[Urbain Canel, Ebrard Libraire, Editeur, ] - DESCHAMPS, Emile ; DESCHAMPS, Antony
Reference : 65586
(1828)
1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-percaline marron, Etudes françaises et étrangères, par M. Emile Deschamps, Urbain Canel, Paris, 1828, LXI pp., 1 f., 317 pp. et 1 f. n. ch. [ Suivi de : ] Dernières Paroles. Poésies. Ebrard Libraire, Editeur, Paris, 1835, 2 ff., 358-IV pp.
Remarquable exemplaire, réunissant les éditions originales dédicacées des "Etudes françaises et étrangères" d'Emile Deschamps et des "Dernières Paroles", recueil de poésie de son frère Antoni. "L'un des chefs du romantisme", Emile Deschamps (1791-1871) faisait avec son frère Antony (1800-1869) les honneurs des réunions pleines d'ardeur du salon dans lequel leur père accueillait vers 1820 les poètes nouveaux Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Vigny et Charles Nodier. Chacun des deux titres est dédicacé par son auteur à un M. Stephen. A propos du premier titre Escoffier précise : "Edition originale (premier tirage) des poèmes d'Emile Deschamps. La préface sur le romantisme n'a pas été réimprimée dans l'édition des Poésies, de 1841. Le manifeste d'Emile Deschamps est remarquable de bon sens et de mesure et il est pour la poésie le pendant de ce qu'était au même moment celui de Victor Hugo dans sa préface de Cromwell" (Escoffier, 679). Cette préface reste un texte essentiel pour l'histoire de la littérature romantique française. Bon état (sans le feuillet d'errata signalé par Vicaire dans le premier titre, bon exemplaire par ailleurs). Vicaire, III, 202 et III, 200
Eugénie Casanova (1825-1908), femme de lettres, surnommé « La Muse du Berry » par Emile Deschamps.
Reference : 014169
Eugénie Casanova (1825-1908), femme de lettres, surnommé « La Muse du Berry » par Emile Deschamps. L.A.S. avec son premier sonnet autographe, sd [été 1870], 4p in-8. Au poète Emile Deschamps (1791-1871). « Monsieur et excellent ami, Nous espérions que mon père aurait la joie de vous voir avant son départ et nous espérions qu'ainsi il pourrait nous parler de vous d'une façon toute particulière. Hélas ! Après une heure d'attente, il a été forcé de s'éloigner sans avoir goûté les instants de bonheur qu'il se promettrait. Depuis 3 jours, il est au milieu de nous et vous dire que nous avons déjà bien parlé de vous avec lui ne sera que l'expression de la vérité. Nous avons été bien heureux de savoir que votre santé était bonne. Ici est-ce la sècheresse qui cause ce mauvais effet. Mais la santé générale de la ville et des campagnes laisse beaucoup à désirer. La petite vérole fait des ravages continuels. Paris est de son côté fort éprouvé par cette cruelle maladie. Quant à l'agriculture, elle gémir. Les céréales disparaissent sous une sécheresse sans égale. Il est fort à craindre que l'hiver de 1871 ne soit pour les malheureux une saison doublement rigoureuse. Notre poète si dévoue Mr Peladan nous adresse un nouvel appel. La forme exclusive de la poésie demandée soit celle du sonnet. Je n'en ai jamais fait. Cependant je ne veux pas rester sans répondre à l'invitation d'un aussi excellent ami. Je prends la liberté de vous envoyer ce faible essai. Veuillez me dire ce qu'il y a de bon et de mauvais et je vous dirai merci. ». Au dos se trouve le dit sonnet, donc le premier que Casanova a écrit, titré « Ave Maria », qu'elle a donc écrit à la demande d'Adrien Peladan (1815-1890), père du Sâr. A la fin de la 3e page et en marge, un mot du mari. Nous avons aussi à la vente une lettre de Deschamps à sa muse du Berry. Très beau document de la Muse à Emile Deschamps. [230]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Lot de manuscrits autographes signés, 1863-1867, 5p in-8 oblong & 7p in-4 & deux enveloppes avec notes autographes signées. Exceptionnel ensemble de documents formant le testament d'Emile Deschamps (avec duplicata) qui étaient destinés à monsieur Labbé et monsieur Pousset, ses exécuteurs testamentaires. Cet ensemble est donc constitué de deux enveloppes annotées par Emile Deschamps « pièces essentielles et très urgentes (ouvrir cette enveloppe à l'instant de mon décès) » destinées à ses exécuteurs testamentaires, Labbé et Pousset. Celle marquée « duplicata » porte des notes datées et signées du 12 février 1861 et du 20 août 1867. Ensuite, deux exemplaires des « note A » et « note B » précisant qu'il ne souhaite pas de discours, qu'il souhaite être enterré avec ses deux bagues d'or ainsi que le médaillon et les démailles qu'il porte à son cou, et donnant la forme de l'avis à envoyer aux journaux. Ces quatre feuillets sont datés et signés à plusieurs reprises (1855, 1863, 1867). Le dernier feuillet in-8, daté du 28 octobre 1868, signale un testament chez Me Finot, notaire à Versailles. Les feuillets in-4 donnent des renseignements pour son acte mortuaire, précise qu'il ne veut voir que « Emile » sur sa tombe même si son acte de naissance indique « Anne Louis Frédéric », donne la forme des billets d'invitation et de faire part. Un des documents a dû servir à l'impression, les blancs y ont été remplis. On joint divers documents de Léon Deschamps (écrits par un secrétaire) et un brouillon de poème autographe très corrigé titré « retour de l'armée ». Très bel ensemble. [231-2]
0 1 double feuillet In8 en date du 6 Mai 1846 - Lettre autographe de 4 pages au Baron Taylor . Extrait : " Cher et trés honorable ami , je vous ai obéi bien vite en composant et envoyant à Lyon deux longs discours sur Molière et Louis XIV ( excusez du peu ) . Tout cela est parvenu a Monsieur Duval Le Camus et je n'ai entendu parler de rien . J'ai quelques raisons de croire que les choses ne se sont pas trés bien passées , mais je faisais (...) pour sacrifier l'amour propre Quoiqu'il en soit la Revue de Paris et quelques autres journaux de la capitale viennent de s'emparer de mes deux discours ... " Emile Deschamps de St-Amand dit Emile Deschamps ( 1791/1871) fondera La Muse Française avec Victor Hugo , Vigny , Nodier , etc... Il sera l'un des 99 poètes contribuant au Parnasse Contemporain . Isidore Séverin Taylor ( 1789/1879) précurseur du mouvement romantique créa dans les années 1840 des associations de secours mutuels pour les artistes .
Bon
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., mardi 15 septembre 1840, 1p in-8. Intéressante lettre au conservateur de l'Arsenal Paul Lacroix (1806-1884) dit le bibliophile Jacob. Lettre compliquée à déchiffrer comme toujours avec Deschamps : « Cher et aimable confrère, vous êtes bon de penser à moi pour Paris-Londres où je serai en d'excellente compagnie ! Certes, je quitterai tout pour cela. Envoyez-moi une gravure, comme elle se trouvera. Je n'ai aucune préférence et je ferai la chose de mon mieux. Ce qui ne veut pas dire bien. Merci pour [.]qui est pour [.] si j'ai quelque chose d'en écrire[?] à vous. Je n'ai pas reçu le Macbeth et j'en ai grande peine. J'aurai à glorifier et à remercier votre frère. Tâchez que le précieux livre m'arrive - bientôt. Amitiés et bravo toujours. Emile Deschamps. Je dépose mes respectueux hommages aux pieds de madame Lacroix ». Notons que Macbeth en question est une « traduction littérale en vers » de l'oeuvre de Shakespeare traduite par Jules Lacroix et préfacée par Paul Lacroix. Paris-Londres est le keepsake français dans lequel les grands écrivains de l'époque ont participé. Deschamps y publiera d'ailleurs des textes plusieurs années. Cette lettre concerne le 4e volume, 1840-1841, dans lequel il a publié la nouvelle Claire et Berthe. Beau courrier. [365]
« Premiers vers d'Emile Deschamps » : « La paix conquise, ode 1811 » & « Lyre captive, stances élégiaques 1813 ». Manuscrit autographe signé deux fois (à la fin de chaque poème), copie, probablement vers 1850, de ses premiers vers. Il précise, pour le premier, « Lors des grandes guerres de l'Empire ». Le manuscrit ne reprend que les deux derniers sixains de ce poème publié en 1821 dans Victoires, conquêtes des français de 1792 à 1815. Couronne poétique. Pour le second : « Lorsque Emile Deschamps entre comme surnuméraire dans les bureaux du ministère des finances ». Ce second poème, composé de trois dixains, fut publié en épilogue dans les Etudes françaises et étrangères (Paris, Levavasseur, 1829, p.309-311). Intéressant document. [178]
« Poësie pour l'inauguration de la société des crèches de Paris qui doit avoir lieu le jeudi 25 février 1847, à l'hôtel de ville par M. Emile Deschamps, un des vice-présidents de la société », poésie vraisemblablement inédite. Manuscrit autographe signé, 5p et demi in-folio (102 vers). Intéressant poème, qui semble inédit. Le seul poème sur les crèches publié est « Pour l'inauguration de la crèche de Saint-Vincent-de-Paul » (Oeuvres complètes, Paris, Lemerre, Poésie, T.II, p.135). Eugène de Mirecourt prétend qu'un recueil intitulé « Poésies des crèches » aurait été publié en 1852 ou 1854, certaines bibliographies reprennent cette information sans la vérifier. Cet ouvrage n'est répertorié nulle part mais semble toutefois exister comme nous l'apprend une lettre de Deschamps à Just Géraldy datée du 24 mai 1851, donc avant la date donnée par Mirecourt. Toutefois, on sait, par l'avant-propos, de Deschamps lui-même, des oeuvres complètes, qu'entre février 1847 et 1869, il prit la parole une trentaine de fois. Il s'agit donc ici, vraisemblablement, de sa première intervention au profit des crèches. Notons toutefois que ce long poème commence par la reprise de son poème « Un coup de filet ». Quelques corrections dans le texte. Beau témoignage de son action en faveur des crèches. [178]
L.A.S., Paris, 17 mars 1838, 2p in-8. A l'écrivain et poète Théodore Carlier (1802-1839). « Monsieur, J'ai reçu du prince Elim Mestscherski une lettre et un manuscrit dont il désire que je m'entretienne avec vous. Il réclame vos bons offices et mon concours et ni vous ni moi nous ne voulons l'oublier, n'est-ce pas ? Si je pouvais sans inconvénient transporter son manuscrit, j'irais vous le présenter, mais c'est un volume qu'il faut examiner sur place et c'est pour quoi je prends la liberté de vous prier, au nom du prince Elim, de venir chez moi, le jour et l'heure qui vous conviendront, afin que nous causions des chances et des moyens d'une publication sur laquelle il désire beaucoup vos bons avis. Vous seriez toujours sûr de me trouver tous les matins jusqu'à 10h mais si vous m'indiquiez un autre rendez-vous, je ferais tout pour me mettre à votre disposition. Seulement, il serait important de ne pas attendre. Si donc lundi ou mardi vers 9h du matin vous pouviez venir jusque chez moi, ce serait parfait et j'en écrirais sur le champ en Russie - j'ai une occasion vers le milieu de la semaine. Un mot de réponse je vous prie. Agréez, monsieur, la nouvelle assurance de mes sentiments très distingués et très dévoués. Emile Deschamps ». Une note indique que le rendez-vous est prévu le 23 à 9 heures, donc le vendredi. Le prince en question est Élim Mestscherski (1808-1844), diplomate russe et poète d'expression française et cette lettre concerne la publication de son premier recueil de poésies, Les Boréales, qui sera faite chez Bellizard en 1838. Mestscherski avait visiblement des liens étroits avec les frères Deschamps. On connait ainsi un exemplaire des Dernières paroles d'Antoni Deschamps avec un envoi au prince. Cet exemplaire s'est ensuite retrouvé dans la bibliothèque de Pouchkine. Très intéressante lettre nous montrant l'importance d'Emile Deschamps dans la publication du premier livre de Mestscherski, livre qui fut très bien reçu. [187]
L.A.S., Versailles, sd [vendredi, 1860?], 2p et demi in-8. Au docteur Amédée-Eugène Battaille (1790-1877), père du peintre Eugène Battaille (1817-1882). « Monsieur, Voici une petite ébauche poétique sur le charmant dessin de monsieur votre fils. Soyez assez bon pour la lui remettre avec son dessin même que j'y joins. J'ai bien tardé à écrire cette misère. mais je m'occupais encore de lui. Le même éditeur m'avait demandé un portrait de Méhul qu'il a dessiné admirablement et je me suis chargé des paroles de trois Romances et Ballades posthumes du grand compositeur. Je ne les ai terminées qu'avant-hier et tout de suite, je me suis mis au petit Noël. Vous voyez, monsieur, que mon nom va se trouver associé plus d'une fois au vôtre et je m'en glorifie beaucoup. Je désire bien que mon Noël soit agréé de l'éditeur et qu'il puisse inspirer une jolie musique ou du moins ne pas nuire trop au charme du dessin. Veuillez recevoir, monsieur, la nouvelle expression de mes sentiments, de la plus haute estime et de mon entier dévouement. Emile Deschamps Tous mes respectueux hommages à madame Battaille à qui ma femme envoie les plus empressés compliments. P.S. Nous aurons un grand plaisir à examiner de près et souvent les charmantes peintures de mons. votre fils à l'exposition de Versailles ». Il s'agit vraisemblablement ici du poème que Deschamps écrivit pour le tableau Le Printemps qui fut présenté au salon de Versailles en 1860 puis à l'exposition au Palais des Champs-Elysées le 1er mai 1861, sous le n°141. Le catalogue de cette seconde exposition reproduit le poème de Deschamps. Méhul est le compositeur Etienne-Thomas Méhul (1763-1817). Deschamps a effectivement écrit des paroles sur des musiques posthumes de Méhul (on trouve une seule publication en 1852 et trois en 1907). Beau document. [178b]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Lot de 4 CDV, 17 août 1869, Noël 1869 & 26 août 1870. Ecrites par des secrétaires et adressées à Louise Labbé [à tort écrit Lable dans certaines généalogies] (1846-1934), son mari Léopold Paignard (1837-1923?), qui sera maire de Savigné-l'Evêque, et les parents de Paignard, propriétaires du château de Savigné. Courriers amicaux qui montrent que Deschamps connaissaient aussi les parents de Louise Lable qui semblent être versaillais comme Deschamps. [230-2]
L.S., Versailles, Samedi 24 avril 1869, 2p in-8. A la femme de lettres Eugénie Casanova (1825-1908), surnommée par Deschamps « la Muse du Berry ». « Madame et Charmante Muse et vous bien cher et éminent ami, Merci mille fois de votre double bouquet d'amitié, auquel je réponds par une toute petite fleur, mais qui ne se fanera jamais, étant né dans le sol du cour le plus affectueux. Je me suis fait lire aussi l'excellente page du journal des Campagnes, dont j'aurais signé avec ardeur chaque ligne tant tout cela est bien dit, bien pensé et bien jugé - le futur Député y est apprécié à sa grande et juste valeur et de la façon la plus sincère et la plus ingénieuse à la fois. Du reste tout va dépendre, comme il le dit si bien lui-même de la question de la neutralité ; et j'approuve, de toute ma conscience, toutes ses idées et tous es projets sur ce qui m'intéresse plus que personne. Adieu sans adieu jamais, votre ami toujours bien misérable mais encore plus fidèle et plus sympathique Emile Deschamps ». Sympathique lettre à une amie proche, à la fin de sa vie, avec une grande et émouvante signature, presque plus lisible qu'en temps normal ! [187]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème A.S., 6 décembre 1868, 1p in-4 oblong. Petit quatrain écrit en grand : « À la petite et grande fille / Qui, deux fois, dans ce jour ci doux / Fit tant de joie à sa famille./ Tant de Bonheur à son époux ! ». Il signe « son bon oncle Emile Deschamps ». Ce poème est adressé à son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Nous n'avons toutefois pas trouvé le lien de parenté réel (s'il y en a un). [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., sd [ca.1830], 2p in-8. Probablement au rédacteur en chef des Annales romantiques. « Monsieur et cher ami de mes amis, M. de Vigny a dû passer chez vous ce matin, pour vous remettre des vers de lui, et aussi pour vous dire qu'il m'a trouvé faisant un article sur le théâtre anglais comme vous aviez eu la bonté de me le proposer. Mais à peine m'avait-il quitté que voilà un ordre administratif qui m'arrive pour un travail très urgent, et l'article dégénère en rapport du contentieux. Je suis bien triste de ce contretemps, j'avais arrangé ma matinée pour vous. enfin, je ne puis plus même aller vous expliquer cela en personne, tant je suis pressé de ce vilain travail. Pardon de mon malheur. Voici le livre où sont les vers de M. Gaspard de Pons, j'ai mis le [mot illisible] au bon endroit. Je ferai reprendre le volume plus tard quand vous aurez fait copier les vers. Voici encore deux morceaux d'un jeune homme de mes amis, grand admirateur de Nodier et de Victor [Hugo]. Il est professeur de [mot illisible] à Versailles. Je vous demande l'hospitalité dans les annales romantiques pour ces deux pièces d'un véritable talent. Je vous demande aussi un peu d'amitié en échange de toute celle que je vous porte et de mes sentiments les plus distingués et les plus dévoués. Emile Deschamps ». [178b]
L.A.S., 29 avril, 1p 1/2 in-8. A un correspondant non identifié qui souhaite rencontrer Victor Hugo. « Monsieur et bien aimable ami, J'ai tant regretté hier d'avoir manqué votre bonne visite qu'il faut m'en dédommager bien vite en laissant de vous être agréable. Mad[ame] Emile Deschamps m'a parlé de vos projets et de votre désir. Voici une lettre pour M. Victor Hugo. Voyez si elle vous convient et alors, veuillez la cacheter et la lui remettre vous-même. On le trouve en général vers midi. Puis, vous lui envoyez mon billet. Si vous ne le trouvez pas, vous pourriez lui demander un moment de rendez-vous car il est très occupé, et je le vois moi-même bien difficilement. Au surplus, le talent aime le talent, c'est donc à un ami que je vous adresse, c'est un ami que vous verrez. Je vous assure que nous serons bien heureux de vos succès dont les débuts sont toujours si difficiles. Ce qui est peut-être plus difficile encore, ce serait de trouver quelqu'un qui vous fût plus dévoué que ne l'est votre ami, Emile Deschamps Vous voudrez bien me tenir au courant de vos démarches, et tout ce que je pourrai, je le ferai de grand coeur ». Jolie lettre. [178b]
L.A.S., dimanche soir 13 avril [1834], 3p in-8. Au journaliste René-Théophile Châtelain (1790-1838). « Monsieur, Je m'empresse de vous offrir le billet que vous désirez pour la prochaine représentation de Don Juan, ou pour celle d'après, si on la joue mercredi, jour qui ne vous convient pas. Je regrette beaucoup que vous ne m'ayez pas témoigné votre désir dans les 1res représentations. J'avais alors plus de place ou de meilleures places à disposer. L'opéra ne m'envoie maintenant que quelques billets de parterre dont [mots illisible] bien se contenter, et il me sera impossible de vous traiter autrement. Je vous en prie d'accepter toutes mes excuses. Au surplus, on y est fort bien placé en arrivant d'assez bonne heure et on n'a point de queue à faire. Vous recevrez ce billet chez vous le jour-même de la représentation vers midi car on ne me les délivre qu'à cette heure-là. Je lis dans la Gironde un article on ne peut meilleur de toutes façons. Il est, je crois, d'Edouard Delprat. Je vous remercie toutefois de vos bonnes dispositions. Je vous remercie surtout du précieux envoi que vous voulez bien me faire. J'avais beaucoup entendu parler de votre revue du salon, vers et prose, et je me fais d'avance un vrai plaisir de joindre mon suffrage à tout ceux que vous avez déjà obtenus. Recevez, monsieur, l'expression de tous les sentiments de votre dévoué Emile Deschamps La lettre de Bordeaux que vous avez eu la bonté de me faire passer est effectivement de Mr Edouard Delprat ». Don Juan est ici l'opéra de Mozart, traduit par Emile Deschamps et Henri Castil-Blaze. Il fut joué à partir du 10 mars 1834. Le Delprat dont il s'agit ici est l'avocat bordelais Edouard Delprat (1802-1877), père d'Edouard (1830-1874), avocat et journaliste (qui écrivit plus tard dans la Tribune de la Gironde). La confusion aurait pu être facile. [187]
L.A.S., samedi 24 [mai 1851], 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher monsieur Géraldy, Et d'abord que je vous dise combien Versailles est heureux de vous avoir rencontré - et combien, ravi, je me réjouis de passer une soirée et un souper avec vous. Après le talent éminent, l'esprit fin et brillant, après la virtuose célèbre, le charmant causeur. Voilà ce qui nous attend mardi ! Je quitte madame Masson - sa fille sera enchantée de dire un duo italien avec vous. Ce sera le seul morceau de ce genre. Et si vous aviez la bonté de passer chez ces dames pour vous concerter, demain dimanche entre 11h et midi, elles vous attendrons avec bonheur. Je me suis chargé de cette douce commission. Elles demeurent rue des martyrs, n°57. Quant à mardi, la plupart de nos amis prennent le convoi de 2h 1/2 pour nous arriver à Versailles à 3h 1/4 et faire un diner qui, du reste, s'échelonnera selon les heures d'arrivée car nous n'avons pu en faire un repas en règle à cause des différents départs de chacun. Si vous ne pouvez venir par 2h 1/2, vos billets [mot illisible] servent pour tous les convois : 3h 1/2, 4h 1/2 mais le plus tôt vaut le mieux. J'aimerais savoir quel convoi vous prendrez parce que nous serons là avec une voiture pour vous recevoir. Un seul à la porte je vous prie. A vous de cour et de sympathie profonde Emile Deschamps 3 rue de la paroisse. Vous apporterez votre [mot illisible] ! [à la verticale] Je n'oublie pas mes vers des crèches puisque vous avez la bonté d'y penser. J'en fais demander car ils me manquent et ils seront vôtres aussitôt ». Cette dernière information est très intéressante car elle prouve l'existence de ses « vers des crèches » dont parle Eugène de Mirecourt en donnant le titre « Poésies des crèches », même s'il se trompe d'année (en donnant 1852 ou 1854). Nous n'avons toutefois pas trouvé trace de cette publication. Beau courrier. [188-2] L.A.S., samedi 24 [mai 1851], 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher monsieur Géraldy, Et d'abord que je vous dise combien Versailles est heureux de vous avoir rencontré - et combien, ravi, je me réjouis de passer une soirée et un souper avec vous. Après le talent éminent, l'esprit fin et brillant, après la virtuose célèbre, le charmant causeur. Voilà ce qui nous attend mardi ! Je quitte madame Masson - sa fille sera enchantée de dire un duo italien avec vous. Ce sera le seul morceau de ce genre. Et si vous aviez la bonté de passer chez ces dames pour vous concerter, demain dimanche entre 11h et midi, elles vous attendrons avec bonheur. Je me suis chargé de cette douce commission. Elles demeurent rue des martyrs, n°57. Quant à mardi, la plupart de nos amis prennent le convoi de 2h 1/2 pour nous arriver à Versailles à 3h 1/4 et faire un diner qui, du reste, s'échelonnera selon les heures d'arrivée car nous n'avons pu en faire un repas en règle à cause des différents départs de chacun. Si vous ne pouvez venir par 2h 1/2, vos billets [mot illisible] servent pour tous les convois : 3h 1/2, 4h 1/2 mais le plus tôt vaut le mieux. J'aimerais savoir quel convoi vous prendrez parce que nous serons là avec une voiture pour vous recevoir. Un seul à la porte je vous prie. A vous de cour et de sympathie profonde Emile Deschamps 3 rue de la paroisse. Vous apporterez votre [mot illisible] ! [à la verticale] Je n'oublie pas mes vers des crèches puisque vous avez la bonté d'y penser. J'en fais demander car ils me manquent et ils seront vôtres aussitôt ». Cette dernière information est très intéressante car elle prouve l'existence de ses « vers des crèches » dont parle Eugène de Mirecourt en donnant le titre « Poésies des crèches », même s'il se trompe d'année (en donnant 1852 ou 1854). Nous n'avons toutefois pas trouvé trace de cette publication. Beau courrier. [188-2]
L.A.S., Paris, vendredi 26 septembre 1834, 1p et demi in-8. Au bibliophile et écrivain René-Charles Guilbert de Pixerécourt (1773-1844). « Mon cher ami, j'attendais toujours pour vous annoncer la bonne fin de votre affaire, mais il faudra encore quelques jours. Du reste, vous êtes, j'espère, sans aucune inquiétude et je serai là pour vous prévenir des moindres incidents de loges des hommes noirs. Certes, je voudrais bien votre loge pour l'homme rouge et pour le mardi 30. Sil vous était possible, soyez assez bon pour m'adresser le plus tôt que vous pourrez le coupon, à m. Emile Deschamps, sous chef aux domaines, rue Castiglione par la petite poste, ou du moins pour m'écrire un mot bien vite, qui me dise où et quand je pourrais l'envoyer prendre. Merci mille fois et amitié dévouée pour la vie. Emile Deschamps ». Nous n'avons pas trouvé à quoi faisait référence les hommes noirs. En revanche, l'homme rouge est plus précisément Le petit homme rouge, une folie-féérie dont Pixerécourt est coauteur, sur une musique d'Alexandre Piccini. [188-2]
Poème autographe signé, 21 novembre 1858. A Cécile Boileau (1813-1892), épouse du militaire et hydraulicien Pierre-Prosper Boileau (1811-1891), amis versaillais de Deschamps. Quand Cécile, votre patronne (Et qui le mérite si bien !) Vous sourit du haut de son trône. Les voux mortels ne sont de rien. Souffrirez-vous que sur ses ailes, Le vent porte en votre séjour, Près des fleurs qui vivent un jour Mes vers qui meurent plus tôt qu'elles !. Puissent-ils du moins, sur leurs pas, Réveiller la harpe indocile Que votre patronne Cécile Vous donna. mais qu'on n'entend pas ! Emile Deschamps Suis une petite note : « merci madame de votre si obligeante lettre et des bons renseignements ». Sympathique poème amical. [178b]
L.A.S., sd [1851, avant le 12 avril], 3p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Monsieur, L'importunité est presque une vertu, au nom de la Bienfaisance, et elle est un hommage quand elle s'adresse aux talents éminents. C'est pourquoi je reviens à notre prière de l'autre soir, dont vous ferez selon votre volonté et vos possibilités. Voici : Tous les ans, la société de St Vincent de Paul de Versailles donne un magnifique concert avec les généreux concours des premiers artistes. Vous êtes à Paris cette année, et nous avons souhaité que notre prochain concert soit plus magnifique encore !. C'est le samedi 3 mai, le soir dans le débarcadère de la rive droite qu'aura lieu cette solennité à Versailles. Si vous pouviez nous faire cette gloire et cet immense bénéfice une [interprétation?] de vous en duo avec Mlle Masson, qui en serait si heureuse et un air seul. Des voitures et commis spéciaux amènent et ramènent mais le mieux serait de coucher à Versailles où tout est disposé dans l'hôtel du bourg - le mieux pour vous parce que nous souperions tous ensemble et que cela ferait double fête pour les ordonnateurs. Vous avez été adorable pour Versailles qui en effet vous adore, vous couronneriez aussi votre ouvre. Voyez ! nous comprendrons parfaitement un non définitif, au milieu de tant d'exigences dont votre renommée vous accable. Mais un oui serait reçu avec des bénédictions qui n'auraient d'égales que nos admirations enthousiastes et une vieille et constante amitié. Emile Deschamps. Un mot, je vous prie, et la [mots illisibles] bravo ! ». La chanteuse citée est Élise Masson (1824/25-1867), mezzo-soprano. Belle lettre pour demander son concours pour l'oeuvre des crèches dont s'occupait Deschamps. [187]
L.A.S., Paris, lundi 5 mai [1851], 2p in-8. Au ténor et compositeur Just Géraldy (1808-1869). « Cher Monsieur Géraldy vous avez sans doute vu Mlle Masson et vous êtes convenus du duo gracieux. Quant à Batta, il ne peut pas accompagner l'Ave Maria. Il ne peut paraître et jouer qu'une fois, et probablement il n'arrivera que très tard. Ayez pitié de nous et veuillez nous dire à la place, soit l'air final des noces de Figaro, soit celui de Don Juan. [Va qu'une fête / Vite l'apprit ?] Mais un [mot illisible]. Nous regrettons toujours l'Ave Maria mais encore une fois, ayez pitié de nous et nous y répondrons par de l'enthousiasme. La suite de votre programme va s'exécuter tel quel. A vous de cour Emile Deschamps ». Deschamps cite donc ici Élise Masson (1824/25-1867), mezzo-soprano et Alexandre Batta (1816-1902), compositeur et violoncelliste. Cette lettre montre bien la difficulté à préparer cette soirée de charité au profit des crèches. Cette soirée était initialement prévue le samedi 3 mai. [188-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., 30 décembre 1865(?), 1p in-12. A son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Envoi de voeux à elle et son mari Léopold. Difficile à déchiffrer. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S. [en bas de la première page], sd [vendredi matin, probablement ca.1870], 2p in-8. A son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Lettre très difficile à déchiffrer concernant le père d'une amie commune dont l'état de santé est mauvais. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., Versailles, 8 janvier(?) 1867, 4p in-8. A M. Paignard, père de Léopold Paignard (1837-1923?) qui sera maire de Savigné-l'Evêque, et propriétaire du château de Savigné. Longue et belle lettre amicale pour le remercier de sa lettre. Il mention aussi « votre cher Léopold et ma chère Louise », cette dernière, Louis Labbé, étant originaire de Versailles. Il y mentionne aussi le nouveau préfet de la Sarthe, le comte Camille Malher (1831-1886), qu'il connait. [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. Poème signé, Noel 1869, 1p in-8 oblong. Petit poème de 6 vers adressé à son amie Louise Labbé (1846-1934), épouse de Léopold Paignard, maire de Savigné-l'Evêque (Sarthe). Nous n'avons toutefois pas trouvé le lien de parenté réel (s'il y en a un). [231-2]
Emile Deschamps (1791-1871), poète. L.A.S., Versailles, dimanche 23 mai [1869?], 4p in-8. A Léopold Paignard (1837-1923?), qui sera maire de Savigné-l'Evêque, époux de son amie née à Versailles, Louise Labbé (1846-1934). Très difficile à déchiffrer. [231-2]