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‎Les Impressionnistes en 1886.‎

‎Paris, Publications de la Vogue, 1886. 1 vol. in-8. Reliure à la Bradel en cuir à l'imitation de peau de serpent, pièce de titre de maroquin brun, couvertures oranges conservées.‎

‎Édition originale de toute rareté de cet ouvrage critique phare de cette fin de siècle."Strict tirage de cette follicule à 227 exemplaires" : ici un des 21 exemplaires sur hollande, après seulement 6 japon.Il s'agit du seul ouvrage de Félix Fénéon et la première apparition du terme de "Néo-impressionnisme".Fénéon fut le premier défenseur des néo-impressionnistes.Cette plaquette réunit, considérablement remaniés, les articles publiés dans La Vogue du 13 - 20 juin 1886 sur les expositions de la Maison Dorée et de la galerie Georges Petit et, partiellement, l’article publié dans L’Art moderne de Bruxelles du 19 septembre 1886 sur la IIème exposition de la Société des Artistes Indépendants (baraquements des Tuileries, 20 août - 20 septembre). La page de titre annonce : « MM. Degas, Camille Pissarro, Miss Cassatt, Madame Morisot, MM. Caillebotte, Dubois-Pillet, David Estoppey, Forain, Gauguin, Guillaumin, Claude Monet, Lucien Pissarro, Raffaelli, Renoir, Seurat, Signac, Angrand, Zandomeneghi ». Le texte est en fait surtout consacré à l'avènement des pointillistes, Fénéon établissant le terme de « néo-impressionnisme » pour qualifier la technique de division des couleurs de Seurat, Signac, Pissarro, Angrand et Dubois-Pillet.Si Félix Fénéon (1861-1944) fut un infatigable animateur des revues littéraires et artistiques de l'époque, le présent livre est le seul qu'il publia, Seurat le jugeant comme la meilleure présentation de ses idées en peinture. Ce vrai manifeste du néo-impressionnisme reste aujourd'hui un des textes fondateurs de l'art moderne.Exemplaire enrichi d'un long envoi autographe de Félix Fénéonau peintre Émile Compard (1900-1977), en date de 1927.Émile Compard est élève de l’École des Beaux-Arts de Paris, de l’Académie Julian (1916). Il fréquente l’atelier de Pedro Araújo avec Jean Dubuffet et Jacquemin.En 1924, Richard Goetz présente Émile Compard à Félix Fénéon, alors directeur artistique à la Galerie Berhneim jeune. Fénéon a derrière lui une éblouissante carrière de critique littéraire et artistique. Tout au long de sa vie, il eut l’insolite talent de débusquer les plus grandes signatures du XXe siècle. Paulhan dit de lui : "Nous n’avons peut-être eu en cent ans qu’un critique, et c’est Félix Fénéon ». « Vous m’avez sorti de l’ombre » devait avouer Seurat au critique perspicace. En 1926, Fénéon créée un réseau d’influences artistiques autour d’Émile Compard : Matisse, Pierre Bonnard, Seurat. Fénéon rédige les préfaces des expositions d’Émile Compard à la galerie d’art du Montparnasse en 1927, et à la Galerie de la Rennaissance en 1930 constituant « la seule exception à sa propre règle de ne pas parler des artistes du XXe siècle (…) elles comptent parmi ses plus belles pages de critique d’art et sont souvent citées pour montrer à quel point il comprenait l’art moderne. Félix Fénéon, passé 1886, n’a parlé à ma connaissance d’aucun peintre avec l’attention, le respect - et même le souci d’explication - qu’il donne à M. Émile Compard », déclare Jean Paulhan à Curnonsky. Fénéon écrit au sujet de la peinture de Compard : « le seuil franchi, on subit l’impétueux assaut des couleurs d’Émile Compard ». « la musique d’Émile Compard resplendit de jeunesse et de joie ». Préface de l’exposition à la Galerie de la Renaissance de 1930.Son meilleur soutien et ami disparait en 1944.Il est à supposer que Félix Fénéon ait gardé cet exemplaire de longues années dans sa bibliothèque personnelle, l'ait fait relier et en ait fait don à son ami. De 40 ans son aîné, Félix Fénéon jouera un rôle de découvreur et de mentor auprès du jeune artiste.Provenance : Don de Felix Fénéon en 1927 à Émile Compard . Exemplaire personnel d'Émile Compard, puis par descendance à Brita Guzman (née Compard) sa fille.Première de couverture montée sur onglet, restauration à l'angle, manques en marges des deux plats de couvertures. Cachet à froid E. C. en angle supérieur des premiers feuillets.Émile Compard 1900 - 1977. Musée du Faouët, Morbihan. Catalogue d'exposition, 1999. ‎