2003 Editions de L'INED, Collection "Les Cahiers de l'INED", N° 51 - 2003 - Fort in-8, broché, couverture illustrée - 591 p. - Avec son CD-Rom contenant 340 cartes et la base de données ayant servi à la réalisation de l'étude
Bon état - Coins de la couv. cornés et très légèrement émoussés
P., INED, 2003, gr. in-8°, xv-591 pp, sources et biblio, avec un Cédérom d'annexe cartographique (340 cartes et la base de données qui a permis de réaliser cette étude), broché, bon état (Coll. Les cahiers de l'INED n° 151)
Cet ouvrage a un double objet : les migrations provinciales vers Paris et la mobilité de ces provinciaux et des Parisiens eux-mêmes à l'intérieur de l'agglomération, à la fin du XIXe siècle. Il repose sur l'exploitation d'une source nominative masculine, les registres matricules de l'armée, qui donnent pour toutes les recrues la succession des domiciles – et des condamnations – jusqu'à l'âge de 45 ans. Alors que la migration et la « mobilité résidentielle » constituent des domaines séparés de recherche, cette source permet d'analyser la mobilité d'un individu au cours de sa vie, du domicile de ses 20 ans à celui où il vit au moment de son entrée dans l'âge mûr. L'étude porte sur la classe 1880 pour un échantillon de dix arrondissements de Paris, de dix départements de province, ainsi que de toute la banlieue de l'ancienne Seine, soit au total 48 000 conscrits, suivis à l'époque où Paris connaît une forte croissance démographique et où la province traverse la grande dépression agricole de la fin du siècle. Pour la première fois, une mesure précise de la mobilité est proposée dans ses composantes géographiques et sociales comme dans ses modalités pratiques (âge au départ, étapes...). Nous soulignons l'importance de la mobilité locale et interrogeons sa signification. L'émigration, quoiqu'en aient pensé les contemporains, garde encore souvent un caractère temporaire. Son devenir dans la capitale est analysé à travers les données de la domiciliation, de la mortalité et de la criminalité. Pour les originaires de Paris, la source se prête à une étude détaillée de leur mobilité dans l'espace urbain et national. Des types d'itinéraires se dessinent, et l'on peut précisément mesurer les attractions et les répulsions pour tel ou tel type d'espace, variables selon l'univers social de référence. La comparaison avec les nouveaux venus de province conduit à constater que les comportements résidentiels ne se ressemblaient pas. Puisse le lecteur partager notre conviction que les mobilités constituent une part essentielle de l'histoire sociale.