« Un best seller sous Louis XVIII » (Lucien Scheler in « Bulletin du Bibliophile », Paris 1988.) Paris, chez Ladvocat, libraire de Son Altesse Sérénissime Monseigneur Le Duc de Chartres, 1824. In-12 de 172 pp. Pte. déch. dans le coin sup. de la page 3 sans atteinte au texte.- [Accompagné de] : Edouard, par l’auteur d’Ourika.Paris, chez Ladvocat, libraire de S. A. R. Le Duc de Chartres, 1825. 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 238 pp. ; II/ (2) ff., 225 pp., (1) f. de catalogue de l’éditeur, quelques rousseurs.Soit 3 volumes reliés en demi-veau rouge à petits coins, plats de papier rouge gauffré, dos lisses ornés de filets dorés hachurés, tranches jonquille mouchetées de rouge. Reliure de l’époque.172 x 99 mm.
Éditions parues la même année que les originales, publiées « au profit d’un établissement de charité ».Carteret, I, p. 250 ; Vicaire, III, 535 ; Clouzot, p. 114 ; Vicaire, 535 ; Barbier II, 31 ; Quérard, II, 723 ; Brunet, II, 908.Première édition dans le commerce de ces deux œuvres. L'édition originale d’Ourika fut publiée la même année sans page de titre, imprimée par l'Imprimerie royale en petit nombre (25-40 ex.) pour les amis de la famille. Au verso du faux-titre, on peut lire « Publié au profit d'un établissement de charité ». « La duchesse de Duras (1778-1828), fille d’un capitaine de vaisseau, le comte de Kersaint, mort sur l’échafaud, émigre avec sa mère à la Martinique, puis se fixe à Londres où elle épouse le duc de Duras, un autre émigré. Elle rentre en France après le 18 brumaire, mais, pendant tout l’Empire, vit retirée avec son mari dans son château de Touraine, où elle n’a de relations avec le monde des lettres que son amitié pour Chateaubriand, et surtout pour Mme de Staël. Avec la Restauration, le duc de Duras est nommé maréchal de France et la duchesse rentrée à Paris, tient un salon littéraire assez fermé, où c’est en quelque sorte une consécration mondaine d’être admis. Elle publie ce roman très bien accueilli du public. » (Dictionnaire des auteurs, II, 78).« Sous la Restauration, le salon de Mme de Duras était un des plus brillants. ‘Bientôt, dit Sainte-Beuve, il se forma dans les boudoirs aristocratiques une petite société d’élite, une espèce d’hôtel de Rambouillet adorant l’art à huis clos…’. ».L’esclavage étant interdit sur le territoire français, une mode étrange se répandit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : des négrillons arrachés d’Afrique, qu’on sauvait pour ainsi dire de l’esclavage des colonies, étaient offerts ça et là à de riches aristocrates et à des bourgeois qui en faisaient les délices exotiques de leurs demeures ou de leurs salons. C’est ainsi qu’une fillette emmenée du Sénégal recevra une éducation aristocratique et finira sa vie comme religieuse dans un couvent parisien au début du XIXe siècle.C’est de son couvent que la religieuse Ourika, malade, confie à son médecin le chagrin qui a ravagé sa vie et l’a conduite au bord de la tombe. N’est-il pas toujours vrai que pour nous guérir, les médecins ont besoin de connaître les peines qui détruisent notre santé ? Ourika raconte donc son arrivée en France à l’âge de deux ans, son éducation et sa formation intellectuelle auprès de Madame de B. qui « s’occupait elle-même de ses lectures, guidait son esprit, formait son jugement ». Mais, à quinze ans, elle prend brutalement conscience de sa couleur comme le signe par lequel elle sera toujours rejetée, le signe qui la séparait de tous les êtres de son espèce, « qui la condamnait à être seule, toujours seule ! jamais aimée ! » La voilà donc une étrangère parmi ses semblables. Dans sa douleur, la douce compagnie de sa maîtresse et de ses deux fils ne lui sont d’aucun secours.« Je fus rapportée du Sénégal, à l’âge de deux ans par M. Le Chevalier de B. qui en était gouverneur. Il eut pitié de moi, un jour qu’il voyait embarquer des esclaves sur un bâtiment négrier qui allait bientôt quitter le port : ma mère était morte, et on m’emportait dans le vaisseau malgré mes cris. M. de B. m’acheta, et, à son arrivée en France, il me donna à Mme la marechale de B. sa tante, la personne la plus aimable de son temps… »Le charme d’Ourika, c’est que pour la première fois dans la littérature européenne – comme l’a déjà remarqué un romancier anglais – un écrivain blanc pénètre dans une conscience noire avec élégance et sincérité au point de permettre à des lecteurs blancs de s’identifier au personnage. La parution d’Ourika en 1824 procura à la duchesse de Duras l’un des plus grands succès du roman féminin. Instantanément à la mode, cette nouvelle brossait avec finesse l’Histoire d’une jeune esclave noire éprise du fils de ses protecteurs.« Un best seller sous Louis XVIII ». [Lucien Scheler in Le Bulletin du bibliophile, Paris, 1988].La Duchesse de Duras acquit sa notoriété par de courts romans sentimentaux consacrés à des personnages marginaux et défavorisés par leur condition sociale, comme Edouard, amoureux de la fille de son protecteur.« Mme de Duras a construit un petit roman psychologique très fin et très gracieux, qui peut prendre place entre ‘Adolphe’ et ‘Dominique’ dans la tradition du roman psychologique français. La seule autre œuvre publiée de Mme de Duras est également une longue nouvelle ‘Ourika’ (1823). Ces deux petits chefs-d’œuvre sont injustement oubliés ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 514-515).Bel exemplaire de cette réunion des deux grands textes de la Duchesse de Duras conservé dans une jolie reliure uniforme de l’époque.Provenance : ex-libris de la comtesse Victoire de Rigaud de Vaudreuil (1775-1851), épouse du gouverneur du Louvre et contemporaine de Mme de Duras.
Gallimard , Paris, 4ème trimestre 1960
Un volume grand in-12° (14, 5 x21, 7 cm), broché, couverture habituelle blanche avec titre en rouge, 140 pages + Table avec de nombreuses illustrations en noir (images du film) dont une en frontispice (avec un portrait d’Alain RESNAIS en contre+plongée sur un plafond de paille, surmonté par une sorte de vignette de Marguerite DURAS). Il s’agit bien du scénario du film avec , en tête, le générique complet (tous les noms des participants), le Synopsis de Marguerite DURAS (10 pages), un Avant-propos de 2 pages (également de M. DURAS) concernant sa méthode de travail avec les principaux membres de l’équipe du film, à commencer par Alain RESNAIS. Exemplaire sans jaquette mais en BON ETAT.
Précieux exemplaire de tête numéroté sur vélin pur fil Lafuma-Navarre. Paris, Gallimard, 1950. In-12 de 315 pp., (2) ff. Conservé broché et non rogné. 189 x 117 mm.
Edition originale de l’un des romans les plus importants de Marguerite Duras, celui qui la révéla au grand public. Précieux exemplaire de tête, n°15, l’un des38 numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul grand papier. Commencé dès 1947, le roman Un barrage contre le Pacifique est publié trois ans plus tard, en 1950. Il intervient alors que Marguerite Duras vient de divorcer de son premier mari et de se remarier avec Dionys Mascolo, dont elle aura un enfant dans cette période. C'est donc entre l'éducation de Jean, son fils en bas âge, et sa nouvelle histoire d'amour qu'elle écrit cette fresque inspirée de la situation qu'elle a connu jeune. L'action se situe en Indochine française, elle met en place une mère et ses deux enfants Joseph et Suzanne vivant dans une plantation peu rentable et tentant de survivre de trafic divers. Ce roman raconte la difficulté de la vie de ce que l'on a appelé "les petits blancs" par rapport aux "grands", riches planteurs, chasseurs citadins, membres de la bourgeoisie coloniale, commerçante ou financière. Et, enfin, au-dessus de tout ce monde, omnipotents et prévaricateurs au détriment des plus pauvres des blancs, les fonctionnaires de l’administration coloniale qui ne vivent que de prébendes et d’extorsions de fonds. La mère et ses enfants ne peuvent vivre qu’aux limites de la société coloniale et aux abords immédiats des villages où vivent les indochinois dans un dénuement absolu et à la merci de toutes les maladies, de la cruauté des tigres et de la force aveugle et meurtrière des marées de l’océan. Le roman « Un barrage contre le Pacifique » est, par son écriture, à la fois le dernier de ceux qui ont fait de Marguerite Duras un écrivain reconnu et publié, et déjà le premier de ceux qui établiront sa réputation de romancier moderne. Parfait exemplaire d’une grande pureté conservé broché tel que paru.
Mercure de France, 1979. in 8°, broché, couverture rempliée, non coupé. 210 pp., [3 ff.].
EDITION ORIGINALE. 1/40 exemplaires numérotés sur vélin d’Arches (seul grand papier). Livre raté ou chef-d'œuvre ? D’abord scénario de film, Le Navire Night est tourné avec une distribution de rêve (Dominique Sanda, Bulle Ogier et Mathieu Carrière). Il devient ensuite pièce de théâtre (Bulle Ogier, Michael Lonsdale). Film et pièce sont réalisés à un moment où Marguerite Duras part à la dérive et ces deux œuvres improbables partent elles aussi à la dérive. Résultat : le film est un échec et la pièce un fiasco. Elle a été reprise à Avignon en 2022 (dans le off) et la critique a parlé d’un texte « envoûtant », « mystérieux à souhait », qui « vous transporte ». L’histoire est celle d’un homme (ami de Xavière Gauthier avec qui Duras publia les Parleuses) qui entretint pendant plusieurs mois une relation érotique au téléphone avec une femme qui se refuse à le rencontrer. Duras voulut le connaître et s’entretint longuement avec lui. Avant de publier son texte, Duras réécrivit entièrement Navire Night qu’elle fit paraître avec 5 autres textes dont le cycle d’Aurélia (Aurélia Steiner Melbourne, Aurélia Steiner Vancouver et Aurélia Steiner). Césarée et Les mains négatives sont une nouvelle version du commentaire écrit par Duras pour deux courts-métrages réalisés à partir de plans non utilisés du film Le Navire Night. Cette manière de recyclage permanent de l’œuvre est comme autant de façons d’énoncer différemment les mêmes thèmes avec les mêmes mots, jusqu’à les user de l’intérieur, de les vider. Très bel exemplaire
Editions de Minuit 1958. In-12 broché de 156 pages au format 12 x 19 cm. Dos légèrement gauchi. Infimes frottis aux mors. Coin supérieur droit du 1er plat avec toute petite trace de pliure, sinon superbe état. Intérieur frais, sur alfa d'édition. Edition originale achevée d'imprimer le 24 janvier 1958, du premier ouvrage de Marguerite Duras à paraitre chez Minuit ( couronné par le Prix de Mai ). Précieux exemplaire enrichi d'une cordiale dédicace autographe, signée, de Marguerite Duras à à l'ethnologue Jean Pouillon. Belle provenance.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs MoruesLivres
P., Éd. Albatros, 1975, in-8, br., 188 pp., 8 pages de photos en noir hors-texte. (DG5*)
Textes de Maurice Blanchot, Marguerite Duras, Pierre Fedida, Viviane Forester, Xavière Gauthier, Benoît Jacquot, Jacques Lacan, Dionys Mascolo. Maurice Planchot, etc. Collection ça / cinéma.
Sous étui bordé. Reliure postérieure plein maroquin bleu nuit. Dos lisse avec titre au palladium. Tête dorée. Doublure et gardes de suédine bleu ciel. Couverture et dos conservés. Reliure signée DEVAUCHELLE.
Paris Gallimard 1950 315 pp. In-12. Relié. Très bel état. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE. Un des 38 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul grand papier. Marguerite Duras y raconte une enfance en Indochine, dans une plantation soumise aux intempéries, le combat d'une mère ruinée, qui élève seule deux enfants. Les fondamentaux de l'?uvre de Duras sont en germes dans ce "Barrage contre le Pacifique" : l'Indochine, terre fondatrice, la mère, figure majeure de la vie et de l'?uvre de Duras.
Éditions Albatros Broché D'occasion état correct 01/01/1975 188 pages
2 parties en un vol. in-12 (167 x 98 mm), veau bleu, dos lisse orné de fleurons à froid, palettes et filets dorés, roulette de feuilles d'acanthe à froid sur les plats, filet doré, dent. int. (Reliure de l'époque).
PREMIÈRE ÉDITION EN LIBRAIRIE. L’édition originale, publiée la même année, n’a été tirée qu’à quelques exemplaires distribués par la Duchesse de Duras, amie de Chateaubriand, à son entourage. Comme Ourika, publié l'année précédente, Edouard compte parmi les cinq romans que Stendhal qualifiera de "babilan" (amour impossible par un "décret de la nature" ou un obstacle social) et auquel il contribuera avec Armance. L'amour impossible des deux amants les mènera à la mort. Comme dans Ourika, Mme de Duras transpose ici les délices et les désespoirs de sa passion "impossible" pour Chateaubriand. BEL EXEMPLAIRE, TRÈS GRAND DE MARGES, DANS UNE ÉLÉGANTE RELIURE DE L'ÉPOQUE. IL PORTE AU VERSO DU TITRE CET ENVOI AUTOGRAPHE DE LA MAIN DE Mme DE DURAS : Donné par l’auteur. Quelques petits défauts (qq. piqûres, qq. rousseurs ou feuillets jaunis) mais très élégant exemplaire néanmoins.
Couverture beige.
Paris Plon 1943 246 pp. In-12 Broché. Bel état. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE (pas de grand papier) du premier roman de Marguerite Duras refusé par Gallimard avant d'être publié chez Plon.Mention fictive de 7e mille sur la couverture."Ce premier roman de Marguerite Duras a une histoire assez proche de ce qu'elle pourra produire par la suite. L'histoire est avant tout familiale, sans déplacement des protagonistes, tout est centré sur la propriété du père absent, dans la campagne française du Lot-et-Garonne. Le thème principal est la famille, une famille dévoreuse, qui avale les individualités et provoque des tensions violentes. Les personnages sont tiraillés entre eux, l'ennui, le désoeuvrement règne en maître et apparaît les questionnements sur la vacuité de l'existence. Ces thèmes seront repris plus tard dans la plupart des livres de l'auteure." (marguerite-duras)
Couverture souple beige. Papier bruni. Frottements sur les dos.
Paris Plon 1943 246 pp. In-12 Broché. Etat correct. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE (pas de grand papier) du premier roman de Marguerite Duras refusé par Gallimard avant d'être publié chez Plon."Ce premier roman de Marguerite Duras a une histoire assez proche de ce qu'elle pourra produire par la suite. L'histoire est avant tout familiale, sans déplacement des protagonistes, tout est centré sur la propriété du père absent, dans la campagne française du Lot-et-Garonne. Le thème principal est la famille, une famille dévoreuse, qui avale les individualités et provoque des tensions violentes. Les personnages sont tiraillés entre eux, l'ennui, le désoeuvrement règne en maître et apparaît les questionnements sur la vacuité de l'existence. Ces thèmes seront repris plus tard dans la plupart des livres de l'auteure." marguerite-duras
Sous étui-chemise signés elbel-libro. Couverture souple illustrée. Non coupé.
Paris Gallimard 1982 315 pp. In-12. Broché. Très bel état. 1 volume. TIRAGE LIMITÉ. Un des 38 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul grand papier. Seconde édition. L'édition originale date de 1950. Marguerite Duras y raconte une enfance en Indochine, dans une plantation soumise aux intempéries, le combat d'une mère ruinée, qui élève seule deux enfants. Les fondamentaux de l'?uvre de Duras sont en germes dans ce "Barrage contre le Pacifique" : l'Indochine, terre fondatrice, la mère, figure majeure de la vie et de l'?uvre de Duras.
EDITIONS PLON 1943 1943. Marguerite Duras: les impudents/ Editions Plon 1943 . Marguerite Duras: les impudents/ Editions Plon 1943
Etat correct
Editions de Minuit 1993 1993. Marguerite Duras: Moderato cantabile/ Editions de Minuit 1993 . Marguerite Duras: Moderato cantabile/ Editions de Minuit 1993
Bon état
1986 1986. Marguerite Duras: La douleur/ France Loisirs 1986 . Marguerite Duras: La douleur/ France Loisirs 1986
Très bon état
1 pièce in-4 br., 3 pp., Fait à Montauban le 10 avril 1726, signé Duras et Mgr Darman.
Le Duc de Duras avait été nommé Commandant de la Guyenne en 1722. Le présent document détaille par le menu les modalités du tirage au sort servant à désigner les hommes sujets à la Milice. Les Miliciens, "Garçons" (non mariés) âgés de 16 à 40 ans, doivent mesurer au moins "cinq pieds de Roy" ; la mesure s'effectue sans sabots "ni autre chaussure trop avantageuse". Etat satisfaisant (mq. au dernier ff. avec très minime atteinte à 3 lettres).
Paris Editions de Minuit 1974 1 vol. Broché in-8, broché, non coupé, 243 pp. Édition originale. Un des 92 exemplaires numérotés sur bouffant sélect. En 1973, l'écrivaine et journaliste Xavière Gauthier, figure du féminisme, propose au Monde une enquête sur l’écriture des femmes où elle interroge, entre autres, Marguerite Duras. La publication est finalement annulée. Mais les deux femmes, enthousiasmées par leur premier échange, se retrouvent pour trois autres entretiens enregistrés et publient la transcription de ces rencontres à deux voix. Duras parle des thèmes récurrents de son oeuvre - le silence, le désir, l'attente, et elle interroge son rapport solitaire à l'écriture...
(1958) ; 8 pp. in-4 manuscrite, 5 pp. in-4 tapuscrites.La version manuscrite comporte 8 pp. à l’encre rouge sur des feuilles de cahier d’écolier. La version tapuscrite (un double carbone) est une réécriture de la version manuscrite fortement modifiée et dans un ordre différent. Les deux versions comportent de nombreuses ratures et corrections autographes. L’ensemble est conservé dans un double feuillet tiré d’un cahier à petits carreaux en guise de chemise un titre “Le film de Clément Un Barrage contre le Pacifique (mai 1958)” également de sa main.Queneau avait été un défenseur du roman de Marguerite Duras qu’il avait lu sur épreuves alors qu’il travaillait pour Gallimard. Il a également reçu avec enthousiasme l’adaptation cinématographique du roman par son ami René Clément. Queneau annonce qu’il va prendre la plume pour défendre ce film dans les actualités télévisées du 7 mai 1958 “J’ai des tas de choses à dire à propos de ce film. Je vais (...) reprendre la plume et dire tout ce que j’en pense (...) Tout ce que vous montrez de l'insolite de la jeunesse, les rapports entre le frère et la sœur, la mère et les enfants ; il y a là quelque chose qui correspond à tout un courant de la littérature actuelle ; puis aussi la façon dont vous traitez vos personnages, dont vous étudiez leurs caractères ; enfin bref, j'ai envie de dire que c'est un très grand film.”Ce sont en effet les thèmes qu’il développe dans cette critique : ce que la jeunesse a d’insolite pour les adultes en faisant la comparaison avec Jeux interdits du même réalisateur, les rapports entre le film et le roman qu’il adapte, la nécessité de trahir le récit pour mieux rendre l’atmosphère du roman, etc. “Il y a actuellement un préjugé assez répandu qui consiste à croire qu’une œuvre littéraire ne peut que perdre à être, comme on dit, “portée à l’écran”. Une telle opinion n’est hélas que trop souvent justifiée (...) Une adaptation cinématographique ne consiste pas simplement à une sorte de prêt que ferait la littérature au cinéma, lequel n’aurait rien à rendre ni rien à ajouter. Ce n’est pas ici le lieu pour reprendre les rapports entre les différents films de René Clément et les œuvres littéraires qui sont leur point de départ. Il me semble qu’à chaque fois il leur a apporté une autre dimension (...) et cela tout en tenant compte de tout ce qui fait l’intérêt d’une œuvre en dehors de son intrigue, de son synopsis, à savoir ses qualités proprement littéraires, ses tenants et aboutissements (...) C’est ce que René Clément a de nouveau fait pour le roman de Marguerite Duras Un barrage contre le Pacifique. Une déclaration que m’a faite l’auteur me paraît à cet égard particulièrement saisissante (...) Marguerite Duras lorsqu’elle a vu le film a reconnu le bungalow en question, c’était bien celui qu’elle avait habité (...) Comme je lui demandais si elle avait donné des indications à l’auteur du film, elle m’a répondu que non. Avec une intuition extraordinaire, René Clément avait donc retrouvé le paysage exact, les caractéristiques du bungalow, c’est-à-dire beaucoup plus encore que ce qu’on appelle une “atmosphère”. C’est là un exemple de re-création parfaite : la transcription d’une émotion première en œuvre littéraire, de nouveau retranscrite avec les moyens du cinéma, redonne l’émotion primitive (...)”
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Paris, Ladvocat, 25 mars 1824 (Imprimerie de J. Pinard) ; in-12 ; demi-chagrin bleu-marine, dos à nerfs orné de roulettes décoratives de style romantique, fleurons à froid, filet doré sur les plats, plats de couverture marron illustrés conservés, non rogné (reliure fin XIXe-début XXe) ; 172 pp. y compris le faux-titre et le titre ; au verso du faux-titre on lit "Publié au profit d'un établissement de charité".
(Vicaire, III-535). L'édition originale, imprimée juste avant celle-ci au début de 1824, ne fut tirée qu'à 25 exemplaires hors-commerce. Celle-ci est la première édition publique, rare aussi, du tout premier roman d'amour d'une jeune Sénégalaise noire, sauvée de l'esclavage et emmenée en France, qui aime secrètement un homme blanc ; Ourika avait passé son enfance dans une bonne famille, aimée, entourée, éduquée dans tous les domaines, elle avait reçu l'éducation d'une jeune fille de bonne famile. Avec l'adolescence, la dure réalité sociale et la barrière raciale s'imposèrent. Qui voudrait épouser une Négresse ? Quel avenir humain pouvait-elle espérer ? Amoureuse en secret, mais également désespérée de son état, elle avait décidé de se laisser mourir; l'issue, ou plutôt le refuge, elle le trouva en prenant le voile. Ce roman court mais très intense est la première tentative littéraire de pénétrer l'âme africaine, d'essayer de comprendre la psychologie d'un être totalement aimé et respecté par son entourage et pourtant seul à porter le lourd fardeau de la différence, différence qui l'exclut de fait de la vie de toute une société, malgré les idées de la Révolution française, idées qu'elle juge vaines face à la réalité des hommes et de la vie. Souvent, Ourika se demande s'il n'aurait pas mieux valu qu'on la laisse en Afrique ou en esclavage ; le problème du métissage est aussi courageusement évoqué, mais bien vite écarté.Née à Brest (1777 - 1828), Claire de Kersaint voit son père, amiral, guillotiné le 5 décembre 1793. Emigrée aux Antilles avec sa mère, elles reviendront ensuite en Suisse et à Londres où Claire épouse Amédée Bretagne-Molo Durfort de Duras en 1797. Rentrée en France en 1801, elle fera la connaissance de Chateaubriand et ouvrira un salon aux Tuileries, fréquenté par Humbold, Cuvier, Talleyrand, Madame de Staël, Balzac, Lamartine, Delphine Gay, Juliette Récamier, etc. Petite auréole claire dans l'angle supérieur et petites rousseurs éparses, sinon exceptionnel exemplaire avec sa couverture d'origine, qui porte la date du "25 mars 1824", date non reprise au titre, qui est la marque d'authentification de cette première édition publique, non rognée, tel que parue, avec une reliure sur brochage.
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Seuil 2013 Seuil, 2013, 187 p., broché, bon état.
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Paris, Gallimard, 1960. in 12, broché, non coupé, non rogné. 145 pp., [2 ff ].
ÉDITION ORIGINALE. 1/25 exemplaires numérotés sur pur fil (n° 4), seul grand papier. La première pièce de Marguerite Duras (en 1956, son roman Le Square avait juste eu une version scénique). Comme Gide, Mauriac ou Giono, Duras se passionna pour les faits divers, reflet du profond malaise de la société, notamment de celle des banlieues où règnent l’ennui et le sentiment de l’exclusion.. Celui dont elle tira cette pièce fut des plus sordides : quelques années auparavant une vieille femme pauvre avait tué puis dépecé son mari dont elle avait jeté les morceaux dans des trains de marchandises depuis le viaduc d’Épinay-sur-Orge. Dans une interview, Duras avait expliqué que ce qui l’avait intéressée, c'est que la femme n'avait jamais pu expliquer son geste. « Une idée comme ça qui m'a prise », avait-elle dit. BEL EXEMPLAIRE
Paris Gallimard 1944 1 vol. Broché in-12, broché, 219 pp. Édition originale peu courante dont il n'a été tiré que 13 exemplaires sur beau papier. Exemplaire du service de presse avec un rare envoi autographe signé, "en témoignage de mon amitié", à Christian Mégret, ancien administrateur colonial au Togo, auteur de plusieurs romans dont le précédent était paru chez Plon en 1943, tout comme Les Impudents le premier roman de Duras. Mention fictive de deuxième édition, dos gauchi.
( Irina Ionesco - Delphine Camolli ) - Marguerite Duras - Michèle Kastner.
Reference : 29244
(2010)
Editions Benoît Jacob 1999. In-8 broché de 66 pages au format 19 x 14 cm. Couverture illustrée. Dos resté carré avec titre en rouge. Plats et intérieur avec traces d'humidité. Tranche extérieure très légèrement salie. Pas de grands papiers annoncés. Recueil de recettes de cuisine de Marguerite Duras avec photos et documents. Edition originale en état général correct. Rare exemplaire en provenance de la bibliothèque de Irina Ionesco, avec Ex-dono de Delphine Camolli à cette dernière, en page de garde. Provenance idéale. Rare. Delphine Camolli à réalisé un documentaire en 2003, consacré à la photographe, intitulé " Irina Ionesco, Nocturnes Porte Dorée ".
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs MoruesLivres
Galerie Adrien Maeght, Paris, 1980. In-8, broché sous couverture illustrée, 36 pp. Les Ténèbres de Aki Kuroda, par Marguerite Duras - Planches -Œuvres exposées.
Nombreuses planches en noir. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
Phone number : 01 42 73 13 41
Paris Gallimard 1970 1 vol. broché in-12, broché, couverture à rabats, non coupé, 149 pp. Édition originale en service de presse avec cet envoi autographe signé de l'autrice : "Pour Alain Resnais, Amitié (Duras)". En excellente condition sous étui noir et chemise blanche doublée de daim sable. Exemplaire provenant de la bibliothèque d'Alain Resnais.