Chez Pierre Vander & Boudoin Janisson Vander, à Leyde 1720, in-12 (9,5x17cm), (62) 272pp. et (4) 192pp. et (4) 358pp. et (4) 394pp. et (4) 216pp. et (4) 236pp., 6 volumes reliés.
Édition originale de la traduction de Nicolas Gueudeville, particulièrement recherchée pour son illustration en premier tirage des 55 figures à mi-page, non signées, dans le genre de Romain de Hooge ou de Harrewyn (Cohen, 347). Un frontispice de Schinove et une grande vignette aux armes de Frédéric de Gloucester, prince de Hanovre. Pages de titre en rouge et noir. Reliures en plein veau brun moucheté d'époque. Dos lisses ornés. Pièces de titre en maroquin rouge et de tomaisons en maroquin fauve. Triple filet d'encadrement sur les plats. Coiffes de tête en partie manquantes aux tomes III et IV les autres élimées. Coiffes de queue des tomes II, III, et VI élimées. Dans le tome VI, de la p. 95 à 115, un coin replié. Malgré les défauts signalés, bel ensemble bien relié. Tout comme L'Éloge de la folie traduit par Guedeville un peu plus tôt, et qui connut un tel succès que c'est ce titre qu'on retint en France pour l'oeuvre d'Érasme alors qu'il était du traducteur, Les Colloques sont une oeuvre mixte, non pas seulement une adaptation comme la plupart des traductions du XVIIIe, mais une récréation à l'aune des buts de Guedeville. Les Colloquia Fammiliares ou entretiens familiers sont une suite de dialogues aux personnages très variés et destinés à représenter la comédie humaine avec une réelle intention didactique de la part de l'auteur : didactisme de la langue et de la morale. C'est toute la société du XVIe siècle qui défile dans ces dialogues avec un mot d'ordre pour l'ensemble : la folie des hommes. Aubrey Rosenberg et, dernièrement, Paul Smith ont examiné le style de Gueudeville traducteur et ses principales caractéristiques : amplification, modernisation, oralisation. En règle générale, la traduction est deux fois plus longue que l'original, les ajouts consistant essentiellement en traits d'humour et plaisanteries qui accentuent le badinage, à destination d'un lectorat populaire qui ne lit pas forcément le latin. Des allusions à l'actualité sont semées çà et là : le traducteur n'oublie pas qu'il est aussi journaliste, et il resterait sans doute des trouvailles à faire si l'on voulait scruter de manière plus exacte la portée politique de certains choix. La modernisation tient en outre à l'emploi d'un vocabulaire en vogue, ainsi qu'à l'invention de plaisants néologismes. L'insertion de tournures orales telles que des interrogatives prenant à partie le lecteur procède enfin d'une attention particulière de Gueudeville au genre des textes qu'il traduit. Il est ainsi sensible à la théâtralité qu'impliquent les déclamations. De même, dès la préface de ses Colloques, il interpelle ses lecteurs : « Voulez vous bien que nous approfondissions un peu la Matière ? » Il n'en reste pas moins que le traducteur se veut très respectueux et fidèle à l'oeuvre d'Érasme, en témoigne les nombreuses pièces liminaires sur l'auteur, mais il tenait avant tout à amuser en instruisant, conforme à l'esprit de son siècle, et le résultat semble être à la hauteur tant la matière philosophique et moraliste de ces dialogues est rehaussée par une fraîcheur de ton et un badinage dont est responsable Gueudeville. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.N. S.L. 1753 In-12 ( 155 X 95 mm ) de: frontispice, ( 3 ) ff. dont titre, XXIV pages de préfaces, 222 pages, ( 1 ) f. de table, 13 planches hors-texte, plein veau tabac, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, coupes et coiffes filetées d'or, roulette intérieure dorée, tranches brique ( Reliure de l'époque ). BELLE ÉDITION, traduite du latin d'ERASME par GUEUDEVILLE, avec des notes par Meunier de Querlon. Elle est illustrée d'un FRONTISPICE, de 13 ESTAMPES hors-texte, d'une vignette de titre, d'une vignette en-tête de page et d'un cul-de-lampe par EISEN, l'ensemble gravés par Aliamet, de La Fosse, Flipart, Legrand, Le Mire, Martinasie, Pinssio et Tardieu. ( Cohen, 348 ). Bel exemplaire.
ERASME Didier (Desiderius Erasmus Roterodamus), (GUEUDEVILLE Nicolas)
Reference : 10591
(1781)
1781 reliure plein veau havane marbré in-douze (binding full calfskin duodecimo), or estompé sur les 5 nerfs du dos (gilt blurred on the 5 raised bands of the spine) - entre-nerfs à fleuron aux fers spéciaux (between the raised bands specials blocking stamps) - pièce de titre sur fond grenat avec filet or (garnet label of title with gilt line), petites taches d'encre sur les plats (small ink marks on the covers), roulettes sur les coupes - manque de dorure (fillets on the cuts - blurred gilding), toutes tranches rouges (all red edges), marque-page en tissue vert (bookmark in tissue), pages de garde peignées à motif "modèle plume de paon" (painting flyleaf - model plucks peacock), illustrations de Hans Holbein : frontispice - 73 gravures in texte - 1 gravure hors-texte - 6 planches repliées hors texte + orné de bandeaux - lettrines et de culs-de-lampe (frontispiece - 73 engravings in text - 1 full page engraving and 6 folding plates - and illuminated of headpieces and dropped initials and of tailpieces), claires cicatrices de mouillures en marge de tête en fin d'ouvrage (light scars of waterstains on the top margin and the end of book), XXIV+320 pages, 1781 à Amsterdam Chez François L'Honoré,
"l'essai est rempli d'allusions classiques placées à la manière typique des humanistes instruits de la Renaissance. La folie est présentée comme une des déesses, fille de l'ivrognerie et de l'ignorance ; parmi ses compagnons fidèles on trouve Philautia (le narcissisme), Kolakia (la flatterie), Léthé (l'oubli), Misoponia (la paresse), Hedone (le plaisir), Anoia (l'étourderie), Tryphe (l'irréflexion), Komos (intempérance) et Eegretos Hypnos (le sommeil profond)". traduit par (translated by) Nicolas Gueudeville, avec les notes de (with the notes of ) Gérard Listre, le tout sur l'original de l'Académie de (from the original edition of the edition of) Basle (Bâle), avertissement sur cette nouvelle edition (warning on this new edition) - préface du traducteur (preface of the translator ) et preface de l'auteur adresée à (authors' preface to) Thomas Morus (More) son ami - nouvelle edition revue avec soin et mise dans un meilleur ordre (new edition re-examined carefully and setting in a better order) - bon état général malgré les petits défauts signalés (good condition in spite of the smalls defects indicated)