Diasporas, 1981, in-8 br. (15,5 x 24), 292 p., coll. "Documents", préface de Ara Kikorian, , 12 planches, photos, 5 cartes, bon état.
Après le procès des Unionistes à Constantinople (1919), le procès de Tehlirian à Berlin, devenu le procès de Talaat Pacha c’est à dire de la Turquie (1921), reflète de manière éloquente une réalité et constitue la base juridique par excellence du génocide des Arméniens.Par la nature même de la cause qui s’est plaidée, par les faits qui ont été révélés, ce procès fut sans doute l’un des plus mémorables – sinon le plus mémorable – du siècle.Mais les intérêts sordides ont réussi néanmoins à étouffer la voix de la vérité et de la justice. Au Traité de Lauzanne, le 24 juillet 1923, la question arménienne qui devait être « réglée selon les principes supérieurs de la justice » ne fut même pas mentionnée. Le génocide des Arméniens est resté impuni.Forte de cette impunité, la Turquie persiste encore aujourd’hui dans la négation et, bien qu’accusée de toutes parts de génocide, elle refuse d’ouvrir ses archives et de porter cette affaire devant la Cour internationale de justice à La Haye. Les puissances occidentales, plus soucieuses de leurs intérêts que de leurs promesses, sont peu enclines à relever le défi sanglant des Turcs. L’opinion publique est soigneusement entretenue dans l’ignorance par ceux-là mêmes qui discourent sur le génocide. C’était – c’est – cautionner tous les crimes à venir ! Voir le sommaire sur photos jointes.