Rouen, Alinéa "Points de vues", Elisabeth Brunet, 2007. 3 volumes sous étui imprimé (18,5 x 12 cm). Deux volumes de 490 pages pour le roman : "Madame Bovary : Moeurs de province" (fac-simile de l'édition-témoin dans laquelle Flaubert, "désireux d'éterniser la bêtise du Censeur", reporte une par une les corrections exigées et commente la suppression imposée de quelques scènes-clés) + "La censure et l'oeuvre", 63 pages (Cette plaquette contient : Madame Bovary, l'exemplaire témoin par Yvan Leclerc (A propos de l'exemplaire personnel annoté de Gustave Flaubert) - Lettres. Notes inédites de Gustave Flaubert - Le réquisitoire de Maître Pinard - La plaidoirie de Maître Sénard - Le jugement.).- Complet des trois volumes sous étui. Très bon état.
Edité par Bulletin Publié par l'Association Les Amis de Flaubert et de Maupassant - Hôtel des Sociétés Savantes à Rouen. 2005. In-8 broché de 191 pages, illustrations.- 320g.- Très bon état.
L’un des 55 précieux exemplaires sur Hollande. Paris, Lemerre, 1881. In-12 de (1) f.bl., (2) ff., 400 pp., (1) f.bl., piqures sur les gardes. Demi-maroquin vert à coins, dos lisse, non rogné, couvertures jaunes imprimées et dos conservés. Reliure de l’époque. 183 x 120 mm.
Edition originale du dernier roman de Flaubert. L’un des 55 exemplaires sur papier de Hollande, « de plus en plus recherché, particulièrement en grand papier ». Clouzot, 122 Carteret, 270 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 427. Exemplaire cité par Vicaire (III, 733) : « sur papier de Hollande, en demi-maroquin vert, non rogné, avec la couverture, 26 fr. Bouret ». Dans cette satire mordante conçue à la fin de sa vie et restée inachevée, Flaubert s’attaque violemment à l’esprit bourgeois et à la vanité intellectuelle fort répandue à son époque et en particulier au culte de la science et à la critique de « ceux qui croient savoir et n’ont même pas appris à apprendre ». Certains des passages ne sont pas sans faire penser à l’expression vengeresse de Léon Daudet : ‘le stupide XIXe siècle’. L’écrivain écrivait d’ailleurs dans une lettre à Raoul-Duval en 1879 : « L’ouvrage que je fais pourrait avoir comme sous-titre : ‘Encyclopédie de la Bêtise humaine’ ». « Le livre ne manque ni d’épisodes amusants, ni d’inventions savoureuses. Le premier chapitre bien que teinté d’une ironie quelque peu féroce, n’en est pas moins un hymne à l’amitié entre ces deux copistes Bouvard et Pécuchet qui se découvrent des goûts communs et achètent à la campagne, avec l’héritage de Bouvard, une propriété qu’ils entendent faire fructifier, eux-mêmes. Les chapitres suivants sont d’une vivacité et d’une justesse de ton admirables ». Déçus de tous leurs insuccès ils se remettront à copier ce que Flaubert n’a pas eu le temps de rédiger : ce que les deux amis copiaient pour leur plaisir, peut-être le sottisier des grands et petits écrivains qu’ils s’amusaient précisément à composer ou bien le ‘Dictionnaire des idées reçues’ recueil de sentences conventionnelles recueillies par le romancier… Bel exemplaire de cette édition originale recherchée, l’un des 55 imprimés sur papier de Hollande, relié à l’époque à toutes marges avec ses couvertures jaunes imprimées conservées.
Editions de l'Empire, 1944. In-8 relié (22,4 x 16 cm), reloiure demi-basane vert à coins, 90 pages, orné d'illustrations par Jeanne Cazes : têtes de chapitre, culs-de-lampe et de 7 planches hors-texte.- Tirage limité à 420 exemplaires, celui-ci le n° 390 sur vélin. Intérieur frais, reliure en bon état. Peu courant.
Bel exemplaire à grandes marges, partiellement non rogné, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque avec les couvertures bleues conservées. Paris, Michel Lévy, 1870. 2 volumes grand in-8 de : I/ (2) ff., 427 pp.; II/ (2) ff., 331 pp., 32 pp. (catalogue de l’éditeur). Qq. discrètes rousseurs. Demi-maroquin fauve de l’époque à coins, dos à nerfs ornés, tête dorée sur témoins, couvertures bleues et dos conservés. Reliure de l’époque signée de Marius Magnin. 227 x 149 mm.
Edition originale. Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 726. Histoire d’un jeune homme, commencée à la fin de 1863 et écrite de septembre 1864 à mai 1869, « L’Education sentimentale » a paru en novembre 1869. Bien que riche de nombre détails autobiographiques, l’œuvre n’a rien de commun avec le roman de jeunesse écrit sous ce titre en 1845. La présence enchanteresse de Madame Arnoux qui domine l’œuvre entière comme Madame Schlesinger domina la pensée de Flaubert font assurément de ce roman un témoignage irrécusable sur la vie sentimentale de l’écrivain, avec les interférences et les recoupements du rêve et de la réalité dont cette œuvre est le fruit amer et brûlant. Tissée de réel et d’imaginaire « L’Education » est aussi l’histoire morale des hommes qui vécurent sous la monarchie de juillet, et l’évocation de toute la vie parisienne de la cinquième décade du XIXe siècle, cette fermentation politique et sociale qui conduisit à la révolution de 1848 et au coup d’état. « Comment aujourd’hui ne pas reconnaître en ce livre flaubertien par excellence et en cette œuvre goethéenne par son ampleur, un des livres capitaux de la littérature moderne qui a vu, par la suite, tant de copies de ce héros mélancolique. Certaines pages comme celles décrivant la rencontre des deux amants, à la fin du roman, comptent parmi les plus pures et les plus lyriques de toute l’œuvre flaubertienne ». Bel exemplaire à grandes marges, partiellement non rogné, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque avec les couvertures bleues conservées.
Editions d'Art H. Pizza, 1931. In-8 relié (19 x 14 cm), reliure à coins en demi-maroquin "lie-de-vin", souligné par un filet doré, titre doré, couverture originale entièrement conservée (plats st dos), 215 pages, illustré d'un frontispice en couleurs et de dessins en tête de chapitre par Maurice de Lambert. Introduction d'Edmond Pilon.- 480g.- Intérieur d'une belle fraîcheur, belle reliure. Tirage numéroté sur papier Lafuma (n° 681) Superbe exemplaire.
Paris, Louis Conard, 1910 ; 2 vol. in-8. 3ff.-Portrait en frontispice-546pp. - 2ff.-281pp.-1f. Demi-basane noire à coins, dos à nerfs, titre et fleurons dorés, roulettes dorées sur les mors et les coins. Le premier et le dernier feuillet sont jaunis, si non bel exemplaire, sans rousseur. (Imprimé sur papier vergé avec la signature de Flauberten filigrane).
Ces deux volumes sont un apendice des Oeuvres complètes de Flaubert publiées en 18 volumes par Conard en 1910. Ils seront suivis d'un troisième volume ; iils ontiennent : Tome I : JOURNAL DÉCOLIER. Art et progrès, San Pietro Ornano, Matteo Falcone, Chevrin et le Roi de Prusse, Dernière scène de la mort de Marguerite de Bourgogne, Portrait de lord Byron, Le Moine des Chartreux. - OPUSCULES HISTORIQUES, Mort du duc de Guise, Deux mains sur une Couronne, Un secret de Philippe le Prudent. - UVRES DIVERSES, Un parfum à sentir, La femme du monde, La peste à Florence, Bibliomanie, Rage et impuissance, Rêve denfer, Une Leçon dhistoire naturelle : genre Commis, Quidquid volueris, Passion et vertu, Loys XI, Agonies, La Danse des Morts, Ivre et mort, Mémoires dun fou.Tome II : Les Arts et le Commerce, Smarh, Les Funérailles du docteur Mathurin, Rabelais, Mademoiselle Rachel, Novembre, Chronique normande du xe siècle, La dernière Heure, La Main de fer, Rome et les Césars.
Paris, Louis Conard, 1910 ; in-8. XLI-475pp. Demi-basane noire à coins, dos à nerfs, titre et fleurons dorés, roulettes dorées sur les mors et les coins. Bel exemplaire, sans rousseur.
Premier volume (sur 5) de la correspondance, avec en préambule des "Souvenirs intimes" de Caroline COMANVILLE, nièce de l'écrivain. Cette édition, conforme à l'originale de 1887, est enrichie de 60 lettres inédites. L'éditeur reprendra l'édition de la correspondance de Flaubert entre 1926 et 1930 avec la publication de 9 volumes comportant 1992 lettres. l'édition actuelle dans La Pléiade en réunit presque le double.
P., Plon, 1945. Grand in-8 broché, 64 pp., [2] ff., 18 ill. en noir dans le texte. Tiré à 1020 exemplaires.
Morceaux choisis de "Par les champs et par les grèves", illustrés de reproductions de gravures et lithographies du temps. Défaut de découpe en marge p.49-52, bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Jacques et René Wittmann, 1947. In-8 broché, 154 pp. Tirage limité à 830 exemplaires. L'un des 750 sur papier vélin de chiffon.
Très bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, Comité du Centenaire, 1921 In-8°, br., couv. estampée rempliée, non coupé, 47 pp., frontispice et 2 figures reproduits en héliogravure
Très bon ex. -
s.l. (Paris) s.d. [5 ou 12 janvier 1860], 13,6x21cm, deux pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de Gustave Flaubert adressée à l'archéologue Charles-Ernest Beulé. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet remplié. Le destinataire de cette lettre a apposé neuf lignes manuscrites, brouillon de sa future réponse, à la suite de la lettre de Flaubert. Cette lettre a été retranscrite et reproduite sur le site internet du Centre Flaubert de l'Université de Rouen. Le transcripteur de cette missive précise: «Les lignes écrites sous la signature sont-elles de Beulé ou de Flaubert-lui-même ? L'écriture ressemble à la sienne. Stéphanie Dord-Crouslé suggère que Flaubert a pu aller voir Beulé et écrire sous sa dictée ces éléments qui répondent aux questions posées.» Cette hypothèse nous semble peu probable dans la mesure où l'on connaît la réponse de Charles-Ernest Beulé à ce courrierelle-même numérisée par le Centre Flaubert et datée du 10 février 1860. Cette réponse ne nous paraît pas induire une visite de Flaubert chez Beulé. Il nous semble plus vraisemblable que Beulé ait inscrit sous la lettre de Flaubert un brouillon de sa future réponse du 10 février 1860 qui ne sera qu'une reformulation élégante de ses notes. Beau et important témoignage des recherches colossales qu'entreprit Flaubert pour la rédaction deSalammbô. «Commencé en 1857, le roman paraît en 1862, période où l'Antiquité revient à la mode et où Carthage est « au goût du jour » grâce aux fouilles récentes de Charles-Etienne Beulé à Byrsa (1859) et dans les ports puniques.» (Vanessa Padioleau, «Flaubert et Carthage : Salammbô, roman polymorphe» in Revue Flaubert, n° 9, 2009) C'est donc à l'un des spécialistes de la question que Flaubert adresse ses questions, commentant sa récente lecture d'Ammien Marcel: «J'ai appris, dans ce même Ammien, que les Carthaginois ont pris Thèbes, en Egypte [...] Qu'est-ce que cela veut dire? Ce passage est, je crois, peu connu?» La tâche de Flaubert n'est pas mince: on ne connaît à l'époque rien ou presque sur la période de la Révolte des Mercenaires qui s'étendit sur deux années, de 240 à 238 av. J.-C. Il entame alors un travail de fourmi, appuyant ses recherches sur les textes des grands historiens de l'Antiquité qu'il lit en latin dans le texte. La lettre que nous proposons en montre d'ailleurs sa grande maîtrise : « J'ai appris, dans ce même Ammien que les Carthaginois ont pris Thèbes, en Egypte, livr[e] xvii, ch. iv. "Hanc inter exordia pandentis se late Carthaginis, improviso excursu duces oppressere Poenorum" [« À l'époque où Carthage commençait sa large expansion, les généraux des Phéniciens vainquirent celle-ci par une attaque à l'improviste »]. » Malgré ces recherches des plus approfondies, la porte de Carthage ne connaîtra qu'une très brève description dans la version finale deSalammbô. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris 9 mai 1877, 13,5x20,5cm, 2 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de Gustave Flaubert adressée à Léon Cladel. Enveloppe jointe. Quelques soulignements et corrections manuscrites de l'auteur. Minuscules taches d'eau. Trois petites restaurations à l'aide d'adhésif sur la seconde page ainsi que deux traces de pliures inhérentes à la mise sous pli du courrier. Amusante lettre dans laquelle Gustave Flaubert, dont la renommée littéraire n'est plus à faire, apporte son soutien à son ami Léon Cladel qui peine à faire publier l'un de ses ouvrages. Le « maître » - c'est ainsi que Léon Cladel nomme son confrère - démarre cette lettre avec enthousiasme: « J'ai commencé votre bouquin hier à 11 heures il était lu, ce matin à 9 ! ». Le « bouquin » dont il est ici question est L'Homme de la Croix-aux-Bufs que Flaubert avait accepté de relire pour son ami le 30 avril; il en avait d'ailleurs réclamé le manuscrit déposé chez l'éditeur Georges Charpentier à ce dernier: « Cladel m'a écrit pr me dire qu'il désirait que je lusse (pardon du subjonctif) le roman en feuilles qui est chez vous. Donc envoyez-le-moi, ou apportez-le-moi. » (Lettre du 3 mai 1877). Léon Cladel, très proche de Gustave Flaubert, semble lui avoir fait part des craintes de l'éditeur édouard Dentu quant à la publication de son ouvrage: « Et d'abord il faut que Dentu soit fou, pr avoir peur de l'im le publier. » En familier aguerri de l'impitoyable monde de l'édition, Flaubert se place en professionnel et déclare : « Rien n'y est répréhensible soit comme politique, soit comme morale. Ce qu'il vous a dit est un prétexte ? » Cette question de la répréhension morale n'est pas sans faire écho au célèbre procès intenté à l'auteur de Madame Bovary. Tel un critique littéraire dithyrambique, Flaubert complimente son confrère : « Je trouve votre livre, un vrai livre. C'est très bien fait, très soigné, très mâle. & je m'y connais mon bon. » Lecteur scrupuleux, il se permet néanmoins quelques remarques sur le manuscrit de Cladel (« J'ai deux ou trois petites critiques à vous faire (des niaiseries) - ou plutôt des avis à vous soumettre.») avant de se raviser : «Qqfois, il y a des prétentions à l'archaïsme et à la naïveté. C'est l'excès du bien. » L'attitude de Flaubert est ici quasi paternelle et en tout cas bienveillante: conscient des capacités de son ami il souhaite l'encourager et voir la publication de son ouvrage aboutir : « Mais encore une fois, soyez content & dormez sur vos deux oreilles - ou plutôt ne dormez pas - et faites souvent des uvres pareilles.» L'écrivain bienveillant évoque également dans cette missive un autre éditeur, Georges Charpentier : « Quant à Charpentier (auquel je remettrai vos feuilles vendredi - jour où je dîne chez lui) je vais lui chauffer le coco violemment, & en toute conscience, sans exagération & sans menterie. » Charpentier qui édite Flaubert depuis 1874 est devenu un proche ami de l'écrivain avec lequel il entretient une riche correspondance. En ce mois de mai 1877, il vient juste de publier Trois contes qui fut pour Cladel l'occasion d'une émouvante célébration de son maître ès Lettres : « Où diable avez-vous pris ce rutilant pinceau dont vous brossez vos toiles, les petites comme les grandes, et cette sobriété que certains latins vous envieraient ? Être à la fois Chateaubriand et Stendhal, et de plus Flaubert ». Cette admiration est réciproque et Flaubert éprouve pour ce «véritable artiste» une estime non feinte : «La fin est simplement sublime! - & du plus gd effet.» Il réitèrera, quelques semaines plus tard ses compliments : «C'est travaillé, ciselé, creusé. L'observation, chez vous, n'enlève rien à la poésie ; au contraire, elle la fait ressortir.» En effet, Cladel s'affirmera comme le véritable héritier du style flaubertien, bien plus que Zola qui lui reprochera justement de «travaille[r] sa prose avec acharnement » et de « s'efforce[r] de rendre parfaite chaque phrase qu'il écrit». C'est finalement Edouard Dentu qui publiera le manuscrit de L'Homme de la Croix-aux-Bufs ; Cladel en offrira d'ailleurs un exemplaire enrichi d'un bel envoi autographe à son estimé ami : « À mon cher maître Gustave Flaubert, 7 mai 1878. Léon Cladel. » - Photos sur www.Edition-originale.com -
[De la bibliothèque de Gustave FLAUBERT] - FEYDEAU (Ernest).
Reference : 26617
(1869)
Paris, Michel Lévy Frères / à la Librairie nouvelle, 1869. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 2 ff. n.fol., 422 pp. et 1 f. n.fol. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné glacé olive, double filet vertical à froid porté sur les plats, dos à nerfs orné de filets en noir, filet en pointillés dorés sur les nerfs, filets stylisés dorés, larges fleurons dorés, titre doré, tête dorée.
Edition originale. Exemplaire agrémenté en tête du faux-titre d'un envoi d'Ernest Feydeau : ''à mon cher Gustave Flaubert / [signature]''. Les exemplaires avec envois provenant de la bibliothèque de Flaubert sont très rares : 241 volumes recensés. ''Au début de l’année 1857, lorsque Ernest Feydeau et Gustave Flaubert se rencontrent pour la première fois, Flaubert commence tout juste à faire parler de lui grâce à la parution dans la presse de Madame Bovary, tandis que Feydeau connaît un succès d’estime comme historien de l’antiquité pour son Histoire des usages funèbres et des sépultures des peuples anciens, dont le premier tome parut en 1856. Le premier fascicule, consacré à l’Egypte ancienne, lui valut un article élogieux de Théophile Gautier, qui sollicita ensuite ses connaissances pour la rédaction de son Roman de la momie. Auréolé de l’importance et du sérieux de ses recherches, pourvu d’un caractère naturellement affable et d’un verbe haut qui n’est pas sans rappeler la faconde de Gautier ou de Flaubert, Feydeau se lie sans difficulté avec les deux hommes, d’abord Gautier, puis Flaubert, dont il devient rapidement et pour plusieurs années l’un des plus proches amis. Au début de leur correspondance, Feydeau semble bénéficier d’un certain prestige aux yeux de Flaubert, mais très vite leur relation évolue et Flaubert s’affirme comme un modèle, mi-censeur, mi-protecteur, face à son destinataire.'' (Catherine Ripault Thomas. ””À maître Flaubert, l’élève E. Feydeau, avec une bonne accolade ”: distribution des rôles dans la correspondance entre Flaubert et Ernest Feydeau”. Travaux de Littéra- ture. Vol. XXX. Correspondance et magistère, XXX, Droz, pp.87-97, 2017, (Travaux de littérature), 979-1-090-45505-4. hal-02569940). Dos passé. Coiffe de tête élimée. Légers frottements affectant par ailleurs la reliure. Quelques claires rousseurs dans le texte. Du reste, très belle condition.
s.d. (1846), 19,5x35,5cm, une feuille.
| «Aimer, c'est vivre!/ C'est incarner le rêve, et sentir les transports / Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts ! » |<br>* Poème manuscrit autographe signé de Louise Colet, intitulé «Le Vrai Beau», 38 vers alexandrins à l'encre noire sur un feuillet de papier cartonné satiné de format oblong, plié en deux endroits. Une petite tache au verso vierge. Publié en 1852 sous le titre «L'Art et l'Amour», daté de 1846, dans Ce qui est dans le cur des femmes: Poésies nouvelles. Cette version manuscrite, au titre différent, présente un vers et quelques mots inédits. *** Superbe cri du cur de Louise Colet qui met en vers les conceptions - de la vie, de l'amour, de l'art - qui l'opposent à son amant Gustave Flaubert, témoignant des premiers émois de leur relation tumultueuse. Ecrit peu de temps après leur rencontre le 29 juillet 1846, le poème est une réponse enflammée à une lettre de Flaubert du 2 septembre «Oh ! va, aime plutôt l'Art que moi» à laquelle son premier vers fait explicitement référence : «Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour [...] Et moi. je te réponds : La langue du poête Ne rend du sentiment que l'image incomplète». Après avoir accordé à Louise Colet quelques rares nuits passionnées à la suite de leur rencontre dans l'atelier de James Pradier, le bien nommé ermite de Croisset avait gardé ses distances pour se consacrer à l'écriture, tout en proclamant son amour pour elle. Cetteréponse poétique de Louise Colet aux échanges épistolaires de Flaubert est d'autant plus importante que ses lettres ont été détruites par l'écrivain en 1879. Les alexandrins interpellent Flaubert à la deuxième personne, dans ce manifeste théorique et lyriqueadressé à son amant de onze ans son cadet, de la main d'unepoétesse déjà reconnue de ses pairs, qui captiva d'abord le philosophe Victor Cousin, et plus tard Musset et Vigny. Elle met en forme leurs dialogues sous le prise du Romantisme, qu'elle incarne, et du Réalisme auquel Flaubert s'attache farouchement. Au-delà du rôle d'amoureuse exaspérante qu'on lui a souvent prêté, Colet revendique les élans de son cur que Flaubert ignore en lui-même; et argue que les transports du réel surpasseront toujours ceux de l'Art condamné à les imiter: «Des maîtres les plus grands les uvres les plus belles, Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles ?» Rare vestige rescapé de la censure de Flaubert, restituant la voix de Louise Colet au sein de leur dialogue amoureux. Le poème de Louise Colet prend à la fois la forme de discussion sur l'esthétique et de tendre déclaration d'amourà Flaubert ; leurs destins de littérateurs étant inextricablement liés à leur vie intime. Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour ; Tout sentiment s'altère et doit périr un jour ! Pour que le cur devienne une immortelle chose, Il faut qu'en poésie il se métamorphose, Et que chaque pensée en sorte incessamment, En parant sa beauté d'un divin vêtement. Sentir, c'est aspirer!... c'est encor la souffrance ; Mais créer, c'est jouir,! c'est prouver sa puissance ; C'est faire triompher de la mort, de l'oubli, Toutes les passions dont l'âme a tressailli! Et moi. je te réponds : La langue du poête Ne rend du sentiment que l'image incomplète ; Concevoir le désir, goûter la passion, Nous fait dédaigner l'art et sa création ; Formuler les pensers dont notre esprit s'enivre, Ce n'est que simuler la vie : aimer, c'est vivre ;! C'est incarner le rêve, et sentir les transports Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts ! Des maîtres les plus grands les uvres les plus belles, Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles? Corrége et le Poussin, Titien et Raphaël, Rubens, dont la palette est prise à l'arc-en-ciel, Éblouissant nos yeux, ont groupé sur leurs toiles Des visages divins et de beaux corps sans voiles ! Mais hier, quand soudain à nos regards charmés Ces tableaux immortels se trouvaient animés, Lorsqu'au lieu de la chair que la couleur imite, Nous avons admiré cette chair qui palpite, Où le sang, à travers l'épiderme soyeux, Circule en répandant des reflets lumineux ; Lorsque nous avons vu d'exquises créatures, Dont les beaux torses nus, les bras aux lignes pures, Le sein ferme et mouvant, le visage inspiré, Faisaient vivre à nos yeux quelque groupe sacré, Oh ! n'as-tu pas senti quelle impuissante envie C'est de vouloir dans l'art inoculer la vie Et ne t'es-tu pas dit, du réel t'enivrant : La beauté seule est belle, et l'amour seul est grand ! - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Michel Lévy frères, 1872 1 vol. (145 x 225 mm) de [2] f., frontispice, 337 p. Maroquin marron, dos à nerfs, titre doré, date en pied, contreplats à encadrement ornés, doubles gardes de soie et papier marbré, tranches dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée de Marius Michel). Edition originale, illustrée d'un portrait-frontispice de Louis Bouilhet gravé à l'eau-forte par Léopold Flameng d'après Legé. Avec une importante préface de Gustave Flaubert (34 pages). Magnifique exemplaire en pleine reliure de Marius Michel.
Dédicataire de Madame Bovary, « accoucheur » de Flaubert, Louis Bouilhet fut d'abord son condisciple au collège de Rouen sans être son camarade, leur amitié ne datant que de 1846. Excellent élève, à l'inverse de Flaubert, il entre à l'école de médecine de Rouen, puis devient interne à l'Hôtel-Dieu, dirigé par le Docteur Flaubert, père de Gustave. Il abandonne la médecine pour la poésie, en gagnant sa vie comme professeur de Lettres. « Voilà un homme, ce Bouilhet ! Quelle nature complète ! Si j'étais capable d'être jaloux de quelqu'un, je le serais de lui. Avec la vie abrutissante qu'il a menée et les bouillons qu'il a bus, je serais certainement un imbécile maintenant, ou bien au bagne, ou pendu par mes propres mains. Les souffrances du dehors l'ont rendu meilleur. Cela est le fait des bois de haute futaie : ils grandissent dans le vent et poussent à travers le silex et le granit, tandis que les espaliers, avec tout leur fumier et leurs paillassons, crèvent alignés sur un mur et en plein soleil. ». (Flaubert, lettre à Louise Colet, 25 octobre 1853). Il réside à Paris de 1854 à 1857, puis à Mantes jusqu'en 1867, et enfin à Rouen, où il sera nommé conservateur à la bibliothèque publique. Melaenis, sa première grande oeuvre, est un long poème en 2900 vers, rédigé en 1849, pendant que Flaubert rédige La tentation de Saint Antoine. Le Musée de Rouen porte sur ses deux faces les monuments élevés à Flaubert et à Bouilhet ; le buste de Maupassant est voisin. Ce rapprochement est à propos : les trois écrivains normands ont été plus que des compatriotes, ils ont formé une vraie famille d'esprits. Flaubert a traité Bouilhet en frère et Maupassant en fils. Cadet de ce trio, Guy de Maupassant se souviendra des « vers charmants, sonores, amoureux» qu'un pion du collège de Rouen déclama en pleine rue après avoir salué « un gros monsieur décoré à longues moustaches tombantes », et désigné à ses élèves (dont le jeune Guy) le poète Louis Bouilhet. Peu de temps après, à l'automne 1868, Maupassant rendit visite au poète et devint dès lors son fervent disciple. Amoureux de la Chine dont il étudiait la langue, Louis Bouilhet eut une existence retranchée et modeste ; méprisé par l'académie de Rouen qui jugeait son oeuvre «surfaite», mal vu des bourgeois locaux pour ses moeurs libres (il vécut avec sa maîtresse et le fils de celle-ci), il n'eut de consolations que dans l'amitié profonde qu'il partagea avec Flaubert, et dans son travail littéraire, mené souvent aux côtés de son ami dont il fut l‘unique et redouté correcteur. A partir de 1869, l'auteur de Madame Bovary, ivre du deuil de Louis Bouilhet mort à l'âge de quarante-sept ans, se battra pour lui gagner une place au panthéon des poètes qu'il eut toujours la délicatesse de ne pas convoiter et s'attacha à faire publier ce volume de Dernières chansons.
27 janvier, [1859]. Trois pages et demie in-8 (209 x 133 mm), à l’encre brune sur papier vergé bleu. Chemise demi-maroquin noir, plats de papier veiné noir, étiquette de titre au premier plat, dos lisse avec auteur doré en pied, trace de pliures, quelques taches marginales sans gravité, deux petites restaurations à l’adhésif aux pliures (chemise moderne).
Magnifique lettre de Flaubert à son ami Théophile Gautier. Dans cette longue lettre amicale, Flaubert évoque le séjour de Gautier en Russie (du 15 septembre 1858 au 27 mars 1859), s’emporte contre le monde littéraire parisien et évoque la rédaction de Salammbô, dans laquelle il est totalement plongé. Flaubert a appris par le “gars Feydeau” que Gautier est en Russie et reviendra fin février : “Alleluia ! Car je m’ennuie de ta personne incroyablement. […] Souvent je pense à ta mirifique trombine perdue au milieu des neiges. Je te vois sur un traîneau, tout encapuchonné de fourrures baissant la tête et les bras croisés […] As-tu fait des verres ? pardon de la question qui est stupide. Je veux dire que tu nous dois un recueil lyrique intitulé les hyperboréennes ou l’Ours Blanc. Tu retrouveras ta patrie encore plus stupide que tu ne l’as quittée ! Les hommes maintenant portent des manches à gigot. Cet amour du manche de gigot me semble un indice obscène, un curieux symbolisme comme dirait le père Michelet.” Suit une diatribe sur L’Amour de Michelet : “Il ne parle que de ça, ne rêve qu’ovaires, allaitement, lochies et unions constantes. C’est l’apothéose du mariage, l’idéalisation de la vesse conjugale, le délire du Pot au feu !” Puis il décrit en détail la rédaction de Salammbô : “depuis trois mois, je vis ici complètement seul, plongé dans Carthage & dans les bouquins y relatifs. Je me lève à midi et me couche à trois heures du matin. Je n’entends pas un bruit. Je ne vois pas un chat. Je mène une existence farouche et extravagante. Puisque la vie est intolérable, ne faut-il pas l’escamotter [sic] ? Je ne sais ce que sera ma Salammbô. C’est bien difficile. Je me fouts [sic] un mal de chien. Mais je te garantis, ô Maître, que les intentions en sont vertueuses. Ça n’a pas une idée, ça ne prouve rien du tout. Mes personnages, au lieu de parler, hurlent d’un bout à l’autre. C’est couleur de sang, il y a des bordels d’hommes, des anthropophagies, des éléphants et des supplices. Mais il se pourrait faire que tout cela fût profondément idiot et parfaitement ennuyeux. Quand sera-ce fini ? Dieu le sait !” Il continue à jouir du mépris des honnêtes gens, et est impatient de revoir Gautier : “Il me tarde bien d‘être à la fin du mois prochain — seul avec toi, les coudes sur la table, dans mon humble réduit du boulevard.” La plus belle et la plus longue lettre connue de la correspondance entre les deux auteurs. Gustave Flaubert rencontra Théophile Gautier en octobre 1849 lors d’un dîner avec Maxime Du Camp et Louis Bouilhet, à la veille de son départ pour l’Égypte. Il en résultera une longue et forte amitié, dont témoigne une belle correspondance de 37 lettres échangées entre le 13 août 1850 et le 19 mai 1872 (31 lettres de Flaubert et 6 lettres de Gautier). La plupart sont de simples billets, au ton certes relevé, Flaubert rappelant à son compère qu’il l’attend de pied ferme pour causer. Les deux amis se voyaient également chez Madame Sabatier, chez la princesse Mathilde ou chez Jeanne de Tourbey. Notre lettre, en raison de la distance qui les sépare alors, est sans doute la plus révélatrice du lien très fort qui les unissait. Elle est aussi remarquable pour les passages sur la rédaction de Salammbô. Théophile Gautier attendait avec impatience la publication du roman oriental de son ami et, dès sa parution, il en fit un compte rendu très élogieux dans Le Moniteur du 22 décembre 1862. Cette superbe lettre est reproduite dans la Correspondance, édition de la Pléiade, t. III, pp. 10-11. Elle fut exposée lors de l’Exposition Flaubert à la Bibliothèque nationale en 1980 (cat., n° 274). Elle provient des collections Léopold Marchand (vente du 13 novembre 1933), Sacha Guitry (1975, n° 207) et colonel Daniel Sickles (cat. I, 1989, n° 64). Exceptionnel témoignage de l’amitié entre deux immenses écrivains du XIXe siècle. Cher vieux Théo, Une lettre du gars Feydeau m’apprend que tu es maintenant à Moscou, et qu’à la fin de Février, nous te reverrons ! Alléluia ! Car je m’ennuie de ta personne incroyablement. Quand j’ai été à Paris, au mois de novembre dernier pour l’Hélène Peyron de Bouilhet, tu m’as manqué, tout le temps, d’une façon agaçante. Voilà. Souvent je pense à ta mirifique trombine perdue au milieu des neiges. Je te vois sur un traîneau, tout encapuchonné de fourrures baissant la tête & les bras croisé…. Je n’ai rien lu de ce que tu as envoyé au Moniteur. On m’a dit que tu avais fait une arrivée à St Pétersbourg qui était une merveille. J’attends le tout pr le lire en volume. As-tu fait des verres ? pardon de la question qui est stupide. Je veux dire que tu nous dois un recueil lyrique intitulé Les Hyperboréennes ou l’Ours blanc. Tu retrouveras ta patrie encore plus stupide que tu ne l’as quittée ! Les hommes maintenant portent des manches à gigot. Cet amour du manche de gigot me semble un indice obscène, un curieux symbolisme comme dirait le père Michelet. Ce vieux a publié un bouquin sur l’Amour où il trouve que Me Mélanie Waldor est le premier prosateur du XIXe siècle etc etc. & dans tout le reste du livre, « notre grand poète-historien » s’écrie, à chaque instant, comme le Dteur Sacombe : « Ah ! Laissez-moi de grace adorer la matrice. » Car il ne parle que de ça, ne rêve qu’ovaires, lochies allaitement, lochies & unions constantes. C’est l’apothéose du mariage, l’idéalisation de la vesse conjugale, le délire du Pot-au-feu ! D’autre part on se pâme à lire & à écouter « Le Roman d’un jeune homme pauvre » par cet escouillé d’Octave Feuillet. Ladite chose se prend s’avale, suivant les goûts, en pilule ou en tisane, sous forme de volume ou de pièce. Triste drogue ! – Voilà tout ce que je sais touchant cette immense latrine appelée le Monde des Arts. Quant à moi, depuis trois mois, je vis ici complètement seul, plongé dans Carthage & dans les bouquins y relatifs. Je me lève à midi & me couche à trois heures du matin. Je n’entends pas un bruit je ne vois pas un chat. Je mène une existence farouche & extravagante. Puisque la vie est intolérable, ne faut-il pas l’esquiver, l’escamotter ? Je ne sais ce que sera ma Salammbô. C'est bien difficile. Je me fouts un mal de chien. Mais je te garantis, ô Maître, que les intentions en sont vertueuses. Ça n’a pas une idée, ça ne prouve rien du tout. Mes personnages, au lieu de parler, hurlent. D’un bout à l’autre c’est couleur de sang il y a des bordels d’hommes, des anthropophagies, des éléphants & des supplices. Mais il se pourrait faire que tout cela fut profondément idiot & parfaitement ennuyeux. Quand sera-ce fini ? Dieu le sait ! En attendant je continue à jouir du mépris des honnêtes gens. Tous les rédacteurs de la Revue contemporaine voulant se retirer dudit papier ont pris pr prétexte la Dédicace que Feydeau m’a faite en tête de son nouveau roman. Ils ne voulaient plus écrire dans un journal pollué par mon nom. Comme bêtise, je trouve cela fort. Il me tarde bien d’être à la fin du mois prochain. – Seul avec toi, les coudes sur la table, dans mon humble réduit du boulevard. – Vas-tu t’embêter, pauvre cher vieux Maître, une fois revenu !!! Je te saute au cou & t'embrasse très fort à toi ton Gve Flaubert
S.l.n.d. La Nouvelle Revue, 1880-1881. Trois volumes in-8 tomés 7, 8 & 9 et comptant un peu moins de 900 pages chacun. Demi-chagrin noir de l'époque, dos à nerfs, titre au dos: La Nouvelle Revue. Parfait état.
Edition pré-originale de Bouvard et Pécuchet, oeuvre posthume complète de Gustave Flaubert, parue en six livraisons, du 15 décembre 1880 au 1er mars 1881. La Nouvelle Revue, bimensuelle, avait été créée par Juliette Adam (rare femme à avoir dirigé une revue) en 1879. Cette même année, signant encore Juliette Lamber, elle avait envoyé à Flaubert, plongé dans Bouvard et Pécuchet, un exemplaire dédicacé de Grecque. Dans sa dernière lettre (à ce jour publiée) à Juliette Adam, datée du 16 avril 1880, Flaubert terminait par ces mots: "Vous recevrez ma visite avant un mois, et comme mon abominable bouquin se termine, nous aurons à causer sérieusement." Flaubert meurt subitement le 8 mai 1880. La Nouvelle Revue commencera la publication de Bouvard et Pécuchet le 15 décembre suivant et continuera les 1er et 15 janvier 1881, 1er et 15 février et 1er mars, mois de la parution du roman en volume chez Lemerre. Flaubert, mort le 8 mai 1880 et ayant laissé l'ouvrage inachevé, sa nièce Caroline Commanville, se chargea de le faire éditer en y faisant les dernières corrections avec l'aide des relations de son oncle. Bel exemplaire très frais de cette pré-originale qui contient un bel hommage posthume de Maupassant à son maître dans le second volume pages 142 à 147.
P., Didot, 1810, un volume in 4, broché, couverture muette moderne, 71pp.
---- EDITION ORIGINALE de la THESE de doctorat présentée par A.C. Flaubert, père de Gustave FLAUBERT, à la Faculté de médecine de Paris le 27 Décembre 1810 ---- TRES RARE ---- C'est le seul écrit de ce chirurgien ---- "A.C. Flaubert a obtenu une grande notoriété, non-seulement dans la Normandie, qu'il habitait, mais encore dans toute la France et même à l'étranger. Comparable sous bien des points à Dupuytren, il n'a eu en vue que la pratique, l'instruction des élèves au lit du malade. Flaubert pourrait être surnommé le Dupuytren de la province. Il avait les qualités du grand chirurgien de Paris, sans en avoir la tyrannie. Elève du collège de Sens, il vint à Paris, fit partie de l'Ecole pratique et fut couronné dans presque tous les concours. Il s'installa à Rouen et devait s'y illustrer en créant des cours de clinique chirurgicale, de pathologie externe, d'accouchements, de médecine opératoire. Peu de temps après, il devint chirurgien de l'Hôtel-Dieu, puis professeur de clinique chirurgicale et directeur de l'Ecole de Rouen. Un des mérites de Flaubert est d'avoir le premier, en France, pratiqué la résection totale du maxillaire supérieur, destinée à créer une large voie pour l'extirpation des polypes naso-pharyngiens, ainsi que la suture osseuse pour remédier aux pseudarthroses. Ajoutons que Flaubert a contribué à l'exécution des pièces anatomiques qui existent encore au Musée Orfila de la Faculté de médecine de Paris. Ces pièces sont signées Laumonier, mais Flaubert y a mis la main ainsi que les deux Cloquet". (Dechambre) ---- De la préparation des malades aux opérations chirurgicales - Des soins qu'on doit au malade après les opérations**2094/E7(2)
Louis Conard In Octavo broché de 469 pages, bel exemplaire , frais en sa pagination et en ses plats.
Note préliminaire au lecteur de Caroline FRANKLIN GROUT à propos des annotations..Cette présente Editiona été tirée par l'imprimerie Nationale en vertu d'une autorisation de Mr.Le Garde des Sceaux en date du 30 Janvier 1902;L'ENSEMBLE DES 5 TOMES COMMANDES SERONT EXPEDIES EN FRANCO DE PORT POUR LA FRANCE ..; Bon Etat Franco de port pour la France par MONDIAL RELAY dés 20 euros pour les ouvrages modernes . Paiement immédiat par Paypal . Chèques et virement acceptés. Votre Libraire vous accompagne dans toutes les étapes de vos achats. Achat et déplacement France Suisse.
Paris, Librairie de France, 1922-1924. 5 vol. in-4, rel. de l'ép. demi-basane fauve à coins, dos lisse orné d'un décor doré en long, titre doré, monogramme doré en queue, tête dorée ; front. en coul., bandeaux, lettrines et culs de lampe, abondamment illustrés de dessins en n/b. h-t. Certains tomes ne sont que partiellement coupés.
5 tomes (sur 12) de cette belle édition. Illustrations de André Dunoyer de Segonzac, de Pierre Girieud et de Georges Dufrenoy. Dos insolés, qq. coiffes et coins frottés, 1 petite épidermure sur le 1er tome, intérieur très frais, bel ensemble. - Frais de port : -France 12,8 € -U.E. 15 € -Monde (z B : 36 €) (z C : 76 €)
P., G. Boutitie & Cie, 1922. Grand in-8 carré, broché, couv. rempliée, 241 pp., 20 compositions hors-texte sous serpentes en couleurs, bandeaux et culs-de-lampe. Edition définitive numérotée. Ex. sur vélin d'Arches, n°843.
Couv. à peine jaunie. Bel ex., non coupé. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Périgueux, Pierre Fanlac, 1946 ; in-8, en feuilles, couverture rempliée illustrée, étui de papier marbré. 77pp.- 2ff. Bon état.
Edition tirée à 300 exemplaires numérotés, un des 75 sur pur fil Lafuma ; illustrée de 3 initiales et petits culs-de-lampe en couleurs, et de 8 eaux-fortes, dont 1 pour la couverture, par J. Saraben. Ce havrais (1892-1979), fils de peintre décorateur sera à son tour peintre et réalisera des décors pour l'Opéra de Paris, l'Opéra-comique ou les Folies Bergères. Nommé professeur de dessin à Périgueux en 1927 il en deviendra le directeur, puis conservateur du Musée de la ville. Il excellait dans le dessin et la gravure et illustra pour Pierre de Fanlac deux autres ouvrages : "Les grands chemins sous la lune" et "Périgord, terre de légendes", ainsi qu'un ouvrage sur Léon Bloy : " Léon Bloy et le Périgord", chez Floury en 1932.
Paris, Lemerre, 1884. In-16, broché, [4]ff. dt 2 bl.-496 pp.-[1]f. Ex-libris de Daniel Barbot dessiné par F. Coindre.
6e volume des Oeuvres, publiées par Lemerre à partir de 1874 dans la "Petite Bibliothèque Littéraire". Couverture lég. brunie avec minime accroc au dos. Bon état intérieur. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Louis Conard, 1927. Petit in-8, broché, XXVI-236 pp., frontispice. Un des 500 ex. sur papier vélin après 30 Japon, numéroté et paraphé par l'éditeur.
Couv. très lég. insolée, belle condition intérieure. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)