11/06/1864 Marie Alexandrine écrit à son correspondant …Oui Monsieur, je désirerais connaître votre sentiment sur mes pauvres petites saintes arrivées au salon après deux années de marche pénible, sans le moindre modèle, sans le moindre conseil, sans autre guide que cette bonne volonté qui obéit à la foi, éclairée par le regard de Dieu dans un cloître où nul ne pénètre. Je vous admire depuis assez longtemps pour avoir le droit dapprendre de vous ce que votre délicate générosité veut bien me dire ; votre avis mest précieux à bien des titres et je ne saurais trop vous répéter, que je ferais limpossible du possible pour vous satisfaire et marcher clopin-clopant vers le vaisseau où vous êtes logé depuis si longtemps. Je mempresserai de donner à mon père ce qui lui revient de votre aimable lettre, elle renferme trop de bonnes choses pour moi pour que la charité ne me conseille pas de les partager avec ceux que jaime le plus…Marie Alexandrine Dumas épouse en 1856 Pierre Auguste Olinde Petel dont elle se sépare après un voyage en Orient. Elle se réfugie au Couvent des dames de lAssomption à Auteuil. Puis elle vit avec son père au 107 boulevard Malesherbes, se consacrant à la peinture. Elle est aussi lauteur de quelques romans, Au lit de mort, 1866, Madame Benoit, 1868…