Paris, Galignani, 1812. 3 volumes in 12, demi-basane olive, dos lisses ornés de filets dorés, tranches marbrées, mouillure dans la marge intérieure du premier volume, déchirure sans manque à 1 feuillet du 3e volume (Reliure de l’époque). (2)ff.-IV-186 pp.(1)f. d’errata ; (2)ff.-218 pp.; (2)ff.-176 pp.
ÉDITION ORIGINALE. Ce roman, publié en anglais en 1809, appartient à la série des Tales of fashionable lifedont chacun est destiné à représenter une passion, ou un état de l’âme propre à certaines positions sociales. Le défaut d’occupation et la haine de toute sorte de travail plonge le jeune et riche comte de Glenthorn dans un ennui dont rien ne semble pouvoir le tirer: jeu, mariage, table, rien n’y fait, jusqu’à ce qu’il se décide à rejoindre le château de ses ancêtres en Irlande, un endroit où il s’était pourtant promis de ne jamais mettre les pieds. La description de l’insupportable ennui dans lequel s’enfonce inexorablement le jeune lord, celles des mœurs irlandaises et celle de la conversion du héros à l’activité sont d’une grande drôlerie. Comme ses contemporaines, Jane Austen et Elizabeth Inchbald, Maria Edgeworth manie l’humour en virtuose. Le critique de la revue d’Edimbourg ne s’y trompa pas: «De tous les contes de Miss Edgeworth, L’Ennui est peut-être le meilleur et le plus amusant, plus riche en caractères, en incidens, et en réflexions, qu’aucune narration angloise que nous connoissions: aussi rapide, aussi varié que les meilleurs contes de Voltaire.»