Librairie Plon, 1923, pt in-4° (27,5 x 19,5 cm), 125-(3) pp, 78 photos dans le texte, 13 planches photo et 5 cartes hors texte, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, cartonnage brun marbré de l'éditeur, évoquant la fourrure animale, titre, motif et encadrement doré au 1er plat, dos passé, coiffes frottées, 2 coins lég. émoussés, bon état. Superbe ouvrage luxueusement imprimé par Draeger
L'entreprise Revillon et ses postes pour la traite des fourrures au Canada et en Sibérie. « Le livre que vous allez faire paraître apportera sur l’industrie de la fourrure, en général, et sur les mœurs des indiens, des esquimaux et des peuplades asiatiques, des documents inédits et savoureux ». Cet ouvrage consacré à la maison Revillon, permet de saisir les techniques de chasses de ceux qui doivent récupérer les fourrures. Ainsi il est question du piégeage mais aussi des périodes de chasses, du lynx, de l’hermine, de l’ours, du phoque et du morse. — Il s'agit d'un ouvrage essentiellement publicitaire, à la gloire de l'entreprise, mais les références abondantes aux lieux où la maison Revillon se procure la fourrure ajoutent une dimension ethnologique et sociologique très intéressante. Ainsi un chapitre entier est consacré au Canada du Grand Nord (baie de Hudson) où, à l'initiative des Revillon, le film-chef d'oeuvre de Flaherty, “Nanouk l'Esquimau”, fut tourné, un des tout premiers films documentaires de long-métrage. — Table : Historique. Développements de la Maison de Paris. Création et développements de la Maison de Londres. Révillon Frères en Amérique. Les Postes de l'Est Canadien. Les Postes de l'Ouest Canadien. Edmonton Wholesale. Nanook l'Esquimau. Révillon Frères en Russie et Extrême-Orient. Organisation de la direction. — "En 1839, Louis-Victor Revillon rachète la Maison de fourrure parisienne Givelet dont l'origine remonte à 1723 et au passé de laquelle la famille Revillon, connue sous le nom d'Apreval, avait été associée. Le nom de Revillon commence alors à s'imposer dans le monde de la fourrure et de la mode. Louis-Victor Revillon forme aux affaires commerciales ses quatre fils, Théodore, Albert, Anatole et Léon. Le fils de Théodore, Victor, se charge de l'approvisionnement à la source au Canada et met en place, dès 1901, les premiers postes. Il est secondé par Paul d'Aigneaux, un précieux collaborateur qui mettra en place des comptoirs sur le Saint-Laurent et supervisera le personnel lors de la construction des postes de la baie James. Plusieurs membres de la famille seront présents dans les régions de l'Ouest et à Edmonton, dont Jean Revillon, cousin de Victor, Jean-Marie et Théodore jr. (...) Louis Romanet, d'origine française, est envoyé dans le poste Ungava sur la Koksoak (ainsi qu'on disait à l'époque). Sa biographie romancée, rédigée par Lowell Thomas et intitulée “Kabluk of the Eskimo”, a été publiée à Londres chez Hutchinson & Co. en 1932. L'ouvrage raconte l'histoire d'un responsable de poste entre 1903-1920 et ses relations avec les Inuit et les Amérindiens..." (Michèle Therrien, Études Inuit, 1993)