Lyon, Pitrat Aîné, 1872 (1862 au titre), in-8, 318 p. 28 planches en photoglyptie, Demi-chagrin prune de l'époque [Gomasso], dos à faux-nerfs fileté à froid, titre doré, ÉDITION ORIGINALE publiée en 1872, à Lyon, chez Pitrat ; elle porte au titre la date erronée en caractères romains de MDCCCLXII (1862). Ouvrage des plus remarquables qui condense les travaux micrographiques d'Edouard Duseigneur (1814-1874) sur la sériciculture, domaine dans lequel il fut un pionnier. L'auteur mit plus de vingt ans à parfaire cette oeuvre qui donnera lieu à plusieurs éditions successives, sous différents titres, avec des modifications ainsi que des procédés de reproductions photographiques novateurs pour l'époque. Edouard Duseigneur est né en 1814, à Crest dans la Drôme. C'est en 1841, suite à son union avec Louise Kléber, qu'il a joint à son nom celui de sa femme. Après des études à Genève chez le dessinateur Rodolphe Tôpffer, il étudie l'élevage des vers à soie. Membre de la chambre de commerce de Lyon, il devient pendant de longues années un guide "écouté du commerce des soies, en publiant une sorte d'inventaire annuel de la situation, et je tiens de plusieurs fabricants de Lyon qu'ils basaient toujours leurs achats sur ces sortes de prédictions désintéressées." Le Musée industriel de Lyon doit à Duseigneur une collection complète de toutes les races de cocons disparues. Il a été "l'un des premiers, ? le seul peut-être, ? à appliquer le daguerréotype à la science dans sa première étude sur les maladies des vers à soie. Ce travail, qui eut une place remarquée à l'Exposition de Londres, lui a été demandé par un musée industriel anglais où il se trouve encore." ("Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme" 2e série, tome 1er, 1887, p. 249-253) Duseigneur est décoré en 1870 de l'Ordre royal du Cambodge, à la suite de son travail effectué sur la sériciculture dans la péninsule Indo-Chinoise, travail qui lui avait été demandé par le Gouvernement. En 1872, il est nommé officier de la Légion d'honneur. La même année, il reçoit à l'exposition de Lyon, le Diplôme d'honneur pour sa monographie du cocon de soie. Edouard Duseigneur meurt le 24 mai 1874, dans sa soixantième année à Lyon. L'ouvrage, précédé d'une étude historique avec des statistiques des pays producteurs (Algérie, Amérique du Nord et du Sud, Europe, Orient, Asie, Iran), comprend une table des matières et un feuillet d'errata, puis 28 planches d'après les photographies de l'auteur. Celles-ci reproduites par le procédé de la photoglyptie de la maison Comte et Marrast de Paris, sont des épreuves [14 x 19 cm] sur papier salé monté, représentant une collection de 400 races ou variétés de cocons, récoltée entre 1845 et 1872 et offerte par l'auteur au musée industriel de la ville de Lyon. Bel exemplaire. Petits frottements au dos avec marques brunes, coins inférieurs abîmés. Timbre à sec du relieur doreur Gomasso de Saint-Etienne et ex-libris manuscrit de Durand-H(ou N)adel. Couverture rigide
Bon 318 p. 28 planches en
Paris, J. Rothschild Éditeur, 1875, in-8, 254 p, 37 planches [collotypes], 1 grande carte volante, demi-chagrin rouge de l'époque, dos à faux-nerfs fileté et orné de fleurons dorés, titre doré, "Orné de 37 planches en phototypographie et sur acier et d'un planisphère séricicole." "Deuxième édition entièrement revue et augmentée de 8 planches et d'un texte considérable." Deuxième édition posthume de La monographie de la soie éditée par le baron de Rothschild. Les illustrations, sous serpentes roses, comprennent une planche en héliogravure au frontispice, 36 planches annoncées comme de la phototypographie (clichés photographiques en gravures en relief s'imprimant sur des presses typographiques) mais en réalité reproduites, dans cet exemplaire, sous la forme de la phototypie (ou collotypie) ainsi qu'une grande carte volante repliée [51 x 28 cm] sur papier pelure imprimée spécialement pour cette édition. Le pionnier de la sériciculture Edouard Duseigneur-Kléber (1814-1874) est mort un an avant la parution de cet ouvrage qui connut de nombreuses et diverses éditions avec des titres et des procédés de reproductions photographiques variés. Le exte largement augmenté comprend cinq parties avec de nombreux statistiques par pays, des itinéraires, une "Physiologie" du cocon, ainsi qu'une analyse de la composition du fil. L'ensemble des planches reprend les 28 planches de la première édition (de 1872) ainsi que 7 planches issues de la Physiologie du Cocon et du fil de soie, parue à Valence chez Marc Aurel en 1855 (cette édition la plus remarquable au niveau du procédé photographique) comprenait 17 planches de 49 photographies tirées sur papier salé dans lesquelles étaient présentées les cocons sous la forme de bouquets, entiers ou découpés avec la larve à différents stades de développement, sur des branchages de mûriers, réunis par un noeud de soie. Le San Francisco Museum of Modern Art (SF MOMA) possède trois planches de cet ouvrage et le Musée d'Orsay à Paris une série de 45 des 49 photographies. Bel exemplaire bien complet de la carte, rousseurs éparses et sur les tranches. Couverture rigide
Bon 254 p., 37 planches