Paris, Richard, an X-1801, in-8, portrait, 448pp, basane fauve racinée, dos lisse orné (reliure de l'époque), Portrait de l'auteur gravé par Benoist d'après Cossard. Cet ouvrage connut deux éditions antérieures intitulées "Tableau historique et moral des principaux objets en cire, etc.", en 1798 (100pp.) et 1800 (391pp.). La troisième édition, que nous présentons ici, est donc considérablement augmentée. Le docteur Bertrand créa son muséum de cires en 1775, après avoir été un candidat malheureux au poste de céroplasticien au Museum d'histoire naturelle et à l'École de médecine. Il exposa sa collection à Paris, pendant plusieurs années. Elle était très célèbre au début du XIX° siècle, et comptait plus de trois cents pièces d'anatomie, de physiologie et de pathologie. En 1813, la Société de médecine de Marseille en fit l'acquisition. Bertrand-Vidal exposait trois classes d'objets: des cires de physiologie anatomique, d'autres de pathologie et enfin celles de zootomie et d'histoire naturelle. Il exposait dans un but essentiellement moral et s'inscrivit, à la suite de Tissot, dans le courant de lutte contre l'onanisme. Il alla plus loin, en figurant par des modèles de cires les méfaits de la masturbation, voulant "inspirer l'horreur aux jeunes gens avec plus d'efficacité (..) car les yeux frappent mieux que les autres sens" (p.309). Cet objectif dissuasif aurait "converti" un certains nombre de jeunes gens, comme en témoignent quelques contemporains, dont le docteur Doussin-Dubreuil, auteur de "Lettres sur les dangers de l'onanisme" (Paris, 1806). Un coin usé, éraflures sur les plats, mais néanmoins bel exemplaire Couverture rigide
Bon portrait, 448pp.
Paris, Gauthier-Villars, 1904, in-8, (4), 109, (3)pp, demi-chagrin noir. (Rel. mod.), Thèse pour le doctorat ès sciences. Gabriel Bertrand (1867-1962) rejoignit Duclaux à l'Institut Pasteur en qualité de chef au laboratoire de biochimie. Dans la thèse présentée ici, dédiée à la mémoire d'Emile Duclaux, Bertrand démontre que le sorbitol (D-sorbitol), en présence d'un microbe, le bacterium xylinum, se transforme en sorbose (L-sorbose). Ses travaux sur les enzymes et les oligo-éléments sont de la plus grande importance, tout comme ses recherches sur les venins des serpents qui aboutiront à la vaccination antivenimeuse. Cachets gras d'un ancien laboratoire de chimie Couverture rigide
Bon (4), 109, (3)pp.
Avignon, Louis Chambeau, 1766, in-4, (4 ff.), 552 pp, Veau marbré de l'époque, dos à nerfs ornés de motifs floraux dorés, tranches rouges, Première édition collective de ce recueil principalement consacré à la géologie, dû au naturaliste suisse Elie Bertrand (1713-1797), dédié au roi de Pologne Stanislas Auguste, dont Bertrand était membre du conseil privé. Composé de 9 neufs traités qui parurent séparément, et qui sont ici revus et corrigés par l'auteur, cet ouvrage est de fait plus complet et plus exact. Cet ouvrage contient notamment les "Mémoires sur la structure intérieure de la terre" (Heidegguer, Zurich, 1752) et les "Mémoires historiques et physiques sur les tremblements de terre" (Pierre Gosse junior, La Haye, 1757) ainsi qu'un mémoire sur les tremblements de terre et une minéralogie du Canton de Berne. Illustré de bandeaux gravés sur bois par Orcat, répétés à chaque partie. De la bibliothèque du malacologue Ernest Bucaille, avec étiquette ex-libris. Coins et mors émoussés. Intérieur frais, exceptés les 4 derniers feuillets légèrement brunis. Couverture rigide
Bon (4 ff.), 552 pp.
Paris, J.B. Baillière, 1857, in-8, XI-416 pp, Demi-chagrin brun moderne, ex-libris doré en queue du dos [M. C.], couvertures conservées, Édition originale. L'auteur, l'aliéniste français Louis Bertrand, considère que la prévention religieuse peut prévenir le suicide ; l'ouvrage ouvre sur une lettre du cardinal Gousset, archevêque de Reims et spécialiste de théologie morale. À cet égard, Bertrand développe un ample programme dans lequel il se montre favorable à la privation de cérémonie funèbre et à la formation d'un tribunal cantonal, composé de médecins et de prêtres, qui pourrait être chargé de déterminer l'imputabilité du suicide. Étiquette ex-libris au diable moqueur de Nicole Hebecourt. Ex-libris de Michel Collée doré en pied du dos. Nombreuses rousseurs; néanmoins, bel exemplaire, non coupé. Dos insolé. Couverture rigide
Bon XI-416 pp.
[Paris], 1er juin 1778, in-4, 1 page [170 x 2180 mm] pliée en deux, Encre brune sur papier vergé, Exceptionnelle note de frais rédigée par l'embaumeur de VOLTAIRE, le chirurgien Bertrand TRY, pour le travail effectué sur la dépouille du chevalier Le Mairat (ou Lemairat) : le document est daté du 1er juin 1778, soit du lendemain même de l'opération effectuée sur le corps de l'illustre défunt (31 mai 1778). Ce rarissime document original sur la pratique de l'embaumement à Paris au XVIIIe siècle faisait partie de la collection du Dr B. Hélot, qui l'a publié en 1910. Lemairat fut embaumé à Paris, rue de Courcelles, Faubourg Saint-Honoré : cette facture pour la prise en charge de son cadavre s'élève 288 livres, soit 240 pour l'ouverture et l'embaumement, 24 pour un certain docteur Douglée, qui a présidé à l'ouverture, et 24 pour l'élève chirurgien (sans doute un certain Burard) qui, contrairement à la pratique habituelle, n'a pas emporté le linge en récompense de son travail. À la fin de la page, trois lignes manuscrites signées Legendre Comte d'Onsenbray prient M. Chavet de "bien payer le mémoire cy dessus". Bertrand Try, né à Pau et établi à Paris, fut reçu maître chirurgien de Paris en 1752. En 1778, il était conseiller du Comité perpétuel de l'Académie royale de chirurgie et demeurait rue du Bac à Paris. Il n'était pas seulement un embaumeur réputé, mais également un chirurgien estimé, qui avait déjà tenté de soulager la strangurie de son célèbre patient, Voltaire, avant se charger de sa dépouille. Try était assisté dans sa pratique d'embaumeur par Pierre-François MITOUART, premier apothicaire du roi (1733-1786), qui se chargeait de la préparation des poudres de plantes aromatiques ; nous savons, sur la foi d'un document publié en 1910, que Mitouard avait fourni pour l'embaument de Lemairat dix livres de poudres, quatre bouteilles d'eau-de-vie de lavande et une bouteille de vinaigre des quatre voleurs (cf. Hélot). Comme le voulait l'usage, Try était également assisté de son premier garçon chirurgien, dont le nom, BURARD, nous a été transmis grâce aux documents relatifs à l'embaument de Voltaire (cf. Dorveaux). La technique d'ouverture et d'embaumement employée par Try était celle qui était pratiquée tout au long du XVIIIe siècle et que le chirurgien Dionis a décrit dans son célèbre Cours*. ON JOINT : une missive de Le Mairat d'Onsenbray ou (Ons en Bray), frère du défunt, datée du 15 septembre 1779, indiquant qu'il consent à verser une somme de mille livres au chirurgien Priva. RÉFÉRENCES : Dorveaux Paul. Le Cervelet de Voltaire et les Mitouart. Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 12? année, n°44, 1924. pp. 409-421. Hélot, Notes d'un embaumement en 1778. La France médicale, 1910, pp. 265-266. * Dionis, Cours d'opération et de chirurgie (1ere édition 1707) : l'opérateur commence par ouvrir la tête, puis la poitrine et enfin le ventre, à l'aide du scalpel, du bistouri et de l'élévatoire. Cerveau, cervelet et viscères sont examinés avant l'embaumement. Cette opération fait intervenir le plombier, qui fournit le cercueil et les barils de plomb destinés à contenir les entrailles et le coeur ; le chirurgien, assisté de son garçon chirurgien ; et l'apothicaire, chargé de la préparation des poudres de plantes aromatiques et du liniment. Les organes sont disposés dans un baril en couches, alternant poudres et viscères, puis le couvercle est soudé ; le coeur est mis dans de l'esprit de vin et embaumé séparément ; le corps est lavé, rempli d'étoupes et de poudres, emmailloté, placé dans le linceul puis dans le cercueil de plomb. Couverture rigide
Bon 1 page [170 x 2180 mm] pliée
La Haye, Pierre Gosse, 1757, in-8, (1), II, 326, (2)pp, pleine basane de l'époque, dos lisse orné et portant une pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges et gardes marbrées (habiles restaurations, coiffes supérieures et coins émoussés), Première édition de cet ouvrage du prêtre et géologue suisse, E. Bertrand, membre de nombreuses académies de grandes villes européennes, du conseil privé du roi de Pologne, il fut aussi un ami et un régulier correspondant de Voltaire. Ce traité sur les tremblements de terre conjugue justifications religieuses, narration de tremblements passés et présents, essai d'explications scientifiques, principalement à partir d'analyses tirées de la physique et description du phénomène de propagation ou de simultanéité des tremblements de terre. Pour Bertrand, à la suite de Nollet, ces phénomènes géologiques seraient dus à la rencontre de la chaleur, de l'eau et de l'air au sein de la Terre. L'air, sous sa propre dilation, provoquée par une forte chaleur, imploserait. Bon exemplaire de cet intéressante étude qui utilise pour son raisonnement tout ce qu'on a pu écrire sur le sujet depuis l'antiquité et qui narre quelques-uns des tremblements survenus en Suisse autour des années 1755 et 1756 Couverture rigide
Bon (1), II, 326, (2)pp.
1 volume in-8° broché, couverture illustrée, 312 p., carte in fine, charnières internes renforcée au stoch. Bel et rare envoi autographe signé de Gabrielle Bertrand. Une note manuscrite au crayon à papier en garde relate le jour et le lieu de la rédaction de l'envoi autographe signé. Édition Originale.
Phone number : 06.31.29.75.65
A Genève, an XI (1803), in-8, VIII-406-[1] pp, 1 pl. depl, Demi-veau vert pâle, dos lisse fleuronné et fileté, tranches marbrées, Seconde édition, après l'originale de 1800. Dans cet ouvrage peu commun, l'auteur, le mathématicien genevois Louis Bertrand (1731-1812?) envisage de façon originale la formation et le développement de la terre en rejetant les théories de Deluc ou de Leibniz. Ward & Carozzi, n° 196. Couverture rigide
Bon VIII-406-[1] pp., 1 pl. depl.
Paris, Gauthier-Villars, 1887, in-8, XVIII-294 pp, Demi-chagrin brun de l'époque, Première édition de cet ouvrage qui résume les leçons professées par l'auteur au Collège de France. Bertrand (1822-1900) y groupe les explications principales autour de trois noms : Sadi Carnot, Mayer et Clausius. Poggendorff, IV-110. Bel exemplaire relié, coiffe supérieure frotté. Couverture rigide
Bon XVIII-294 pp.
Paris, Berger-Levrault, 1917. Petit in-8, broché, non coupé, couv. rempliée de papier marbré avec étiquette de titre au premier plat, 84 pp. Tirage limité à 300 exemplaires numérotés, un des 150 premiers sur vergé de Hollande teinté. Edition originale.
Prix Goncourt 1914 pour "L'Appel du sol" (décerné en 1916), Adrien Bertrand mourut des suites d'une blessure reçue au front en 1914, quelques semaines après la parution de ce recueil. Bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Genève, Ch. Eggimann et Cie, s.d. In-8, broché, 202 pp., frontispice, 37 vignettes en noir dans le texte d’après des photographies de l’auteur, une carte dépliante.
ENVOI a.s. de l’auteur, daté de 1906.Explorateur, géographe et photographe suisse, A. Bertrand (1856-1924) relate son voyage de 1898 en Afrique australe, en compagnie du missionnaire évangéliste François Coillard. Plats de la couverture seuls conservés, dos refait. Intérieur frais. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Beaune, Imp. René Bertrand, 1913. In-8, rel. moderne demi-basane brune, dos à nerfs titré, couverture avec le dos conservée, 276 pp.
Ex. en parfait état, bien relié. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
1 vol. in-8° rel. plein cartonnage, grande vignette centrale encadrée sur le 1er plat, 205 p. + illutsrations (bois en bandeaux et hors-texte), très bon état.
Phone number : 06.31.29.75.65
Hambourg, Imprimé par Bertrand libraire ordinaire de l’Académie de Bertrand, 1674-1676. In-8 de (36) pp. 1 f.bl., 75 pp., 3 planches hors texte.Ne trompez plus personne ou Suite du Reveil-matin des pretendus savans Matematiciens de l’Academie royale de Paris. Hambourg. Bertrand, 1675. In-8 de (24)-69-(1) pp.Le monde désabusé ou la Demonstration des deux lignes moyennes proportionnelles. Hambourg, 1675. In-8 de 40 pp.Ce n’est pas la mort aux rats ny aux souris, mais c’est la mort des mathématiciens de Paris et la démonstration de la trisection de tous triangles. Hambourg, 1676. In-8 de (28)-14-(6) pp.4 pièces reliées en 1 vol. petit in-8 (16,5 x 10 cm), vélin rigide, dos lisse, pièce de titre en maroquin rouge (reliure moderne).
Édition originale de la plus grande rareté des quatre pamphlets de l’artilleur-mathématicien Bertrand de La Coste adressés à l’Académie royale des sciences qui rejeta sa Machine d’Archimède présentée en 1671. Colonel d’artillerie à Hambourg, Bertrand de la Coste retourna dans sa ville de garnison où il reçut en 1674 l’approbation de Frédéric Wilhem, électeur de Brandebourg qui accueillit favorablement cette découverte, et fit délivrer à l’auteur un certificat qu’on peut lire parmi les pièces liminaires avec l’« Extrait du Privilège et le Passeport de l’Académie de Bertrand », société fictive et satirique créée pour venger Bertrand de La Coste de l’académie parisienne.3 planches hors texte illustrent le premier des quatre opuscules (le Réveil matin), dont le portrait de l’auteur, une épigraphe gravée et une grande planche repliée qui représente les armoiries de l’Académie : un écusson chargé d’une botte de foin supporté par deux ânes dont l’un porte des grelots attachés aux oreilles avec des rubans (le directeur Caricavy) et l’autre une devise, Le premier professeur de mathématiques de sa Société (Roberval) ; un troisième âne est posé en cimier avec Niquet gravé au-dessus de sa tête et ce titre : Voilà trois renommés mathématiciens. Pierre de Carcavy (1603-1684) était directeur de l'Académie royale des sciences, Antoine de Niquet (1641-1726), ingénieur du Roi protégé de Colbert et Vauban, et Gilles Personne de Roberval (1602-1675) l’inventeur de la balance à deux fléaux. Les trois autres opuscules sont illustrés de nombreux diagrammes dans le texte.« On peut rapprocher du cas Abraham Bosse un autre exemple de marginalisation académique, touchant dix ans plus tard un autre protestant, persuadé lui aussi de détenir, seul contre tous, une vérité géométrique universelle, et ayant lui aussi voué son existence à la démonstration d’une question au moins aussi problématique, pour les siècles passés et à venir, que ne l’était celle des fondements objectifs de la perspective. Il s’agit de Bertrand de La Coste, auteur de quatre opuscules publiés à Hambourg en 1674, 1675, 1676 dont le rejet par l’Académie des Sciences en 1671 n’est pas moins révélateur des normes implicites nouvellement engendrées par cette institution que l’exclusion de Bosse pour l’Académie de peinture et de sculpture. Militaire autodidacte et précédemment auteur, en 1663 d’un ouvrage consacré à la résolution de la quadrature du cercle, Bertrand de La Coste avait envoyé à Colbert en 1671 les plans d’une machine d’Archimède, machine dite à mouvement perpétuel. Colbert l’ayant adressé à l’Académie des Sciences pour expertise, il s’y présenta la même année avec une maquette exécutée à ses frais par un ébéniste. Mais après avoir été soumis par les Académiciens à un rapide examen oral de ses connaissances mathématiques, il fut renvoyé sans qu’on lui eût même laissé présenter son invention (…) C’est bien de cette classe de “visionnaires mystiques” (Montucla) que La Coste eut le douloureux privilège d’être le premier représentant avant que le phénomène ne se généralisât au 18e siècle (…) c’est d’une fictive “Académie Bertrand“ que La Coste se réclame pour admonester la même académie décrivant ainsi un processus de mise à l’écart du monde scientifique qui illustre parfaitement la frontière qui commençait alors à s’établir entre professionnels et amateurs. Car c’est bien dans cette dernière catégorie que se voit impitoyablement rejeté l’artilleur-mathématicien, de manière d’autant plus radicale que - plus que son invention pas même examinée - c’est sa personne même qui se voit disqualifiée et rejetée, du fait que l’examen préalable qu’on lui fait, contre toute attente, subir est destiné à évaluer sa compétence scientifique bien plutôt que son produit. Cette expérience va plonger La Coste dans une véritable crise d’identité qu’il va tenter de résoudre en se livrant, à travers ses quatre pamphlets à une dénonciation en règle » (Nathalie Heinich). Salissures marginales sur le premier feuillet de titre, petit manque de papier sur la planche repliée sans atteinte à la gravure.2 exemplaires complets des 4 parties au Catalogue collectif de France (BnF, BM La Rochelle).Caillet, II, 5915bis : « Ouvrage extrêmement rare » ; Brunet, VI, 7756 ; Arthur Dinaux, Les Sociétés badines, bachiques, chantantes et littéraires (1867) I, p. 84 ; Blavier, Les Fous littéraires, p. 354 ; Nathalie Heinich, Arts et sciences à l'âge classique. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 66-67, mars 1987. Histoires d’art. pp. 47-78.
Paris, Ambroise Vollard, 1904. Un vol. au format pt in-4 (254 x 188 mm) de xxiii - 310 pp., en feuilles, sous couverture titrée.
Un des 100 exemplaires numérotés du tirage sur Chine (deuxième papier après les 20 de tête sur Japon) de cette ''in téressante publication''. (in Carteret). Il s'agrémente - ici en premier tirage - de délicates compositions par Armand Séguin (213 dessins gravés par Tony, Jacques et Camille Beltrand). ''Cet artiste, épigone de Gauguin, ne connut pas durant sa brève existence, le succès ou, tout du moins, l'attention des amateurs qu'il pouvait espérer. Son activité artistique s'accomplit surtout dans la région de Pont-Aven. Gauguin l'encouragea, allant jusqu'à écrire la préface de son exposition en 1895. Il participa à la fondation et aux premières manifestations du groupe des Nabis. Il illustra Gaspard de la nuit et Manfred de Byron''. (in Bénézit). Considéré comme l'inventeur du poème en prose, Gaspard de la nuit demeure l'oeuvre qui fit passer Bertrand à la postérité.Avec Sainte-Beuve, auteur d'une notice, David d'Angers se chargea de la publication de Gaspard de la nuit, qui aboutit enfin en novembre1842. Le 15janvier1843, la Revue des Deux Mondes fit paraître une critique de Paul de Molènes qui signalait un certain charme et de la nouveauté, mais laissait transparaître le scepticisme de son auteur, au contraire d'Émile Deschamps, qui, dans La France littéraire, évoqua l'ouvrage avec enthousiasme. Cependant, cette édition originale, établie à partir d'une copie plus ou moins fautive du manuscrit original déposé par Bertrand chez Renduel et réalisée par l'épouse du sculpteur, comportait de nombreuses erreurs. En 1925, une nouvelle édition, de Bertrand Guégan, établie sur une copie réalisée par ses soins sur un manuscrit original - peut-être celui qu'Élisabeth Bertrand vendit à Jules Claretie -, corrigea les erreurs les plus flagrantes. En 1980, Max Milner reprit le texte de l'édition Guéguan, enrichi de «pièces détachées», d'«appendices» et d'un solide appareil critique. Ce n'est qu'à partir de 1992, avec l'acquisition par la Bibliothèque nationale d'un manuscrit calligraphié par l'auteur, qu'il fut permis de publier un volume conforme aux vœux du poète, tant du point de vue de la mise en page que de l’illustration de l’œuvre, et, par ses variantes, qu'il s'agisse de ratures ou d'ajouts, d'apprécier son travail de création. «D'un caractère formel novateur, d'une esthétique remarquable, et d'une valeur littéraire inestimable, ce manuscrit peut être à juste titre considéré comme une véritable œuvre d'art, influencée par les motifs religieux du Moyen Âge et sa mystique». En 1862, Charles Baudelaire expliqua, dans sa lettre-dédicace à Arsène Houssaye du Spleen de Paris:«J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit, d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux?) que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque.» Par ces lignes, Baudelaire a contribué à attribuer la paternité du poème en prose à Bertrand, que d'autres auteurs donnent plutôt à Maurice de Guérin. C'est lui, de même, qui décida Charles Asselineau à réimprimer, avec Poulet-Malassis, Gaspard de la Nuit en 1868.Les Symbolistes achevèrent de faire passer Bertrand du statut de «petit romantique» à celui d'auteur culte: Auguste Villiers de l'Isle-Adam publia dès 1867 plusieurs pièces de Gaspard dans sa Revue des lettres et des arts ; Stéphane Mallarmé témoigna toute sa vie d'une grande révérence à l'égard de cet auteur, qu'il avait découvert à vingt ans; Jean Moréas poussa son admiration jusqu'à regretter que Verlaine ne l'ait pas inclus parmi ses «poètes maudits». Autre figure du monde poétique français de la seconde moitié du xixesiècle, Théodore de Banville cita, dans sa préface de La Lanterne magique (1883), Bertrand et Baudelaire comme ses modèles. Toutefois, la reconnaissance de son œuvre n'intervint qu'au xxesiècle. C'est Max Jacob qui, après Baudelaire, contribua le plus à attirer l'attention sur Bertrand, qu'il présenta comme l'inventeur du poème en prose. Par la suite, les surréalistes contribuèrent largement à la popularité de Bertrand, décrit comme un «poète cabalistique». André Breton le qualifia ainsi dans son Manifeste du Surréalisme (1924) de «surréaliste dans le passé».Maurice Ravel mit en musique, pour le piano, les poèmes Ondine, Le gibet et surtout Scarbo, pièce de virtuosité unique (Gaspard de la nuit, 1908). Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 71 - Bénézit IX, Dictionnaire des peintres, p. 506 - Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, p. 297. Dos légerement ridé. Rousseurs sur les plats ; très rares dans le texte. Nonobstant, très belle condition. Exemplaire non coupé. Bulletin de souscription conservé.
Bertrand Denis Bertrand Perrine Bertrand Anne-Jeanne
Reference : 24492VPPG
ISBN : 9782913288010
LAFONT (Bertrand), TENU (Aline), JOANNES (Francis), CLANCIER (Philippe).
Reference : 600278
(2017)
ISBN : 9782701164908
Paris, Ed. Belin, Humensis, 2017. Fort in-8 broché, couv. rempliée ill. en coul., 1039 pp., très nb. ill. en n/b. et en coul. in-t. (reprod. photogr., tableaux, cartes, croquis, dessins), glossaire, repères chronologiques, bibliographie générale et par chapitre, index des lieux, index des noms de personnes, table des cartes.
Très bon ex. - Frais de port : -France 8,45 € -U.E. 13 € -Monde (z B : 23 €) (z C : 43 €)
BERTRAND (D.), BUSQUETS (J.), MAYER OLIVIER (M.), [ss. la dir.]
Reference : 599059
(2004)
ISBN : 9782204067096
Paris, Barcelone, Ed. du Cerf, Faculté de théologie de Catalogne, 2004. In-8 broché, couv. imprimé et ill., 355 pp., 6 pl. en coul., 2 cartes dépliantes, 19 contributions, bibliographie, index. Envoi manuscrit. Epuisé chez l'éditeur.
Collection : Patrimoines, Christianisme. Comme neuf. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Les éditions de la Tour Gile, 1994. 2 vol. en un fort in-8 broché, 321 et XI-213 pp., front., qq. ill. in-t. Ex. numéroté.
Réimpression des éditions à Lille, chez A. Béhague et Castiaux, 1861-1880. Très bonne condition. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Marseille, Laffitte reprints, 1976. In-8, cart. éd. brun, titre doré, V-321 pp. Tirage limité à 300 ex., réimpression de l'édition de Lille 1880. Ex-libris.
Comme neuf. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
1 volume in-4° relié pleine toile sous jaquette illustrée, 173 p., illustrations, très bel état cependant une envoi ou texte a été gratté en page de titre occasionnant un petit trou.
Phone number : 06.31.29.75.65
Paris, Emile-Paul frères, 1934, in-4, 654 pp, Broché, couverture illustrée de l'éditeur, Illustrations dans le texte. Dos et plats insolés. Couverture rigide
Bon 654 pp.
1 volume in-8° broché, couverture illustrée, 312 p. Très bel état.
Phone number : 06.31.29.75.65
1 volume in-12° broché, couverture à rabats, 95 p., quelques lignes soulignées au crayon à papier sinon très bon état.
Phone number : 06.31.29.75.65
Paris, Masson, 1869, in-8, XI-(1)-532 pp, Demi-veau blond de l'époque, dos à 5 faux-nerfs, Première édition. Superbe exemplaire, dans une fine reliure de l'époque, portant un envoi signé de l'auteur à "M. Hilaire de Lacombe". Couverture rigide
Bon XI-(1)-532 pp.