S.n., s.l. 1888, 24,5x31,5cm, relié.
Manuscrit autographe complet, de la main d'Ephraïm Mikhael, de 28 feuillets numérotés de papier cartonné souple. Reliure à la bradel en demi cartonnage à coins façon vélin , dos lisse orné de motifs typographiques en tête et en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couverture conservée. Notre manuscrit, dans sa majorité écrit de la main d'Ephraïm Mikhaël comporte des ratures, des ajouts de Mikhaël sur des placards encollés. Il présente également des ajouts à la plume et au crayon de la main du coauteur de la pièce, Bernard Lazare. On distingue la signature partielle «B Lazare» dans le coin supérieur gauche de la page de titre. Quelques petits manques de texte en raison de la fragilité du papier. A notre connaissance, aucun autre manuscrit de cette uvre n'a été conservé. Considéré par Victor Hugo comme «l'espoir de la poésie française»[1], ce Rimbaud méridional injustement oublié fut emporté par la tuberculose à l'âge de 23 ans. Ephraïm Mikhaël figura parmi les précurseurs du symbolisme et futunanimement acclamé et amèrement pleuré par le mouvement, qui perdit l'un de ses membres les plus prometteurs: «celui qui évoqua la nocturne dame déprise, l'hiérophante hautain et l'idéale vierge, n'est plus déjà.» (Préface de l'ouvrage posthume Poésies En Vers, Paris, Lemerre, 1890).» Comptant seulement trois ouvrages publiés du vivant de son auteur, l'uvre d'Ephraïm Mikhaël bénéficia d'une précoce notoriété en tant qu'émule du Parnasse, et fut exhumée il y a peu de temps après une longue période d'oubli. Cet ancien élève de l'école des Chartes épris de culture classique signa en effet un unique recueil de poèmes (L'automne), et composa les toutes premières pièces de théâtre symbolistes, notamment La fiancée de Corinthe, avec Bernard Lazare, qu'il adapta avec Catulle Mendès en opéra. Dans une France à l'aube de l'affaire Dreyfus, le jeune Mikhaël, originaire de la communauté juive toulousaine, fut également considéré par certains comme un ambassadeur du judaïsme, qu'il revendiqua en abandonnant définitivement son nom francisé «Georges Michel» pour sa forme hébraïque. Au sein du lycée Fontanes, futur lycée Condorcet, ce jeune poète en recherche d'absolu dirigea dans l'esprit joyeux d'Alfred Jarry le groupe de La Pléiade, avec, entre autres, Rodolphe Darzens, Pierre Quillard et Saint-Pol-Roux. Marqué par l'émulation intellectuelle des débuts du symbolisme et la liberté grisante des années 1880 dont il demeura l'éternelle incarnation, son talent fut très vite reconnu par ses pairs: on le compta parmi les habitués des fameux "mardis" du poète Stéphane Mallarmé qui enseignait aussi à Condorcet. Mikhael fréquenta également Heredia, se lia d'amitié avec Villiers de l'Isle-Adam dans les cafés de Montmartre et fut rapidement invité à contribuer aux revues symbolistes, notamment La Basoche, La Pléiade, ou La Jeune France dirigée par Paul Demeny, destinataire de la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud(«JE est un autre [...]»). Durant ses huit années d'activités littéraire, Ephraïm Mikhael produisit une uvre conséquente, suggérant le mystère du monde, la magie et le prodige; on y rencontre des thèmes baudelairiens, des mythes antiques (Briséis, «La reine de Saba») et du moyen-âge chevaleresque sous l'influence de Wagner («Siegfried», «Florimond»). Mikhaël abandonna le mètre pour quelques uvres dramaturgiques, dont le Cor fleuri, sa «féerie en un acte» qu'il monta au Théâtre Libre en 1888. Souvent qualifié de Décadent au regard de son mélancolique recueil de poèmes L'automne, il suscita l'admiration de Mallarmé, Maeterlinck et surtout Catulle Mendès, qui signe une des plus belles élégies après sa tragique disparition : «Ses tristesses sont bien les siennes, et il pleure, le cher enfant, nostalgique de tant de ciels de jadis, l'automne, c'est le passé, des larmes que ses yeux seuls ont pleurées.» [1] Gilbert Lély, «Ephraïm Mikhaël», Nos Poètes, 15 fév. 1925, cité dans Ephraïm Mikhaël, Poèmes en vers et en prose, édités par Matthew Screech,Droz, 1994 Manuscrit autographe complet d'une des toutes premières pièces de théâtre symbolistes, écrite par Ephraïm Mikhael et Bernard Lazare, s'inspirant d'une légende antique auréolée de mystère, à la croisée du paganisme et du mysticisme chrétien. Composée en 1887 alors qu'Ephraïm Mikhaël était déjà rongé par la tuberculose, cette «légende dramatique» en trois actes ne sera pas créée au théâtre de son vivant. Ce manuscrit constitue un authentique témoin du travail coordonné des deux hommes, qui se considéraient comme cousins tant leurs affinités littéraires étaient grandes. Les pages du manuscrit retracent les nombreuses étapes d'écriture à travers les innombrables parties encollées dévoilant ou masquant les états antérieurs du texte abandonnés et réécrits par Mikhaël. On y rencontre çà et là les ajouts de Bernard Lazare, qui se charge en majorité des didascalies, et dont l'écriture serrée se distingue aisément de l'ample plume de son acolyte. S'inspirant d'un récit du Livre des Merveilles de Phlégon, auteur du IIe siècle de notre ère, la pièce conte le destin de deux amants païens, Apollonia et Manticlès, réunis dans la mort après avoir été séparés par Bénénikè, mère de la jeune fille récemment convertie au christianisme. Ephraïm Mikhaël corrigea systématiquement le nom de «Bérénice» en «Bérénikè», s'éloignant de la référence cornélienne pour donner une couleur plus antique au récit. En tous points fidèle à l'esthétique symboliste, telle qu'énoncée un an plus tôt dans le fameux manifeste du mouvement, la pièce est traversée par le motif de la revenante d'outre-tombe et de la tension religieuse : «Je voudrais que les Euménides nous reçoivent tous deux au seuil de l'Hadès, comme des amants fugitifs dans un bois sacré»(Acte I, scène IV); à la fin de la pièce, la fiancée morte de chagrin dans un couvent revient sous la forme de spectre entraîner son amant dans une union éternelle : « Le glorieux Erôs m'a prêté sa force divine pour lever les pierres de la tombe; la nuit funèbre n'a pu fermer mes yeux qui te cherchaient au loin» (Acte III, scène VI). La pièce marque également la filiation d'Ephraïm Mikhaël avec le romantisme, le mythe ayant déjà été traité par une ballade éponyme de Goethe puis dans un poème d'Anatole France, intitulé Noces corinthiennes paru en 1876. Le caractère énigmatique de la pièce a mené à de nombreuses interprétations: rejet du divin ou au contraire syncrétisme païen et chrétien imprégné de mysticisme? On peut considérer la pièce comme une tentative de réconciliation entre les intérêts respectifs de leurs auteurs: d'un côté Ephraïm Mikhaël, jeune chartiste épris de Grèce antique, et de l'autre son ami Bernard Lazare «fasciné par les périodes de transition culturelle, les moments dans l'histoire où les civilisations et les religions se rencontrent et se confrontent» (Nelly Wilson, Bernard-Lazare, Cambridge University Press, 1978). Cette uvre signale la présence d'un fait religieux universel, une aspiration vers l'au-delà et l'invisible que le Verbe dévoile par des symboles. D'aucuns ont vu dans la Fiancée de Corinthe un manifeste anti-chrétien, du fait de l'origine juive des deux auteurs, souffrant sans doute de l'antisémitisme de la société française à la veille de l'affaire Dreyfus. Ainsi Félix Fénéon accueille la publication de la pièce en ces termes: «on comprendra, sans doute, pourquoi deux Sémites, mécontents de Goethe et de M. France, sont venus nous dire leur sentiment de l'introduction du christianisme dans la société païenne» (La revue indépendante, tome IX, octobre-décembre 1888). Malgré les dissensions qui ont prévenu sa création au théâtre, La Fiancée de Corinthe fut bien reçue par la critique après sa publication l'année suivante; les deux écrivains furent notamment félicités par leur maître Mallarmé, et leurs amis du journal Pléiade. La pièce est par ailleurs dédiée à leur ami le poète Catulle Mendès, qui fera du premier acte un livret d'opéra avec Ephraïm Mikhaël. Unique témoignage autographe d'un drame aux accents prophétiques ; l'auteur partagea moins de deux ans plus le destin des jeunes amants de cette pièce, trouvant selon ses dires la délivrance dans la mort: «bientôt ils se perdent dans la nuit resplendissante de surnaturelles clartés» (Acte III, scène VII). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Rosenfeld, Morris; E. M. Lilien (illust.); Berthold Feiwel (transl.) Ephraim Moses Lilien
Reference : 23703
(1902)
1902 Berlin, Germany S. Calvary & Co.sd (1902),IN4 cartonnage decoré editeur,datable par un envoi manuscrit daté 1903, Hardcover Very Good-with no dust jacket Illustrated by E. M. Lilien. Erstes (1.)4°. 26,8 x 21,3 cm. 144,(3) S. Tausend Decorated grey cloth binding. Internally the text and illustration pages are in near perfect condition. Profusely decorated with b/w drawings by Jewish illustrator Ephraim Moses Lilien (1874-1925), an early active Zionist. This book was one of his earliest important commissions, but the fullness of his talent is already evident. Text in German. Wonderful B&W. Black, silver and gold designs on front and back covers. Picture available. Autorisierte Übertragung aus dem Jüdischen von Berthold Feiwel. 144 pages plus table of contents. Illustrated throughout with b/w drawings, full page borders and motifs in Art Nouveau style by Lilien. No date or edition. Buckram cloth covered boards with beveled edges. Embossed design of blue trees with white harp to front and to back. Blue lettering. Mit tlw. ganzs. Illustrationen u. Buchschmuck von Ephraim Mose Lilien. Der Zeichner, Graphiker u. Illustrator Ephraim Mose Lilien (1874-1925), von Beruf Schildermaler, war 1890-92 Schüler an der Kunstschule in Krakau und mußte aus Geldmangel diese sowie 1894 eine weitere künstlerische Ausbildung in Wien abbrechen. Über München, wo er Zeichner für "Die Jugend" war, kam er 1898 nach Berlin, schloß sich dem Kreis der "Kommenden" an und wurde als Illustrator von Borries von Münchhausens Gesängen ..
Selection de poemes yiddish de Morris Rosen ed (1862-1923) traduits en allemand par Berthold Feiwel et illustres de 10 gravures, dont 3 en double page, vignettes etencadrements ornementaux en noir a chaque page par le celebre illustrateur Art Nouveau d’origine polonaise Ephraim Moses Lilien (1874-1925) surnomme « le premier artiste sioniste ». Belle typographie gothique.39 "Songs of the Ghetto". Three sections: Lieder der Arbeit, Lieder des Volkes and Lieder des Lebens. Illustrated with reproductions of drawings and page-decorations in b/w by E. M. Lilien. Ephraim Moses Lilien (1874-1925), the father of Zionist iconography, became known for his unique blend of traditional Jewish symbols within contemporary styles, such as the Jugendstil (German Art Noveau). Translated from Yiddish into German by Berthold Feiwel. Text in Gothic script. Binding in good-, interior in very good condition.Early German edition of this widely read and respected work of poetry about impoverished Jews of the 19th Century. (an edition in Yiddish was published in 1898, the English language "Songs From The Ghetto" in Boston in 1899, and the first German Edition, Berlin 1902)
[# ILLUSTRATEUR: Paul Gervais] - # AUTEUR: Ephraïm Mikhaël.(Ephraïm-Georges Michel.)
Reference : 0382
(1904)
# AUTEUR: Ephraïm Mikhaël.(Ephraïm-Georges Michel.) # ILLUSTRATEUR: Paul Gervais # ÉDITEUR: Société du livre d'art Paris # ANNÉE ÉDITION: 1904 # ENVOI, BEAUX PAPIERS: vélin d'Arches # COUVERTURE: Bradel 1/2 basane à coins -dos lisse janséniste -tête dorée. # DÉTAILS: In 4° relié 5ff + 30pp+ 2ff +27 planches (suites). 13 eaux-fortes en couleurs, double suite in fine (dont une gravure en trois états) soit 27 planches. No 77 des 15 exemplaires offerts aux collaborateurs, celui-ci à Mr Xavier Maccard graveur des eaux-fortes (tampon sur le 1er plat).Tirage total:100 exemplaires. L'illustration de cet ouvrage a été confié à Paul Gervais, les eaux-fortes en couleurs ont été gravées par Xavier Maccard et tirées par planches repérées et à la poupée par Henri Geny-gros, le papier à été fabriqué spécialement aux usines d'arches par la maison Perrigot-Masure. Ephraïm- Georges Michel est un poète symboliste né à Toulouse en 1866, mort à Paris en 1890, il fréquente les ”mardis de Mallarmé” et regroupe autour de lui des jeunes poètes (groupe de la Pléiade) comme Rodolphe Darzens, Saint-Pol Roux, P.Quillard, René Ghil. Rémy de Gourmond frappé par ce décès prématuré, affirme qu'on entend dans ses poèmes ”l'ennui des prédestinés qui sentent obscurément comme l'eau glacée d'un fleuve gonflé, monter le long de leurs membres les vagues de la mort”.(wipikedia) # PHOTOS visibles sur www.latourinfernal.com
# ÉTAT: très bon,couvertures et dos conservés, non rogné.
Camille Dalou, Paris 1888, 20x27,5cm, relié.
Edition originale, un des rares exemplaires sur Japon. Reliure à la bradel en demi cartonnage à coins façon vélin , dos lisse orné de motifs typographiques en tête et en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couverture conservée. Bel et rare exemplaire. Considéré par Victor Hugo comme «l'espoir de la poésie française»[1], ce Rimbaud méridional injustement oublié fut emporté par la tuberculose à l'âge de 23 ans. Ephraïm Mikhaël figura parmi les précurseurs du symbolisme et futunanimement acclamé et amèrement pleuré par le mouvement, qui perdit l'un de ses membres les plus prometteurs: «celui qui évoqua la nocturne dame déprise, l'hiérophante hautain et l'idéale vierge, n'est plus déjà.» (Préface de l'ouvrage posthume Poésies En Vers, Paris, Lemerre, 1890).» Comptant seulement trois ouvrages publiés du vivant de son auteur, l'uvre d'Ephraïm Mikhaël bénéficia d'une précoce notoriété en tant qu'émule du Parnasse, et fut exhumée il y a peu de temps après une longue période d'oubli. Cet ancien élève de l'école des Chartes épris de culture classique signa en effet un unique recueil de poèmes (L'automne), et composa les toutes premières pièces de théâtre symbolistes, notamment La fiancée de Corinthe, avec Bernard Lazare, qu'il adapta avec Catulle Mendès en opéra. Dans une France à l'aube de l'affaire Dreyfus, le jeune Mikhaël, originaire de la communauté juive toulousaine, fut également considéré par certains comme un ambassadeur du judaïsme, qu'il revendiqua en abandonnant définitivement son nom francisé «Georges Michel» pour sa forme hébraïque. Au sein du lycée Fontanes, futur lycée Condorcet, ce jeune poète en recherche d'absolu dirigea dans l'esprit joyeux d'Alfred Jarry le groupe de La Pléiade, avec, entre autres, Rodolphe Darzens, Pierre Quillard et Saint-Pol-Roux. Marqué par l'émulation intellectuelle des débuts du symbolisme et la liberté grisante des années 1880 dont il demeura l'éternelle incarnation, son talent fut très vite reconnu par ses pairs: on le compta parmi les habitués des fameux "mardis" du poète Stéphane Mallarmé qui enseignait aussi à Condorcet. Mikhael fréquenta également Heredia, se lia d'amitié avec Villiers de l'Isle-Adam dans les cafés de Montmartre et fut rapidement invité à contribuer aux revues symbolistes, notamment La Basoche, La Pléiade, ou La Jeune France dirigée par Paul Demeny, destinataire de la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud(«JE est un autre [...]»). Durant ses huit années d'activités littéraire, Ephraïm Mikhael produisit une uvre conséquente, suggérant le mystère du monde, la magie et le prodige; on y rencontre des thèmes baudelairiens, des mythes antiques (Briséis, «La reine de Saba») et du moyen-âge chevaleresque sous l'influence de Wagner («Siegfried», «Florimond»). Mikhaël abandonna le mètre pour quelques uvres dramaturgiques, dont le Cor fleuri, sa «féerie en un acte» qu'il monta au Théâtre Libre en 1888. Souvent qualifié de Décadent au regard de son mélancolique recueil de poèmes L'automne, il suscita l'admiration de Mallarmé, Maeterlinck et surtout Catulle Mendès, qui signe une des plus belles élégies après sa tragique disparition : «Ses tristesses sont bien les siennes, et il pleure, le cher enfant, nostalgique de tant de ciels de jadis, l'automne, c'est le passé, des larmes que ses yeux seuls ont pleurées.» [1] Gilbert Lély, «Ephraïm Mikhaël», Nos Poètes, 15 fév. 1925, cité dans Ephraïm Mikhaël, Poèmes en vers et en prose, édités par Matthew Screech,Droz, 1994 - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Tresse & Stock, Paris 1889, 13x18,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'est pas fait mention de grands papiers. Petits manques en marges de certains feuillets, un infime manque en tête du premier plat. Crée au Théâtre Libre le 10 décembre 1888, Le Cor fleuri marque les débuts du jeune poète au théâtre. Cette "féerie en un acte" conte le ravissement amoureux d'une fée métamorphosée en femme, et fit l'objet d'une adaptation musicale posthume par son ami le poète Ferdinand Herold sur une musique de Fernand Halphren, élève de Gabriel Fauré. Considéré par Victor Hugo comme «l'espoir de la poésie française»[1], ce Rimbaud méridional injustement oublié fut emporté par la tuberculose à l'âge de 23 ans. Ephraïm Mikhaël figura parmi les précurseurs du symbolisme et futunanimement acclamé et amèrement pleuré par le mouvement, qui perdit l'un de ses membres les plus prometteurs: «celui qui évoqua la nocturne dame déprise, l'hiérophante hautain et l'idéale vierge, n'est plus déjà.» (Préface de l'ouvrage posthume Poésies En Vers, Paris, Lemerre, 1890).» Comptant seulement trois ouvrages publiés du vivant de son auteur, l'uvre d'Ephraïm Mikhaël bénéficia d'une précoce notoriété en tant qu'émule du Parnasse, et fut exhumée il y a peu de temps après une longue période d'oubli. Cet ancien élève de l'école des Chartes épris de culture classique signa en effet un unique recueil de poèmes (L'automne), et composa les toutes premières pièces de théâtre symbolistes, notamment La fiancée de Corinthe, avec Bernard Lazare, qu'il adapta avec Catulle Mendès en opéra. Dans une France à l'aube de l'affaire Dreyfus, le jeune Mikhaël, originaire de la communauté juive toulousaine, fut également considéré par certains comme un ambassadeur du judaïsme, qu'il revendiqua en abandonnant définitivement son nom francisé «Georges Michel» pour sa forme hébraïque. Au sein du lycée Fontanes, futur lycée Condorcet, ce jeune poète en recherche d'absolu dirigea dans l'esprit joyeux d'Alfred Jarry le groupe de La Pléiade, avec, entre autres, Rodolphe Darzens, Pierre Quillard et Saint-Pol-Roux. Marqué par l'émulation intellectuelle des débuts du symbolisme et la liberté grisante des années 1880 dont il demeura l'éternelle incarnation, son talent fut très vite reconnu par ses pairs: on le compta parmi les habitués des fameux "mardis" du poète Stéphane Mallarmé qui enseignait aussi à Condorcet. Mikhael fréquenta également Heredia, se lia d'amitié avec Villiers de l'Isle-Adam dans les cafés de Montmartre et fut rapidement invité à contribuer aux revues symbolistes, notamment La Basoche, La Pléiade, ou La Jeune France dirigée par Paul Demeny, destinataire de la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud(«JE est un autre [...]»). Durant ses huit années d'activités littéraire, Ephraïm Mikhael produisit une uvre conséquente, suggérant le mystère du monde, la magie et le prodige; on y rencontre des thèmes baudelairiens, des mythes antiques (Briséis, «La reine de Saba») et du moyen-âge chevaleresque sous l'influence de Wagner («Siegfried», «Florimond»). Mikhaël abandonna le mètre pour quelques uvres dramaturgiques, dont le Cor fleuri, sa «féerie en un acte» qu'il monta au Théâtre Libre en 1888. Souvent qualifié de Décadent au regard de son mélancolique recueil de poèmes L'automne, il suscita l'admiration de Mallarmé, Maeterlinck et surtout Catulle Mendès, qui signe une des plus belles élégies après sa tragique disparition : «Ses tristesses sont bien les siennes, et il pleure, le cher enfant, nostalgique de tant de ciels de jadis, l'automne, c'est le passé, des larmes que ses yeux seuls ont pleurées.» [1] Gilbert Lély, «Ephraïm Mikhaël», Nos Poètes, 15 fév. 1925, cité dans Ephraïm Mikhaël, Poèmes en vers et en prose, édités par Matthew Screech,Droz, 1994 - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Katrin Kogman-Appel, Elisheva Baumgarten, Elisabeth Hollender, Ephraim Shoham-Steiner (eds)
Reference : 63153
, Brepols, 2024 Paperback, 360 pages, Size:216 x 280 mm, Illustrations:57 b/w, 65 col., 1 tables b/w., Language: English. ISBN 9782503583945.
Summary What did the world look like for Jews living in medieval Europe? How did they perceive and make use of the elements of their daily life, from items on the street to religious iconography within holy spaces ? in particular synagogues and at the exterior of churches ? and profane elements from the home? And how did they experience the visual and material cultures of their non-Jewish neighbours? These questions form the core of this volume, which explores pre-modern Jewish approaches to images and material objects from a variety of perspectives. From clothing to manuscripts, and from lighting devices to the understanding of the invisible, the chapters gathered together in this multifaceted volume combine analyses of images and artefacts together with in-depth analyses of texts to offer fresh insights into the visual cultures that informed the world of European Jews in the Middle Ages. TABLE OF CONTENTS Preface and Acknowledgements List of Illustrations Introduction Elisheva Baumgarten, Elisabeth Hollender, Katrin Kogman-Appel, and Ephraim Shoham-Steiner Part One: The Perception of the Visual, the Material, and the Tangible in Shared Public Spaces 1. The Writing on the Wall ? A Mahzor, a Bimah, and a Privilege. A Look at Social Processes in the 13th-Century Jewish Community of Cologne Ephraim Shoham-Steiner 2. Illuminations: Lights, Identities, and the Society of Spectacle in the Late Middle Ages Eleazar Gutwirth 3. Materialization of Memoria Memory and Remembrance of Benefactors in Building Inscriptions in Medieval Ashkenaz Rainer Josef Barzen 4. Differing Perceptions of Church Garments and Worship Implements in the Writings and Thought of the Tosafists Ephraim Kanarfogel 5. Not Black and White Clothes and Difference in Medieval Ashkenaz Elisheva Baumgarten Part Two: Utilizing the Faculties of Visual Means 6. Jewish Chivalry in Late Medieval Illuminated Manuscripts Sara Offenberg 7. The Handling of Diagrams in Medieval Scientific Manuscript Transmission The Sefer ha-mar?im le-Eqlides and its First Proposition Sabine Arndt 8. Non-Verbal Aspects of Astrolabe Knowledge (Fifteenth- to Eighteenth-Century Hebrew Manuscripts) Josefina Rodr guez-Arribas 9. Artifacts that Desire Medieval Perspectives Kalman P. Bland (OBM) 10.The Agency of Images The Temple Vessels in Hebrew Bibles from Roussillon (c. 1300) Katrin Kogman-Appel 11.Visualizing the Invisible: Portrayals of Elijah the Prophet in Fifteenth-Century Ashkenazi Haggadot Chana Shaham-Rosby 12.Visualizing Divine Communication in Medieval Jewish Art Shulamit Laderman Index About the Authors
Paris Société du Livre d'Art 1904 1 vol. broché in-4, broché, couverture illustrée, (4) + 30 + (4) pp. Rare édition de ce poème en prose d'Ephraïm Mikhael (1866-1890), poète symboliste disparu prématurément, illustrée de 13 eaux-fortes en couleurs de Paul Gervais gravées par Xavier Maccard (dont 1 hors-texte). Tirage unique limité à 100 exemplaires numérotés sur papier d'Arches, celui-ci l'un 15 offerts aux collaborateurs (n° 90) enrichi d'une suite en noir des gravures en un, deux ou quatre états (soit 27 planches brochées en fin de volume). Très bon exemplaire.
Editions du Lion de Juda. 1985. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 78 pages - nombreuses photos en noir et blanc dans et hors texte - ex dono sur l'illustration de la page 14.. . . . Classification Dewey : 780-Musique
Danse : Catherine Buisset - texte : Ephraïm - photographies : Ephraïm et Dominique Lefevre. Classification Dewey : 780-Musique
(London, Longman, Brown, Green, and Longmans, 1852.)1st edition. [2], 452 pp., color lithograph frontispiece, 2 full-page plates, 1 full-page map, 1 folding map, and 12 full-page lithograph plates (4 color). volume 2 only of 2 volumes,page de titre manquante,pleine toile dec.ed.fanée,
Squier, a noted American antiquarian, here describes his observations of Nicaragua and adjacent territories. The discussion is divided into five parts in which he describes the geography and topography; the events during the author's residence including accounts of his explorations; observations on the proposed Interoceanic Canal; notes on the Aborigines of the county including information regarding geographical distribution, languages, institutions, religions, and customs; and the political history of the country since its independence from Spain.
Short description: In Russian. Lessing, Gotthold Ephraim. Laokoon, or On the Limits of Painting and Poetry. Moscow: Goslitizdat. Leningrad detachment, 1957. Laokoon, ili O granitsakh zhivopisi i poezii. In Russian /Laokoon, or On the Limits of Painting and Poetry. The image is provided for reference only. It may reflect condition of one of the available copies or only help in identifying the edition. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKU6332269
Short description: In Russian. Lessing, Gotthold Ephraim. Minna von Barnhelm. Petrograd: b.i., 1917. The image is provided for reference only. It may reflect condition of one of the available copies or only help in identifying the edition. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKU8974848
Vincent - Pankouke Paris 1764 In-12 ( 170 X 100 mm ) de XIV-398 pages, plein veau fauve marbré, dos lisse orné de caissons et fleurons dorés, tranches marbrées ( reliure de l'époque ). Première édition française des "Fables et réflexions" de LESSING ( 1729-1781 ) sur ce genre. La traduction a été réalisée par Pierre Thomas D'ANTELMY ( 1730-1782 ), qui fut professeur de mathématiques à l'École militaire de Paris. Le texte allemand est inclus à la fin de l'ouvrage. Les deux dernières pages sont des publicités de l'éditeur Vincent. Bel exemplaire.
Beatitudes Broché D'occasion état correct 01/05/2004 150 pages
Champion/Slatkine reprints Broché D'occasion bon état 01/01/1979 57 pages
Turnhout, Brepols, 1999 Hardback, 463 pages., ENG.,235 x 160 x 35 mm, NEW. ISBN 9780888448149.
This volume gathers together the major essays of the late Frank Ephraim Talmage, who served as professor in the Department of Near Eastern Studies at the University of Toronto until his death in 1988. Talmage's research interests emerged from his study of David Kimhi on whose family and intellectual world he became the leading authority. Talmage's study of Joseph Kimhi's biblical purism, newly translated for this volume, offers, for instance, a fresh look at the polemicist and exegete through the prism of grammatical works. Of the exegetical studies included in this volume, perhaps the best known is 'Apples of Gold', a wide-ranging exploration of the power of allegory in medieval Jewish thought that has proved a standard in its field. 'Trauma at Tortosa', another seminal, deeply-felt essay, analyzes Abraham Rimoch's commentary on the Book of Psalms in order to understand the exegete's state of mind and his psychological withdrawal in the wake of the disputation at Tortosa in 1413-1414, a painful event that led to mass conversions of Jews to Christianity. The polemical studies in the collection focus on Jewish-Christian relations in Spain, Provence and Bohemia. Several of these studies are here translated for the first time. Talmage was one of the few scholars to have worked on Bohemian Jewry, and his writings offer new insights into a fascinating Jewish community influenced by both Ahskenazi and Sephardic traditions, and a world in which popular religious sentiment and intellectual discourse were frequently at loggerheads. A bibliography of Talmage's writings and comprehensive indexes complete the volume. Languages : English.
Venetik [Venice], Itparani Srboyn Gazarow [San Lazzaro] 1839 460pp., text fully in Armenian, 25cm., bound in solid modern hardcover in blue cloth, most pages are still uncut, text is clean and bright, good condition, rare, [Content; A commentary on the Acts of the Apostles in classical Armenian, compiled from the writings of St. John Chrysostom and St. Ephraim the Syrian], X114402
Paris Alphonse Lemerre 1890 18 x 12 cm br. 4 ff. n.ch., IVpp., 275pp., Exemplaire sur Chine (N° 1/10, paraphé au crayon bleu par A. Lemerre); portrait en double état. Seul grand papier avec 10 ex. sur Hollande.Rousseurs affectant certains cahiers.
Edition en grande partie originale. Est-ce l'exemplaire d'Alphonse Lemerre ?Talvart & Place XV-124.
Phone number : 33 (0)3 85 53 99 03
Ephraim Mikhael - [Toulouse 1866 - Paris 1890] - Poète symboliste français
Reference : 33254
(1890)
1890 Paris - Lemerre - 1890 - 1 volume in12 de IV - 275 pages - Reliure demi maroquin bleu à coins [Canape] - [et pour l'autographe] - 1 page in8 - Très bon état de l'ensemble -
Bel exemplaire de cet ouvrage auquel est joint un très rare billet autographe signé : Il envoie la nouvelle perdue - "Ne me faites pas attendre trop longtemps, n'est ce pas ?"-
Ohne Ort, Ohne Verleger (Berlin, Voss), 1779. Nice cont. hcalf. Back divided in five compartments, gilt. Upper compartment neatly repaired. (4),276 pp. As always a little browned and slightly brownspotted.
The scarce first edition, first issue w. ""Ein reichre Mann"" on p. 95 line 11 of the first ""Ideendrama"", the first ideological idea drama. This is the dramatic plea for religious tolerance, the performance of which was forbidden by the Church shortly after its appearance. One of the main works by the most important German poets of the Enlightenment. ""He [Lessing] became involved in the theological controversy due to his publication of the so-called ""Wolfenbüttel fragments"" of the deistic work of H.S. Reimarus. Assailed by every kind of sectarian prejudice, and prevented from answering by the government, Lessing returned to ""my old pulpit, the stage"", with ""Nathan der Weisse"" (1779), a noble plea for toleration which put his adversaries to shame."" (Printing and the Mind of Man p. 129).Gotthold Ephraim Lessing (1729 - 1781) was one of the most important and influential German writers. He was a poet, publicist, art critic and philosopher, and his literary writings greatly influenced later German literature. He became a leading figure of German Enlightenment, and his works are renowned for their literary style, their wit and their irony, and for him the dialogue plays a central role as a means of reaching the truth.Early on Lessing showed a considerable interest in the theatre, and with his works on and within this subject, he wished to help found the development of the new German bourgeois theatre. The idea was to create something new that was not just an imitation of French theatre, and he enlivened the thoughts of Aristotle and the reception of Shakespeare in order to create the ultimate theatre.All of his thoughts and writings are governed by the idea of freedom, and thus also his thoughts on theatre"" his ideas of freeing the theatre from the dominance of the French model reflects his ideas of freeing religion from the dogma of the Church. And it is this freedom that is defended in his dramatic work ""Nathan the Wise"". After having published a number of theoretical writings, he was forbidden to publish any more, and he worked his religious position into his dramatic work. As in his other philosophical and religious writings, he here argues against the belief in revelation and a literal interpretation of the Bible by the predominant orthodox doctrine. He defends other world religions and preaches tolerance for these.The play takes place in Jerusalem during the Third Crusade, and it is the story of bridging the gaps of the three main religions, Judaism (Nathan), Christianity (the Templar) and Islam (Sultan Saladin), -a theme that cannot be said to have lost its relevance a couple of centuries later. Nathan believes that every man lives by the religion that he has been taught by those he respects, and Nathan, the Wise, is partly modelled after Lessing's close friend Moses Mendelssohn. Wilpert/ Gühring: Lessing:77
Editions des Béatitudes Broché D'occasion bon état 09/04/2008 158 pages
"André Salmon Max Jacob Louis Latourrette Gabriel Arbouin Ephraïm Mikhaël Claudien B.Crémieux Roger Allard Aurel Paul Lombard Paul Castiaux H. De Maublanc Tancrède de Visan André Dupont"
Reference : 11290
(1914)
"1914. Paris Edition des Ecrits Français 5 mai 1914 - Broché 15 5 cm x 24 cm 96 pages - Textes et poèmes de André Salmon Louis Latourrette Max Jacob Gabriel Arbouin Ephraïm Mikhaël Claudien B.Crémieux Roger Allard Aurel Paul Lombard Paul Castiaux H. De Maublanc Tancrède de Visan André Dupont- Dos restauré sinon bon état dernier numéro paru"
Karl Graeser & Co., Wien. Non daté. In-8. Broché. Etat d'usage, Tâchée, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 183 pages. Texte en allemand et en caractères gothiques. Papier muet encollé sur le dos, le consolidant. Etiquette de code sur la couverture. Quelques tampons de bibliothèque.. . . . Classification Dewey : 430-Langues germaniques. Allemand
(Rare) Graesers Schulausgaben Classicher Werke, 46-47 Heft. Mit Einleitung und Anmerkungen von Dr. Adolf Lichtenheld. Classification Dewey : 430-Langues germaniques. Allemand
Verlag der Modernen Klassiker, Leipzig. Non daté. In-24. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Quelques rousseurs. 388 pages. Gravure en noir et blanc en frontispice (portrait). Texte en caractères gothiques. Titre et motifs dorés sur le dos. Dos insolé.. . . . Classification Dewey : 430-Langues germaniques. Allemand
5. Neu bearbeitete Auflage. Mit Porträt. Classification Dewey : 430-Langues germaniques. Allemand
Beatitudes / Lion de Juda 2004 in12. 2004. Broché. 84 pages. Etat de Neuf
Enoch & Cie 1900 1 vol. broché partition, plaquette grand in-4, en feuilles, sous couverture illustrée, 5 pages de musique notée et 16 pages réglées vierges. Dos fendu, sinon bon état.