H. Lamertin 17 x 26 Bruxelles 1899 Grand in-8, reliure demi-maroquin amande de l'époque, dos à cinq nerfs, auteur et titre dorés, X-292 pp. Portrait en héliogravure en frontispice sous serpente, Plan des abords de l'Hôtel-de-Ville en 1830, Hausse-col et fac-similé sous serpente. Aubin Dutheillet de Lamothe est né en 1791 à Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Après des études à Limoges, il passe deux ans à l'Ecole militaire de Saint-Cyr (mai 1809 - novembre 1811), dont il décrit bien la vie quotidienne au début de ses Mémoires. Sous-Lieutenant, il rejoignit Hambourg (57ème Régiment de ligne) puis se dirigea vers la Russie avec le 1er Corps de Davout. La campagne de Russie et la bataille de la Moskowa sont décrites avec beaucoup de réalisme. En octobre 1812, il rentre en France dans un grand état de faiblesse, mais se distinguera lors de la campagne d'Allemagne au combat de Kulm (août 1813). Il dut se rendre à l'issue de la capitulation de Dresde par le maréchal Gouvion-Saint-Cyr, qu'il critique durement dans ces Mémoires. Il resta prisonnier en Hongrie (1814). Dutheillet de Lamothe raconte son retour en France après la chute de Napoléon et sa visite à Schoenbünn, où il vit le roi de Rome...Sa valse-hésitation lors des Cent-Jours et ses péripéties sont largement développées. Trop faible, il ne pourra pas participer à la campagne de Belgique. Officier de la Garde Royale sous la Restauration, il décrit l'atmosphère de la période, le gouvernement de Charles X et la Révolution de 1830 à Paris, où il est grièvement blessé. En 1831 il accompagna le général Belliard à Bruxelles, afin de participer à l'organisation de l'armée belge. Il reviendra servir en France à partir de 1839. Mémoires peu fréquents et importants pour l'histoire de la période de l'Empire, des années 1815-1840 et notamment de la Révolution de 1830 à Paris. Nous joignons une lettre autographe signée de Dutheillet de Lamothe, en date du 31 janvier 1834 envoyée de Paris à sa tante Madame Moissac (?) Mère à St-Yrieix, Haute-Vienne, qui évoque son mariage le 29 janvier avec Maria Wilbraham "anglaise de naissance et un peu de caractère", ses témoins dont le général d'Ambrugeac et ses regrets: "...j'ai été si malheureux dans mon pays que j'ai bien servi dans tous les temps, que je suis obligé de continuer à servir en pays étranger..." Bonne reliure, rousseurs.(B48) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST