Chez l'auteur, 1982, in-8°, 99 pp, avec 12 dessins originaux de l'auteur, nouvelle édition, broché, couv. illustrée, bon état
"Lorsque je suis revenue d'Auschwitz en 1945, je ressentais avec une telle acuité ce que je venais de vivre qu'il m'était impossible de le garder pour moi. Je l'ai consigné dans des notes et des dessins. Cela a constitué Sans fleurs ni couronnes. Je ne regrette pas d'avoir écrit ces notes dès mon retour du camp parce que, à la longue, les souvenirs se déforment, ils s'édulcorent ou se dramatisent, mais toujours s'éloignent de la vérité. (...)" Jeune femme d'origine juive et communiste, Odette Elina (1910-1991) entre dans la Résistance dès 1940 ; "Hélène " intègre l'Armée secrète en 1942. Arrêtée par la Gestapo en avril 1944, elle est déportée à Birkenau. Publié en 1948, son témoignage sur la barbarie dans le camp et la libération par les Russes recèle une force étonnante : celui d'une femme peintre qui ne voulut pas se laisser dépouiller de sa culture et de son humanité. — "Odette Elina, artiste peintre, fut déportée par la Gestapo à Auschwitz-Birkenau en avril 1944 à titre de communiste, mais surtout et avant tout, parce qu'elle était juive. Entrée dès 1940 dans le réseau de la Résistance française, elle y aura comme fonction initiale d'établir la liaison entre les écrivains résidants de la zone Sud (notamment Mauriac, Aragon et Julien Benda) avant d'entrer en 1942 dans l'Armée secrète. Nous connaissons en fait très peu le parcours biographique d'Elina avant et après sa déportation, à part sa volonté exacerbée au sortir du Lager de témoigner de sa vie dans les Lager. “Sans fleurs ni couronnes”, publié initialement en 1948 dans la mouvance des premiers témoignages, passera inaperçu, aussi bien que “Si c'est un homme” de Primo Levi et tous les témoignages sur la Shoah qui parurent dans les années d'après-guerre..." (Isabelle Dumont)