Manufacture, Lyon, 1985. In-8, broché sous couverture rempliée et illustrée en noir et blanc, 135 pp. Le Corbusier et l'architecture sacrée, par Françoise Perrot - Sainte-Marie-de-la-Tourette, Eveux, conversation de Le Corbusier - Les Dominicains et le couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette, par François Biot - Guider les pas, mais aussi les yeux, par Michel Bourdeau - Des volumes sous ...
Photographies en noir et blanc de Jacqueline Salmon. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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