Julliard, 1956, fort in-8°, 590 pp, préface de François Mauriac, reliure plein papier vélin à la bradel, dos lisse avec titres dorés, couv. et dos conservés, tête dorée (rel. de l'époque), bon état
"Diplomate de carrière, J. D. fut nommé à la Libération chef du Protocole. Son journal, dans lequel il notait aussi bien les cérémonies officielles que les bons mots entendus aux dîners mondains, constitue un précieux document sur les premières années de la IVe République – et plus encore peut-être sur l'état d'esprit d'un diplomate français." (Revue française de science politique, 1956) — "Jacques Dumaine, fils de diplomate, diplomate lui-même, après avoir été en poste à Rome, à Londres, à Washington, reçut à la Libération la lourde charge du Protocole. Chaque jour, de 1945 à 1951, années pendant lesquelles il remplit cette fonction, il tint un « journal » où il put noter en témoin fidèle et malicieux, impartial et indulgent, les événements de la grande et de la petite histoire. De son admirable poste d'observation, un sourire très « Quai » sur les lèvres, il voyait s'avancer « à pas mesurés sur les tapis rouges et entre les plantes vertes des gares », l'Histoire, celle du général de Gaulle, de Winston Churchill, de la princesse Elizabeth d'Angleterre jeune mariée, de la reine de Grèce dont la conversation le « réconcilie avec ses fonctions », du roi du Cambodge « coqempâté », de Vichinsky « au teint clair ». Pendant que Louis Jouvet, Fernand Léger, Paul Claudel, Jean-Louis Barrault, Roland Petit, Christian Dior et bien d'autres faisaient eux aussi l'histoire de Paris et de la France. C'est un très précieux document." (Hommes et mondes, juillet 1956) — Dans ses carnets personnels, Jacques Dumaine, chargé du protocole au Quai d'Orsay, constate que Vincent Auriol, premier Président de la IVe République, élu par le Parlement le 16 janvier 1947 au premier tour de scrutin, loin de se contenter « d’inaugurer les chrysanthèmes », construisit une fonction présidentielle qui n’avait jamais existé auparavant. Il note comment Robert Schuman a longtemps conservé secret son plan de mise en commun du charbon et de l'acier français et allemand, et rappelle comment les autorités du Royaume-Uni ont, dès le début, manifesté une grande méfiance à l'égard du plan Schuman.
Julliard, 1956, fort in-8°, 590 pp, préface de François Mauriac, broché, bon état
"Diplomate de carrière, J. D. fut nommé à la Libération chef du Protocole. Son journal, dans lequel il notait aussi bien les cérémonies officielles que les bons mots entendus aux dîners mondains, constitue un précieux document sur les premières années de la IVe République – et plus encore peut-être sur l'état d'esprit d'un diplomate français." (Revue française de science politique, 1956) — "Jacques Dumaine, fils de diplomate, diplomate lui-même, après avoir été en poste à Rome, à Londres, à Washington, reçut à la Libération la lourde charge du Protocole. Chaque jour, de 1945 à 1951, années pendant lesquelles il remplit cette fonction, il tint un « journal » où il put noter en témoin fidèle et malicieux, impartial et indulgent, les événements de la grande et de la petite histoire. De son admirable poste d'observation, un sourire très « Quai » sur les lèvres, il voyait s'avancer « à pas mesurés sur les tapis rouges et entre les plantes vertes des gares », l'Histoire, celle du général de Gaulle, de Winston Churchill, de la princesse Elizabeth d'Angleterre jeune mariée, de la reine de Grèce dont la conversation le « réconcilie avec ses fonctions », du roi du Cambodge « coqempâté », de Vichinsky « au teint clair ». Pendant que Louis Jouvet, Fernand Léger, Paul Claudel, Jean-Louis Barrault, Roland Petit, Christian Dior et bien d'autres faisaient eux aussi l'histoire de Paris et de la France. C'est un très précieux document." (Hommes et mondes, juillet 1956) — Dans ses carnets personnels, Jacques Dumaine, chargé du protocole au Quai d'Orsay, constate que Vincent Auriol, premier Président de la IVe République, élu par le Parlement le 16 janvier 1947 au premier tour de scrutin, loin de se contenter « d’inaugurer les chrysanthèmes », construisit une fonction présidentielle qui n’avait jamais existé auparavant. Il note comment Robert Schuman a longtemps conservé secret son plan de mise en commun du charbon et de l'acier français et allemand, et rappelle comment les autorités du Royaume-Uni ont, dès le début, manifesté une grande méfiance à l'égard du plan Schuman.