Messidor, 1991, in-8°, 227 pp, préface de Henri Alleg, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Sous le titre «Deux rescapés du génocide racontent», Jacques (Iankiel) et Albert (Abram) Eideliman font le récit d'une même histoire, à deux mains, de deux frères. Deux regards, deux sensibilités face au drame d'une famille décimée, qui serait anéantie, sans ces deux survivants, et leur volonté unique, par-delà leurs différences, de témoigner. Leur livre est vrai, profondément vrai, douloureusement et atrocement vrai. On ne s'en arrache qu'à peine. Et on n'en sort pas intact : ces deux auteurs ont une très longue mémoire. Et de terribles souvenirs. Iankiel, auteur d'un journal et futur maquisard, est né en 1911, à Richkon, en Bessarabie, écartelée entre Russie et Roumanie ; Abram, au même endroit, en 1915. Famille pauvre, juive, avec ses simples aspirations au bonheur simple. Et ses drames, petits et démesurément grands. Autant dire que cela ne se résume pas. La fuite devant la misère et l'antisémitisme. L'arrivée à Paris (1929), les espoirs... En raccourci, une photographie (de famille) et sa légende: «La famille avant la tourmente: Jacques (rescapé), Henri (déporté), Etty (suicidée), Moïse (déporté), Jules (fusillé), Albert (rescapé), Liliane (cinq ans, déportée), Sarah (déportée).» Etty et Moïse sont les parents. Les fils portent fièrement l'uniforme français..." (Jean Morawski, L'Humanité)