1 L.A.S. de 4 pages, sur papier à son chiffre, s.d. [circa 1872] : "Voici cher et illustre maître quelques esquisses parisiennes écrites sans prétention, au jour le jour, sur le coin d'une table ou griffonnées à la hâte sur la feuille d'un carnet. Vous avez bien voulu, au moment de leur apparition dans le Gaulois me dire que vous leur trouviez quelques mérites, et votre suffrage n'a pas peu contribué, je l'avoue, à m'encourager dans la tâche que j'ai entreprise de peindre notre curieuse époque comme l'illustre Saint-Simon a peint la sienne dans ses splendeurs Louis-Quatorzièmes. C'est peut-être la seule valeur de ce volume, le premier d'une série qui en comptera six ou huit si Dieu me prête vie - c'est qu'il retrace fidèlement, photographiquement les choses, les hommes et surtout les femmes du Second Empire et de la phase transitoire que nous traversons. Il me semble que si nous possédions aussi des mémoires intimes sur la Restauration et l'âge de Louis-Philippe, les romanciers et peut-être les historiens trouveraient de curieux matériaux Peut-être aussi me trompais-je et la passion que j'ai pour Paris, que j'aime "jusque dans ses verrues" m'aveugle t'elle" [etc... ]
Rare L.A.S. de ce curieux personnage que fut le chroniqueur au Gaulois et romancier Léon Duchemin, alias Fervacques (1840-1876), surtout connu pour ses "Mémoires d'un Décavé" qui sera préfacé par Arsène Houssaye. Il est possible que le destinataire en soit Octave Feuillet, qui sera le dédicataire des "Nouveaux Mémoires d'un Décavé". S'il faut en croire Mirbeau, Fervacques serait notamment l'inventeur du mot "rastaquouère" !