Castellane, Imprimerie A. Gauthier, 1897-1898. 69 livraisons reliées en 1 vol. in-folio (le numéro 14 manque), demi-maroquin vert à coins, plats de maroquin brun à grain long, dos à nerfs, double filet doré et frise à froid d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, gardes moirées vertes, dentelle intérieure (reliure de l'époque).
Tête de série rare de l'hebdomadaire provençal soutien du comte Boniface candidat républicain antidreyfusard aux élections législatives du 8 mai 1898 (arrondissement de Castellane) - du n°1 du 5 juillet 1897 (première année) au n°61 du 15 août 1898 (deuxième année) augmentée de huit Suppléments illustrés numérotés 1 à 8 et du numéro de Noël. Directeur-fondateur : Gustave Eyriès (nécrologie dans le numéro du 20 août 1897). Rédacteur en chef : Jean Morel. Bihebdomadaire du 9 avril au 9 mai 1898. Le Journal de Castellane a cessé de paraître en 1910.Marie Ernest Paul Boniface, comte de Castellane-Novejean (Paris 1867-1932) fut un homme politique qui, « toujours, essaya de se montrer digne du plus illustre de ses ancêtres : Talleyrand » (Éric Mension-Rigau).Figure mondaine de la IIIe République, le dandy Boni de Castellane, ami de D'Annunzio et modèle de Marcel Proust pour Robert de Saint-Loup dans A la recherche du temps perdu), esthète au service des collectionneurs américains, patriote partisan de l'Entente cordiale et de l'alliance franco-russe, acteur de l'ombre aux Conférences de la paix en 1919, épousa Anna Gould, fille du milliardaire américain Jay Gould, le 4 mars 1895 à New York. Le 8 mai 1898, Boni fut élu député des Basses-Alpes dans la circonscription de Castellane, réélu en 1903 et 1906.Collection reliée et offerte à l'épouse du candidat victorieux, la comtesse de Castellane-Gould, précédée d'un faux-titre imprimé pour l'occasion où lui est rendu l'hommage manuscrit d'un élu parisien : Les numéros de ce journal prouvent chère Madame, que la présence de votre mari était absolument nécessaire dans Castellane sur le champ de bataille électoral, où il s'est comporté de façon à ne devoir son succès qu'à lui-même. Mais il avait déjà partie presque gagnée grâce à vous, grâce à votre amabilité, grâce à votre exquise bonté ; il a été député du jour où mes amis sont venus lui offrir la candidature, du jour où vous avez bien voulu les accueillir et les charmer. Tout le mérite vous en revient donc. Je vous en exprime aujourd'hui toute la reconnaissance de votre respectueusement dévoué Rebuffet. Paris Septembre 1898.Relié avec : Salut au comte de Castellane ! Choeur pour quatre voix d'hommes. Poésie de Charles Bernard. Musique de Georges Street. Air noté de (4) ff.