P., Michel Lévy frères, s.d. (1860), in-12, 342 pp, 2e édition revue et augmentée, reliure demi-basane bordeaux, dos à 4 nerfs, titres et fleuron dorés, 1er plat de couv. conservé (rel. de l'époque), un mors lég. fendu, bon état (Coll. Hetzel)
"Emile Colombey passe en revue bien des duels et bien des époques. Il montre comment en France, malgré des interdictions répétées, le duel ne passa jamais vraiment de mode. Mieux, il représentait une certaine philosophie de vie. Nourri de très nombreux exemples, d’autant plus intéressants qu’Emile Colombey a trouvé bien des anecdotes dans la presse régionale, son livre ménage quelques surprises quand il passe les frontières. Ainsi, on y apprend qu’en Germanie, on n’accorde pas de champion au sexe prétendu le plus faible. Là-bas, une femme qui est appelée au combat par un homme doit s’y soumettre. Avec un détail assez fou pour égaliser un brin la force des combattants : on plaçait l’homme dans un trou creusé dans le terrain et où il était enfonce jusqu’à la ceinture. Ainsi la femme pouvait tourner autour de lui rapidement et le frapper au chef avec une courroie ou une fronde garnie d’une pierre. A l’homme, une massue pour arme et une règle : s’il manquait trois fois son coup et que la massue frappait trois fois la terre, il était déclaré vaincu. Une anecdote parmi bien d’autres. A signaler enfin, en guise d’épilogue, un recueil de citations sur le duel." (Francois Cardinali, 2011)