13/04/1858 INTERESSANTE LETTRE PROFESSIONNELLE ECRITE QUELQUES SEMAINES APRES LE DEBUT DE LA PARUTION DU JOURNAL LE REVEIL. ...Je n'ai pas voulu vous prendre vos moments hier, quand j'ai eu le plaisir de vous voir... avoue Marie Escudier avant de demander à son correspondant ...l'autorisation de commencer vos annonces dans le prochain n° du Réveil, par celle dont vous trouverez le modèle ci-joint, ou toute autre que vous jugerez plus utile... Il l'informe qu'il a ...déjà les annonces de plusieurs autres entreprises industrielles et je voudais inaugurer ma publicité d'annonces avec le plus de noms et d'éclat possible... Il conclut ...A l'avenir vous n'aurez plus à vous déranger pour acheter le Réveil ; vous le recevrez à domicile, à partir de samedi prochain...Après des études à Toulouse, Marie Escudier fonda, aux côtés de son frère Léon (1821-1881), une maison d'édition musicale. Ils devinrent alors l'agent de Giuseppe Verdi dont ils pressentirent le génie. En 1837, ils créèrent, avec Jules Maurel, le journal La France musicale qui eut rapidement une grande influence sur la vie musicale. Il dirigea Le Réveil, journal créé par Jules Barbey d'Aurévilly (1808-1889), qui paraitra de janvier 1858 à avril 1859.
Récit d'une légende sur la musique : ...Il y avait une fois à la Mecque une grande joute de musiciens. Mussa (ou Moussa) vint prendre place parmi les concurrents. Il écouta avec une admirable patience les prodiges d'exécution de ses rivaux, après quoi il saisit son luth et joua un air plein de gaîté ; - tous les habitants de la Mecque se mirent à rire ; - Moussa changea de style, et joua un air de tristesse ; - tous les habitants de la Mecque se mirent à pleurer. - Le virtuose termina par un air grave et mystérieux, qui plongea immédiatement l'assemblée dans un sommeil profond. Ce que voyant le grand musicien, il déposa son luth au milieu de l'assemblée et s'esquiva après avoir écrit ces mots : "Le musicien Mussa (ou Moussa) est venu à la Mecque". La chronique ne dit pas combien de temps dura ce sommeil. Peut-etre dure-t-il encore...