L’exemplaire Robert Hoe imprimé sur grand-papier. Paris, Imprimé par l’Auteur, & se vend chez Barbou, 1764-1766 [1768]. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff.bl., 1 frontispice gravé, 1 portrait de l’auteur, xxxii pp. d’avertissement, 323 pp., (5) pp., 16 planches sur double-page ; II/ 1 frontispice, 1 titre gravé, xliv pp. d’avertissement, (2), 306 pp., 16 planches sur double-page. Reliés en plein maroquin havane janséniste du XIXe siècle, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée A. Motte. 174 x 110 mm.
Edition originale de l’ouvrage le plus célèbre consacré à l’art typographique. Brunet, II, 1359 ; Cohen, Manuel de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 410 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 431 ; Bulletin Morgand et Fatout, 10316 et 6118 ; Catalogue Destailleur, 937 ; Bigmore & Wyman, I, p. 228 ; Sander 728 ; « Le premier volume de cet ouvrage intéressant traite de la gravure et de la fonderie des caractères d’imprimerie ; le second (qui n’a paru qu’en 1768) contient les épreuves des différentes sortes de caractères. Ces deux volumes devaient être suivis de deux autres, dont l’un aurait traité de l’art de l’imprimerie, et l’autre de l’histoire des typographes célèbres ; mais la mort de l’auteur nous a privés de cette suite. » (Brunet). « Le plus grand ouvrage de Fournier, celui qui lui a coûté le plus de travail, est son Manuel typographique, utile aux gens de lettres ; ouvrage immense dont il n’a pu donner que deux volumes, et pour lequel il a laissé une quantité de matériaux, entr’autres sur la vie des typographes, matière intéressante, que Fournier pouvait traiter lui seul, puisque lui seul réunissait les connaissances nécessaires pour juger du talent de ceux qui l’avaient précédé. Le premier volume du Manuel typographique contient la description des deux premières parties ; savoir, la gravure ou taille des caractères, qui n’avait jamais été décrite, et la fonte des mêmes caractères qui n’avait été connue jusqu’alors que par le détail abrégé donné par Fournier lui-même dans l’Encyclopédie. On y trouve aussi l’histoire et le détail des nouveaux caractères pour la musique, inventés par Fournier, exécutés par lui, approuvés par l’académie royale des sciences, et honorés du suffrage du célèbre Rameau. Le second volume est divisé en six articles. Le premier contient un exemple des caractères tant romains qu’italiques, dont on se sert ordinairement dans l’imprimerie, avec les différentes nuances de grosseur qui les font distinguer. Le second contient ce qui regarde les ornemens de l’impression. Le troisième présente les modèles de divers caractères propres à quelques pays, d’un usage particulier ou ancien. Le quatrième renferme les exemples des différents caractères orientaux, hébreux, rabiniques, samaritains, cophtes, arméniens, éthiopiens et grecs. Le cinquième comprend les notes de musique et de plain-chant. Le sixième offre les signes que l’esprit humain a inventés pour exprimer ses idées, en nous présentant une suite des alphabets de chaque langue, d’après les différens monumens imprimés ou manuscrits qu’on a pu consulter sur cette partie. Une explication très curieuse de ces différens alphabets, termine le volume, où se trouvent encore des détails intéressans sur les principales fonderies établies en Europe […]. Voilà ce que nous avons du grand ouvrage de Fournier. Il devait y joindre deux volumes ; l’un sur le mécanisme de l’imprimerie, et l’autre sur l’histoire des meilleurs typographes. Sa mort prévint l’exécution entière d’un si beau plan. » (Les Siècles littéraires de la France, pp. 133-138). Le second volume comporte 250 pages de spécimens de caractères français et étrangers, dont 101 alphabets des langues modernes et anciennes et 5 planches dépliantes de musique dont une gravée en rouge et noir. Ces spécimens représentent le fonds de Fournier qui influencera l’imprimerie européenne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. « Le ‘Manuel typographique’ de Fournier contient de nombreuses vignettes, qui décèlent un goût parfait. Ce manuel est, du reste, un petit chef-d’œuvre typographique. L’école de Fournier pour l’ornement des livres dura près d’un demi-siècle. » (Dupont, Histoire de l’imprimerie, p. 372). L’illustration se compose de deux frontispices gravés par Fessard d’après Gravelot et De Sève, d’un portrait de l’auteur gravé par Gaucher d’après Bichu, et de 16 planches sur double page à la fin du premier volume qui montrent les différents instruments propres à l’art typographique. Le présent exemplaire comporte en outre une suite supplémentaire des 16 planches techniques, reliée à la fin du second volume. Précieux exemplaire, tres grand de marges car imprime sur grand papier (hauteur : 174 mm contre 165 mm pour un exemplaire ordinaire), provenant de la collection Robert Hoe, l’un des grands bibliophiles américains. Cette association est particulièrement intéressante car Robert Hoe (1839-1909), fabricant de presses à imprimer et inventeur de nouveaux procédés d’impression, est une personnalité qui a marqué l’histoire de l’imprimerie au XIXe siècle.
Auxerre, François Fournier, 1780 in-12, XII-200-[4] pp., cartonnage de papier marbré (reliure moderne). Page de titre salie, avec cachets, mais bon exemplaire.
Edition donnée par le curé janséniste Regnault. La première ne comportait pas de date, mais sortit en 1714, et son auteur est le Bénédictin de Saint-Maur Dominique Fournier. L'ouvrage est plus conçu comme un guide dévotionnel pour les pèlerins que comme un travail d'érudition dans la tradition mauriste, mais, pour le lecteur moderne, il donne quantité de renseignements sur le culte en vigueur à Saint-Germain d'Auxerre au XVIIIe siècle. L'abbaye était alors aussi illustre que Saint-Martin de Tours et aussi réputée comme lieu de pèlerinage et de thaumaturgie. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1913 ÉDITION ORIGINALE, de première émission. Paris, Émile-Paul Frères, 1913. 1 volume, 12.5 x 19 cm, [4] + 366 pages. Belle reliure en demi-maroquin à coins turquoise, avec un beau papier marbré sur les contre-plats, deuxième et troisième de couverture. Dos à 5 nerfs avec auteur, titre et date en lettres dorées. Un des exemplaires numérotés à la presse sur papier vélin satiné (n° 898), comportant bien toutes les caractéristiques du PREMIER TIRAGE en première émission, dont les dates de limpression du texte en septembre 1913, et de la couverture en octobre 1913, qui est conservée à lintérieur. En très bon état.
Premier et seul roman écrit par Alain-Fournier, mort en guerre le 26 septembre 1914, à seulement à 27 ans, tué par lennemi allemand près de Vaux-les-Palameix.Premier et seul roman écrit par Alain-Fournier, mort en guerre le 26 septembre 1914, à seulement à 27 ans, tué par lennemi allemand près de Vaux-les-Palameix.
[Paris], Imprimerie de Le Normant, 1818 in-8, 7 pp., broché sous couverture factice de papier marbré de la fin du XIXe.
Rare pièce d'un poète encore plus rare dans ses productions (deux titres chez Quérard) : Joseph-Marie Fournier de la Pommeraye, né à Fougères en 1785, conseiller à la Cour d'Angers, démissionnaire en 1830, décédé à Nantes en 1855, avait été anobli par lettres patentes du 6 janvier 1815. Il avait épousé en 1834 Louise-Charlotte de la Rochefoucauld-Bayers.Quérard IV, 549. Au CCF, exemplaires seulement à la BnF. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Auxerre, Guillaume-Maillefer, Paris, Didron, 1846 in-12, XXIX-120-22-[6] pp., avec 3 planches dont deux en dépliant, demi-basane blonde, dos à nerfs à caissons dorés ornés de pampres, simple filet doré sur les plats, tranches marbrées (reliure de l'époque). Infimes frottis, mais bon exemplaire.
Destinée à donner accès à un texte devenu très rare au XIXe siècle, cette dernière édition l'est devenue presque autant que les sorties précédentes de 1714 et 1780, toutes deux anonymes. Son auteur est le bénédictin de Saint-Maur Dominique Fournier. L'ouvrage est plus conçu comme un guide dévotionnel pour les pèlerins que comme un travail d'érudition dans la tradition mauriste, mais, pour le lecteur moderne, il donne quantité de renseignements sur le culte en vigueur à Saint-Germain d'Auxerre au XVIIIe siècle. L'abbaye était alors aussi illustre que Saint-Martin de Tours et aussi réputée comme lieu de pèlerinage et de thaumaturgie.Reliés à la suite : I. [BOLDORINI (Giuseppe) :] Description de la façade et de l'intérieur de la cathédrale de Milan. Milan, Louis de Jacques Pirola, 1838, 58 pp. Edition originale de cette notice qui fut souvent rééditée jusqu'en 1874. Elle ne comprend pas d'illustrations, à la différence de nombre des suivantes. II. MADROLLE (Antoine) : Les Magnificences du plus grand homme de l'univers : pour démontrer le dévouement de Dieu lui-même à chacun de nous. Edition perfectionnée d'une des magnificences de la religion, par A. Madrolle. Paris, Hivert, Waille et compagnie, Gaume frères, s.d. [1841], 43 pp. Le "plus grand homme de l'univers" est Bernard de Clairvaux, pour le sieur Madrolle... Il s'agissait d'un aimable "fou littéraire" (1791-1861), avocat et accessoirement propriétaire du château de Vannaire de 1832 à 1846. Il finit illuminé dans la secte de Vintras. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Auxerre, Troche, s.d. (1714) in-12, [20]-210-[2]-XL-[6] pp., basane brune mouchetée, dos à nerfs (reliure de l'époque). Manque à la coiffe. Dos et mors frottés, coins abîmés. Mouillures.
Edition originale rare. Son auteur est le Bénédictin de Saint-Maur Dominique Fournier. L'ouvrage est plus conçu comme un guide dévotionnel pour les pèlerins que comme un travail d'érudition dans la tradition mauriste, mais, pour le lecteur moderne, il donne quantité de renseignements sur le culte en vigueur à Saint-Germain d'Auxerre au XVIIIe siècle. L'abbaye était alors aussi illustre que Saint-Martin de Tours et aussi réputée comme lieu de pèlerinage et de thaumaturgie. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Dentu, 1877 3 vol. in-12, [4]-414 pp., [4]-396 pp. et [4]-794 pp., index, broché. Qqs mouillures, manque le second plat de couv. du tome 1.
Polygraphe et historien méritant, Édouard Fournier (1819-1880) s'exprima dans les lettres et son travail a le mérite des ouvrages de vulgarisation scientifique.Le Vieux-Neuf, histoire ancienne des inventions et découvertes modernes évoque principalement : les aérostats, la divination, les feux d'artifice, l'horlogerie, le magnétisme, les paratonnerres, la photographie, la phrénologie, le somnanbulisme, la magie, l'optique, la poudre à canon, les remèdes, la vapeur. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l. [Paris], s.d. (1858) grand in-8, 47 pp., demi-percaline Bradel grise, dos orné de filets et fleuron dorés, pièce de titre noire, couverture conservée (Carayon). Bon exemplaire.
Rare tiré-à-part de l'introduction donnée par Fournier (1809-1880) à la nouvelle édition de l'Histoire physique, civile et morale de Paris, publiée en 1858. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Imprimerie de Sétier, s.d. (1826) in-4, [4]-31 pp., demi-toile Bradel aubergine, pièce de titre cerise en long (rel. de la fin du XIXe s.). Bon exemplaire.
Le livre de l'ancien notaire Fournier-Verneuil avait été condamné à la destruction comme contenant des peintures indécentes et des expressions obscènes, par jugement du tribunal correctionnel de la Seine en date du 19 avril 1826. Sur appel, la Cour royale, par arrêt du 13 juin 1826, a purement et simplement confirmé la sentence de première instance et ordonné la suppression de ce Mémoire, comme étant la continuation du délit.Cf. Lacombe 626. Drujon, Ouvrages condamnés, p. 300. Un seul exemplaire au CCF (BnF). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, E. Dentu, 1855 in-12, 144 pp., demi-chagrin brun, dos à nerfs Rousseurs.
Première édition. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Dentu, 1893 petit in-8, [7]-411 pp., frontispice, index, demi-chagrin brun, dos à nerfs, tête dorée (reliure de l'époque).
Frontispice d'Edouard Fournier. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, E. Dentu, 1859 2 vol. in-12, [2] ff. n. ch., 404 pp. ; [2] ff. n. ch., 455 pp., demi-basane verte, dos lisses ornés de filets dorés, tranches mouchetées (reliure de l'époque). Dos insolés, avec quelques épidermures.
Édition originale, complète en deux volumes.Polygraphe et historien méritant, Édouard Fournier (1819-1880) s'exprima dans les lettres et son travail a le mérite des ouvrages de vulgarisation scientifique.Le Vieux-Neuf, histoire ancienne des inventions et découvertes modernes évoque principalement : les aérostats, la divination, les feux d'artifice, l'horlogerie, le magnétisme, les paratonnerres, la photographie, la phrénologie, le somnanbulisme, la magie, l'optique, la poudre à canon, les remèdes, la vapeur.Vicaire III, 781. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Limoges, Imprimerie Chatras, 1893 in-8, VIII pp., 144 pp., un f. n. ch. de table, demi-maroquin à grain long bleu nuit, dos à nerfs, tête dorée, couverture conservée (reliure de l'époque).
Unique édition. Extrait du tome IV des Archives révolutionnaires du Limousin. Alfred Fray-Fournier (1851-1925) était le spécialiste de la Révolution dans le Limousin.Seulement deux exemplaires au CCf (BnF et Clermont).Exemplaire aux armes du marquis des Roys [Ernest-Gabriel, marquis des Roys de Lédignan Saint-Michel, 1836-1903], et vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.Bel exemplaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
07/01/1910 Fournier prévient Jean-Gustave Tronche (administrateur des éditions de la NRF) de sa visite pour le lendemain : ...Si vous ne deviez pas être chez vous dimanche matin entre 10 h 1/2 et 11 h 1/2, ou si cela vous dérangeait que je passe chez vous à cette heure - avec un ami qui désire voir La Grappe, voulez-vous être assez aimable pour mavertir dun mot... Fils dinstituteurs, élève de la classe de son père, Henri-Alban Fournier vit une enfance berrichonne à La Chapelle dAngillon. En 1910, on le retrouve chroniqueur littéraire à Paris-Journal. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès. Mais surtout il élabore lentement l'?uvre qui le rendra célèbre : Le Grand Meaulnes, paru en novembre 1913 chez Émile-Paul. Ce roman manque de peu le prix Goncourt, mais est salué presque unanimement par la critique de l'époque. Mobilisé en tant que lieutenant de réserve, Fournier fut tué dès les premiers combats. Le tableau La Grappe, ou autour de la chanteuse, est une toile dAndré Lhote, datée de 1908, qui appartenait à Jean-Gustave Tronche dont la s?ur, Lucie, était une amie de jeunesse du peintre. Cest à Bordeaux en 1906 que Jacques Rivière fait la connaissance dAndré Lhote. Commence alors une importante correspondance à laquelle s'associera dès 1909, Henri Alain-Fournier, ami et beau-frère de Jacques Rivière. La correspondance des trois jeunes artistes Lhote, Fournier et Rivière donne un aperçu de la mutation artistique de lépoque.
Paris, à l’enseigne du pot cassé, Bibliotheca Magna, 1928. In/8 broché, couverture illustrée, illustrations (Bois) en noir de Henry Chapront , 217 pages. Exemplaire numéroté (N° 67 sur papier de Bornéo). Mise en trois actes avec transcription en vers modernes en regard du texte du XVé siècle par Edouard Fournier.
Ravi Kumar éditeur, Bâle, 1983. In-4 (29 x 22 cm) reliure pleine toile sous jaquette illustrée en noir, photographies de Lionel Fournier, 67 pages. de texte, nombreuses planches en couleurs non paginées. Edition limitée.
Complexe monastique du Ladakh, préservé miraculeusement et dont les peintures bouddhiques sont d'une splendeur inégalée.
Paris, Chez P. Jannet, 1855. 1 vol. in-8 de [XLVII] 300 pages, reliure d’éditeur pleine percaline rouge, dos lisse orné. Gardes tachées avec étiqutte, petit manque de percaline au dos.
Bibliothèque Elzevirienne. Catalogue de la Bibliothèque Elzevirienne et des autres ouvrages du fonds de P. Jannet, 1855, 32 p.
Paris, Chez P. Jannet, 1858. 1 vol. in-8 de [CXII] 256 pages, reliure d’éditeur pleine percaline rouge, dos lisse orné.
Bibliothèque Elzevirienne.
A Paris, Chez Emile-Paul frères, 1930. 1 vol. br. in-4 de XXX-[2]-90-[4] pages. Couv. blanche à rabat. Nom de possesseur sur garde, marque des rabats sur gardes.
1897 Paris ,Rueff, 1897 ,In-8 , 558 p., 12 pl. en couleur hors texte : (chromolithographies)
petits manques au dos ,couvertures leg. défraichies
Tapuscrit original inédit, en feuilles, (21 x 30 cm) sous chemise à rabats. 6 parties présentées chacune sous chemise de papier bleu avec le titre manuscrit : 1f.-3pp. - 30pp. - 2ff.-20pp. - 1f.-91pp. - 1f.100pp. - 1f.-15pp. Tâche angulaire sur les 4 premiers feuillets. Quelques corrections manuscrites. Bel état.
Jacques Bereilh -Liégaux (Castre 1895 - Paris 1977) était membre de l'Institut français de Bucarest, c'est sans doute là-bas qu'il rencontra la peintre Stéfania Manuoliu, élève et amie du peintre Nicolae Tonitza, qui deviendra son épouse. Il s'adonna lui-même, avec réussite, à la peinture. Son étude approfondie sur Alain-Fournier et Le Grand Meaulne a sans doute été établie dans les années 1940 (il cite abondamment Isabelle Rivière "Images d'Alain-Fournier", (1938) et Fernand Desonay "Le grand Meaulne d'Alain Fourbier", (1941) ; ainsi que la correspondance Alain-Fournier - Henri Rivière (1926). Il s'intéresse d'abord à "Alain-Fournier et les siens", puis au "Grand Meaulne" et aux personnages du roman, et s'attache ensuite à dresser un portrait psychologique de l'écrivain, et ses rapports amoureux.
( ALAIN FOURNIER) - ASSOCIATION DES AMIS DE JACQUES RIVIÈRE ET D'ALAIN-FOURNIER.
Reference : 8341
(1979)
1979 Virofaly, 1979 ; in-8°, broché, couverture verte illustrée et imprimée en noir , dos muet; 96pp. Illustrations dans le texte;
Fascicule 15/16 de la 5ème année ( 2e et 3e trimestre 1979) : Portrait d'Alain-Fournier par lui-même, Lettre inédite d'Alain-Fournier à Jacques Rivière, Photographies de tableaux préraphaélites, Alain-Fournier et Thomas Hardy par Robert Giannoni, Ecrire des romans comme on les conçoit en Angleterre par Adeine Lesot... ( CH1)
Viroflay, Association des Amis de Jacques Rivière et Alain-Fournier, 1979. In-12 broché, photos d'Alain-Fournier et de ses proches. Alain-Fournier et son pays.
Édition originale. Exemplaire du premier tirage. Envoi signé : « à Madame Révelin, en affectueux hommage H. Alain-Fournier. 13 novembre 1913 ». Rare avec envoi. Paris, Émile-Paul frères, (septembre) 1913. 1 vol. (115 x 180 mm) de 366 p. et 1 f. Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, date en pied, couverture et dos conservés (reliure signée d'Alix). Édition originale. Exemplaire du premier tirage [15822-9-13], imprimé sur alfa satiné, avec la couverture en premier état [15824-10-13]. Il porte le numéro 247, au composteur. Il comporte bien la faute p. 133 au chapitre II, ici [chapitre I] ; la faute sera corrigée en cours du premier tirage du premier mille. Envoi signé : « à Madame Révelin, en affectueux hommage H. Alain-Fournier. 13 novembre 1913 ».
Noémi Révelin recevait place du Panthéon, dans son salon littéraire dont Paul Valéry était un habitué ; grand-mère maternelle de Roland Barthes, elle avait intercédé auprès de Valéry pour lui procurer une bourse auprès de son mari, le professeur de philosophie Paul Révelin, qui décède en 1922. L'ouvrage paraît pendant la pré-publication en revue, dans La Nouvelle Revue française, n° 55 à 59 (du 1er juillet au 1er novembre 1913), soit cinq livraisons. S'agissant du roman d'Alain-Fournier, ces cinq livraisons totalisent 260 pages de texte. Le contrat d'édition sera signé le 15 septembre 1913, pour parution aux Éditions Émile-Paul, 100 rue du Faubourg Saint-Honoré, en octobre. Le livre est présenté aux jurés du Goncourt, qui décerneront finalement leur prix a Marc Elder pour Le Peuple de la mer. Le Grand Meaulnes (qu'il faut prononcer « Mône ») ne prendra véritablement son envol qu'en fin d'année, notamment après un magnifique article de Rachilde publié le 16 décembre dans le Mercure de France. L'éloge suscite une lettre de remerciements chaleureux d'Alain-Fournier se terminant par ces mots : « Il n'est pas une phrase qui ne précise de la façon la plus délicate et la plus tendre et la plus rigoureuse non pas hélas ! ce que j'ai fait mais ce que je pensais faire. Si le rustique Grand Meaulnes osait, il vous demanderait la permission de vous embrasser. » Exemplaire du premier tirage, avec un envoi strictement contemporain de la parution du volume. Rappelons que Le Grand Meaulnes fut imprimé à 1 000 exemplaires sur vélin satiné (une partie sont fautifs à la p. 133), avec 10 [6] exemplaires sur papier vert comme tirage de tête. 30 exemplaires supplémentaires (10 japon et 20 hollande) seront imprimés en février 1914. Le Grand Meaulnes sera adapté, après plusieurs tentatives, par Jean-Gabriel Albicocco, en 1967. Le film est très fidèlement adapté du roman : c'était une condition sine qua non imposée par la soeur d'Alain-Fournier, Isabelle Rivière, alors détentrice des droits. Elle avait auparavant décliné plusieurs propositions d'adaptation. Le film lui est par ailleurs dédié. Rare avec envoi. Couverture et dos usés, sinon bon exemplaire.
Jean Chesneau (1884-1909), condisciple d'Alain-Fournier au lycée Lakanal, chartiste.
Reference : 015421
Jean Chesneau (1884-1909), condisciple d'Alain-Fournier au lycée Lakanal, chartiste. 20 L.A.S. (+ quelques enveloppes), 24 août 1907 au 30 juin 1909 (une sd), 45p in-8 & in-12. [on joint une L.A.S de Camille Martin à Chesneau & 2 L.A.S. de Gabriel Chesneau, oncle de Jean, à Camille Martin après la mort de Jean] Importante correspondance amicale et littéraire de Chesneau à Camille Martin, condisciple d'Alain-Fournier et Chesneau au lycée Lakanal. Jean Chesneau, « épris de poésie » fut un ami important d'Alain-Fournier. C'est, par exemple, par son entremise que le futur auteur du Grand Meaulnes rencontra Jean Moréas, Adolphe Retté et Paul Fort. Quand Chesneau est malade pendant l'hiver 1906, Fournier vient lui réciter ses poèmes. Ils avaient un excellent ami commun, Jacques Rivière, bordelais comme Chesneau. Chesneau fait partie des convives du banquet Gauguin organisé par Charles Morice en 1906. De ses années à Lakanal, il a gardé plusieurs amis : Camille Martin, Georges Le Cardonnel, Jean Giraudoux et Martial Piéchaud. Il devient ensuite le précepteur du jeune Jean de Vogüé (1898-1972), suivant la famille. Chesneau souffrit beaucoup. Son père, avocat, André Chesneau meurt en 1888 à 33 ans. Sa mère le rendra orphelin en 1906. Après plusieurs périodes de maladie, notamment l'hiver 1906, il meurt à l'hôpital le 10 juillet 1909. Martin avec prévenu Giraudoux, ce dernier avait prévu de rendre visite à Chesneau le dimanche, 11 juillet. Il arriva donc trop tard. L'essentiel de nos informations sont tirées du livre de Jean Loize, Alain-Fournier, sa vie et Le Grand Meaules (Paris, Hachette, 1968. P.100, 149, 203, 204). Loize était alors propriétaire des lettres de Chesneau à Martin. Il les vendit au collectionneur auprès de qui nous avons pu les acquérir. Dans une très longue lettre (12p), écrite entre le 24 et le 28 août 1907, il parle de sa rencontre au Luxembourg avec « le verdâtre Cottard, solitaire et bien gentil » qui était accompagné du poète Albert de Bersaucourt (1883-1937). Il retrouve ce dernier au café d'Harcourt où les rejoint l'écrivain José de Bérys (1883-1957) « qui ne s'appelle hébraïquement que Joseph Bloch », « poète [.] de quelque talent ». Il copie ensuite plusieurs poèmes de Bérys. Ses deux comparses veulent créer et reprendre des revues. Il a vu Jean Moréas qui a demandé des nouvelles de Martin, etc. Le 22 octobre 1907, il lui fait part d'une invitation chez le poète Maurice de Noisay (1886-1942). La plupart des lettres ont un ton plus amical, mentionnent quelques amis (comme Le Cardonnel). La dernière lettre dit simplement : « Mon vieux, Suis à l'Hôpital Cochin. Crise d'albuminurie aiguë. Amitiés. Jean ». Il s'agit certainement de sa dernière lettre. Plusieurs autres lettres parlaient déjà de ses problèmes de santé. Après sa mort, son oncle gère les affaires de son neveu, livres et sommes prêtées, comme le montre les deux lettres qu'il écrit à Camille Martin. Bel ensemble. [353-2]