S.l. [Paris] s.d. [vers 1730] in-4 en feuille, premier feuillet sali
3 pp. In fine : "Ces eaux se débitent aux Carmes déchaussez, près le Palais du Luxembourg, Fauxbourg Saint-Germain, à Paris".Un des prospectus publicitaires parisiens pour le remède traditionnel de l'Eau des Carmes, préparation alcoolisée à base de mélisse, de 23 autres ingrédients et d'eau distillée, à la composition presque inchangée depuis 1611. Il s'agit ici de la version du père Damien, commercialisée par les Carmes réformés de la rue de Vaugirard, en concurrence directe avec le couvent des Grands Carmes (de la place Maubert).La préparation est toujours commercialisée de nos jours en pharmacie : si, en 1797, les Carmes de la place Maubert en confièrent la recette à la Société des Pharmaciens de Paris, ce n'est pas par ce biais qu'elle est parvenue jusqu'à nous. En effet, c'est en mars 1824, qu'un acte de société fut passé entre les carmes survivants de la rue de Vaugirard, au nom de frère Antoine-Laurent Paradis. En 1829, le frère Paradis, dernier des Carmes, s’associa avec son neveu Antoine Royer. Enfin, en 1834, Amédée Boyer épousa la veuve Royer et devint l’unique propriétaire de la société et l’unique détenteur du secret du dernier frère des Carmes déchaussés de la rue de Vaugirard, fondant ainsi la Société de l’Eau de mélisse des Carmes Boyer. Cette société existe toujours, installée à Courbevoie en 1844, puis à Carrières-sur-Seine en 1990, et s'appelle aujourd'hui "Eau de Mélisse des Carmes"