A Lausanne & Genève, s. n, 1751, in-8, petit, [2]-X-183 pp, 12 pl, Veau glacé blond de l'époque, dos lisse et fleuronné, pièce de titre rouge, tranches rouges, Seconde édition, posthume, avec figures réduites. L'auteur, érudit bourguignon, présente ici la populaire fête médiévale des fous, dérivée des Saturnales païennes, organisée par certaines églises entre Noël et l'Epiphanie. Cette parodie de cérémonie religieuse était l'occasion d'interpréter des chansons licencieuses et de manger et boire sur l'autel transformé en buffet. En seconde partie, il publie un certain nombre de documents historiques relatifs à la société de la Mère Folle de Dijon, instituée en 1381, à l'imitation de la Société des fous de Clève, et qui fut supprimée par Louis XIII. Cette étude d'ethnologie historique s'accompagne de douze planches en taille-douce qui illustrent les costumes, bannières, sceaux et sculptures utilisés par la compagnie de la Mère Folle lors de ses processions, quelques-uns faisant partie de la collection de l'auteur. Jean-Bénigne - ou Jean-Baptiste - Du Tilliot (1668-1750), "curieux philologue" (Oberlé), occupait la charge de gentilhomme ordinaire du duc de Berry. À la mort de ce dernier, il s'établit à Nuits-Saint-Georges ; il avait amassé une importante collection d'objets d'art et d'archéologie, présentée dans un cabinet de son hôtel particulier. Sa monographie sur la fête des fous est le seul de ses ouvrages qui a été publiée : il parait, pour la première fois, au format in-4 en 1741 (Lausanne, Genève, Marc-Michel Bousquet). Ex-libris de Jean Rouché. Caillet 3475. Cohen-Portalis, 180. Dorbon 1431. Oberlé, Fastes, 543. Couverture rigide
Bon petit, [2]-X-183 pp., 12 pl.
Lausanne et Genève, Lausanne et Genève1751 ; in-12, veau fauve marbré, dos lisse orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque). 1 f., X pp., 183 pp., 12 planches gravées hors-texte.Ouvrage très rare, le seul publié par cet auteur. Il est divisé en deux parties : la première contient des recherches sur la fête des fous qui se célébrait autrefois en France dans plusieurs églises, la seconde donne les détails intéressants sur la confrérie de la Mère folle de Dijon, instituée vers 1380, et supprimée par un édit royal de Louis XIII. Dans les fêtes des fous, les prêtres s’assemblaient et, au cours d’une parodie de cérémonie religieuse, ils chantaient des chansons paillardes, convertissaient l’autel en buffet, mangeaient et buvaient. Quant à la confrérie de la Mère folle de Dijon, elle était une imitation de la Société des fous de Clèves. Le prince de Condé fut un de ses membres. Les réunions gastronomiques étaient prétextes à libations où chacun portait son plat. Le chef, couronné Mère folle, avait une cour de dignitaires et une infanterie de plus de 200 hommes, composée surtout de vignerons. Les 12 planches gravées, signées N. B. de Poilly pour certaines, montrent les étendards, sceaux, costumes et attributs en usage lors de la fête folle de Dijon. Du Tilliot (1668 - 1750) curieux philologue et grand collectionneur natif de Dijon, a laissé des travaux manuscrits dont plusieurs consacrés à l’histoire régionale. Cet ouvrage, le seul imprimé, a paru après sa mort. Il est dédié au Président Bouhier. Bibl. Esoterica 1431 - Caillet 3475 - Papillon 421 - Dinaux I, 336. Ex-libris de la bibliothèque Madame de La Borde. Coiffes élimées, sinon bel exemplaire frais.
La Mère Folle de Dijon
Lausanne & Genève, (sans nom d’éditeur) / A Equivopolis (Paris), 1751 / 1751, pt. in-8vo, 1 feuille de faux titre + X, Titre avec vignette circulaire gravée (sceau) + 12 planches gravées + 183 p (+1 blanche) / 6 ff. (titre avec vign. gravée, épitre dédicatoire, avant-propos, préface) + 84 p. (p. 1 avec gr. en-tête gravée „Le Prince C. dans se Bergere“ (Bibliothèque)), dernière feuille avec petit manque marginal, reliure pleine veau, charnière devant avec début de fente (mais ferme), dos à cinq nerfs orné or.
Troisième édition de cette extraordinaire histoire de la Fête des Foux et plus particulièrement de celles célébrées en Bourgogne.Ces fêtes curieuses, qui se célebraient parmi les Chrétiens au Moyen-Age et encore après, doivent leur origine aux Saturnales, fêtes solennelles, instituées par les payens de la Rome ancienne en l'honneur de Saturne. Comme dans les Saturnales les valets faisaient les fonctions de leurs Maîtres, de même dans la Fête des Foux les jeunes clercs et les autres ministres inférieurs de l'Eglise officiaient publiquement et solennellement, pendant certains jours consacrés à honorer les mystères du Christianisme.Cet ouvrage de Mr Du Tilliot, gentilhomme ordinaire de son Altesse Royale Monseigneur le Duc de Berry, se compose de deux parties: 1) L'histoire de la Fête des Foux également appelée la Fête des Calendes. / 2) L'histoire des réjouissances qui se faisaient autrefois en Bourgogne, et ailleurs, sous le nom de Mère-Folie ("Mère-Folle" de Dijon instituée vers 1381, et supprimée sous Louis XIII), Gaillardons, etc. Le but de cette société était la joie et le plaisir. Leurs spectacles se faisaient tous les ans au temps du carnaval, et les personnes de qualité, déguisées en vignerons, chantaient sur les chariots des chansons et des satires, qui étaient comme la censure publique des moeurs de ce temps là.Pour cette histoire l'auteur a puisé dans les documents de première main concernant les pratiques des ‘Foux’, reproduisant des Actes et Statuts, des Arrêts, des Edits et des Lettres officielles de nobles, d'évêques, etc., ainsi que bon nombre de textes cérémoniels, de chansons et de poèmes, e.a. une longue pièce intitulée «Le Reveil de Bon-Temps», par l'Infanterie Dijonnaise, au Carnaval de l'An 1623. Cette dernière est une discussion entre deux vignerons et Bon-Temps.Les gravures dont cet ouvrage est orné, représentent des médailles provenant de sceaux de cire rouge et des drapeaux montrant certains types de l'ordre des foux et de bouffons, le beau chariot de l'infanterie Dijonnaise, des pièces de vêtements et d'autres ustensiles qui appartenaient à la confrérie des fous, e.a. au Prince de Condé et d'autres personnalités d'importance pendant l'Ancien Régime. Brunet V/860; Graesse VII/160; Cohen-Ricci 341; Quérard II/739; Caillet 3475; Dorbon 1431; Dinaux, 'Sociétés badines', I, 336; cf. Cioranescu 27211 /Weller II, 130 image disp.
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