ELDER (Marc) [TENDRON (Marcel Auguste)] / MARTIN (Antoine-Marius, ill.)
Reference : 390
(1924)
Paris René Kieffer 1924 Grand in-8° (277 x 208 mm) [2] ff. bl. - [3] ff. - 106 pp. - [2] ff. - [1] f. bl. - [107] pl. - [3] f. bl., maroquin vert sapin, dos à 4 faux-nerfs orné mosaïqué, décor à la plaque doré et mosaïqué de maroquins brun, gris bleu et vert sur les plats, charnières cuir, encadrement intérieur avec fleurons en écoinçons, contregardes et gardes de brocard, gardes de papier marbré doré et argenté, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette dorée estampée à la première garde blanche).
Une reliure éditeur luxe. Exemplaire sur Japon, non numéroté, portant à la justification la mention autographe : « Réservé / à ma bibliothèque personnelle / René Kieffer ». Il est agrémenté d'une suite en noir des 111 bois sur fin japon collé, à l'instar des 50 exemplaires du tirage de tête. Suivent 450 exemplaires sur papier vergé blanc de cuve, pour un tirage total de 500 exemplaires numérotés. Il lui est adjoint un dessin original inédit de Martin au crayon et à l'aquarelle, accompagné d'une note autographe signée : « Le hasard qui amène l'échange de nos exemplaires de La Barque'' me permet de vous offrir ce dessin qui complètera votre documentation sur l'Herbaudière de Noirmoutier. Il reproduit la façade du cabaret du père Raballand - au XXè siècle - dont il est beaucoup question dans l'ouvrage de Marc Elder. / Recevez en même temps, cher Monsieur Kieffer, l'assurance de ma sympathie cordiale. / A. M. Martin / Aubusson, 28 juin 1925 ». L'ouvrage est truffé d'une lettre autographe signée de Marc Elder à Antoine-Marius Martin, louant son travail sur les bois (« Depuis 24h je feuillette vos « bois » et je les trouve sans cesse plus beaux dans leur sobriété, leur pittoresque, leur composition et leur habileté. [...] Peut-être les scènes de la cloche gravées, je crois, les premières, ont-elles moins de sobriété, moins de simplification que les autres. Mais c'est là une misérable chicane. [...] ») et de 3 lettres autographes signées d'Antoine Marius-Martin à René Kieffer (1926-1927) concernant les épreuves qu'il souhaite exposer au Salon d'Automne, sa participation au Salon des artistes décorateurs (encouragée par Kieffer), et la commande de l'illustration pour La Messe de l'Athée. Il est habillé d'une reliure éditeur « luxe » recouverte de maroquin dont le décor à la plaque est doré et mosaïqué. Elle présente en outre des gardes de brocard multicolore à motif végétal. L'exemplaire est décrit par Sanjuan. Première nouvelle du recueil Le Peuple de la Mer (prix Goncourt 1913) illustrée de 111 bois en couleurs par Antoine-Marius Martin (Arles : 1869 - Saint-Rémy-de-Provence : 1955), aquarelliste, graveur, médaillé de bronze à l'Exposition universelle de 1900, expose au Salon des Artistes français, au Salon des Indépendants puis au Salon d'automne. Il devient en 1917 directeur de l'École Nationale des Arts décoratifs d'Aubusson. Pour Le Peuple de la Mer, Martin dessine et grave des bois inspirés par l'imagerie populaire vendéenne, d'une facture volontairement rustique ; les scènes de jour, gravées de manière « traditionnelle », y alternent avec des scènes de nuit représentées par creusage de traits. Il illustrera, dans un style radicalement différent, un second ouvrage pour Kieffer : La messe de l'Athée d'Honoré de Balzac (1928). Monod 4184 ; Sanjuan 49 (planche LXV). Dos insolé