Paris, Poulet-Malassis et de Broise,[Impr. à Alençon] 1858., 2. éd,sans supressions et augmentée d'une préface et de notes nouvelles par Louis Lacour, IN12 reliure demi chagrin,dos a faux nerfs a filets dorés,titre en rouge et noir,2 p.l., lxvii, 409, [2] p. 19 cm.texte frais.Oberlé, Poulet-Malassis, 564.Le texte des Mémoires et leur présentation critique sont précédés de "Tribulations d'un éditeur", bref exposé qui relate les démêlés judiciaires de l'auteur et des éditeurs qui firent de la prison ferme suite à la publication.
tete dorée,accoc a la coiffe superieure,rare.[Impr. à Alençon.]Première édition donnée par Lacour. TIRAGE A 1200 EXEMPLAIRES, plus quelques exemplaires sur papier fort et un exemplaire sur Chine. Ces Mémoires avaient d’abord paru en 1821. Dès leur apparition ils furent saisis par ordre de l’autorité qui ne laissa remettre en vente qu’avec des cartons en 1822.Lauzun fit beaucoup parler de lui par ses galanteries et ses extravagances de jeune homme. Il était au milieu de toutes les intrigues du grand monde, et, dans ses Mémoires, il dévoile sans pitié les duchesses aussi bien que les grisettes. Son style est incorrect, mais naturel et quelquefois élégant... L’Empire et la Restauration voulurent empêcher la publication de ces Mémoires; mais cette petite persécution a fait sentir davantage l’importance de l’ouvrage, utile pour l’histoire, curieux et amusant en lui-même. Quérard attribue l’interdiction à ce qui y est raconté concernant Marie-Antoinette... Les passages retranchés dans l’édition de 1822 ont été restitués par M. Lacour... Gay V 31- Déposée à la Préfecture le 11 mai 1858, annoncée dans le Journal de la Librairie du 29 mai, l’édition fut saisie pour outrages à la morale publique et aux bonnes moeurs, mais bénéficia d’un non-lieu le 7 juillet.Malassis avait rédigé un prospectus de 4 pages d’un style assez provocant pour annoncer cette publication. Edition originale rare s'ouvrant sur un joli frontispice figurant le Duc de Lauzun. ''Armand Louis de Gontaut, duc de Lauzun, est né à Paris en 1747. Grand séducteur et grand soldat, Lauzun fut rendu plus célèbre par ses aventures amoureuses que par ses faits d'armes. Dans ses mémoires, récit sincère et modeste des succès qu'il remporta à la guerre et auprès des femmes, il se livre avec délicatesse et sans vanité, faisant de lui-même le contraire d'un don juan nihiliste. Élevé à la cour de France, proche du ministre Choiseul et de son entourage, il se vante dans ses Mémoires de multiples conquêtes : duchesses, comtesses, princesses, reine de France... Cela ne l'empêcha pas de participer à plusieurs campagnes militaires, Corse, Sénégal, surtout la guerre d'Indépendance des futurs États-Unis, pays où il se rendit deux fois. Il fut élu député de la noblesse aux États généraux de 1789 et se déclara favorable à la Révolution...