Angers, Au Masque d'Or, 1963, in-8°, 427 pp, index, broché, couv. lég. salie, bon état, prière d'insérer, envoi a.s. à Alain Decaux
Engagé volontaire en 1914, Fleury est chargé par Clemenceau d'une mission auprès de l'impératrice Eugénie, sa marraine. Fin 1917, il est en Italie, détaché à l'armée américaine. Il part ensuite à Beyrouth, près du haut commissaire Georges Picot, ave qui il ira voir Mustapha Kemal. Le Quai d'Orsay l'envoie en 1925 en Bulgarie, etc., etc. — « Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu. » A qui, mieux qu'au comte Serge Fleury, appliquer cet adage ? Son enfance s'écoule paisible, la plus grande partie de l'année en Limousin, dans cette propriété de Salvanet qui le marque profondément et où il apprend à regarder et à connaître gens et choses qui l'entourent. Dès ses études à Stanislas, il noue des amitiés fidèles qu'il retrouvera au long de sa carrière. Son adolescence est dominée par la littérature et les voyages. Dans les salons, de sa mère d'abord, puis surtout de sa grand-mère, la comtesse Fleury, et des amies de celle-ci, il rencontre des écrivains déjà notoires ou qui vont bientôt l'être : Jean-Louis Vaudoyer qui vient de fonder Les Essais, François Mauriac arrivant à Paris récemment découvert par Barrès, Edmond Jaloux, François Le Grix, Georges et Robert Vallery-Radot... Pour son plaisir et sa formation, il va quitter ce « temps de loisirs et de rêves » et, suivant la volonté de sa grand-mère, faire connaissance du monde : en Tunisie, où il entre en contact avec l'agriculture et le monde arabe ; en Angleterre, chez des amies de la comtesse Fleury, puis près de l'impératrice Eugénie, sa marraine, à qui il sert de secrétaire en l'absence de M. Piétri, le secrétaire habituel ; à Florence, à Genève, avec la comtesse Marie Zoubow ; en Toscane, en Ombrie, à Rome où il est reçu en audience par Pie X qui lui dit son grand amour pour la France. Le 2 août 1914, la guerre le surprend en Limousin. Engagé volontaire, il est bientôt détaché comme agent de liaison près de l'armée britannique dans les Flandres, puis dans la Somme. C'est là qu'il rencontre Clemenceau en visite sur le front et que le « Tigre » le charge de mission près de l'impératrice Eugénie pour obtenir qu'elle accepte de remettre au gouvernement français la lettre reçue de Guillaume Ier, roi de Prusse, reconnaissant l'appartenance française de l'Alsace et de la Lorraine (il ne pourra que préparer le terrain : l'impératrice n'y consentira que plus tard). Fin 1917, il est en Italie, détaché à l'armée américaine ; gazé, il restera huit jours aveugle et, à peine remis, il reçoit du ministère de la Guerre ordre ,de se rendre à Beyrouth, près du haut commissaire, M. Georges PICOT, avec qui il fera, entre autres, une visite officieuse au nouveau maître de la Turquie : Mustapha Kemal. De retour à Beyrouth, il est chargé d'organiser le séjour du cardinal Dubois qu'accompagnent Mgr Grente et Mgr de Llobet. Le Quai d'Orsay l'envoie alors en Bulgarie où il sait gagner la confiance et l'amitié du roi Boris. 1925 : il est au ministère des Affaires étrangères et collaborateur du maréchal Foch. 1929 : le gouvernement canadien l'invite à représenter la France au Congrès international de Vancouver. 1930 : il est détaché près du maréchal Lyautey pour l'organisation de l'Exposition coloniale. Lors du séjour en France de Mme Roosevelt, mère du président, il organisera et accompagnera ses visites dans Paris et à la Malmaison, préparant ainsi, sans le savoir, un long périple de conférences à travers les U.S.A. La guerre à nouveau : il est chargé de diverses missions en Hollande, en Belgique, en Russie, et, en 1940, au Canada, où il se trouve au moment de l'armistice. Il essaie alors de s'engager dans l'armée canadienne, puis dans l'OSS. américain, mais en vain. Il obtient enfin, avec quelques camarades, de suivre les cours de l'École militaire de Fort Benning et, après quatre mois d'instruction, peut s'embarquer pour Alger qu'il quittera après un séjour d'un an (1943-1944) pour l'Italie où il assistera, par une rayonnante matinée de juin 1944, à l'entrée des troupes françaises dans Rome, toujours mêlé à la politique et à la diplomatie. Aujourd'hui, dans sa retraite, il se souvient et raconte. Comme en un kaléidoscope passent dans ses Mémoires, avec ses intimes, de grands personnages politiques de l'Ancien et du Nouveau Monde, des papes, des évêques, des missionnaires, des officiers, dont le rôle a plus ou moins marqué notre époque ; mais, sans se laisser éblouir par les titres, les gloires ou les vanités, il sait aussi voir avec bienveillance, avec sympathie, les humbles et les petits, comprend leur dévouement et leurs mérites, s'intéresse à leur façon de vivre et à leurs travaux. De tout cela, le comte Fleury a fait un récit alerte, nuancé, agréable, un livre d'Histoire et d'histoires qu'on lit avec intérêt et plaisir. (Prière d'insérer)
Couverture souple. Broché. 48 pages. Quelques rousseurs. Couverture défraîchie.
Livre. Editions A. A. M. Stols (Collection : Maestricht - Paris - Bruxelles), 1939.
MAME. 1960. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Papier jauni. 193 pages.. . . . Classification Dewey : 944-Histoire de France varia
Classification Dewey : 944-Histoire de France varia