12/05/1852 Prosper Enfantin remercie chaleureusement son correspondant pour le grand secours quil a été : …Je mempresse de vous annoncer que mon enfant perdu a été retrouvé sain et sauf. Je vous remercie du fond du cœur de votre obligeance et serais heureux de saisir la première occasion pour vous en témoigner ma reconnaissance de vive voix…
S.D. Très Intéressant Manuscrit Autographe, préparé en vue de la publication, où Enfantin revient sur la loi denseignement qui venait dêtre discutée à lAssemblée nationale. Enfantin revient sur la loi denseignement qui venait dêtre discutée à lAssemblée nationale. LAssemblée ...qui tant de fois a retenti des mêmes discours sur le même sujet vient encore de subir la répétition des constats de luniversité et de léglise, de la philosophie et de la religion, des pédants et des jésuites. Nous espérions que la révolution de février aurait changé quelque peu le terrain du combat et des armes ; mais point, cest toujours la même chose... Il déplore que les vraies questions ne soient pas posées : ...Quelle est donc la société vers laquelle nous marchons, sera-t-elle batailleuse ou bigote ? Alors donnons lui la discipline de la caserne ou du cloître ; voulons nous quelle soit pédante, aventurière, bavarde ? Couvrons la de la robe universitaire ; vous plait-il quelle soit dévergondée, licencieuse, ou simplement libertine ? Passez lui les petits collets et les robes courtes, elle fera merveille et Bernis et Parny renaîtront plus aimables que jamais. Donc ce quil importe de savoir avant de discuter une loi sur lenseignement, cest ce quon doit enseigner, et dabord quel but doit avoir lenseignement. Ces deux questions résolues, la troisième, celle quon discute aujourdhui, le serait bien vite ; On saurait parfaitement qui doit enseigner, qui doit diriger et surveiller lenseignement..., il est convaincu que ...si le gouvernement savait ce qui doit être enseigné, à qui on doit lenseigner, et dans quel but on doit lenseigner, il lui serait facile dattribuer à léglise et à luniversité actuelle le rôle qui leur reviendrait légitimement, car ce rôle serait très minime, comparé à celui des hommes qui composeraient linstitution éducatrice nouvelle, destinée à faire de bons agriculteurs, de bons industriels et de bons négociants... au lieu de quoi, ...Tant que la France nentrera pas dans cette voie, son agriculture fera pitié comparée à celle de lAngleterre, de la Suisse et de lAllemagne ; ses industries et ses commerçants seront des enfants à côté des Anglais et des Américains ; et elle sera condamnée à entendre perpétuellement dadmirables discours sur les jésuites et sur luniversité...