Dagorno, 1994, in-8°, 279 pp, annexes, index, broché.
Le récit de la vie de Lisette Vincent permet de découvrir un pan de l'histoire algérienne. Née en 1908 en Oranie dans une famille de colons, Lisette Vincent est une institutrice pionnière en utilisant les méthodes pédagogiques nouvelles : imprimerie à l'école, méthode Freinet... Favorable aux idées de "progrès", on la retrouve aussi à Barcelone en 1938, enrôlée parmi les Brigades internationales. Puis elle participe à la reconstitution du Parti communiste algérien, ce qui lui vaut d'être emprisonnée. Militant pour l'indépendance de l'Algérie dont elle deviendra citoyenne en 1962, elle finira par s'expatrier dans les années 1970. — "Le récit de la vie de Lisette Vincent permet de découvrir tout un pan occulté de l'histoire algérienne. Il faut dire que Jean-Luc Einaudi n'en est pas à sa première tentative de rappel d'une histoire cachée algérienne. Après Pour l'exemple, l'affaire Femand Yveton (1986), puis La ferme Ameziane, enquête sur un centre de torture pendant la guerre d'Algérie (1991), il a récidivé avec La bataille de Paris, 17 octobre 1961 (1991). Ces ouvrages et le dernier, Un rêve algérien, s'inscrivent dans une volonté de cerner la réalité algérienne, non pas l'officielle mais celle qui porte à la réflexion pour saisir la situation actuelle. Rencontrer Lisette Vincent à travers ce récit, c'est retrouver une part de la mémoire collective, de la lutte pour l'indépendance algérienne et suivre la prise de conscience d'une femme issue d'une famille de colons. Sa prise de conscience du colonialisme fut d'autant plus violente qu'elle sera sans concession et avec toute l'ardeur d'une jeune enseignante. Véritable témoignage sur les campagnes et les conditions de vie des colons comme des Algériens du début du 20e siècle, le récit retrace l'itinéraire d'une femme engagée dans son métier et dans la lutte pour l'émancipation des peuples. L'enseignante, confrontée à une réalité sociale dramatique en particulier en ce qui concerne les enfants algériens, se tournera vers des méthodes pédagogiques nouvelles. Institutrice pionnière, Lisette Vincent apptique la méthode Freinet et fait figure de révolutionnaire : « Ou bien on est libre de dire ce que l'on veut sans craindre la censure adulte, et on s'affirme, on se libère... ou bien on se sent surveillé et dominé et il ne saurait y avoir de liberté... L'école traditionnelle a tellement vidé le travaU scolaire de toute finalité que l'enfant placé devant une feuUle de papier sentait un grand vide se faire dans son esprit ». Le parcours de cette femme nous mène à Barcelone où, en 1938, elle participe aux Brigades internationales en organisant un foyer d'enfants, « une république d'enfants », jusqu'à la Retirada. Puis c'est le retour en Algérie où « le pétainisme triomphait ». « Les Juifs d'Algérie n'étaient plus des citoyens français ; ils étaient redevenus des indigènes, au même titre que les Musulmans. En application du Statut spécial décrété par Pétain, de nombreuses professions leur étaient désormais interdites. » Elle participe à la reconstitution du Parti communiste algérien, vit dans la clandestinité et est finalement arrêtée. Fervente militante de l'indépendance algérienne, elle devient citoyenne algérienne en 1962 et participe à la création de l'Union des femmes d'Algérie qui sera interdite après le coup d'État militaire du colonel Boumedienne en 1965. « J'ai rêvé d'une Algérie où nous aurions vécu avec toutes ces populations mêlées, toutes ces cultures, ces coutumes si diverses qui étaient une véritable richesse. » Elle quittera l'Algérie dans les années 70, « regardée par les autorités comme une étrangère » et déchirée de « quitter ce peuple qu'elle aimait tant. » Un itinéraire hors du commun pour cette femme modeste et intrépide, militante de base. L'ouvrage de Jean-Luc Einaudi raconte sa traversée du siècle, lucide et engagée : « Tant de sang versé, tant de souffrances pour cette indépendance. Et quand je vois mon pays ruiné, ces terres incultes [...] ces seigneurs [...] qui ont dilapidé toutes nos richesses humaines et matérielles. Nous avions fait de si beaux rêves... Et ces années 1962-1965 ont été si exaltantes... » Un rêve algérien qui confirme encore, s'il est besoin, les liens existant entre les deux populations, algériennes et françaises." (Christiane Passevant, L'Homme et la société, 1994)
Actes Sud, Arles 2001, 15x20,5cm, broché.
Nouvelle édition illustrée de photographies d'Elie Kagan. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de Jean-Luc Einaudi à Jacques Panijel : "... en hommage à Elie Kagan..." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Le cherche midi. 2001. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 262 pages - tampon sur la page de titre.. . . . Classification Dewey : 959-Asie du Sud-Est
Collection Documents. Classification Dewey : 959-Asie du Sud-Est
Seuil. 1991. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 329 pages - quelques planches en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 908.4434-Régionalisme : Ile-de-France
Classification Dewey : 908.4434-Régionalisme : Ile-de-France
LE CHERCHE MIDI. VERS 2009. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 415 pages.. . . . Classification Dewey : 944.171-Histoire coloniale
Classification Dewey : 944.171-Histoire coloniale
Dagorno 1994 280 p. in-8° br., couv. ill., état de neuf
Itinéraire d'une institutrice algérienne, engagée dans la lutte pour l'indépendance. Développements sur les coulisses du Parti Communiste Algérien.
Paris, le cherche midi, 2009, 22x14cm, 388 pp., livre neuf car service de presse
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