Laffont 1967 in8. 1967. broché. 334 pages. Très bon état
Julliard 1962 14x19. 1962. Broché. 322 pages. Bon Etat intérieur très propre couverture brunie
Constant bourquin 1946 in8. 1946. Broché. 662 pages. état intérieur très propre et sans rousseurs les couvertures sont frottées sur leurs bords les pages du tome 2 sont non-coupées (livre non_lu)
Flammarion 1948 in12. 1948. broché. 248 pages. Bon Etat
Imprimerie de trevoux 1940 in12. 1940. broché. 420 pages. Bon Etat
Diffusion du livre 1947 in12. 1947. Broché. 179 pages. Bon Etat couverture protégée par du papier cristal coiffes renforcées
Laffont 1966 in8. 1966. Broché. 333 pages. Bon Etat
Plon 1963 in8. 1963. Broché. 284 pages. Etat Passable de la couverture
Julliard 1979 in8. 1979. Broché. 250 pages. Bon Etat dos insolé ( voir photo )
Chez l'auteur 1946 in12. 1946. Broché. 209 pages. Très Bon Etat quelques annotations en intérieur
Marseille / ed dinami proucencalo 1939 plaquette in8. 1939. Broché. 20 pages. Etat Correct
Flammarion 1948 in12. 1948. Broché. 248 pages. LIVRE D'OCCASION -veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Etat Correct couverture jaunie interieur propre
Julliard, 1981, in-8°, 328 pp, broché, bon état
"Ainsi que son titre l'indique, Alfred Fabre-Luce raconte « douze journées décisives », qui « s'inscrivent dans une histoire continue : celle d'une abdication de l'Europe.» A. Fabre-Luce a du talent et du métier : l'ouvrage se lit comme un roman... Mais l'ambition de l'auteur est celle de l'historien. Dans cette perspective, sa méthode mérite d'être décomposée. – Premier aspect de la démarche : l'histoire de l'Europe, entre 1914 et 1966, se cristalliserait autour de ces douze « journées décisives ». Certes, A. Fabre-Luce est trop intelligent pour oublier que ces journées sont prises dans un tissu épais de faits, d'attitudes et de discours. Pourtant, l'approche de l'auteur finit par suggérer que, comme dans un conte de fées, l'histoire et les hommes retrouveraient leur liberté à chacune de ces étapes : pendant vingt-quatre heures, tout serait ou resterait possible, mais, minuit sonné, les rêves de paix ou d'ordre se dissiperaient devant les réalités de la force et de la guerre ! – Deuxième aspect de la démarche : les « douze journées » sont bien sûr choisies avec soin. Certaines dates, qui semblaient s'imposer – par exemple, Munich (29-30 septembre 1938) et surtout cet acte capital qu'est la signature du pacte germano-soviétique (23 août 1939) – , sont laissées de côté. Avec habileté, A. Fabre-Luce se penche sur des moments qui, tout en ayant un écho moins grand dans les opinions publiques, feraient partie de ces tournants d'autant plus lourds de conséquences que leur importance exacte est mal perçue (par exemple, les 7 mars 1936 – entrée des troupes d'Hitler en Rhénanie –, 30 mars 1939 - octroi par la Grande-Bretagne et la France d'une garantie inconditionnelle à la Pologne – ou 30 août 1954 – refus de l'Assemblée nationale de discuter le traité instituant la Communauté européenne de défense –). A nouveau, en eux-mêmes les choix de A. Fabre-Luce peuvent être interprétés comme ceux d'un homme soucieux d'aller au delà des conformismes. Néanmoins, le lecteur s'interroge : les journées n'auraient-elles pas pour seul rôle de justifier une thèse déjà fixée avant tout examen des événements ? – Les préférences, les amertumes ou même peut-être les embarras de l'auteur font trop souvent dévier les buts de l'écrivain. Ce qui est dit sur Hitler et l'Allemagne nazie aux pages 141 à 143 est assez étrange : par exemple, A. Fabre-Luce écrit : « C'est essentiellement par un progrès de la production 'civile' que le revenu national allemand avait été doublé pendant les premières années d'hitlérisme. C'est seulement après 1936 que le réarmement a joué un rôle important. Ensuite, jusqu'à ses premières grandes déceptions, de l'hiver 1941-1942, Hitler n'a pas fait la guerre totale... » Tous ces clivages oublient simplement l'essentiel : la logique du régime hitlérien, la mobilisation permanente de la population (d'abord, bien sûr, dans des formes civiles), enfin la dissimulation du réarmement dans les premières années du nazisme... – Enfin, dernier aspect de la démarche de A. Fabre-Luce, quelques données fondamentales du XXe siècle sont laissées dans l'ombre. Comment est-il possible d'évoquer le 23 septembre 1917 – rendez-vous avorté du baron allemand Von Der Lacken avec Aristide Briand – ou le 24 janvier 1943 – exigence par Roosevelt et Churchill d'une capitulation inconditionnelle de l'Allemagne – , sans tenir compte de la nature de la guerre moderne, cette « ascension aux extrêmes » selon la définition pour longtemps actuelle de Clausewitz ? Et puis surtout, cette « abdication » de l'Europe, si elle a été amplifiée et accélérée par ses déchirements internes, ne peut être vraiment comprise sans faire sentir l'élargissement du monde, la montée parallèle des États-Unis et de la Russie qu'annonce Tocqueville dans De la démocratie en Amérique ? Les « journées décisives » seraient peut-être alors le « jeudi noir » de Wall Street (24 octobre 1929) ou la prise de Singapour par les troupes japonaises (15 février 1942) !" (Philippe Moreau-Defarges, Politique étrangère, 1982)
Laffont, 1976, in-8°, 244 pp, broché, bon état
La crise que nous traversons nous invite à une prise de conscience libératrice. Alfred Fabre-Luce y contribue par un livre complet, clair, sans jargon, qui n'interpelle pas seulement les experts, mais s'adresse à tous les citoyens. Un thème traverse, comme un fil rouge, les diverses parties de l'ouvrage : l'inflation. Après tant de livres où le phénomène n'était envisagé que sous un angle strictement monétaire ou financier, voici enfin un essai qui va jusqu'aux racines profondes : blocages psychologiques, anticipations de l'avenir, rapports de pouvoirs, etc. On débouche ainsi sur une nouvelle dialectique où les contradictions traditionnelles du marxisme se trouvent dépassées. Une certaine complicité des classes, coexistant avec leur lutte, propage l'inflation au détriment final de tous les intéressés. Une action commune pourrait enrayer le mal. Alfred Fabre-Luce considère aussi la dégradation de la monnaie dans ses rapports avec le jeu, le crime, la permissivité. Toute une époque s'éclaire ainsi, d'autant mieux que l'auteur illustre son propos de choses vues, observées dans les pays fiévreux (Grande-Bretagne, Italie) où il a porté son thermomètre. En le lisant, on s'instruit, on s'amuse parfois, on dépasse les conformismes, on approfondit sa réflexion. On en sort enrichi, mieux armé pour les luttes quotidiennes. — "Le dernier livre d'Alfred Fabre-Luce, “La crise nous révèle”, n'est pas tapageur. Son écriture est lisse et claire, ses mots simples et précis. Pas d'humeurs violentes, mais une simple modulation du ton en phases d'attaque par ironie contenue et en phases de repli par constats lucides et parfois un peu las. En somme une bonne application du principe mille fois éprouvé que les ouvrages les plus « dérangeants » ne sont pas les plus vociférants. “La crise nous révèle” est un livre politique. Alfred Fabre-Luce traite le problème politique de fond qui est, dans les démocraties contemporaines, celui du consensus. (...) En établissant clairement (voir en particulier les chapitres 3 et 4) que l'inflation est un impôt levé par les habiles sur les maladroits, toutes idéologies confondues, Alfred Fabre-Luce jette un pavé dans la mare. Il a raison. L'avertissement peut être entendu par les hommes de bonne volonté. C'est à eux que s'adresse l'homme ou l'écrivain politique. Quant aux habiles, ils n'écoutent que les politiciens." (Richard Sinding, Revue des Deux Mondes, 1976)