Emile Deschamps (1791-1871), poète. Lot de manuscrits autographes signés, 1863-1867, 5p in-8 oblong & 7p in-4 & deux enveloppes avec notes autographes signées. Exceptionnel ensemble de documents formant le testament d'Emile Deschamps (avec duplicata) qui étaient destinés à monsieur Labbé et monsieur Pousset, ses exécuteurs testamentaires. Cet ensemble est donc constitué de deux enveloppes annotées par Emile Deschamps « pièces essentielles et très urgentes (ouvrir cette enveloppe à l'instant de mon décès) » destinées à ses exécuteurs testamentaires, Labbé et Pousset. Celle marquée « duplicata » porte des notes datées et signées du 12 février 1861 et du 20 août 1867. Ensuite, deux exemplaires des « note A » et « note B » précisant qu'il ne souhaite pas de discours, qu'il souhaite être enterré avec ses deux bagues d'or ainsi que le médaillon et les démailles qu'il porte à son cou, et donnant la forme de l'avis à envoyer aux journaux. Ces quatre feuillets sont datés et signés à plusieurs reprises (1855, 1863, 1867). Le dernier feuillet in-8, daté du 28 octobre 1868, signale un testament chez Me Finot, notaire à Versailles. Les feuillets in-4 donnent des renseignements pour son acte mortuaire, précise qu'il ne veut voir que « Emile » sur sa tombe même si son acte de naissance indique « Anne Louis Frédéric », donne la forme des billets d'invitation et de faire part. Un des documents a dû servir à l'impression, les blancs y ont été remplis. On joint divers documents de Léon Deschamps (écrits par un secrétaire) et un brouillon de poème autographe très corrigé titré « retour de l'armée ». Très bel ensemble. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., mardi 15 septembre 1840, 1p in-8. Intéressante lettre au conservateur de l'Arsenal Paul Lacroix (1806-1884) dit le bibliophile Jacob. Lettre compliquée à déchiffrer comme toujours avec Deschamps : « Cher et aimable confrère, vous êtes bon de penser à moi pour Paris-Londres où je serai en d'excellente compagnie ! Certes, je quitterai tout pour cela. Envoyez-moi une gravure, comme elle se trouvera. Je n'ai aucune préférence et je ferai la chose de mon mieux. Ce qui ne veut pas dire bien. Merci pour [.]qui est pour [.] si j'ai quelque chose d'en écrire[?] à vous. Je n'ai pas reçu le Macbeth et j'en ai grande peine. J'aurai à glorifier et à remercier votre frère. Tâchez que le précieux livre m'arrive - bientôt. Amitiés et bravo toujours. Emile Deschamps. Je dépose mes respectueux hommages aux pieds de madame Lacroix ». Notons que Macbeth en question est une « traduction littérale en vers » de l'oeuvre de Shakespeare traduite par Jules Lacroix et préfacée par Paul Lacroix. Paris-Londres est le keepsake français dans lequel les grands écrivains de l'époque ont participé. Deschamps y publiera d'ailleurs des textes plusieurs années. Cette lettre concerne le 4e volume, 1840-1841, dans lequel il a publié la nouvelle Claire et Berthe. Beau courrier. [365]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Lot de 4 CDV, 17 août 1869, Noël 1869 & 26 août 1870. Ecrites par des secrétaires et adressées à Louise Labbé [à tort écrit Lable dans certaines généalogies] (1846-1934), son mari Léopold Paignard (1837-1923?), qui sera maire de Savigné-l'Evêque, et les parents de Paignard, propriétaires du château de Savigné. Courriers amicaux qui montrent que Deschamps connaissaient aussi les parents de Louise Lable qui semblent être versaillais comme Deschamps. [230-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème A.S., 6 décembre 1868, 1p in-4 oblong. Petit quatrain écrit en grand : « À la petite et grande fille / Qui, deux fois, dans ce jour ci doux / Fit tant de joie à sa famille./ Tant de Bonheur à son époux ! ». Il signe « son bon oncle Emile Deschamps ». Ce poème est adressé à son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Nous n'avons toutefois pas trouvé le lien de parenté réel (s'il y en a un). [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., sd [ca.1830], 2p in-8. Probablement au rédacteur en chef des Annales romantiques. « Monsieur et cher ami de mes amis, M. de Vigny a dû passer chez vous ce matin, pour vous remettre des vers de lui, et aussi pour vous dire qu'il m'a trouvé faisant un article sur le théâtre anglais comme vous aviez eu la bonté de me le proposer. Mais à peine m'avait-il quitté que voilà un ordre administratif qui m'arrive pour un travail très urgent, et l'article dégénère en rapport du contentieux. Je suis bien triste de ce contretemps, j'avais arrangé ma matinée pour vous. enfin, je ne puis plus même aller vous expliquer cela en personne, tant je suis pressé de ce vilain travail. Pardon de mon malheur. Voici le livre où sont les vers de M. Gaspard de Pons, j'ai mis le [mot illisible] au bon endroit. Je ferai reprendre le volume plus tard quand vous aurez fait copier les vers. Voici encore deux morceaux d'un jeune homme de mes amis, grand admirateur de Nodier et de Victor [Hugo]. Il est professeur de [mot illisible] à Versailles. Je vous demande l'hospitalité dans les annales romantiques pour ces deux pièces d'un véritable talent. Je vous demande aussi un peu d'amitié en échange de toute celle que je vous porte et de mes sentiments les plus distingués et les plus dévoués. Emile Deschamps ». [178b]
L.A.S., Paris, 17 mars 1838, 2p in-8. A l'écrivain et poète Théodore Carlier (1802-1839). « Monsieur, J'ai reçu du prince Elim Mestscherski une lettre et un manuscrit dont il désire que je m'entretienne avec vous. Il réclame vos bons offices et mon concours et ni vous ni moi nous ne voulons l'oublier, n'est-ce pas ? Si je pouvais sans inconvénient transporter son manuscrit, j'irais vous le présenter, mais c'est un volume qu'il faut examiner sur place et c'est pour quoi je prends la liberté de vous prier, au nom du prince Elim, de venir chez moi, le jour et l'heure qui vous conviendront, afin que nous causions des chances et des moyens d'une publication sur laquelle il désire beaucoup vos bons avis. Vous seriez toujours sûr de me trouver tous les matins jusqu'à 10h mais si vous m'indiquiez un autre rendez-vous, je ferais tout pour me mettre à votre disposition. Seulement, il serait important de ne pas attendre. Si donc lundi ou mardi vers 9h du matin vous pouviez venir jusque chez moi, ce serait parfait et j'en écrirais sur le champ en Russie - j'ai une occasion vers le milieu de la semaine. Un mot de réponse je vous prie. Agréez, monsieur, la nouvelle assurance de mes sentiments très distingués et très dévoués. Emile Deschamps ». Une note indique que le rendez-vous est prévu le 23 à 9 heures, donc le vendredi. Le prince en question est Élim Mestscherski (1808-1844), diplomate russe et poète d'expression française et cette lettre concerne la publication de son premier recueil de poésies, Les Boréales, qui sera faite chez Bellizard en 1838. Mestscherski avait visiblement des liens étroits avec les frères Deschamps. On connait ainsi un exemplaire des Dernières paroles d'Antoni Deschamps avec un envoi au prince. Cet exemplaire s'est ensuite retrouvé dans la bibliothèque de Pouchkine. Très intéressante lettre nous montrant l'importance d'Emile Deschamps dans la publication du premier livre de Mestscherski, livre qui fut très bien reçu. [187]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., Versailles, 14 mai 1852, 2p in-8. A un poète (un précédent collectionneur avec indiqué Victor Hugo mais le ton contredit cette supposition), avec quelques mots difficiles à déchiffrer : « cher et excellent poète, merci et bravo de votre parfait journal des [.]. C'est une idée digne de vous et qui fructifiera, grâce aux talents et au concours des hommes de bonne volonté et de dévouement. Votre [.] de mercredi est une poésie pleine de fraicheur et de charme naïf et [.]. Vous pouvez compter ce morceau parmi vos plus aimés et vos plus fêtés. J'avais besoin de vous dire ces quelques paroles bien à la hâte au moment d'un départ pour une courte absence. J'emporte avec [envie?] ce numéro si [.] . ». [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., 30 décembre 1865(?), 1p in-12. A son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Envoi de voeux à elle et son mari Léopold. Difficile à déchiffrer. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S. [en bas de la première page], sd [vendredi matin, probablement ca.1870], 2p in-8. A son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Lettre très difficile à déchiffrer concernant le père d'une amie commune dont l'état de santé est mauvais. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., Versailles, 8 janvier(?) 1867, 4p in-8. A M. Paignard, père de Léopold Paignard (1837-1923?) qui sera maire de Savigné-l'Evêque, et propriétaire du château de Savigné. Longue et belle lettre amicale pour le remercier de sa lettre. Il mention aussi « votre cher Léopold et ma chère Louise », cette dernière, Louis Labbé, étant originaire de Versailles. Il y mentionne aussi le nouveau préfet de la Sarthe, le comte Camille Malher (1831-1886), qu'il connait. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème signé, Noel 1869, 1p in-8 oblong. Petit poème de 6 vers adressé à son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Nous n'avons toutefois pas trouvé le lien de parenté réel (s'il y en a un). [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., Versailles, dimanche 23 mai [1869?], 4p in-8. A Léopold Paignard (1837-1923?), qui sera maire de Savigné-l'Evêque, époux de son amie née à Versailles, Louise Labbé (1846-1934). Très difficile à déchiffrer. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S. (signée deux fois), Versailles, 23 septembre 186., 4p in-8. A son amie Louise Labbé (1846-1934) et à son mari Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Belle lettre amicale pas toujours évidente à déchiffrer, donnant des nouvelles d'amis, glissant un mot pour les parents de Léopold. Les deux premières pages sont à Louise, les deux suivantes à Léopold. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., Versailles, 12 janvier(?), 4p in-8. Longue lettre, très dure à déchiffrer, pour remercie d'une invitation et parler de la santé de son correspondant. Il y cite « madame Labbé », certainement la mère de Louise Labbé (1846-1934). [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème A.S., Savigné-l'Evêque, 14 septembre 1864, 1p in-8. Sympathique poème écrit alors qu'il est en villégiature chez ses amis Paignard dans la Sarthe (Louise Labbé (1846-1934) et son mari Léopold, futur maire de Savigné). Il est titré « Une pauvre petite théïère chinoise » : « Voici ce qu'avec un grand bruit / Par quelque invisible machine / Le tremblement de terre, observé cette nuit / vient jusqu'à Savigné d'apporter de la Chine. ». Il se termine par « recevez donc, cher Louise, cet objet qui vous appartient ». Beau poème de circonstance. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème A.S. [romance], sd, 2p in-12. Romance en 4 couplets de 5 vers, dont 3 écrits en entier. Le 4e couplet étant une reprise du 1er, seul le premier vers est écrit. Cette romance commence par « redis-moi, gentil troubadour / Le refrain que je viens d'entendre ». Le dernier vers de chaque couple est « ce qu'on n'ose dire on le chante ». Cette romance est certainement vers 1830, l'écriture est encore lisible. [231-2]
L.A.S., Paris, 29 avril 1838, 3p in-8. A l'écrivain et poète Marguerite-Félicité Seguin. « Mademoiselle, Après avoir lu les Fleurs de Bruyère que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser, je ne puis dire que deux paroles : merci et bravo ! Il y a toute une âme de poète dans ce livre et le lecteur est profondément ému presque à chaque page. Que n'ai-je une voix qui vaille mille échos ! mon sentiment serait bientôt celui de la foule. Résignation, Le claire de lune, abattement, plainte et consolation sont des pièces de l'ordre le plus élevé. Rien de ce que dieu donne au poète ne vous a été refusé, mademoiselle, on ne désire quelquefois dans votre poësie que les parties d'art qui s'acquièrent par le travail et l'étude approfondie des modèles. Mais vous aurez tout cela quand vous voudrez, et il faut le vouloir. Il ne suffit pas que les vers soient beaux, il faut qu'ils soient irréprochables de forme et de façon. Le soin vous manque un peu. Le génie même ne surpasse point impunément ; et quelques vers de plus avec de bons avis auraient complété votre ouvre. Pardon, mademoiselle, de ces doutes que je vous soumets. Ce qui est tout à fait hors de discussion, c'est la touchante et réelle sensibilité, l'imagination poétique, la haute pensée qui se retrouve dans chaque pièce de ce recueil, né dans une solitude, pour charmer toues les âmes solitaires, et qui réalise tout ce que dit la délicieuse lettre de madame de Ma. qui lui sert de préface. Vous avez là, madame, une amie bien précieuse; le cour et le talent sont chez elle un [2 mots illisibles]. Ecoutez ses conseils, comme elle se plait à écouter vos chants. Combien elle a dû être heureuse, ainsi que toute sa famille, de votre [mot illisible], si charmant. si ressemblant !. Vous êtes bien sûre, mademoiselle, que vos Fleures de Bruyères vont parer nos fêtes poëtiques et que votre lyre aura des échos fidèles et reconnaissants dans les cours de tous les amis de la belle et noble poésie. Encore, merci et bravo, mademoiselle, et permettez-moi de vous dire avec un respectueux sentiment, votre très humble et très obéissant serviteur. Emile Deschamps ». Seguin publie ici son premier recueil. Elle publiera aussi Fleurs et larmes et Souvenirs d'Enfance (1843) et Les orphelines polonaise (1852). Elle est originaire d'Auvergne, et semble-t-il, plus précisément d'Haute-Loire. Les Tablettes historiques de l'Auvergne (1843, p.485) en disent : « Mlle Félicité Seguin est la seule femme sérieusement poète à qui l'Auvergne ait donné le jour ». Fleurs et larmes est publié à Ambert (Puy-de-Dôme) par l'imprimeur Seguin fils (son frère ?). Peu d'informations existent sur cette poète. Très belle lettre à la jeune poète. [188-2]
« Premiers vers d'Emile Deschamps » : « La paix conquise, ode 1811 » & « Lyre captive, stances élégiaques 1813 ». Manuscrit autographe signé deux fois (à la fin de chaque poème), copie, probablement vers 1850, de ses premiers vers. Il précise, pour le premier, « Lors des grandes guerres de l'Empire ». Le manuscrit ne reprend que les deux derniers sixains de ce poème publié en 1821 dans Victoires, conquêtes des français de 1792 à 1815. Couronne poétique. Pour le second : « Lorsque Emile Deschamps entre comme surnuméraire dans les bureaux du ministère des finances ». Ce second poème, composé de trois dixains, fut publié en épilogue dans les Etudes françaises et étrangères (Paris, Levavasseur, 1829, p.309-311). Intéressant document. [178]
« Poësie pour l'inauguration de la société des crèches de Paris qui doit avoir lieu le jeudi 25 février 1847, à l'hôtel de ville par M. Emile Deschamps, un des vice-présidents de la société », poésie vraisemblablement inédite. Manuscrit autographe signé, 5p et demi in-folio (102 vers). Intéressant poème, qui semble inédit. Le seul poème sur les crèches publié est « Pour l'inauguration de la crèche de Saint-Vincent-de-Paul » (Oeuvres complètes, Paris, Lemerre, Poésie, T.II, p.135). Eugène de Mirecourt prétend qu'un recueil intitulé « Poésies des crèches » aurait été publié en 1852 ou 1854, certaines bibliographies reprennent cette information sans la vérifier. Cet ouvrage n'est répertorié nulle part mais semble toutefois exister comme nous l'apprend une lettre de Deschamps à Just Géraldy datée du 24 mai 1851, donc avant la date donnée par Mirecourt. Toutefois, on sait, par l'avant-propos, de Deschamps lui-même, des oeuvres complètes, qu'entre février 1847 et 1869, il prit la parole une trentaine de fois. Il s'agit donc ici, vraisemblablement, de sa première intervention au profit des crèches. Notons toutefois que ce long poème commence par la reprise de son poème « Un coup de filet ». Quelques corrections dans le texte. Beau témoignage de son action en faveur des crèches. [178]
L.A.S., Versailles, sd [vendredi, 1860?], 2p et demi in-8. Au docteur Amédée-Eugène Battaille (1790-1877), père du peintre Eugène Battaille (1817-1882). « Monsieur, Voici une petite ébauche poétique sur le charmant dessin de monsieur votre fils. Soyez assez bon pour la lui remettre avec son dessin même que j'y joins. J'ai bien tardé à écrire cette misère. mais je m'occupais encore de lui. Le même éditeur m'avait demandé un portrait de Méhul qu'il a dessiné admirablement et je me suis chargé des paroles de trois Romances et Ballades posthumes du grand compositeur. Je ne les ai terminées qu'avant-hier et tout de suite, je me suis mis au petit Noël. Vous voyez, monsieur, que mon nom va se trouver associé plus d'une fois au vôtre et je m'en glorifie beaucoup. Je désire bien que mon Noël soit agréé de l'éditeur et qu'il puisse inspirer une jolie musique ou du moins ne pas nuire trop au charme du dessin. Veuillez recevoir, monsieur, la nouvelle expression de mes sentiments, de la plus haute estime et de mon entier dévouement. Emile Deschamps Tous mes respectueux hommages à madame Battaille à qui ma femme envoie les plus empressés compliments. P.S. Nous aurons un grand plaisir à examiner de près et souvent les charmantes peintures de mons. votre fils à l'exposition de Versailles ». Il s'agit vraisemblablement ici du poème que Deschamps écrivit pour le tableau Le Printemps qui fut présenté au salon de Versailles en 1860 puis à l'exposition au Palais des Champs-Elysées le 1er mai 1861, sous le n°141. Le catalogue de cette seconde exposition reproduit le poème de Deschamps. Méhul est le compositeur Etienne-Thomas Méhul (1763-1817). Deschamps a effectivement écrit des paroles sur des musiques posthumes de Méhul (on trouve une seule publication en 1852 et trois en 1907). Beau document. [178b]
L.A.S., Versailles, 29 septembre 1861, 3p in-8. Au poète Charles Coligny (1834-1874). « Cher et trop excellent confrère, Le journal des Baigneurs [de Dieppe] m'inonde aujourd'hui de gloire et de joie ! Et tout cela m'est doublement précieux car je sais que vous êtes la source de cet adorable déluge ! . dans lequel surnage cette rose printanière, qui ne se contentera point de l'espoir d'un matin. Vous faites la prose comme les vers et vos chroniques valent vos sonnets. On voit le poëte dans l'écrivain. Même quand l'oiseau marche on sent qu'il a des ailes. Cet adorable vers de lumière[?] est fait pour vous et quelques poètes vos pareils. Mais, comment vous remercier de cette salutation amicale et glorieuse ? Comment en remercier tous les noms chers et illustres qui ont signé près du vôtre. Et comment surtout ne pas vous remercier encore du plus profond de mon cour ? Rédigez en grâce de ma reconnaissance à tous et à vous car je tiens à parler divinement dans cette occasion et envoyer à tous amitiés dévouées, et aussi[?] à vous sympathies [mot illisible]. A vous de tout moi Emile Deschamps. Quant à ma rétractation, soyez bien sûr que j'y songe mais il faut quelque attention pour Dieu rédiger un mensonge. Sans doute je ne suis heureux et Dieu pourtant à cette heure et vous me comblez tous... Mais le mal, comme le naturel, revient au galop. J'écris à M. Eliacim Jourdain, je remercie partout et toujours. J'aurais assez ». Sympathique et curieuse lettre. [187]
L.A.S., Versailles, 11 octobre 1865, 1p in-8. Au poète Charles Coligny (1834-1874). « Mon cher excellent poëte, Je joins ici quelques lignes, qui seraient très envieuses de l'hospitalité du Journal de Trouville et de Deauville dans le numéro de clôture. Je viens demander cette nouvelle insertion à votre aimable entremise, elle m'en sera deux fois précieuse. Votre bien sympathique et bien dévoué confrère Emile Deschamps ». [187]
L.A.S., Versailles, 2 septembre 1859, 2p in-8. A l'écrivain Hippolyte Lucas (1807-1878). « Mon bien cher confrère, Je suis toujours malade, cela vient de loin, et si j'avais les forces de mon courage et de mon amitié, c'est moi qui vous arriverais à la place de ce billet suppliant. Un de mes très jeunes amis de Versailles, m. Armand Renaud, vous portera ce mot, il espère aussi approcher et passer un instant avec un maître. Il publie un volume de poésies, les poèmes de l'amour, dont il a laissé au Siècle un exemplaire à votre adresse. Si vous porter les yeux, vous reconnaitrez vite un vrai et doux[?] poëte, ayant toutes les ressources et tous les secrets de l'art de la composition et du vers. Et alors, vous serez assez bon pour dire dans Le Siècle quelque chose de votre impression. Je vous suis d'avance on ne peut plus reconnaissant et j'aime à vous redire toute ma vieille et toujours nouvelle amitié. Emile Deschamps ». Belle lettre de recommandation pour le poète Armand Renaud (1836-1895) pour son lire qui est donc déjà imprimé mais porte la date de 1860. Cet ami de Mallarmé et Manet fit partie des parnassiens. Ses poésies furent mises en musique par Saint-Saëns, Reynaldo Hahn et Claude Debussy. La lettre fut reliée dans un livre (traces de brochage sur le bord). Sympathique document. [188-2]
L.A.S., 29 avril, 1p 1/2 in-8. A un correspondant non identifié qui souhaite rencontrer Victor Hugo. « Monsieur et bien aimable ami, J'ai tant regretté hier d'avoir manqué votre bonne visite qu'il faut m'en dédommager bien vite en laissant de vous être agréable. Mad[ame] Emile Deschamps m'a parlé de vos projets et de votre désir. Voici une lettre pour M. Victor Hugo. Voyez si elle vous convient et alors, veuillez la cacheter et la lui remettre vous-même. On le trouve en général vers midi. Puis, vous lui envoyez mon billet. Si vous ne le trouvez pas, vous pourriez lui demander un moment de rendez-vous car il est très occupé, et je le vois moi-même bien difficilement. Au surplus, le talent aime le talent, c'est donc à un ami que je vous adresse, c'est un ami que vous verrez. Je vous assure que nous serons bien heureux de vos succès dont les débuts sont toujours si difficiles. Ce qui est peut-être plus difficile encore, ce serait de trouver quelqu'un qui vous fût plus dévoué que ne l'est votre ami, Emile Deschamps Vous voudrez bien me tenir au courant de vos démarches, et tout ce que je pourrai, je le ferai de grand coeur ». Jolie lettre. [178b]
L.S., Versailles, Samedi 24 avril 1869, 2p in-8. A la femme de lettres Eugénie Casanova (1825-1908), surnommée par Deschamps « la Muse du Berry ». « Madame et Charmante Muse et vous bien cher et éminent ami, Merci mille fois de votre double bouquet d'amitié, auquel je réponds par une toute petite fleur, mais qui ne se fanera jamais, étant né dans le sol du cour le plus affectueux. Je me suis fait lire aussi l'excellente page du journal des Campagnes, dont j'aurais signé avec ardeur chaque ligne tant tout cela est bien dit, bien pensé et bien jugé - le futur Député y est apprécié à sa grande et juste valeur et de la façon la plus sincère et la plus ingénieuse à la fois. Du reste tout va dépendre, comme il le dit si bien lui-même de la question de la neutralité ; et j'approuve, de toute ma conscience, toutes ses idées et tous es projets sur ce qui m'intéresse plus que personne. Adieu sans adieu jamais, votre ami toujours bien misérable mais encore plus fidèle et plus sympathique Emile Deschamps ». Sympathique lettre à une amie proche, à la fin de sa vie, avec une grande et émouvante signature, presque plus lisible qu'en temps normal ! [187]