Les Fables de La Fontaine en «édition princeps » sont : Le Renard anglois, Le Renard et les Poulets d'Inde, Le Philosophe Scite, Le Rat, le Corbeau, la gazelle et la tortue, Le Fou et le sage, L'Eléphant et le singe de Jupiter, La Folie et l'amour et Le Singe. Superbe exemplaire «Labedoyère», cité par Brunet, relié en maroquin rouge ancien de Derome le jeune de l’édition princeps, inconnue de Tchemerzine et Rochebilière, des fables de La Fontaine paraissant dans ce volume. Amsterdam, 1690. La Fontaine (1621-1695). Esope en belle humeur, ou derniere traduxion, et augmentacion de ses Fables. En Prose, & en Vers. Amsterdam, Antoine Michils, 1690. In-12 de 360 pp. et (4) ff. «Les pages 1 à 14 ne sont pas chiffrées. P. 1, frontispice : Ésope récite ses fables au milieu de la campagne, en s'accompagnant d'une sorte de vielle qu'il tient sous le bras droit et qu'il actionne de la main gauche. Les animaux l'entourent et un singe, près de lui, porte un bâton, terminé par quatre ailes de moulin à vent, autour duquel s'entoure une banderole portant ces mots : Esope en belle humeur. Dans un cartouche, en bas de la gravure, se lisent ces vers: Venez à la leçon, jeunesse vive et folle, Ésope en belle humeur vous appelle, à l'Écolle; Les Bestes autrefois parloient mieux que les gens, Et le siècle n'a point de si doctes régens. p. 3, titre en deux couleurs, à la Sphère, pp. 5 à 14, préface, pp. 15 à 16, Vie d'Esope, pp. 17 à 360, Fables, 4 ff., Censure de l'ordinaire.» (Rochambeau). Maroquin rouge, triple filet, dos lisse orné de filets pleins et perlés, tranches dorées sur marbrures. Reliure attribuable à Derome le jeune. 149 x 87 mm. Edition princeps de toute rareté, inconnue de Tchemerzine et Rochebilière, des fables de La Fontaine paraissant dans ce volume imprimé en 1690. Elles seront publiées la première fois sous le nom de La Fontaine dans le cinquième et dernier volume de la première édition collective en l’année 1694 soit quatre années plus tard, imprimée et corrigée sous sa direction, et considérées par les bibliographes comme paraissant pour la première fois. Ces fables de La Fontaine en «édition princeps » sont : Le Renard anglois (p. 275), Le Renard et les Poulets d'Inde (p. 284), Le Philosophe Scite (p. 288), Le Rat, le Corbeau, la gazelle et la tortue (p. 295), Le Fou et le sage (p. 298), L 'Eléphant et le singe de Jupiter (p. 301), La Folie et l'amour (p. 336) et Le Singe (p. 351). L’édition est illustrée d’un frontispice et 155 superbes gravures sur bois non signées. Regravées pour l'édition de 1700, elles seront alors signées Jacobus Harrewijn (On a monté en tête une gravure intitulée Les Fables d'Esope Phrygien, édition de Claude Carteron en 1687?). De La Fontaine, le censeur Momus raconte dans la postface(4ème feuillet après la page 360): « La Fontaine me pria d'ajouter que la pluspart des fables qui entroient en ce nouvel ouvrage n’avoient pas été imprimées avec celles qui avoient paru sous son nom puisque la fantaizie lui étoit venue de faire ces dernieres à la vue de l’aprobacion que le public donnoit aux premieres.». Et dans la préface, feuillet A6: «mais pour ne point contrister La Fontaine qui a si heureusement travaillé sur les Fables, on fut d’avis d’y joindre, quelques-unes de ses plus belles.» La Fontaine, ayant emprunté à quelque autre, Esope ou Phèdre, un « sujet », son acte créateur consiste dans l'invention d’une forme, et c'est par là qu'il se montre et qu'il se fait le très grand artiste complet qui se donne ses conditions, se trouve ses moyens, et tend toujours plus sûrement vers l'état de pleine possession et d'équilibre de ses forces. Ce progrès se voit dans ses recueils successifs de Fables (1668-1678-1694). La forme par lui créée est d'une souplesse extraordinaire. Elle admet tous les tons du discours, passe du familier au solennel, du descriptif au dramatique, du plaisant au pathétique, et ménage ces modulations à tous les degrés qu'il faut, selon l'ampleur ou la minceur du thème à mettre en œuvre. Un des succès les plus heureux de cette liberté d'exécution se manifeste dans la combinaison inattendue de l'observation la plus fine et la plus juste des allures et des caractères des animaux, avec les sentiments et les propos humains qu'ils doivent affecter d'autre part. C'est une remarque devenue banale que celle du traitement de l'apologue en comédie - parfois très petite comédie, mais toujours d’une vie et d’une vérité admirables. Il arrive que ce petit théâtre sur lequel le montreur présentait, agitait et faisait parler les marionnettes à plume et à poil, s'élargisse tout à coup et retentisse d'accents lyriques de la plus haute résonance. Mais tout ceci n'a été possible que par la vertu de cette forme poétique qui est et qui demeure l'incomparable création de La Fontaine. C'est au système des « vers variés» que nous faisons allusion. La Fontaine nous apprend à connaître la vie, à ne pas être dupes ; il nous enseigne la prudence ; il nous corrige de travers ridicules ou odieux ; il montre que nous avons intérêt à ne pas nous laisser aveugler par la vanité, l'ambition, la cupidité. Combien les contemporains goûtèrent La Fontaine, les nombreuses éditions des Contes et des Fables l'attestent (pour les Fables, 37 éditions en vingt-sept ans, de 1668 à 1695), et les éloges venus des milieux les plus divers : Mme de Sévigné, Bussy-Rabutin, Chapelain, Baillet, Perrault, Bayle, La Bruyère, Cureau de La Chambre lui-même. Fénelon, grand admirateur des Anciens, le compare, c’est tout dire, à Térence et à Virgile. « La Fontaine n'est plus! II n'est plus, et avec lui ont disparu les jeux badins, les ris fôlatres, les grâces naïves et les doctes Muses…». Rév. J-P. C. La traduction d’’Esope en belle Humeur’ est l’œuvre de l’historien flamand J.C. Bruslé de Montpleinchamp, qui se fit aider de Furetière et de La Fontaine. Les quelques volumes contenant des fables de La Fontaine en édition originale sont recherchés des bibliophiles. Ainsi deux exemplaires de l’édition infiniment moins rare des «Ouvrages de prose et de poésie des sieurs de Maucroy et de La Fontaine», Paris, Claude Barbin, 1685, 2 tomes, in-12 avec 10 fables de La Fontaine en première édition, furent-ils respectivement vendus: . 7500 € relié en simple veau à la vente J. Guérin en 1988, il y a 33 ans, . 14000 € relié en maroquin de l’époque il y a 25 ans (Paris, Juin 1996, n°120). Magnifique exemplaire cité par Brunet relié en maroquin rouge ancien de Derome le Jeune provenant de la bibliothèque Labedoyère de l’une des plus rares éditions originales présentant des Fables inédites de Jean de La Fontaine.
Adonis est un poème épique que l’auteur composa en 1658 pour Nicolas Fouquet. Edition originale rarissime en maroquin de l’époque de «l’œuvre poétique la plus remarquable de Jean de La Fontaine».«L’œuvre poétique de La Fontaine comprend (pour ne compter que ce qui compte) quelques compositions, dont l’’Adonis’ est la plus remarquable; un roman mêlé de vers, ‘Les Amours de Psyché’; les ‘Fables’ et les ‘Contes’.» (Rev. Jean-Pierre Chauveau).Paris, 1669.Provenance: Marquise de Gambais, avec ex-libris armorié.La Fontaine, Jean de. Les Amours de Psiché et de Cupidon. [Suivi de:] Adonis. Poëme.Paris, Claude Barbin, 1669.In-8 de (12) ff. et 500 pp. Plein maroquin rouge, encadrement de filets dorés sur les plats, dos à nerfs très finement orné avec notamment la fleurette dorée, coupes décorées, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 170 x 110 mm.Edition originale rarissime en maroquin de l’époque de «l’œuvre poétique la plus remarquable de La Fontaine».Tchemerzine, III, 878-879; Rochambeau, p.591 n°1.«Les deux poèmes de La Fontaine sont ici en édition originale». «Adonis» est un des premiers ouvrages de La Fontaine, composé douze ans auparavant. «Une œuvre légère et charmante, d’une préciosité qui, par endroits, s’élève à la poésie la plus exquise».«L’œuvre poétique de La Fontaine comprend (pour ne compter que ce qui compte) quelques compositions, dont l’Adonis est la plus remarquable; un roman mêlé de vers, les Amours de Psyché; les Fables et les Contes.» (Rev. Jean-Pierre Cheveau).Les Amours de Psyché... sont dédiées à la duchesse de Bouillon, qui fut la protectrice du poète après la disgrâce de Nicolas Fouquet (1615-1680).«L’histoire d’Amour et de Psyché est sans doute l’un des mythes les plus charmants de l’antiquité et peut-être le joyau le plus pur de la poésie alexandrine».«Il y a du Racine avant Racine (en La Fontaine), préfiguré dans les vers d’Adonis». (Paul Valery).«Nous parlerons ici d’Adonis, bien que le poème n’ait été imprimé qu’en 1669. Mais, plus de dix ans auparavant, il avait été présenté à Fouquet. «Quand j’en conçu le dessein, j’avais plus d’imagination que je n’en ai aujourd’hui. Je m’étois toute ma vie exercé en ce genre de poésie que nous nommons héroïque: c’est assurément le plus beau de tous, le plus fleuri, le plus susceptible d’ornements, et de ces figures nobles et hardies qui font une langue à part…» Héroïque, il entend par là épique et mythologique. Ce poème de 600 vers, qui, étant court, «à proprement parler ne mérite que le nom d’idylle», chante les amours de Vénus et d’Adonis, d’après Ovide, avec des souvenirs de Virgile, d’Homère… et du cavalier Marin. L’auteur déclare avoir consumé dans l’embellissement de ce poème presque toute la provision de figures qu’il avait rassemblée par la lecture des Anciens et de quelques modernes.Psyché est une Œuvre charmante dont le thème pris dans Apulée, ne paraît que comme une lecture faite par un auteur supposé à trois de ses amis. Cet auteur est, sous le nom de Polyphile, La Fontaine lui-même. Quant aux autres, on veut y voir Racine, Molière et Boileau; mais la vision n’est pas distincte, et l’on discute… Mais la Préface de Psyché est à nos yeux un document de haute importance littéraire, dont le plus simple examen ruine entièrement l’idée d’un La Fontaine paresseux et négligent. Même, nous ne voyons nulle part d’aveux si nets du prix que coûte le souci de la forme, de considérations si précises sur le travail d’écrire, et sur le choix d’un «genre d’écriture» approprié à l’effet que l’on veut obtenir. Ce texte remarquable n’est pas assez connu.» (Jean-Pierre Chauveau).Selon la critique moderne reproduite en tête de cette analyse, quatre œuvres de LaFontaine comptent: Les Fables, les Contes, Adonis, Les Amours de Psyché.Adonis et les Amours de Psyché, ici en édition originale, sont rarissimes en maroquin de l’époque. Jacques Guérin n’avait pu se procurer un tel exemplaire et présentait dans sa fameuse vente du 29 mars 1984, outre les Fables et les Contes, des textes moins importants: Recueil de poésies chrétiennes, Odes pour la Paix, Poème de la captivité de Saint Malc, Le Florentin, L’Eunuque.Edition originale conservée dans son précieux maroquin rouge de l’époque.Tchemerzine ne cite que deux exemplaires reliés en maroquin de l’époque : Jules Lemaître et Lignerolles.L’exemplaire Mortimer Schiff, identique à celui-ci, fut vendu 75000 FF (11500 €) le 11 décembre 1984, il y a 37 ans. (Ref. Cent livres Précieux, n°57).Provenance: Elisabeth-Catherine Devin, marquise de Gambais avec ex-libris armorié. Clément-Charles-François de La Verdy, marquis de Gambais, seigneur de Neuville, de Raconis, etc., fils de Clément-François, avocat au Parlement, et d’Elisabeth-Jeanne Mahieu, né à Paris en 1720, devint conseiller au Parlement de Paris, contrôleur général des finances en 1763, ministre d’Etat, membre honoraire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres; il resta peu au ministère et se retira dans sa terre de Gambais, près de Montfort-L’amaury; lors de la Révolution, il fut arrêté et exécuté le 24 novembre 1793, il avait épousé le 23 août 1751 Elisabeth-Catherine Devin.
Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. A Paris, chez Pierre Le Petit, Imprimeur et Libr. Ordinaire du Roy, 1671. Avec privilège de sa Majesté. 3 volumes in-12 de : (16) ff., 418 pp. ; (6) ff., 414 pp. ch. 424, (4) ff., correction manuscrite p. 65 ; (4) ff., 368 pp. Frontispice gravé non signé, en tête de chaque volume. Plein maroquin rouge janséniste, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Martin Held. 153 x 88 mm.
Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. Ce « Recueil est composé avec goût et renferme plusieurs morceaux qu’on chercherait vainement ailleurs ». (Brunet). « Fouquet, dans le moment de sa plus grande fortune, et, à ce qu’il croyait, de sa plus haute faveur, fut arrêté à Nantes le 5 septembre 1661, c’est-à-dire dix-neuf jours après avoir donné à Louis XIV et à toute sa cour une fête splendide dans son superbe château de Vaux. Les rigueurs du roi à son égard firent craindre qu’on eût le dessein de le faire périr. La Fontaine s’adresse dans cette élégie aux nymphes de Vaux ; il leur confie ses douleurs sur le malheur de son ami, et il les supplie de fléchir le roi en faveur de celui qui a embelli leurs demeures avec tant de magnificence. Cette Élégie fut publiée d’abord dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, 1667, in-12, t. II, p. 195 avec ce titre : Pour le malheureux Oronte ; ensuite dans les Fables nouvelles et autres poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 105, avec ce titre : Pour M. F. ; et enfin dans le Recueil de poésies, 1671, t. III, p. 340, avec ce titre : Pour Monsieur Fouquet. « Élégie. Pour M. Fouquet. Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes ; Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes ; Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors Dont les regards de Flore ont embelli ses bords. On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes ; Chacun attend de vous ce devoir généreux : Les Destins sont contents, Oronte (Fouquet) est malheureux. Vous l'avez vû naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels. Hélas qu'il est déchu de ce bonheur suprême ! Que vous le trouveriez différent de lui-même ! Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits : Les soucis devorans, les regrets, les ennuis, Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure. Voilà le précipice où l'ont enfin jetté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des Rois cette plainte est commune, On n'y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appâts inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps. Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu'on croit avoir pour soi les vents & les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s'endort sur la foi des Zéphirs. Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde point ce qu'il laisse en arrière ; Et tout ce vain amour des grandeurs & du bruit, Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit. Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte, Ne suffisaient-ils pas, sans la perte d'Oronte (Fouquet) ? » « Ce Recueil de Poésies composé par Loménie de Brienne contient 24 pièces de La Fontaine : l’Épitre au prince de Conty, la Paraphrase du psaume XVII, dans le Tome I : l’Élégie pour Fouquet, une Ode au Roy, quatre fragments de Psyché, et 16 fables dans le tome III. L’achevé d’imprimer est du 20 décembre 1670. On trouve souvent le 3ème volume séparément. » (Tchemerzine). « Cette édition formée par Henri Loménie de Brienne ou Lucile Hélie de Brèves, suivant son pseudonyme, contient 24 pièces de La Fontaine. Au tome I, l’Épitre au prince de Conty et (pp. 413 à 418) la paraphrase du psaume XVII ; au tome II, aucune pièce ; au tome III (pp. 340 à 368), l’Élégie pour Fouquet, une ode au Roy, quatre fragments de Psyché et seize fables. – Le Tome II a le même titre que le tome III, sauf la virgule qui suit rue Saint Jacques et contient, dans les deux derniers feuillets, un privilège portant les dates du premier. Il faut reconnaître que La Fontaine y est le plus favorisé des auteurs par le nombre de ses pièces. M. P. P. Plan, dans un article du Mercure de France : Un texte non cité de La Fontaine (Tiré à part : Paris, Champion, 1903. Pièce in-8), lui attribue même la Préface du tome I. Les bibliographes semblent aussi, en disant que le tome III est rare à trouver avec les deux autres, en faire une édition séparée, ne veulent-ils pas parler plutôt du tome qui seul porte le titre de Poésies chrestiennes ? » (Rochambeau). Précieux exemplaire provenant des bibliothèques de Louis XIV (1638-1715) avec son chiffre entrelacé frappé au pied du feuillet de titre de chacun des trois volumes ; Pierre Michel Marie Double, évêque de Tarbes avec ses armoiries sur les plats ; Léopold Double (1812‑1881) ; baron Lucien Double (1848-1895) avec son ex-libris. Le baron Lucien Double (1848-1895) a été élevé au milieu des livres de la bibliothèque de Louis XIV que son père, Léopold, avait acquise en 1848. Ses deux centres d’intérêt étaient les livres de provenance royale ou princière et les livres d’une haute curiosité bibliographique (incunables, etc.). Sa bibliothèque fut dispersée à Paris en 1897.
L’un, décrit sous le n° 814 de son catalogue de vente, provenait des bibliothèques du Marquis de Ganay et de MM. Bocher. Vendu 5300 F à la vente Rahir de 1935, il fut revendu 450000 FF (68500 €) en mai 2000, il y a 16 ans. Le second, celui présenté ici, le plus précieux fut vendu 6000 F à la même vente Rahir du 20 mai 1937 (n° 1430). Amsterdam, Henry Desbordes, 1685. 2 tomes en 1 volume petit in-8 de: I/ 1 frontispice, (8) ff., 236 pp.; II/ (4) ff., 216 pp., 58 figures. Qq. piqûres sans gravité. Maroquin rouge, dos sans nerfs orné à la grotesque, filet tranches dorées. Reliure ancienne de Derome le jeune. 158 x 98 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2025/06/IMG_49831.mp4"][/video] Edition originale collective des Contes de La Fontaine et première illustrée, du tout premier tirage sur les trois existants. «Il existe trois tirages de cette édition sous la même date: Dans le Premier, la p. 211 du tome I, contenant le début de la Dissertation sur la Joconde, contient 11 ll. de texte, alors qu’il y en a 16 dans les deux autres tirages.» (Tchemerzine). «Ces Contes se caractérisent par leurs sujets gaillards, leur ton enjoué; ils ne se donnent pas pour réalistes, mais mettent en scène des humains dans leurs travers, principalement en ce qui concerne l’amour. Considérés comme licencieux, ils furent censurés et interdits à partir de 1675. En fait, ils appartiennent à la tradition des poésies et récits «gaulois», à la verve rabelaisienne, enrichie d’emprunts aux conteurs italiens: Boccace, Machiavel, l’Arioste, l’Arétin. Ils constituent une part de la création de La Fontaine aujourd’hui sous-estimée, mais qui en son temps fit un de ses plus grands succès. La tradition du conte humoristique, qui se développa en France au xviè siècle, connaît avec cette œuvre de La Fontaine à la fois une évolution et une sorte d’apogée. L’emploi du ton mondain teinté de galanterie fait que la gaillardise y est bien présente, mais nuancée dans la forme, et la brièveté est maniée avec prestesse, pour un public habitué au brillant de la conversation de salon, donc amateur de formes brèves. Ce genre ne connaîtra guère d’autres productions du même niveau dans les périodes suivantes.» (A. Vi.) Publiée du vivant de l’auteur, cette édition originale est aussi la première illustrée. Elle contient 1 frontispice et 58 figures à mi-page gravées à l’eau forte par Romain de Hooghe. Sept ans plus tard, La Fontaine, dangereusement malade, désavoua ses Contes et renonça aux profits de ce livre abominable. Cette édition contient cinquante-huit Contes, soit la totalité de ceux composés par LaFontaine à l’exception des six qu’il publia, la même année, dans les Ouvrages de prose et de Poésie en collaboration avec Maucroix, et du conte Le Quiproquo qui ne parut qu’après sa mort. L’illustration spirituelle de Romain de Hooghe, l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste, est la seule contemporaine du texte; Otto Benesh la désigne comme « one of the greatest illustrations of all times». Les Contes réunissent toute l’œuvre licencieuse de Jean de La Fontaine et par ordre du roi, la police fit supprimer le recueil. Au moment où venait de paraître l’édition des Fermiers généraux de 1762, G. de Bure, dans sa Bibliographie instructive, consacrait plus de deux pages à la description de celle de 1685, la plus belle et la plus recherchée, par rapport aux figures de Romain de Hooghe dont elle est ornée... et dont malgré la nouvelle édition illustrée par Eisen, il faut néanmoins convenir que la plupart des Curieux la recherchent, et en font toujours beaucoup de cas. Exemplaire de premier tirage. Dans ce tirage de tête, les gravures sont d’une beauté remarquable. L’un des rarissimes exemplaires conservés dans son élégante reliure en maroquin ancien de Derome le Jeune. Il faut remonter au 20 Juin 1984 pour trouver sur le marché public un bel exemplaire. L’exemplaire Dennery, relié en maroquin rouge de l’époque, encadrement d’une roulette droite sur les plats, fut adjugé 45000 € il y a 33 ans (Ader-Picard-Tajan, 20/06/84), prix considérable à l’époque. Exemplaire unique d’«Édouard Rahir» ainsi décrit sous le n° 1430 de sa célèbre vente du 20mai 1937: «Très bel exemplaire avec les figures du premier tirage, recouvert d’une jolie reliure de Derome; il présente les particularités suivantes: 1° à la place de la figure du Villageois qui cherche son veau, a été imprimée celle de La Mandragore, recouverte ensuite par la gravure du conte en premier tirage; 2° en tête du conte suivant, l’Anneau d’Hans Carvel, on a imprimé à tort la figure du conte du Villageois, mais cette inadvertance n’a pas été réparée. De la bibliothèque de Lord Gosford.» Rahir possédait deux exemplaires d’exception de cette édition originale collective des Contes de La Fontaine. L’un décrit sous le n° 814 de son catalogue de vente provenait des bibliothèques du Marquis de Ganay et de MM. Bocher. Vendu 5300 FF en 1935, il fut revendu 450000 FF (68500 €) en mai 2000, il y a 16 ans. Le second, celui présenté ici, le plus précieux, fut vendu 6000 F le 20 mai 1937 (n° 1430). Magnifique exemplaire à grandes marges (hauteur: 158 mm) provenant des bibliothèques Hildebrand avec ex-libris calligraphié; Lord Gosford (ex-libris); Édouard Rahir (ex‑libris,n° 1430); F.M. Abdy (ex-libris).
Edition originale des Comédies de La Fontaine «libres, souriantes, spirituelles, véritablement dignes de ce génial bohême du grand siècle».La Haye, 1702.De la bibliothèque Viollet-Le-Duc.La Fontaine, Jean de. Pièces de théâtre de Monsieur de La Fontaine. A La Haye, chez Adrian Moetjens, Marchand Libraire, 1702.In-12 de (5) ff., 296 pp., (2) ff. pour le Catalogue des livres de Moetjens. Une Épitaphe de LaFontaine dans les ff. préliminaires. Qq. rousseurs sans gravité, pte. restauration au titre de la dernière pièce.La première pièce de ce recueil porte le nom de La Fontaine; elle n’est cependant pas de lui: Pénélope; elle est de l’abbé Genest. On trouve ensuite: Le Florentin en seconde édition; Ragotin ou le Roman comique (édition originale); Je vous prens sans verd, en seconde édition. Et enfin le Duc de Monmoulb, pièce de Waernewyck, qui ne fut jamais jouée. Chaque pièce a un titre particulier, mais la pagination est continue dans tout le volume.Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Koehler vers 1835.144 x 81 mm.Edition originale collective fort rare du «La Fontaine Comédien».«Le bon La Fontaine est certainement peu connu comme poète dramatique; le charme indicible de ses Contes et surtout de ses Fables a vite fait oublier la grâce de ses épîtres, de ses poésies badines et légères, de ses petits romans mêlés de vers, et surtout de ses comédies, libres, souriantes, spirituelles, véritablement dignes de ce génial bohême du grand siècle.La Fontaine était né à Château-Thierry où son père était maître des eaux et forêts; il eut la mauvaise idée de lui remettre sa charge et de le marier; mais La Fontaine oublia bientôt femme et maîtrise, quitta l’une et l’autre et vint à Paris où dans la compagnie de joyeux garçons comme lui, il fréquenta les cabarets, les ruelles, les mauvais lieux, mena cette existence facile et légère, grâce à quoi il eut vite fait de manger son fonds avec son revenu, comme il l’a dit dans sa spirituelle épitaphe.C’est de cette époque que date toute cette partie légère et badine de son œuvre, effacée par les six livres de ses immortelles Fables: c’est à cette époque qu’il écrit ce joli roman de Les Amours de Psyché et de Cupidon, qu’il traduit en vers l’Eunuque de Térence, qu’il sème à tous vents, épîtres, ballades, poèmes légers, qu’il esquisse déjà ses Contes les plus licencieux et que, pour plaire à quelques comédiens rencontrés dans des cabarets nocturnes où il s’attarde, il compose Le Florentin, et Ragotin, objet de la présente édition originale.»Ragotin fut écrit en collaboration avec Champmeslé, un joyeux drille, comédien, poète, buveur, bretteur et mari de cette actrice à qui il donna son nom et qui créa les chefs-d’œuvre de Racine.Ragotin s’inspire du Roman comique de Scarron.«Il n’y a pas au XVIIe siècle, d’œuvre plus variée: deux volumes de Fables, un de Contes, trois d’œuvres diverses, parmi lesquelles des poèmes, un roman en prose mêlée de vers, des comédies, des opéras, des élégies, des odes, des épîtres, sans compter toute sorte de menues pièces. Vraiment, il a à peu près «tout tenté». Et en sachant ce qu’il faisait. Rien de plus faux que de le représenter comme un génie inconscient. Il a beaucoup médité sur son art, cherchant à la fois la perfection et le succès, soucieux de s’assurer une place «au temple de Mémoire» et en même temps de plaire à ses contemporains. Témoin ses préfaces, toujours intéressantes, et tant de réflexions glissées au passage, cette célèbre et belle épître à Huet (1687) et Ragotin, Le Florentin….»Plaisant exemplaire de cette édition originale rare provenant de la bibliothèque Viollet-Le-Duc.
Exceptionnel exemplaire contenant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176 avec adjonction de mots, le bequet de la page 45 et le premier état avec les deux fautes « donner le lustre » et « amplète » à la 6è et 18è ligne au verso du feuillet Oii. Paris, Claude Barbin, 1668. Avec Privilège du Roy. In-4 de (28) ff., 284 pp. et (1) f. pour l’Épilogue et le Privilège (daté du 6 juin 1667 avec la cession de Barbin à Thierry pour la moitié), suivi de Achevé d’imprimer pour la première fois le 31 mars 1668. Plein veau havane granité, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches jaspées, coiffes et coins anciennement restaurés. Reliure strictement de l’époque. 243 x 177 mm.
« Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, l’un des livres les plus célèbres d’Occident, donnée par La Fontaine lui‑même, contenant les six premiers livres. Elle est rare et fort recherchée. » (A. Claudin, Bibliographie des Éditions Originales, n° 164). Tchemerzine, III, pp. 865-866 ; Brunet, III, p. 750 ; En Français dans le texte, n°105. « Edition originale des six premiers livres des Fables » (Tchemerzine, III, 866). L’exemplaire de M. A. Rochebilière (vendu en 1882) possédait un carton du feuillet oii, verso, de la vie d’Esope. Le feuillet original porte à la 6è ligne « donner le lustre » et à la 18è « amplete », cas du présent exemplaire. Cette édition originale est riche de 124 Fables parmi lesquelles « Le Chêne et le roseau », « Le Corbeau et le Renard », « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », « Le Laboureur et ses enfants », « Le Lièvre et la Tortue », « Le Loup et l’Agneau », « Le Lion et le Rat », « Le Meunier, son fils et l’Ane », « La Mort et le bûcheron », « Les Deux Mulets », « L’œil du Maître », « Le Pot de terre et le pot de fer », « Le Renard et la cigogne », « Le Renard et les raisins »... Elle avait été composée pour le Dauphin, fils de Louis XIV (dont les armes ornent la page de titre). Le fabuliste s’y montre fidèle à l’esprit de ses modèles, Ésope et Phèdre, qu’il se contente d’égayer par des traits nouveaux ou familiers, mais Les Fables de 1668 marquent une date capitale dans l’histoire du genre, ..., dès l’Antiquité, l’apologue était passé de la prose grecque... aux vers latins, ..., il appartient à La Fontaine de l’avoir annexé véritablement à la poésie... (En français dans le texte, n° 105). L’édition est illustrée de 118 eaux-fortes, signées François Chauveau, et de bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois. Les gravures sont placées en tête des fables, encadrées d’un double filet et signées F. C. (François Chauveau) ; l’édition contient en outre quelques frises et quelques culs de lampe. La publication de la seconde série des Contes de La Fontaine en 1666, avait causé un grand scandale et Louis XIV qui n’aimait pas l’ami de Fouquet lui avait fait faire des observations par Colbert. La Fontaine comprit la nécessité de s’assagir et, le 31 mars 1668, fit paraître la première édition des Fables. L’œuvre eut un succès foudroyant et La Fontaine fut, dès ce moment, considéré comme l’Ésope français. « Cette belle édition originale, imprimée avec soin, est illustrée de petites gravures à mi-pages, signées F. C. (François Chauveau). Les fins de page sont ornées de culs-de-lampe typographiques dont quelques-uns sont d’un beau style. Les armoiries qu’on voit sur le titre sont celles du Grand Dauphin auquel le recueil est dédié. On y trouve les six premiers livres comprenant 124 fables qui paraissent ici pour la première fois, puis l’Épilogue ». (J. Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 234.) La rareté des exemplaires de tout premier état conservés dans leur reliure de l’époque est légendaire. Jules Le Petit, dans sa bibliographie, ne mentionne que des exemplaires reliés au XIXe siècle : « Prix : Vente Solar (1860), bel ex. mar. r. par Trautz-Bauzonnet. 575 fr. – Vente du baron J. Pichon (1869), mar. r. par Trautz, I,360 fr. - Répertoire Morgand et Fatout (1878), ex. grand de marges (0,244 miliim.), mar r. par Trautz, 3400 fr. - Vente de Béhague (1880), mar. r. par Trautz, ex. de la vente Pichon, 2 700 fr. - Vente Guy-Pellion (1882), mar. r. doublé de mar. bl. par Trautz 3, 600 fr. - Vente J. Renard (1881), mar r. par Capé, I,400 Fr - Vente du Comte Roger du Nord (1884), très bel ex. (hauteur 0,247 millim.), mar. citron, par Trautz, I,700 fr ». Brunet (supplément VII, 747) ne mentionne aucun exemplaire en reliure ancienne. Tous sont reliés au XIXe siècle : « en mar. de Trautz, 855 fr. Double ; cet exempl. qui n'était pas des plus beaux, avait été payé 380 fr. ; en mar. de Duru, 495 fr. Chedeau ; en mar. de Trautz, fort beau, 1,360 fr. baron Pichon, revendu 2 050 fr. Benzon ; enfin, en mar. doublé de Trautz, un exempl. de toute beauté, est porté à 2, 800 fr. au catal. Morgand et Fatout ». Quant à Tchemerzine, il ne cite qu’un seul exemplaire relié en veau ancien, celui de Daulnoy vendu au prix considérable de 24 000 Fr. de l’époque. Les rares exemplaires connus en maroquin sont en reliure du XVIIIe, c'est-à-dire postérieurs d’au moins deux générations : celui de la comtesse de Verrue (aujourd'hui perdu) qui commença sa collection à son retour en France en 1700 (1670-1736 ; maroquin rouge, ancienne collection Alexandrine de Rothschild, Répertoire des biens spoliés, section « Livres », p. 400, n° 7715) et celui du comte de Toulouse également en maroquin rouge (1678-1737 ; localisation inconnue). Les deux exemplaires en veau à provenance attestées sont également reliés au XVIIIe siècle : celui du comte d'Hoym qui constitua sa collection entre 1717 et 1735 et mourut en 1737 (veau fauve, vente Hayoit, Sotheby's Paris, 28 juin 2001, n° 47, acquis par le commerce ; dos remonté et très restauré) et le second exemplaire de la comtesse de Verrue pour sa résidence de Meudon (Bibliothèque nationale ; reliure en veau très restaurée), catalogue de la vente Pierre Berès. Citons quelques-uns des exemplaires répertoriés en véritable reliure de l’époque : - en veau brun aux armes du Chancelier Séguier (cf. Brunet ; localisation et état inconnus). - en veau brun, bibliothèque privée. - l’exemplaire Rochebilière de second état mesurait 225 mm de hauteur (n°164). - en 2007, un exemplaire de second état en vélin ancien, mesurant 232 mm de hauteur, avec seulement deux corrections manuscrites de l’époque aux pages 57 et 176, était vendu 195 000 €. - en 2010, un exemplaire de second état en veau identique à celui-ci mais avec une seule correction manuscrite page 176, était vendu 230 000 €. - quant à l’exemplaire Pierre Berès de second état, en vélin du temps, avec une seule correction, il était adjugé 325 000 € le 20 juin 2006, il y a 13 ans. Exceptionnel exemplaire de premier état, à grandes marges (hauteur : 243 mm), conservé dans sa reliure de l’époque, possédant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176, le béquet imprimé collé à la 18e ligne de la page 45 pour corriger le mot Tracas par le mot Fatras et les deux fautes aux lignes 6 et 18 au verso du feuillet Oii : « donner le lustre » et « amplète », caractéristique de premier état. Provenance : Marquis d’Houdetot et vicomte de Miribel (1824-1878).
Elle comprend 120 Fables en édition originale. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1678-1679-1694. 5 volumes, nombreuses figures de F. Chauveau, gravées sur cuivre et tirées à mi-page. Ensemble 5 volumes in-12. Plein maroquin bleu nuit, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Belz-Niédrée vers 1865. Tome I : 57 gravures dans le texte, relié sans le f. d’errata puisque les fautes mentionnées ont été corrigées dans notre exemplaire ; Tome II : 60 gravures dans le texte ; Tome III : 44 gravures dans le texte ; Tome IV : 43 gravures dans le texte ; Tome V : 31 gravures dans le texte. Pte. déchirure anciennement restaurée pp. 91 et 221 du tome IV. 159 x 88 mm.
Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. Elle comprend 120 Fables en édition originale. Les 3 derniers volumes sont en édition originale ; les deux premiers, réimprimés vers 1692 sous la date de 1678, sont la réimpression de l’édition in-12 de 1668. « Seule édition complète des Fables de La Fontaine qui ait été imprimée sous les yeux de l’auteur. » (Brunet, Manuel du Libraire, III, 751). « Cette précieuse et célèbre édition se trouve difficilement complète et en bon état, la plupart des exemplaires, comme le fait remarquer M. Brunet, ayant passé par les mains des enfants. » (A. Claudin. Cat. Rochebilière, n° 168). Le Tome III contient 41 fables nouvelles et l’épitre dédicatoire à Madame de Montespan. Le Tome IV contient 39 Fables nouvelles avec un épilogue. Le Tome V contient 29 Fables nouvelles. Elle est ornée de plusieurs centaines d’estampes de Fr. Chauveau et de M. Guérard dont la plupart paraissent pour la première fois. « La Fontaine a été salué comme l’inventeur du vers libre. Mais, à vrai dire, ce poète connaît peu de rivaux dans l’art de manier le vers français et là, comme dans cette fusion du lyrisme et du réalisme, La Fontaine dépasse son époque : c’est pourquoi son succès n’a jamais faibli et qu’il est demeuré universel ; c'est pourquoi Taine a pu dire que La Fontaine était ‘la suprême manifestation du génie français’ ». « Le tome III a eu deux tirages : dans le 1er, le 7ème vers de la p. 101 [Et sans cela nos gains seraient assez honnestes], a été omis ; il est rétabli dans le second tirage par le moyen d’un carton sur onglet. Dans le 1er tirage du tome IV, à la fin de la fable Le Singe et le Léopard, on lit ainsi le dernier vers : Bigarrez en dehors ne sont rien en dedans, modifié dans le second tirage, et devenu : N'ont que l'habit pour tous talens ! Le tome V, dont on trouve quelques très rares exemplaires datés de 1693, a eu trois éditions sous la même date : la 1ère porte sur le titre le chiffre de Barbin ; la 2ème a un fleuron typographique ; la 3ème est chiffrée régulièrement jusqu’à la fin, p. 230, et sa composition est entièrement différente. » (Tchémerzine). Le tome III est ici en second tirage, le tome IV en premier tirage, le tome V appartient au troisième tirage. Ces cinq volumes constituent l’édition originale collective des Fables de La Fontaine. L’exemplaire Rochebilière décrit par A. Claudin mesurait de 157 à 158 mm de hauteur selon les volumes ; celui-ci mesure 159 mm. Fort bel exemplaire relié en maroquin bleu de Belz-Niédrée vers 1865.
Edition originale de ce recueil renfermant 5 pièces de La Fontaine qui paraissent pour la première fois. Bel exemplaire très pur dans sa condition d’origine. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1682.In-12 de (2) ff., 242 pp. et (1) f.bl. Relié en plein veau brun granité de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 160 x 87 mm.
Édition originale de ce recueil renfermant 5 pièces de La Fontaine qui paraissent pour la première fois. Rochambeau, Bibliographie des œuvres de La Fontaine, n°12 ; Tchemerzine, III, 887 ; Graesse, Trésor de livres rares, IV, p. 76 ; Catalogue du baron Ruble, n°561 ; Picot, Catalogue Rothschild, n°2612 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, p. 489 ; Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 245 ; Brunet, III, 761. Ce volume contient, outre le Poème du quinquina, les deux contes de La Matrone d’Ephèse et de Belphégor, et les deux opéras de Galatée et Daphné qui paraissent tous ici pour la première fois. Le Poème célèbre la guérison de Colbert par le quinquina, remède originaire d'Amérique latine et très en vogue à l'époque, guérison de courte durée, Colbert mourut l’année suivante, et La Fontaine eut son siège à l’Académie. Louis XIV avait acheté le secret de cette poudre pour 48 000 livres à un préparateur anglais du nom de Talbot, qu'il avait aussi élevé au rang de Chevalier. Le nom du médicament fut ensuite publié en 1682 par la volonté du roi, qui ordonna aux facultés de s'y intéresser. « Ici ‘Belphégor’ commence par un envoi en vers, de deux pages environ, ‘à Mademoiselle de Chammelay’, laquelle pièce ne se retrouve pas dans le cinquième volume (de 1694) des Fables, où Belphégor et aussi la Matrone d’Ephèse reparaissent […] La Fontaine composa ce poème sur la demande de la duchesse de Bouillon, qui, enthousiasmée des vertus fébrifuges de la fameuse écorce, récemment découverte, le pria de les célébrer […] On remarque à la fin une sorte d’apologue, qui mériterait d’avoir été placé parmi les fables de La Fontaine, où il pourrait être intitulé ‘Jupiter et les deux tonneaux’, comme le dit M. Walckenaër ». (Le Petit). Exemplaire de seconde émission, avec les 3 cartons signalés par Rochambeau aux pp. 22, 26 et 164, semblable aux 2 exemplaires de la Bibliothèque nationale. Bel exemplaire d’une grande pureté, particulièrement grand de marges (hauteur : 160 mm), conservé dans sa reliure de l’époque non restaurée.
Les Fables de la Fontaine illustrées de 723 estampes en premier tirage. L’exemplaire en maroquin rouge aux armes de la duchesse de Gramont. La Fontaine. Fables choisies, mises en vers par La Fontaine. Nouvelle édition gravée en taille-douce, les Figures par le Sieur Fessard, le Texte par le sieur Montulay. Dediées aux enfants de France. Paris, chez l’auteur, 1765-1775. 6 volumes in-8. Collation conforme à Cohen. Maroquin rouge, triple encadrement de filets dorés sur les plats, armoiries au centre, dos lisses ornés aux petits fers, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 197 x 121 mm. Premier tirage de l’une des plus belles éditions anciennes des Fables de La Fontaine. Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 551 et 552. Elle est ornée de 243 estampes, 243 vignettes, 226 culs-de-lampe, 6 titres gravés et 1 frontispice par Bardin, Bidault, Caresme, Dessais, Houë, Kobell, Leclère, Leprince, Loutherbourg, Meyer et Monnet. Le texte est entièrement gravé par Montulay et Drouët. «Le Sr Fessard graveur ordinaire du Cabinet du Roy a entrepris de graver les “Fables de La Fontaine” avec des estampes en 6 volumes in-8. Il en a donné 5 volumes au public, le sixième est sur le point de paroître. Il est dans l’usage de présenter un exemplaire de chaque volume aux princes et princesses de la famille Royale, on lui a payé en conséquence à titre d’indemnité une somme de six cents livres sur le trésor royal lors de la distribution de chacun des 5 premiers volumes. Il supplie Sa Majesté de lui accorder la même somme de six cents livres pour le sixième et dernier volume qu’il va présenter. Et Louis XVI eut la bienveillance d’accorder la demande et de mettre le mot “bon” de sa main.» Baron Roger Portalis, Les graveurs du XVIIIe siècle. Précieux exemplaire de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, «l’altière et impérieuse» sœur du duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Elle mourut décapitée le 17 avril 1794. «En dehors d’éminentes qualités qui appartiennent à l’Histoire, son goût pour les choses de l’art et le soin éclairé qu’elle apporta dans la composition de sa belle bibliothèque, la désignent encore à l’attention des curieux et des lettrés. Les livres de la duchesse de Gramont sont reliés simplement, mais avec une certaine élégance. Ils se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le corps d’ouvrage justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles». E. Quentin Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France. L’un des grands livres classiques illustrés du XVIIIe siècle, très rare en maroquin armorié du temps.
Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin ivoire de l’époque. Amsterdam, Henry Desbordes, 1685. 2 tomes reliés en 1 volume petit in-8 de: I/ 1 frontispice, (8) ff., 236 pp., 29 gravures; II/ (4) ff., 216 pp. et 29 gravures. Relié en vélin ivoire rigide de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 157 x 100 mm.
Edition originale collective et première illustrée des Contes de La Fontaine. Exemplaire du tout premier tirage, sur les trois existants. Tchemerzine, III, 860. Cette édition contient 58 Contes, soit la totalité de ceux composés par La Fontaine à l’exception des 6 qu’il publia, la même année, dans les Ouvrages de prose et de Poésie en collaboration avec Maucroix, et du conte Le Quiproquo qui ne parut qu’après sa mort. Publiée du vivant de l’auteur, cette édition originale est aussi la première illustrée. Elle contient 1 frontispice et 58 figures à mi-page gravées à l’eau-forte par Romain de Hooghe. Sept ans plus tard, La Fontaine, dangereusement malade, désavoua ses Contes et renonça aux profits de ce livre abominable. L’illustration spirituelle de Romain de Hooghe, l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste, est la seule contemporaine du texte; Otto Benesh la désigne comme «one of the greatest illustrations of all times». La présente édition «est ornée de jolies et très expressives eaux-fortes par Romain de Hooghe». (Catalogue du baron de Ruble, n°275). Les Contes réunissent toute l’œuvre licencieuse de Jean de La Fontaine et par ordre du roi, la police fit supprimer le recueil. Au moment où venait de paraitre l’édition des Fermiers généraux de 1762, G. de Bure, dans sa Bibliographie instructive, consacrait plus de deux pages à la description de celle de 1685, la plus belle et la plus recherchée, par rapport aux figures de Romain de Hooghe dont elle est ornée… et dont malgré la nouvelle édition illustrée par Eisen, il faut néanmoins convenir que la plupart des curieux la recherchent, et en font toujours beaucoup de cas. Exemplaire du tout premier tirage. Dans ce tirage de tête, les gravures sont d’une beauté remarquable. Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin ivoire de l’époque. Les exemplaires de premier tirage de cette édition originale conservés en jolie reliure de l’époque sont devenus introuvables.
L’exemplaire en maroquin rouge aux armes de la duchesse de Gramont. Paris, chez l’auteur, 1765-1775. 6 volumes in-8. Collation conforme à Cohen. Maroquin rouge, triple encadrement de filets dorés sur les plats, armoiries au centre, dos lisses ornés aux petits fers, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 197 x 121 mm.
Premier tirage de l’une des plus belles éditions anciennes des Fables de La Fontaine. Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 551 et 552. Elle est ornée de 243 estampes, 243 vignettes, 226 culs-de-lampe, 6 titres gravés et 1 frontispice par Bardin, Bidault, Caresme, Dessais, Houë, Kobell, Leclère, Leprince, Loutherbourg, Meyer et Monnet. Le texte est entièrement gravé par Montulay et Drouët. «Le Sr Fessard graveur ordinaire du Cabinet du Roy a entrepris de graver les “Fables de La Fontaine” avec des estampes en 6 volumes in-8. Il en a donné 5 volumes au public, le sixième est sur le point de paroître. Il est dans l’usage de présenter un exemplaire de chaque volume aux princes et princesses de la famille Royale, on lui a payé en conséquence à titre d’indemnité une somme de six cents livres sur le trésor royal lors de la distribution de chacun des 5 premiers volumes. Il supplie Sa Majesté de lui accorder la même somme de six cents livres pour le sixième et dernier volume qu’il va présenter. Et Louis XVI eut la bienveillance d’accorder la demande et de mettre le mot “bon” de sa main.» Baron Roger Portalis, Les graveurs du XVIIIe siècle. Précieux exemplaire de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, «l’altière et impérieuse» sœur du duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Elle mourut décapitée le 17 avril 1794. «En dehors d’éminentes qualités qui appartiennent à l’Histoire, son goût pour les choses de l’art et le soin éclairé qu’elle apporta dans la composition de sa belle bibliothèque, la désignent encore à l’attention des curieux et des lettrés. Les livres de la duchesse de Gramont sont reliés simplement, mais avec une certaine élégance. Ils se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le corps d’ouvrage justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles». Quentin Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France. L’un des grands livres classiques illustrés du XVIIIe siècle, très rare en maroquin armorié du temps.
Superbe exemplaire relié en maroquin citron de l’époque. Paris, Didot Jeune, 1791. Grand in-4 de 163 pages et 4 planches hors-texte. Maroquin citron, filets, chainettes et roulettes dorés encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés et de roulettes à la grecque en tête et en pied, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure de l’époque. 329 x 248 mm.
Belle édition imprimée sur les presses de Didot et ornée de 4 estampes en premier tirage gravées en pointillé en couleurs d’après Schall par Bonnefoy, Demonchy, Madame Demonchy et Colibert. Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIII è siècle, p. 582. L’histoire d’«Amour et de Psyché» est l’un des mythes les plus charmants de l’antiquité classique. Fondée sur des motifs que l’on retrouve dans toutes les traditions populaires du monde ancien, elle fut très répandue dans la littérature et l’art grecs. Joyau le plus pur de la poésie alexandrine, cette légende se retrouve dans les récits du Moyen-Age et de la Renaissance. La Fontaine s’inspire des «Métamorphoses» d’Apulée mais l’enrichit d’épisodes nouveaux et révèle son talent par un ton personnel et une grâce mi-précieuse et mi-ironique. L’œuvre garde ce sens mystérieux de la légende mais plonge également ses racines dans la réalité moderne. L’auteur, bel esprit du XVIIè siècle, fait le récit des amours de Psyché à trois de ses amis à Versailles même et accompagne son récit d’une description détaillée des lieux. Les trois amis ne sont autres que Racine, Boileau et Molière. En guise de conclusion La Fontaine entonne un hymne à la volupté et proclame son amour pour tout ce qui est beau: «J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, la ville et la campagne, enfin tout…» Exceptionnel exemplaire imprimé sur très grand papier vélin, à grandes marges, relié en somptueux maroquin citron de l’époque, condition rare pour cet ouvrage, malgré de minimes piqûres à quelques feuillets. Mention manuscrite Joseph de Serre sur la première garde, cachet Paul Bazille sur la suivante.
1834 Paris, Lecointe et Pougin, Gouget graveur, 1834, 2 tomes en 2 vol. in-folio non paginé de 1 f. de titre, 2 ff. de dédicace (A Monseigneur le Dauphin et notice sur la vie de La Fontaine), 123 ff., 1 f. de table ; 1 f. de titre, 1 f. de dédicace (A madame de Montespan), 123 ff., 1 f. de table, texte gravé sur 2 colonnes, surmonté d'une gravure par GOUGET, d'après WERNER à chaque feuillet, et encadré d'un double-filet noir, rel. d'ép. demi-maroquin vert à coins, dos lisses, pièces de titre de maroquin rouge et de tomaisons dans des losanges de maroquin de même, bon ex.
Rare édition illustrée des fables, ou texte et illustrations sont gravés en taille-douce. Chaque fable a paru séparement à 10 centimes. Elle contient : 122 fables pour le tome 1 (illustrées de 123 gravures) et 117 fables (illustrées de 122 gravures) pour le tome 2 soit au total 239 fables illustrées de 245 gravures, + 1 portrait de La Fontaine, (Vicaire IV, 893). Selon la table, il manque 2 fables au tome 1, alors que l'on en compte 1 de plus qui n'est pas mentionnée dans cette même table.
Londres (Paris), sans nom d'éditeur (Cazin),1782, in-24 de (4)-67-179 pp., rel. d'ép. de plein maroquin rouge, dos lisse orné de fers dorés, pièce de titre de maroquin vert, encadrements de triple-filets dorés sur les plats, tranches dorés, bel ex.
Cette édition contient l'important éloge de La Fontaine par Chamfort de 65 pages. Cet éloge remporta le Prix, au jugement de l'Académie de marseille , le 25 août 1774. Contient en outre, les poésies mélées et les lettres choisies. ("Du petit format dit Cazin", A. Corroënne, p. 117).
1996 Paris, Editions Plume - Adès, 1996, grand in-quarto de 287 pp., très nombreuses illustrations dans le texte dont un grand nombre en couleur certaines à pleine page ou double page, cartonnage de l'éditeur, percaline blanche à la Bradel sous jaquette illustrée. Bel exemplaire
De très nombreuses ilustrations (dessins, esquisses, photographies, maquettes) souvent inédites, recueillies dans le monde entier, accompagnent le texte de G. Fontaine; des dessins de Berain, pour les opéras de Lully, les fameux décors du "grand sorcier Torelli", ceux grandioses du décorateur de la Scala, Sanquirico, et des romantiques français, Ciceri, Cambon, Chaperon, ceux des saisons russes de Diaghilev, ceux de nos artistes contemporains, Peduzzi, Frigerio, etc.
1883 Paris, chez J. Lemonnyer, 1883, 2 forts volumes in-folio de (6)-LXIX-(3)-288 pp. ; (6)-418-(2) pp., rel. d'ép. demi-chagrin rouge, dos à nerfs ornés de pointillés dorés et soulignés de filets à froid, dates en pieds, têtes dorées, bel ex.
Réimpression par l'éditeur Lemonnyer, de l'édition Didot de 1795 illustrée par Jean-Honoré FRAGONARD, augmentée des 58 planches gravées par A.-P. MARTIAL. "Les planches hors-texte de l'édition Lemmonyer sont donc : 1° Les 34 planches de l'édition de 1795 ; 2° les 58 planches gravées par Adolphe MARTIAL POTEMONT, y compris le portrait de Fragonard, publiées avant la lettre par Pierre Rouquette qui les céda à Lemonnyer à la charge par celui-ci d'y faire mettre la lettre." (Vicaire IV, 921). Ces planches gravées à l'eau-forte de A.-P. Martial d'après Fragonard, le rendirent célèbre à l'époque. Ex libris : Armand SIBIEN architecte.
1839 Paris, Armand Aubrée, sans date (1839), grand in 8 de (4)-534 pp., rel. d'ép. demi-veau glacé brun, dos lisse orné de 2 lambrequins dorés dans la hauteur, pièce de titre centrale de veau fauve, tranches jaspées, mors lég. frottés, rousseurs sur les titres et faux-titres, bon ex.
1er tirage de cette édition romantique illustrée d'un frontispice et de 31 figures gravées hors-texte par Tony JOHANNOT, Cam. ROQUEPLAN, DEVERIA, C. BOULANGER etc., ornements et vignettes dans le texte, (Carteret, p. 354).
Paris, Saugrain et Didot, 1797, 2 tomes en 2 vol. in 12 de 221 pp.-284 pp., rel. d'ép. plein veau brun moucheté, dos lisses ornés d'ornements à fonds criblés dorés, encadrements de grecques dorées sur les plats, tranches dorées, épidermures sur le dos du tome I, sinon agréable ex.
Edition ornée de 1 portrait d'aprés RIGAUD et 8 figures h.-t. de MOREAU gravées sous sa direction par DELVAUX.
Paris, L. Hachette 1868, grand in 8, cart. d'éditeur de pleine percaline rouge, 1er plat orné du titre en grandes lettres typographiées dorées, quelques rousseurs, page de garde abimée, sinon bon exemplaire.
Illustrations de Gustave Doré.
, Diane de Selliers, 1992 Reli , 2 VOLUMES, slipcase, 640 pages, illustr . 24,2 cm 31,2 cm 7,8 cm *Tres bon etat. ISBN 9782903656140.
En 1755, deux diteurs prestigieux, Desaint & Saillant et Durand, commenc rent la publication des Fables choisies, de Jean de La Fontaine, illustr es par Jean-Baptiste Oudry, peintre animalier du roi et professeur l'Acad mie royale de peinture. Cette dition devait constituer un magnifique hommage La Fontaine. Les Fables de La Fontaine que livrent les ditions Diane de Selliers se pr sentent en deux grands volumes : - 640 pages reli es pleine toile sous coffret, - 275 illustrations en couleurs repr sentent la totalit de cette oeuvre de Jean-Baptiste Oudry en format d'origine et dans le respect scrupuleux des coloris de l' poque, - 200 motifs floraux dessin s par Bachelier, en couleurs, viennent ornementer chaque fable, - la typographie a t travaill e dans un esprit fid le celui du XVIIIe si cle. Les illustrations de Jean-Baptiste Oudry ont t , l' poque, accueillies et salu es comme une oeuvre exceptionnelle et extr mement r v latrice des Fables de La Fontaine. L' dition de 1755 (aujourd'hui introuvable ou hors de prix) est la r f rence in gal e et incontournable pour toutes les r ditions partielles qui ont t tent es depuis plus de deux si cles avec les Fables de La Fontaine illustr es par Oudry. Toutes les tentatives ditoriales, depuis lors, avaient abouties des copies simplifi es, tronqu es, en format r duit et avec des couleurs fauss es ou, le plus souvent, sans couleurs. Seules les performances des techniques d'imprimerie les plus avanc es viennent de permettre la reproduction, un co t accessible, de la totalit de l' dition originale de 1755 qui avait demand plus de cinq ann es de travail 44 graveurs et typographes. La sortie de l'int grale des Fables de La Fontaine illustr es par Jean-Baptiste Oudry intervient deux ans avant le Tricentenaire de la mort du plus grand des moralistes fran ais. Animalier du Roi, professeur de peinture l'Acad mie royale, directeur de la Manufacture de Beauvais pendant vingt ans, Jean-Baptiste Oudry offre une interpr tation remarquable des Fables de La Fontaine. Depuis deux si cles, des millions de lecteurs ont en m moire ses illustrations les plus c l bres. Crayonn es par Oudry, grav es et rehauss es la gouache, elles t moignent de la ma trise de l'artiste. Les sc nes repr sent es captent les instants les plus significatifs des Fables et les animaux sont rendus avec une finesse in gal e. Tr s fid le au texte, l'interpr tation de Jean-Baptiste Oudry se veut cependant surtout " d corative " afin de souligner l'ambigu t de la mise en sc ne des r cits qui allient le naturalisme des tableaux la surr alit des mythes qu'ils repr sentent. Cette dition remet ainsi la disposition du public un des grands chefs-d'oeuvre de la litt rature fran aise. Elle donne enfin aux lecteurs l'occasion de renouer avec la longue tradition des Fables illustr es qui correspondent particuli rement bien au go t du jour pour les histoires courtes et le retour une certaine morale.