Paris, Aux dépens des auteurs, 1921. In-4 de 72-[4] pages, demi-maroquin rouge cerise à coins, dos lisse richement orné de motifs floraux dorés et mosaïqués, couvertures et dos conservés, tête dorée. Reliure signée de Flammarion Vaillant.
Illustré par Édouard Chimot de 6 eaux-fortes en couleurs (sous serpentes légendées) et de 6 bois gravés d'après ses dessins par J. - P. Sauget. Tirage limité à 245 exemplaires, le nôtre est un des 150 sur vélin d'Arches (109). Très bel exemplaire. Aurèle Patorni, avocat à la cour, journaliste libertaire, homme de lettres à sa notice dans le Maitron ;-).
Genève Ch. Eggimann & Cie, éditeurs. [sans date] In-4 de196 pages, cartonnage rouge biseauté d'éditeur, titre doré, croquis en noir sur le premier plat. Dos insolé, quelques taches sur le premier plat.
60 illustrations dans le texte et à pleine page d'après photographies de Edouard Potterat (paysages du Valais et portraits).
Paudex, Editions de Fontainemore, 1976. In-8 à l'italienne de 123-[1] pages, cartonnage illustré en couleurs.
Richement illustré de reproductions de documents d'époque en noir et en couleurs, photographies en noir. Etat comme neuf.
1915 Paris: Librairie Ancienne Edouard Champion, 1915. Petit in-4 relié: 21 x 27 cm, 1 front. grav., 82-[9] pp. Édition originale sur grand papier ornée, en frontispice, d'une eau-forte originale d'Édouard Oberlin représentant un portrait de l'auteur. Tirage limité à 1000 exemplaires. Celui-ci, un exemplaire non numéroté parmi les 125 exemplaires sur Hollande. Reliure en demi-chagrin aubergine à grands coins. Dos à deux nerfs plats bordés de deux filets dorés. Auteur et titre en lettre dorées. Filets aux coiffes. Sur les plats, deux filets en bordure des pièces de chagrin et du papier marbré. Tranches et bardes dorées. Couverture et dos d'origine conservés. En excellent état.
Genève-Annemasse, Editions du Mont-Blanc, 1945. In-4 de 287-[5] pages, pleine toile grège ornée de 2 compositions couleurs d'Edouard Elzingre et du titre en rouge, typographie en deux tons. Ex-libris de l'auteur au premier contreplat.
Ecusson et drapeau de la République helvétique, en couleurs, au frontispice. Illustré de 4 hors-texte dont 3 en couleurs sous serpente. Illustrations in-texte en noir, certaines à pleine page. Edition originale au tirage limité à 2215 exemplaires, celui-ci un des 15 hors-commerce lettrés, portant la lettre F, imprimé spécialement pour Edouard Chapuisat, soit l'auteur soi-même, signé par lui au justificatif.
Genève, Société suisse d'affiches artistiques, 1908. In-folio non paginé, cartonnage imprimé du titre et des armoiries genevoises en goue, dos et coins toilés. Petites auréoles et très légers frottements au cartonnage, première charnière faible. Nom de possesseur (Naville) au papier à crayon sur garde.
1 page de texte introductif suivie de 12 planches légendées en couleurs, représentant des scènes de l'histoire genevoise liée à celle de la Suisse, par Edouard-Louis Baud. Où l'on passe par le Bourg-de-Four, le Conseil général de 25 février 1526, Chillon, et où l'on croise les Autrichiens, Pierre-André Rigaud, les Confédérés... Un des 50 exemplaires de luxe (24).
1841 Paris, Aubert et Cie, Place de la Bourse 29, Lavigne, rue du Paon-St-André 1, s. d. [1841]. Un volume in-16° (131 x 91 mm) de 127+[1] pages. Reliure en cartonnage marbré, étiquette de titre manuscrite (reliure de lépoque).
Paris, Edouard Rouveyre, sans date [vers 1890]. 2 forts volumes brochés in-4 de [2]-XV-201-[2] et [12]-470-[6] pages, couvertures imprimées, tachées et avec de minimes accrocs, dos plissés. L'intérieur est très frais, les deux volumes sont non coupés.
Bien complet des 36 planches en noir, en deux tons et en couleurs, souvent à double page ou dépliantes. Troisième édition pour le volume I et deuxième pour le volume II. Ensemble rare.
Genève / Paris, Atar / Champion, [1912]. Grand in-8 de [6]-316-[2] pages, plein vélin blanc, titre doré au dos, couvertures conservées. Ex-libris de l'auteur Edouard Chapuisat au premier contreplat.
Abondate illustration en noir, in et hors-texte. Edition originale au tirage limité à 800 exemplaires numérotés, celui-ci étant l'exemplaire de l'auteur et portant le prestigieux numéro 1 [Geisendorf 4575].
Genève, Imprimerie Haussmann & Lips, 1893. Plaquette in-8 brochée de 31 pages. couverture verte imprimée en noir.
Plan du nouvel établissement à double page en début de volume et carte topograpique de Divonne et de ses environs en fin, à double page aussi, tous deux en sépia. Vue de Divonne au second plat. "Le premier établissement de bains, fondé en 1849 par le docteur Paul Vidart a connu d’emblée le succès [...] A cette époque-là, les établissement de bains accolés à leurs hôtels de luxe se développaient en France, comme le décrit très bien Maupassant dans son roman « Mont-Oriol ». C’est un événement imprévu qui détermina le Docteur Edouard Vidart à se lancer dans la construction de nouveaux thermes : le 15 août 1879, un violent orage provoqua une inondation qui causa des dégâts aux bâtiments" [Annie Grenard, racontemoidivonne.com].Tout petits accrocs en bords, plats insolés, nom de possesseur au premier plat.
Genève, chez Jullien, 1857. In-8 broché de XLVIII-523 pages, couverture imprimée.
Oeuvres historiques et littéraires de Léonard Baulacre. Publication de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève. Tome I seul, sur 2. Plis et petites déchirures à la couverture (une avec petit manque), rares rousseurs.
Genève, chez Jullien frères, 1857. 2 volumes in-8 de XLVIII-523 et [4]-479 pages, demi-basane verte, dos lisses ornés de filets, roulettes, titre et tomaison dorés.
Illustré d'un portrait de Baulacre par Hébert en frontispice. Publication de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève. Reliures un peu frottées, rousseurs.
Paris, Chez l’auteur et J. Meynial, (1926). Un volume in-8 (19.2 x 23. 2) broché, couverture ornée de filets, titre et décors dorés, étiquette de titre au premier plat, jolie vignette au second. Un mors fendu, le dos est tristement scotché.
Illustré de dessins de P. F. Grignon imprimés couleur lilas. “Edouard Nignon : Ce grand cuisinier a d’abord présidé aux fourneaux du tsar, puis de l’empereur d’Autriche avant de devenir propriétaire du célèbre restaurant Larue, rue Royal à Paris. ” (Oberlé, Les fastes de Bacchus et Commus, n° 277). Précédé d’une préface de Robert de Flers. Edition originale de ce remarquable livre de recettes. Exemplaire sur vergé antique.
Paris, Chez P. Jannet, 1855. 1 vol. in-8 de [XLVII] 300 pages, reliure d’éditeur pleine percaline rouge, dos lisse orné. Gardes tachées avec étiqutte, petit manque de percaline au dos.
Bibliothèque Elzevirienne. Catalogue de la Bibliothèque Elzevirienne et des autres ouvrages du fonds de P. Jannet, 1855, 32 p.
Paris, Chez P. Jannet, 1858. 1 vol. in-8 de [CXII] 256 pages, reliure d’éditeur pleine percaline rouge, dos lisse orné.
Bibliothèque Elzevirienne.
Intéressante correspondance du dramaturge et romancier Édouard Cadol (1831-1898) à son éditeur Édouard Dentu (1831-1898). Originaire d’Asnières-sur-Seine, il fut remarqué par George Sand qui l’invita dans sa maison de Nohant en 1872. Le séjour de 15 jours se transforma en villégiature d’une année, durant laquelle il écrivit La Germaine, jouée au Théâtre du Vaudeville l’année suivante. L’année 1876 verra son adaptation théâtrale du roman de Jules Verne Le Tour du Monde en quatre-vingt jours. - L.A.S, 1 page, (134 x 101), sur papier vergé portant l’inscription gaufrée « Asnières (Seine) 16 rue Bapst», datée du 18 août 1880.Dans cette lettre, il propose à l’éditeur Édouard Dentu un nouveau roman sur le point de paraître dans le journal l’Événement « Voici le texte de mon roman de l’Evènement (sic) ». Le texte proposé compte « neuf mille cent douze lignes, dans le journal. C’est un peu moins que l’Enfant d’Israël. »- L.A.S., 1 page, (208 x 131), sur papier vergé l’inscription gaufrée « Asnières (Seine) 16 rue Bapst», datée du 14 juin 1882.Le ton de cette seconde lettre est un peu plus sec. Édouard Cadol se plaint du silence de son éditeur et du retard que cela implique dans la publication de son prochain roman : « Je ne reçois plus d’épreuves de « Melle Maman ». Est-ce donc reculé ? » L’ouvrage en question parut bien en 1882 mais sous le titre Mademoiselle ma mère.Il est ensuite question d’un autre roman intitulé Cheveu du Diable dont il souhaiterait faire faire une édition illustrée : « Et mon « Cheveu du Diable » dont vous n’avez même pas un exemplaire à me donner. Me donnez-vous permission d’en faire faire une édition illustrée ? ». L’ouvrage en question connut une version illustrée par Choubrac, Destez, Myrbach, Roy et Willette, parue en 1886 chez Monnier, soit 2 ans après la mort de Dentu.- L.A.S., 2 pages, (208 x 131), sur papier vergé, datée du 6 septembre 1883.Prétextant des soins onéreux consécutifs à un « traitement auquel [il s’est soumis] à Luchon », Édouard Cadol demande à son éditeur une avance sur « le premier tirage du Meilleur Monde, que je vous ai livré en janvier dernier. Ce n’est pas ma faute, si vous publiez si lentement mes volumes ! ». Malheureusement sa requête dut rester sans suite car le livre ne fut publié qu’en 1886 après la disparition de l’éditeur.
Paris, Ernest Flammarion 1928, 205x140mm, broché. Vol. 1: Les peuples dans l’Antiquité. L’Egypte et l’Asie. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et deux index des noms propres, accompagnée de trois cent quarante documents reproduits d’après les monuments originaux. XVI - 351 pages. Vol. 2: Les peuples dans l’Antiquité. La Grèce et l’Italie. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et deux index des noms propres, accompagnée de trois cent quatre-vingt-deux documents reproduits d’après les monuments originaux. VIII - 324 pages. Vol. 3: La famille dans l‘Antiquité. La famille - Le vêtement. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et index des noms propres, accompagnée de cinq cent soixante-cinq documents reproduits d’après les monuments originaux. VIII - 416 pages. Vol. 4: La famille dans l‘Antiquité. L’habitation. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et index des noms propres, accompagnée de deux cent quarante-cinq documents reproduits d’après les monuments originaux. VI - 261 pages. Vol. 5: Le travail dans l‘Antiquité. Architecture - Industrie. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et index des noms propres, accompagnée de quatre cents documents reproduits d’après les monuments originaux. VII -331 pages. Vol. 6: Le travail dans l‘Antiquité. Architecture - Beaux-Arts. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et index des noms propres, accompagnée de trois cent quatre-vingt-dix documents reproduits d’après les monuments originaux. VIII - 344 pages. Vol. 7: Les institutions de l‘Antiquité. Institutions civiles. Guerre - Sciences. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et index des noms propres, accompagnée de trois cent quatre-vingt documents reproduits d’après les monuments originaux. VIII - 368 pages. Vol. 8: Les institutions de l‘Antiquité. Institutions religieuses. Education. Nouvelle édition publiée par Edouard Rouveyre, avec sommaires analytiques et index des noms propres, accompagnée de trois cent quarante-qautre documents reproduits d’après les monuments originaux. VII - 366 pages. Tous les volumes en bon état, sauf le dos du volume 4 fendus.
Collectif -82) RIAULT, Edouard - KURIEL, M., Général - 86) DRIAULT, Edouard - BORDEAUX, Général P.-E. - LE GALLO, Emile 88) - LACOUR-GAYET, Georges - DECHAMPS, Jules - DUTACQ, François - 89) CASSI, Gellio - 90) - WARWICK BOND, R. - DRIAULT, Edouard - 93) DURIEUX, Joseph - HOLANDER, O. - DELL'ISOLA, Maria - - 97) GREPPE, Pascal - de LARIVIERE, Charles - DRIAULT, Edouard -98) CASANI CONFALONIERI, Marquis - Dr VINCENT - DURIEUX, joseph - Le GALLO, Emile - 101) MORSELLI, Alfonso - DRIAULT, Edouard - HOUDARD, L.
Reference : 45966
PARIS, Ed. A. Morancé, 01/1929 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - 64 pages PARIS, Ed. A. Morancé, 05/1929 -- XVIII° année - N° 86 - Pagination 257 à 318PARIS, Ed. A. Morancé, 07/1929 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - 59 pages PARIS, Ed. A. Morancé, 08/1929 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - Pagination 65 à 124PARIS, Ed. A. Morancé, 09/1929 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - Pagination 129 à 189 PARIS, Ed. A. Morancé, 12/1929 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - Pagination 321 à 382PARIS, Ed. F. Rousseaux, 04/1930 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - Pagination 193 à 256 - taché PARIS, Ed. F. Rousseaux, 05/1930 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - Pagination 257 à 219PARIS, Ed. F. Rousseaux, 08/1930 - in-8 - Broché - Illustrations en texte - Pagination 65 à 128- SOIT 9 NUMEROS - Divers états, rousseurs -Envoi rapide et soigné
- Mémoires et documents - Chronique Napoléonienne - Lectures Napoléoniennes) - ATTENTION: Colis recommandé uniquement sur demande (parcel recommended on request). Si vous désirez un remboursement équivalent au montant de votre achat, en cas de perte détérioration ou spoliation, demandez-nous expressément un envoi en recommandé ( if you wish a repayment equivalent to the amount of your purchase, in case of loss - deterioration or despoliation, ask us expressly for a sending recommended)- Conditions de vente : Les frais de port sont affichés à titre Indicatifs (pour un livre) Nous pouvons être amené à vous contacter pour vous signaler le - Conditions of sale : The shipping costs are displayed as an indication (for one book) We may need to contact you to inform you of the cost of the additional shipping depending on the weight and the number of books- Possibilité d'envoi par Mondial-Relay - Réception en boutique sur rendez-vous. Librairie G. PORCHEROT - SP.Rance - 0681233148
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français) - Pichon-Janet, Hélène (1895-1967)
Reference : 4293
(1939)
1939 in-4 en feuilles A) 8 lettres autographes signées d'Edouard Pichon à sa belle-soeur (l'une incomplète, certaines avec ajouts autographes signés de Hélène Pichon) : 8 pp. in-4 et 6 pp. in-8, certaines datées (1937-1939) ; B) 34 lettres autographes signées de Hélène Pichon à sa soeur (certaines avec ajouts autographes signés de Edouard Pichon) : 59 pp. in-4 et 14 pp. in-8 [1938-1939].
Dans cette correspondance familiale, il est beaucoup question de la santé de l'un ou de l'autre des époux (Edouard Pichon souffrait d'un rhumatisme articulaire aigu et Hélène Pichon de la tuberculose), mais aussi des "Mélanges Pierre Janet" dont E. Pichon s'occupait de la publication (on apprend ainsi que "Bergson envoie 100 francs, mais n'écrira rien parce qu'il a des insomnies (Edouard ne comprend pas cette raison de ne pas écrire, au contraire !).") On apprend aussi que, trop souffrant, Pichon prévoit de faire donner l'une de ses communications de psychanalyse par "Mlle Marette" (Françoise Dolto). Dans une autre lettre de H. Pichon, il est encore question de la future Françoise Dolto : "[Edouard] a eu hier une conversation longue et animée avec Mlle Marette (psychanalyste qui vient maintenant l'aider à la consultation) sans fatigue". Helène Pichon toujours : "Hier j'ai été un instant dans les jardins de la fondation Rotschild serrer quelques mains psychanalytiques. Anna Freud très liebenswürdig, essaiera peut-être de venir voir Edouard. Jones de Londres trouve que je ressemble à mon père et déplore l'attitude de celui-ci vis à vis de la psychanalyse, qui le prive de tirer tout le parti qu'il aurait pu de son immense matériel clinique et de sa pénétration psychologique". L'antisémitisme du couple perce parfois quand ils évoquent leurs amis juifs : "Ainsi Wahl ne joue pas avec ses gosses ! Entre nous, ma chère, ce "suradultisme", comme dirait votre beau-frère, est bien juif" (EP), ou "le juif Minkowski lui a sûrement transmis la parole peut-être imprudente d'Edouard" (HP). L'ombre de la guerre qui approche est quant à elle omniprésente. Toujours, à propos des mêmes, Hélène Pichon : "Vendredi la visite des Minkowski était assez impressionnante, leur première idée de gauchards est qu'il faut "lui" rentrer dedans et leur seconde idée de philosophes humanitaires était l'horreur profonde de la guerre (ils ont un fils qui fait son service aux alpins), ils ne pouvaient même plus regarder le jardin, le beau temps, tant ils étaient angoissés." Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
P., Bourgogne & Martinet, 1847-1870, 24 vol. in-4°, richement illustré de gravures sur bois, qqs rousseurs éparses, reliures demi-basane verte époque, bon état. Bel ensemble de la revue Le Magasin pittoresque, complet des années 1847 à 1870, soit 24 années reliés deux par deux (1847/1848, 1849/1850, ... jusqu'à 1869/1870) en reliures d'époque
Revue surtout intéressante (mais pas seulement) pour les milliers d'illustrations gravées sur bois. Edouard-Thomas Charton (1807-1890) fonda le Magasin pittoresque à l'age de 25 ans, en 1833, puis dirigea Le Tour du Monde et la Bibliothèque des Merveilles. Il est la figure emblématique de la vulgarisation scientifique et littéraire réussie. Pendant cinquante ans, période qui correspond à la première série (tomes 1 à 50, publiés de 1833 à 1882), les articles ne sont pas signés et seuls figurent les noms des auteurs des pensées ou des poèmes cités. Tous les textes furent publiés sous la responsabilité d’Edouard Charton, responsabilité qu’il partagea pendant les quatre premières années avec Euryale Cazeaux. En 1883, commence une deuxième série, les tomes sont numérotés annuellement à partir de 1. Il n’y a pas de changement dans le nombre de pages ni dans la présentation générale de la revue, mais tous les articles y compris ceux d’Edouard Charton sont signés. On connaît les noms des collaborateurs de la première série par des listes publiées avec les index, sans lien avec les articles. Une première liste, en forme d’énumération, paraît dans l’avertissement d’Edouard Charton daté du 31 décembre 1837. Il y annonçait le retrait d’Euryale Cazeaux. Edouard Charton cite plus de quarante noms, avec une mention spéciale pour Jean Reynaud, directeur de l'Encyclopédie nouvelle, auteur prolifique. D’autres listes suivront, toujours sans lien avec les articles, aussi n’est-il généralement pas possible d’associer un texte à un auteur, sauf lorsqu’on a la possibilité de faire des recoupements. Outre Reynaud, Souvestre, Carnot, Cazeaux et Charton, de nombreux collaborateurs sont issus au début des rangs des saint-simoniens comme Fortoul, Aicard, Joncières, Transon, Alby, Urbain, Alexandre de Saint-Chéron qui avait épousé la fille de Bazard, Morville, secrétaire d’Enfantin, et Pauline Roland. Töpffer et Delacroix, deux hommes d'image ont collaboré avec leur plume. La table alphabétique et méthodique des quarante premières années 1833-1872 comporte une liste des rédacteurs , des dessinateurs (Grandville, Johannot, Giacomelli, Daubigny, Marville, Freeman, Grenet, Töpffer, Delacroix, etc) et des graveurs ayant collaboré sur cette période. On y relève les noms de plus de cent vingt personnes dont vingt femmes. George Sand collabora incognito, elle fut en relation suivie avec Edouard Charton. Son nom ne figure dans aucune des listes de collaborateurs, mais elle a, si on en croit un article de 1882, signé Edouard Drumont, reproduit dans le Magasin pittoresque de 1900, fournit des textes à Edouard Charton, pour le Magasin pittoresque, sans jamais signer ses écrits.
"J. Pouget Edouard Bourdet Henry Malherbe J.-J. Tharaud Emile Henriot et Pierre Champion"
Reference : 100074873
(1938)
"collection Les Amis d'Edouard. Abbeville. 13 5 cm x 17 cm. 1938. Broché. 118 pages. PAbbeville Imprimerie F. Paillart « Les Amis d'Edouard » n°167 et dernier novembre 1938 tiré à 503 exemplaires numérotés 1/500 (n°384) sur Arches. Broché couverture rempliée 13 5 cm x 17 cm 118 pages. Textes de J. Pouget Edouard Bourdet Henry Malherbe J.-J. Tharaud Emile Henriot et Pierre Champion suivis de la liste des « Amis d'Edouard » et d'une bibliographie des travaux de l'auteur photo d'Edouard Champion en frontispice par Manuel Frères. Rousseurs sinon bon état. Dernière publication en hommage à l'éditeur Edouard Champion mort en mars 1938.30" "Bon état"
Damourette, Jacques (1873-1943, grammairien français) - Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4275
(1930)
Paris J.L.L. d'Artrey 1930 in-8 bradel Paris, J.L.L. d'Artrey, sd [1930-1956]. 7 volumes in-8, 4 - (6) - 674, 737 (2), 4 - 715 (3), (4) 626 (1), 861 (2), 4 - 743 (1), 75 (2) - 47 - 16 pp., reliés uniformément (pleine toile chamois à la Bradel), couvertures supérieures conservées.
Le tome 1 est relié sans le faux-titre et porte au titre le timbre humide d'Edouard Pichon, les tomes 2 et 3 portent chacun un ENVOI autographe signé d'Edouard Pichon à son beau-père, le psychologue Pierre Janet, le tome 4 porte un DOUBLE ENVOI autographe signé des auteurs au même, le tome 5 comporte l'ex-libris manuscrit de Pierre Janet. Sans le tome 7 mais avec tous les suppléments. Tous les volumes comportent, de la main de Hélène Pichon, épouse d'Edouard Pichon et fille de Pierre Janet, d'innombrables corrections typographiques à la mine de plomb, ainsi que le nom en clair de chacun des auteurs des exemples oraux (voir plus bas) et sont complets des feuillets d'errata.On joint à cet exemplaire une importante documentation, pour partie inédite :A) Un ensemble de documents permettant d'identifier très précisément les auteurs des exemples oraux (dits "témoins"), dont les noms sont cryptés dans l'ouvrage. Outre les exemples littéraires ou tirés de la presse, les auteurs ont en effet scrupuleusement noté les phrases que prononçaient les personnes de leur entourage (familial, professionnel, relationnel, etc.), corpus soigneusement anonymisé grâce à un simple code alphabétique pour la publication. Il est amusant de noter que les deux hommes utilisaient ces cryptogrammes quand il faisaient référence à certaines de leurs connaissances dans leur correspondance privée. L'outil (largeent inédit) qui nous est proposé est d'autant plus intéressant que gravitaient dans l'entourage des deux hommes (surtout semble-t-il dans celui de Pichon) un nombre important de personnes du monde des sciences (particulièrement celles de l'esprit) et des lettres, dont le nom nous est toujours familier aujourd'hui, et que l'on peut retrouver grâce à ces "clés" : citons par exemple Louis Aragon (qui fut l'étudiant de Pichon au début des années 20 et que Pichon continua de fréquenter par la suite) ou Charles Maurras (le "maître" de Pichon) du côté des lettres, ou Jacques Lacan (on trouve même trace du père de Lacan, Alfred), René Laforgue, Parcheminey, Marie Bonaparte, et tant d'autres jusqu'à Françoise Dolto, alors Françoise Marette (autre étudiante de Pichon), du côté des sciences de l'esprit. Il est souvent très amusant de chercher les phrases (orales donc, et coupées de tout contexte) de ces personnalités et de voir les "pathologies grammaticales" que celles-ci illustrent, tant le vocabulaire même de l'Essai de Grammaire est complexe. Nous disposons là, à notre sens, d'un outil oulipien (par anticipation, et posthume) particulièrement original. Cette digression temporairement close, voici donc la description des outils proposés :1) [de la main de Jacques Damourette] : "index-clef des exemples oraux et épistolaires", 33 1/3 pp. in-8 dans un cahier d'écolier (accidents), comportant au total environ 800 noms notés A (...) Z, AA (...) ZZ, AAA (...) AGN, avec leur année de naissance approximative, et éventuellement leur profession, leur "parlure" ("bourgeoise", "normale" ou "vulgaire") et/ou leur religion ("juif" ou "protestant") et 1 bis) le début de mise au propre de cette liste (par une main inconnue) jusqu'à ES dans un cahier in-8 ; 2) la même liste de la main de Hélène Pichon sur 10 1/2 pp. in-4, sur deux colonnes, avec uniquement les noms, complète ; 3) [de la main d'Edouard Pichon] la même liste, avec souvent uniquement les noms, jusqu'à AFX (9 pp. in-8 et 14 pp. in-4 sur une ou deux colonnes, accidents) ; 4) la version tapuscrite de cette liste en double exemplaire, jusqu'à YS (24 pp. in-4) ; 5) [de la main d'Edouard Pichon] une "contre-table des exemples oraux", incomplète, listant cette fois-ci les noms selon leur liste alphabétique (de J à Z, manque A à I) et donnant leur cryptogramme, dans un cahier d'écolier in-8 ; 6) la version anonymisée de la liste des témoins : tapuscrit de 30 pp. in-4 avec de nombreuses corrections ou ajouts autographes de la main de Hélène Pichon, très proche de la version éditée dans le supplément de 1952 (pp. 60-71) ; 7) un très précieux index des exemples oraux, 21 pp. in-4, souvent assemblées, de la main d'Hélène Pichon.Grâce à ces outils nous pouvons ainsi fournir facilement des citations totalement inédites et souvent parfaitement cocasses d'auteurs connus. Ainsi, au hasard, Louis Aragon : "ces muscles dont la trémulation marque le début de la crise" ("épiplérome du soubassement", le 17 janvier 1922) ou "j'irai sûrement relativement prochainement" ("complément d'auxianarrhème", le 25 mai 1922). Ou encore Jacques Lacan : "or d'autre part, il me semble non moins frappant ceci..." ("curieux exemple, où ceci est repère d'un unipersonnel pourvu d'étance", le 19 décembre 1933). Cette clé a été très partiellement publiée dans "Grammaire des fautes et français non conventionnel" (Paris, Presses de l'École normale supérieure, 1992).B) Un tapuscrit de 55 pp. in-4 avec de nombreux ajouts autographes de la main de J. Damourette, concernant les tomes 1 et 2 seuls : table des autorités (8 pp., inédite) suivie d'une table des exemples littéraires cités (47 pp.) comportant de très nombreux exemples non repris dans la table publiée.C) "Indication des éditions des ouvrages cités", manuscrit de 8 pp. in-12 ou in-8 de la main d'Hélène Pichon (au revers de notes d'honoraires vierges de son père Pierre Janet).D) "Index bibliographique des ouvrages dans lesquels des exemples ont été pris", manuscrit de 13 pp. in-4 de la main de Hélène Pichon (au revers de manuscrits de médecine de son mari Edouard).E) 22 pp. in-4 de "restes" du manuscrit de l'Essai de Grammaire, foliotés 68 à 88 (avec un bis), correspondant aux paragraphes 3070 à 3089 (tome 7) : c'est un bel exemple du travail à quatre mains de Damourette et Pichon, le manuscrit étant constitué d'extraits découpés de manuscrits de l'un ou de l'autre puis assemblés.F) "Restes non utilisés de la table des exemples" : une grosse centaine de feuillets, souvent découpés, de la main d'Hélène Pichon.G) 1) "errata du tome 5", 4 1/2 pp. de la main d'Hélène Pichon ; 2) "errata du tome 6", 9 pp. id. ; 3) errata du tome 6 relevés par le linguiste Henri Yvon (1873-1963), qui s'est occupé de l'impression du tome 7 : 5 pp. in-4 sur 2 colonnes.H) Correspondance avec les éditeurs et diverses institutions (CNRS par ex.) concernant l'ouvrage ou d'autres livres de Pichon, contrats d'édition, comptes d'édition, correspondance de Henri Yvon avec Hélène Pichon, brouillons de lettres d'Edouard Pichon, etc. : environ 200 documents tapuscrits ou manuscrits in-4 ou in-8, datés de 1927 à 1965.I) 5 LETTRES AUTOGRAPHES signées de Jacques Damourette à Hélène Pichon datées du 3 février au 21 avril 1940 : il a pour seule obsession la bonne continuation de la publication de l'ouvrage (12 pp. in-8 et 10 pp. in-12 sur papier deuil). Un exemplaire dont l'incomplétude et la modestie ne nous chagrine pas.Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Paris, C. Marpon et E. Flammarion, s.d. (1886) [Paris, Imprimerie Marpon et Flammarion, 26, rue Racine] 2 forts volumes in-18 (18,5 x 13 cm) de XX-579 et (4)-601-(1)-III-(1)-(4)-(2) pages. Avec : DRUMONT, Edouard La France Juive devant l'opinion. La France Juive et la critique. La conquête juive. Le systême juif et la question sociale. L'escrime sémitique. Ce qu'on voit dans un tribunal. Paris, C. Marpon et E. Flammarion, 1886 [Bourloton, Imprimeries réunies, rue Mignon, 2, Paris] 1 volume in-18 (18,5 x 13 cm) de (4)-308 pages. Ensemble 3 volumes in-18 reliés à l'identique à l'époque pour la même personne. Reliures demi-maroquin chocolat à larges coins, dos à nerfs ornés aux petits fers dorés, tête dorée, non rogné (les couvertures jaunes imprimées n'ont pas été conservées). Reliures signées LANSCELIN. Exemplaire très bien relié et resté très frais. Notre exemplaire a la particularité d'avoir un "blanc d'imprimerie" qui affecte 4 ligne page 95 du premier volume (nous fournissons la copie des mots caviardés lors du tirage). Quelques grignotages de papier marbré sur les bords des plats (papier uniquement), minimes frottements. Chiffre E. B. doré en queue des dos.
La France Juive devant l'opinion est du rare tirage de luxe sur papier de Hollande (un des 50 exemplaires numérotés au composteur - n°36) La France Juive est également du tirage de luxe sur papier de Hollande (chaque volume est numéroté à la main au crayon au verso de la garde blanche "Hollande - n°36". Exemplaire du tirage de luxe sur papier de Hollande du premier tirage imprimé par C. Marpon et E. Flammarion. L'histoire de la parution de ce livre polémique est à la fois compliquée et passionnante. Voici ce que nous savons. Il existe deux versions quant aux prémices de la parution de La France Juive d'Edouard Drumont. Nous avons d'une part le témoignage direct d'Octave Uzanne, ami de l'auteur, qui écrit dans le catalogue de la vente de ses livres en mars 1894 : "Le Bibliophile, sollicité, à propos de la France Juive, par son ami Drumont, ancien collaborateur du Livre, mit à la disposition de celui-ci toutes ses connaissances spéciales pour l'édition de ce livre qu'il fut le premier à lire en manuscrit et à encourager l'auteur à publier. Il y aurait tout un curieux chapitre d'histoire contemporaine à écrire à ce sujet : "non hic est locus". Le Bibliophile apporta une sorte de collaboration effective dans cette publication qui fit si grand bruit. La correspondance d'Edouard Drumont consignée dans ce livre est exclusivement consacrée à la publication de la France Juive et au premier duel de Edouard Drumont, auquel le Bibliophile servit de témoin contre Ch. Laurent du Paris." En effet l'exemplaire de la France Juive provenant de la bibliothèque d'Octave Uzanne (n°151 du catalogue) était un exemplaire imprimé spécialement sur papier de Hollande et truffé de 16 lettres autographes de l'auteur et une de l'imprimeur Darantière. Sous le n°152 du même catalogue Octave Uzanne possédait, et proposait à la vente, un autre exemplaire de la France Juive (exemplaire également cartonné, dos de maroquin citron, non rogné). Egalement imprimé sur Hollande pour le Bibliophile. Envoi et lettre autographe. Il précise qu'il a fait relier à la fin du volume : la France catholique et athée (Réponse à la France Juive), par Alex. Weill, Paris, Dentu, 1886, in-16 de 84 pp. Selon d'autres sources, ce serait Alphonse Daudet qui aurait "relu et soutenu Édouard Drumont pendant l'écriture de ce pamphlet, lui prêtant de l'argent pour lui permettre de le publier à compte d'auteur, s'adressant à Francis Magnard, directeur du Figaro pour que le journal lance le livre par un article." D'après Georges Vicaire, sans sa Bibliographie des éditions originales du XIXe siècle, La France juive a été enregistrée dans la Bibliographie de la France le 15 mai 1886 (exemplaires sortis de l'imprimerie de Marpon et Flammarion). Mais c'est quelques semaines auparavant, dans les deux première semaines du mois d'avril 1886 que paraîssent initialement les deux gros volumes de près de 1.200 pages, imprimés à 2.000 exemplaires chez l'imprimeur Darantière à Dijon. On sait par ailleurs qu'il existe des exemplaires portant la marque de Darantière à l'achevé d'imprimer et une mention de quatrième édition sur les couvertures. On peut penser que la vente (rapide) des exemplaires imprimés le 22 avril 1886 par Darantière s'est faite en plusieurs tranches (peut-etre quatre tranches de 500 exemplaires). L'imprimeur Darantière aurait demandé 6.000 francs de frais d'imprimerie à Drumont (est-ce Alphonse Daudet qui a payé cette somme ?). Le succès très rapide de l'ouvrage a en tous cas incité C. Marpon et E. Flammarion a faire imprimer eux-mêmes, dans leur atelier de la rue Racine, les exemplaires suivants (il doit exister une cession de droits des clichés de l'édition entre Darantière et C. Marpon et E. Flammarion, mais personne ne l'évoque). Quoi qu'il en soit, courant mai, ce sont les imprimeurs parisiens qui fournissent les mille et les mille d'exemplaires de la France Juive et publient et impriment La France Juive devant l'opinion (novembre 1886). Il paraît évident que le tirage de luxe sur papier de Hollande de la France Juive imprimée chez Marpon et Flammarion a été fait pour compléter le tirage de luxe de La France Juive devant l'opinion. Les trois volumes auraient donc été imprimés en novembre 1886. Mais il reste une possibilité que les deux volumes de la France Juive aient été imprimés sur papier de Hollande par Marpon et Flammarion dès le 15 mai 1886. Rien n'est évident dans cette affaire. Vicaire signale un tirage de luxe à 25 exemplaires pour La France Juive par Marpon et Flammarion, sans préciser s'ils étaient numérotés au composteur ou simplement "sur Hollande". En 1886, ce serait plus de 25 000 exemplaires de La France Juive qui sont vendus. En 1888, le compte arrive à près de 70 000. L'ouvrage sera réédité en version populaire illustrée en grand format en 1888. La France Juive aura eu droit à de très nombreux éloges dans la presse de l'époque et encore longtemps après. Le Mercure de France donne un long article au moment de la sortie de l'ouvrage en librairie, article considéré comme une réfutation de l'ouvrage de Drumont : "[...] Il y a beaucoup de choses dans cette France juive, tant de choses, et si diverses, et dont on voit si peu les liaisons entre elles que l'on eût bien pu se méprendre aux vraies intentions de l'auteur, si lui-même, dans sa préface et surtout dans sa conclusion, avec une singulière et sereine audace de fanatisme, ne les eût que trop nettement accusées. Dans ces deux gros volumes, où ne manquent certes pas les apparences de talent, quelques anecdotes lestement contées, quelques portraits heureusement touchés, mais où abondent les vaines déclamations et les personnalités offensantes, il est question de tout, mais il ne s'agit que des juifs. Si la France de M. Grévy, comme d'ailleurs tout le monde en convient, ne ressemble guère à celle de Louis XIV et encore moins à celle de saint Louis, la faute, ou plutôt le crime, en est donc aux juifs ; si nous aimons l'argent beaucoup plus que l'honneur et presque autant que la vie, ce qui sans doute ne s'était jamais vu que de nos jours, c'est aux juifs qu'il nous faut nous en prendre ; coupables de tout ce qu'ils font, les juifs le sont également de ce qu'ils ne font pas, mais qu'ils nous font faire : l'expédition du Tonkin, par exemple, ou la révolution française, ou le pamphlet même de M. Drumont, que M. Drumont, en effet, n'aurait pas écrit si les juifs n'existaient pas ; et, de jour en jour plus nombreux, plus puissans, plus riches, surtout plus riches, - les juifs réduiront enfin le chrétien à la glèbe pour peu que le chrétien tarde encore à « supprimer » les juifs : voilà bien, si je ne me trompe, tout le livre de M. Drumont. J'en ai lu beaucoup de plus clairs, dont l'idée principale se dégageait plus nette et s'embarrassait moins de développemens inutiles : j'en ai peu lu de plus dangereux. Ce n'est pas qu'en général, pour ma part, je goûte beaucoup les juifs ; et je crois même, en y réfléchissant, que je ne les goûte pas du tout. Je ne goûte pas non plus la musique, ni les montagnes. C'est sans doute l'effet d'une disposition personnelle, d'une idiosyncrasie, comme je crois que l'on dit quand on ne veut pas user du mot d'infirmité. Mais nos sympathies ou nos antipathies personnelles ne sauraient être la règle ou la mesure de nos jugemens ; et, sans en avoir l'air, c'est peut-être le comble de l'intolérance, quand nous essayons de conformer nos idées à nos goûts. Nos goûts sont une chose, nos idées en sont, ou en devraient être une autre. Et si ce principe était mieux connu, non-seulement de M. Drumont, mais de la plupart de nos critiques et même de nos historiens, on suivrait moins son goût, les opinions seraient moins divisées, les jugemens moins contradictoires. Aveuglé par sa haine des juifs, à laquelle il essaie vainement de donner de beaux noms, M. Drumont, mécontent de son siècle, a fait peser sur les seuls juifs la responsabilité d'un état de choses dont ils ont bien pu profiter, mais qu'ils n'ont rien fait pour amener. Et ils y auraient aussi bien travaillé que je croirais encore être injuste en le leur reprochant, puisqu'ils n'y auraient travaillé qu'avec nous. Oui, M. Drumont n'a peut-être pas tort, les juifs se tiennent et se soutiennent entre eux, et au besoin contre nous ; ils s'entre-tiennent fidèlement, obstinément, passionnément ; mais quand nous oserions bien traiter cette vertu de vice, n'est-ce pas nous qui depuis plus de mille ans leur avons fait, pour nous résister, pour durer, pour vivre seulement, une loi de se rapprocher, de se soutenir et de s'entr'aider ? [...]" (article signé Ferdinand Brunetière). Nous ne pouvons pas nous étendre plus longuement ici sur cet ouvrage. Provenance : Chiffre E. B. doré en queue des dos. Nous pensons qu'il pourrait s'agir de l'exemplaire de l'imprimeur de l'ouvrage "La France Juive devant l'opinion", à savoir Edgar Bourloton (1844-1914). Références : Nous renvoyons à notre article intitulé : Octave Uzanne, Edouard Drumont, et La France Juive (1886) et autres livres antisémites (2012, site Octave Uzanne, par Bertrand Hugonnard-roche) ; Lire également : L'édition de La France juive en 1886 : la librairie Ernest Flammarion, Darantière imprimeur à Dijon, Edouard Drumont et Octave Uzanne (d'après Elisabeth Parinet, site Octave Uzanne, par Bertrand Hugonnard-Roche, 2013) Attention ! Nous proposons ce livre en tant que document historique propre à informer et à servir de mémoire pour les générations futures. En aucune manière nous ne pouvons être accusés de propager les thèses antisémites défendues dans cet ouvrage. Bien au contraire nous dénonçons l'intégralité des propos tenus par l'auteur. Néanmoins cet ouvrage comme tout autre a sa place dans une bibliothèque d'étude sérieuse. Bel exemplaire du rare tirage de luxe sur papier de Hollande finement relié à l'époque. Très rare dans cette condition.
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Les Editeurs Français Réunis 1954 . In-8 en feuilles de 234 pages au format 14,5 x 5 x 19,5 cm. Livre glissé sous double emboîtage. Couverture rempliée, illustrée par une magnifique lithographie en couleurs d'Edouard Pignon. Dos carré, insolé, avec petites rousseurs, que l'on retrouve aux versos des plats. Intérieur parfait. Nouvelles de Pierre Courtade accompagné de 10 magnifiques illustrations hors texte, en noir, tirées en lithographie de Edouard pignon. Un des 10 exemplaires hors commerce numérotés sur arches ( n° XL VII ) accompagné d'une lithographie originale numérotée et signée Par Edouard Pignon. Emboitâge bruni, avec petits tassements et frottements. Livre en état superbe, proche du parfait, à l'exception des défauts indiqués. Rare et exceptionnel exemplaire avec un magnifique dessin original double page, signé deux fois, par Edouard Pignon. Edition originale illustrée.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs MoruesLivres
Saint-Denis, Société des Écrivains, 2015, in-8°, 308 pp, préface de Benoît Lefort, 200 photos, 7 cartes, 4 croquis, broché, couv. illustrée, bon état
Souvenirs de guerre d'un gueule cassée. — « Près de moi, un autre camarade a été touché, je l'entends gémir, pendant une demi-heure, accoudé sur le parapet tout comme s'il dormait ; aucune blessure n'est apparente. Hélas, une demi-heure plus tard, il était mort. Un autre camarade, blessé aux reins, passe à quatre pattes derrière moi, enfonçant encore les moellons qui me meurtrissent. À quelque vingt mètres de là, les camarades qui se sont sauvés durant l'éboulement m'observent, se disant que sans doute je n'en ai pas pour bien longtemps. Non, mais vais-je mourir ainsi ? Agoniser pendant des heures et des heures, dans l'impossibilité de faire le moindre mouvement. » Nouvelle contribution à notre connaissance du quotidien des soldats français lors de la Première Guerre mondiale que ces « Souvenirs de guerre » composés par Édouard Lefort, qui nous entraînent jusqu'en Albanie, jusqu'à ces combats en Orient que l'on évoque peu et qui devaient faire de l'auteur l'un de ces « gueules cassées » générées par ce conflit. Témoignage édifiant, qui embrasse le parcours d'un homme de son instruction à sa convalescence, porté par l'esprit de corps, la camaraderie et le patriotisme de son narrateur. Ce texte, riche en documents d'époque, se révèle être, de par sa pudeur et son écriture directe, touchant de courage et d'abnégation. —"C’est à la demande de sa famille qu’Édouard Lefort a rédigé ses Souvenirs de guerre entre 1930 et 1931. Vingt ans plus tard, il a ajouté des remarques sur son état de santé. L’ensemble est édité par son petit-fils, Benoît Lefort, auteur de la préface, tandis que Pierre Lefort, le fils d’Édouard, fournit en fin de volume de brèves informations sur la vie de son père. L’édition se veut fidèle au cahier manuscrit en reproduisant les photographies, les cartes postales, les plans géographiques, trois lettres d’amis ayant lu ce témoignage en 1932 et 1933, des extraits de journaux recopiés dans le cahier, ainsi que le tableau établi par Édouard Lefort pour récapituler ses cantonnements militaires, ses séjours en hôpitaux et ses treize opérations. Deux pages du cahier sont visibles. L’intérêt de ce témoignage, c’est bien sûr celui d’une « gueule cassée », mais aussi celui d’un soldat quittant l’infanterie pour rejoindre l’armée d’Orient avec les « joyeux » ou les « têtes brûlées » (p. 98), que sont les zouaves. En 1915, Édouard Lefort part à l’armée plein d’enthousiasme, désirant être un soldat modèle. En juillet 1916, après son passage dans la région de Verdun, où il a vu au matin l’arrivée des corps des soldats tués pendant la nuit, il écrit : « Il me semble que je sors d’un cauchemar, et pourtant qu’ai-je vu ? Ayant à peine frôlé cette terrible région de Verdun » (p. 67). Le 19 avril 1917, après la blessure qui vient de le défigurer, Édouard Lefort marche vers le poste de secours et croise d’autres soldats : « Oh, avec quels yeux ils me regardent ! des yeux d’épouvante, faut-il que je sois si affreux ? Et de fait, je sens qu’à chaque pas mon menton balance, des lambeaux de chair sanguinolente pendent lamentablement. Ma capote est rouge de sang jusqu’en bas » (p. 179). Il a perdu 19 dents, presque tout le maxillaire inférieur, ne peut plus parler, ni manger. Il est nourri au biberon avec du « lait de poule » et ses nuits sont hantées de cauchemars..." (Isabelle Jeger, CRID 14-18, septembre 2017)